love is a sushine

Je tournoyais sur moi ce sourire taquin sur le visage, ce petit rictus qui avait toujours su inquiéter mes parents.  Il faut dire qu'il était aussi faux que moi ! Je n'étais pas contente d'être ici, je ne voulais pas être à ce gala. J'étais loin de faire des crises  à mes parents ! Pas que mes parents m'empêcheraient d'en faire, mais  je n'étais pas capricieuse du moins c'était ce que mes parents aimaient répéter à mes grands-parents.  Je m'arrêtais de tourner en rond sur moi-même, les cheveux tout décoiffés alors que je pouvais sentir le regard noir de ma mère se poser sur moi. Je baissais les épaules, avant de lever les yeux au ciel.  Je voulais m'amuser et ici les enfants ça ne courraient pas les rues malheureusement.   " Sharyn tiens-toi tranquille. " Voilà, cette voix, la voix de mon père qui me dit de me détendre, d'être une petite image, je voudrais bien lui dire qu'au pire il n'avait qu'à prendre une photo de moi, s'il voulait une fille immobile.  Comme aimait lui dire sa mère quand je faisais des bêtises !  Je les entendais toujours, j'étais une petite curieuse et mes oreilles avaient tendances à traîner un peu souvent. Mes grands-parents prenaient souvent ma défense ce que j'adorais, car j'avais raison dans le fond.  Bon, vraiment dans le fond, mais au pire ça revenait au même. J'étais une enfant et les erreurs nous faisaient grandir ? Oui.  " Fait pas la tête, tu vas rester avec ce grand garçon moi, je vais aller parler avec son père. " Là, je laisse une grimace s'emparer de mon visage. Je m'ennuyais déjà, mais en plus celui qui devait rester avec moi, autant dire me garder à l'œil, n'avait pas l'air plus réjouis que moi d'être coincé avec moi. Je levais les épaules au ciel avant de souffler.  Je finissais par le suivre sans un mot jusqu'au petit salon. Mon petit nez remue de gauche à droite, alors que je vais  m'installer sur le bureau au lieu de prendre place comme lui sur le divan.  " Andrea ce n'est pas un prénom de fille ? "  Demandais-je les yeux un peu grossis par la révélation du prénom du garçon ! Moi je ne réfléchis pas avant d'ouvrir ma bouche, j'étais bien trop petite pour faire ça.   J'avais fini par arrêter de me poser des questions, car j'avais l'impression de le saouler.  En plus, par la suite il avait fini d'être un peu plus cool avec moi, comparé à son agressivité du début. Je gardais le sourire, c'était l'un de mes traits de caractère sourire en tout occasion, même quand je pleurais, ce qui laissait perplexe beaucoup d'adulte.


" Sharyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyn " Je regardais mon petit frère en arquant un sourcil, relevant à peine ma tête de l'oreiller.   Je soufflais sans un mot, je laissais mon petit frère venir se caler contre moi. J’embrassais sa tempe. " Dors ! "  Il n'avait pas le choix. J'étais fatiguée et  je n'osais même pas regarder la maison pour le coup. Avouons que faire une soirée à la maison quand mes parents n'étaient pas là n'était pas une mauvaise idée, sauf si de base j'étais punie pour avoir envoyé promener un professeur !  En même temps, dans cette histoire j'avais raison et le professeur de littérature n'était qu'un vieux mal aimé qui pensait avoir le droit de me parler comme à un chien ! Ça c'était plutôt mal me connaître ! Mais, bien sûr, mais parents allaient tenir avec le corps enseignant. Je répondais trop, mais pas à la maison, alors pourquoi ils se plaignaient ? On se le demandait pour le coup.  Je glissais ma main sur la joue de mon frère et j'ouvrais mes yeux d'un coup, qu'importe que le soleil m'éblouissait.  " Pourquoi tu pleurs, bébé ?" Il se tourne et hausse les épaules.  Mon petit frère c'était mon bébé !  Mes parents s'étaient toujours bien occupés de nous, on n’avait pas à se plaindre, malgré leur travail respectif.  Ils étaient là, quand on les appelait, ils répondaient présent !  On était leur priorité même si on pourrait croire le contraire !   Je viens embrasser le front de mon frère et je fronce les sourcils. J'étais en petite tenue, mais je ne réfléchissais pas pour le coup, j'enfilais un impair, prenais Reagan dans mes bras avant d'aller jusqu'à la voiture de mon père ! Sans doute celle qu'il ne fallait pas toucher. J'avais un peu galéré à marcher à pied nu dans les déchets recouvrant le sol de la maison, mais tant pis, je me ferais tuer, étriper pour mon petit frère, car dans le fond, c'était lui ma vie ! Lui qui me rendait le sourire quand j'en avais marre d'être moi !   Je sortais la voiture du garage, j'étais loin d'être douée ! J'aurais peut-être dû appeler une ambulance, en découvrant la température de mon frère ? Ouai, peut-être. Mais peu importe.  Je glissais ma main dans la sienne, roulant, j'avais rayé, même esquinté sa voiture à mon père, mais il s'en remettrait après avoir râlé.  J'arrivais devant l'hôpital soufflant un peu en voyant le monde à l'accueil. Je prenais la place et j'appelais mon père  qui ne tarda pas à nous faire entrer pour qu'on voit un médecin. Je n'étais pas vraiment bien habillée et je m'en fichais, j'avais la dégaine de la grande sœur inquiète.


" Sharyn ? " Je me retournais. J'étais en pleurs. Ma vie venait de prendre un tel détour.  Je m'étais sentie seule pendant ces deux heures. Mon père me serrait dans ses bras, il puait le cigare l'odeur dont j'avais horreur. Je soufflais un peu, les larmes coulant comme une rivière sur mes joues.  Mes yeux me piquaient alors que ma mère posait sa main sur ma tête. "  Ça va aller.  "  Je secouais la tête, non,  ça n'allait pas aller.  J'étais seule quand la nouvelle était tombée.  Mon frère avait une leucémie.  Il était mal au point et j'aurais pu le louper ce matin en voulant me la jouer feignasse, puis il était là durant la soirée et j'avais pensé qu'à rester coller telle une moule à mon mec du moment !  Je me détestais pour ça.  Elle ne cessait de me dire que tout allait bien se passer. J'y croyais pas, non, je ne voulais pas y croire, alors  ma tête partait de gauche à droite pour lui faire comprendre, que là, j'avais cessé de croire au conte de fée.

"  Je veux mon bisou !"  Disais-je gaiement à mon frère !  Il venait m'embrasser en râlant ! J'adorais le faire râler, même si pour le coup, j'avais toujours un peu l'impression de ressembler à ma mère  dans ces instants-là.  C'était tout bonnement comme ça, on avait récupéré nos vies. On était bien. Il était en rémission depuis huit mois, j'avais fini par me remettre de mon opération pour lui donner un peu de ma moelle. J'étais heureuse  d'avoir sauvée la vie de mon petit frère. Reagan. Lui, plus que quiconque je n'aurais jamais pu supporter sa perte. Bref. Avec toute cette histoire, j'avais fini par comprendre que les mecs ne devaient plus vraiment  prendre autant de place dans ma vie ! J'avais eu du mal à me pardonner du fait d'avoir laissé mon frère de côté pour un vieux gars qui m'avait juste planté quand moi j'étais au plus bas.   J'étais passée  au-dessus de ça, tout comme mon père avec sa voiture, il avait ses deux enfants ça allaient bien, même si en ce moment, il n'avait pas l'air d'être lui-même. Mais, j'avouais que je ne désirais pas me poser plus de question. Je vivais encore chez mes parents, avant de partir pour faire mes études de médecine pour enfant, pour le moment j'étais juste bénévole dans un orphelinat après cette année sabbatique. Enfin, j’avais prit du temps pour ma famille. " On passe à table à trois du coup ? " Demandais-je à ma mère.  Je souriais alors que mon père arrivait derrière moi, me faisant presque sursauter, je n'aimais pas être surprise comme ça. " Papa ! "  Il rigolait de plaisir, il venait embrasser ma joue avant d'aller saluer ma mère, je grimaçais un peu, j'aimais bien encore les faire marcher sur le fait que je ne supportais pas ce genre d'étalage de sentiment entres eux. " Oui, on mange à trois !  Un petit chinois ? "  Je secouais la tête. J’adorais ça.  Je n’avais jamais su résister à tous ces mets!  Puis les nems avec une petite sauce piquante/sucrée c'était juste divin. Je pris le téléphone pour joindre le traiteur pouvant nous livrer assez rapidement, une fois fait je répondais au snapchat de mon frère, lui envoyant une photo de moi en tirant la langue alors que mes parents par derrière s'embrasser comme s’ils n'avaient que quinze ans...  ils avaient le  quadruple.  Bref.  J’entendais sonner à la porte, alors que je montais juste les marches  pour aller dans ma chambre ! Un bruit assourdissant ce fit entendre. Je marchais en direction des escaliers, jusqu'à entendre les cris de mon père.  "  Ana. " C'était le nom de ma mère qu'il hurlait, alors que des hommes lui parlaient en italien ? J'avais peu de notion, mis j'avais déjà entendu cette langue ! Déjà petite avec un homme qu'il croisait souvent et que j'avais déjà vu durant des cérémonies officielles, il était en costume. Enfin, je ne comprenais rien. " Non, ne fait pas ça !  "  Mes pensées firent vite mis de côté quand j'entendis mon père hurler, je finissais par regarder par le haut des escaliers.  " Fouilles la maison, voire si les gosses sont là. " Mon cœur lui venait tout bonnement de s'arrêter.  J'entendais des bruits dans l'escalier, puis cet homme me vu. Je courrais vite jusqu'à ma chambre  je n'allais pas attendre, allant sur le toit pour sauter dans le jardin ! Merci ma jeunesse ! J'avais pris l'habitude de le faire.

Ma vie avait changé depuis quelques mois. J'étais retenue contre ma volonté par le gouvernement. On désirait de moi que je dise qui avait été la cause de tout ce chagrin qui s'était abattu sur mon frère et moi.  Je m'étais installée en petite lingerie sur le lit !  Tant pis, si ma fierté allez s'envoler.  Je n’avais aucune envie d'accuser celui qui avait commandité le meurtre de mes parents, de ma famille ! Pourquoi ? Je ne voulais pas risquer la vie de mon frère. Pour lui comme pour beaucoup j'étais en voyage pour me remettre de cette histoire ! Sauf, que j'étais juste placée sous vigilance policière.  Le troisième.  Il avait déjà craqué, je n'avais pas réellement couché avec l'un d'eux, non, il s'agissait juste de savoir parle à des mecs, montrer un peu de peau qui attire leur regard. S'intéresser à eux comme si tout cela avait une grande importance et au final, ils craquaient. Un homme c'était faible, surtout face à une femme, je l'avais bien comprit !  Et apparemment, j'avais beau les faire partir, au final, on m'en envoyait un nouveau à chaque fois. Collin n'avait pas tenu longtemps, il était sous la douche et je comptais bien lui donner le coup de grâce de suite.  Je mordais ma lèvre en me levant pour aller ouvrir la porte de la salle de bain où il prenait sa douche.  Mais, ma main sur la poignée, je ne l'ouvrais pas.  J'étais attirée par un message sur mon mobile à carte que personne connaissais l'existence. Je parlais avec un ami d'une amie d'un ami. Assez compliqué. J'étais réticente, surtout au vue de ma vie, mais au final, j'avais fini par apprécier Diego, que j'appelais une fois de temps à autre Didi pour le taquiner, il n'avait pas l'air de le prendre mal. Enfin, je lisais son message, il devait m'appeler dans la journée. Enfin pas Sharyn, mais Malvina.  Mon second moi, celle qui a une vie qui me ressemblerait réellement ! Je n'avais fait que  donner un semblant de vérité, car sans toutes ces épreuves dans ma vie je serais bel et bien cette Malvina heureuse et épanouie auprès d'enfant.  Je posais mon téléphone dans sa cachette et j''entrais dans la salle de bain pour surprendre   Collin sous la douche. Un petit sourire sur les lèvres.  " Un petit sourire pour tes patrons ? "  Demandais-je en souriant... je me mettais à côté de lui dénudée presque tout comme lui. " Ils ne vont pas apprécier. " Disais-je. Cela me faisait un peu mal d'être ainsi, mais c'était la seule solution pour survivre et protéger de mon mieux Reagan.


Un nouveau à faire déguerpir ? J'allais encore devoir jouer avec un homme. Mission facile. Voilà, ce que je m'étais dit. Mais, en fait je me retrouvais devant un style de mec que je n'avais pas croisé ! Un beau corps, des flatteries, rien ne marchait. Alors, être gentille avec lui ? Hors de question! Je voulais le voir partir ! Lui et son : je ne suis pas intéressé.  Vexée ? Peut-être un peu dans le fond, mais j'avais autre chose à penser. Comme vivre ma vie ! Sourire et être heureuse, alors je n’allais pas me laisser démoraliser pour un mec qui n'avait que peu d'importance dans ma vie comme Reagan ou Diego qui commençait à prendre de l'importance plus que je ne l'aurais pensé.  J'allais sans doute devoir me battre, mais j'allais le faire et y parvenir !  Il me rappelait vaguement quelqu'un avec cette façon de se foutre de tout, sauf qu'impossible de pouvoir trouver qui !  Je ne pouvais de toute façon pas continuer à chercher à qui, il me faisait penser. Je devais éviter la mort à mon frère qui y était déjà passé quelque temps auparavant ! Alors, non.  J'attendais de pied ferme son retour, il finira par lâcher le morceau et sa garde, puis j'aurais encore un nouvel homme jusqu'à ce qu'on me laisse partir ! J'en pouvais plus de cette semi-liberté ! J'étais la victime, mais dans le fond, j'avais plus l'air d'une coupable, vu que je devais voir le jour à travers des barreaux.