Sujet: MAUVYN ღ When death turned around. Mar 17 Fév - 15:02
Stop swaying when the moon is shaking thou
But I must explain to you how all this mistaken of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
La fusillade. Cet évènement tragique qui avait fait des morts et beaucoup de blessés. La ville était encore chamboulée par cette attaque, et même après la commémoration on sentait encore cette chape de plomb, noire et lourde, qui pesait sur les esprits apeurés des habitants de Siloam. Quelques instants après l’attaque, tous les services de l’hôpital avaient été mobilisés. Et je ne sais par quel miracle, j’avais été épargnée, mais ce n’avait pas été le cas de Mauve, ma petite protégée, celle que j’avais pris sous mon aile. Je considérais Mauve comme ma fille – même si je n’avais pas dix ans de plus qu’elle, elle m’avait semblé être une jeune fille fragile – même si je savais que ce n’était pas le cas. Impossible de m’empêcher de me comporter autrement qu’en "maman" – ou tout du moins en grande sœur. Ça devait surement venir de mon instinct maternel qui s’était éveillé depuis que le petit pois grandissait en moi. Alors, quand on m’avait appelé en urgence pour venir prêter main forte à l’hôpital, tout en me disant que Mauve été grièvement blessée, je n’avais pas hésité une seule seconde, même enceinte jusqu’aux molaires j'avais accouru à l'hôpital, enfilé mon uniforme et j'avais tout fait pour aider un maximum de personnes.
D’ordinaire on m’aurait refusé l’accès à la salle d’opération, mais c’était un cas de force majeur, j’avais besoin d’être présente tandis qu’on extrayait la balle de la cuisse de ma protégée. J’étais aussi concentrée que le chirurgien, voire même plus, je ne pouvais m’empêcher de m’approcher avant de faire un pas en arrière, me rappelant que mon attitude n'aidait absolument pas le docteur. Et, bien sûr, j’avais insisté pour m’occuper de la couture… Je ne voulais pas que Mauve garde une cicatrice immonde sur sa belle peau d’albâtre.
Cela faisait à présent quelques jours que Mauve était allongée dans son lit d’hôpital. Je n’étais pas retournée la voir depuis son réveil, mes collègues avaient insisté pour que j’aille me reposer un peu après tout le stress que nous avait causé la fusillade – et l’hôpital plein de patients. Mais c’est bon, j’étais reposée à présent, et je décidais de rendre visite à mon amie, elle avait besoin de réconfort, je le savais - qui n’en n’aurait pas besoin dans un moment pareil ?! Lorsque j’arrivais à l’hôpital en plein milieu de l’après-midi, les lieux avaient été vidés, nettoyés et étaient beaucoup plus calme. Soulagée, je courrais presque jusqu’à la chambre qu’occupée Mauve. Je toquais doucement à la porte avant d’entrer en silence. Elle semblait réveillée mais je lui demandais quand même : « Hey honey … je te dérange ? » tout en refermant la porte derrière moi pour qu’elle ne soit pas dérangée par les va-et-vient incessants des infirmiers dans le couloir.
crackle bones
Mauve J. Tremblay
admin ◇ gasoline
› pseudo, prénom : ayshi. (lydia) › âge : dix-neuf ans et toutes ses dents. › emploi : stagiaire en journalisme et voleuse. › côté coeur : célibâtarde depuis son départ. › petites lettres envoyées : 1526
Ma petite vie To do list: Rp : Oui, si nous avons déjà un lien Répertoire :
Sujet: Re: MAUVYN ღ When death turned around. Mer 18 Fév - 11:59
when death turned around.
Depuis la fusillade, Taryn avait été la seule présente pour moi. Je pense que sans son aide, je serais restée avec ma patte folle et je serais internée en psychiatrie. Parce que je ne supporte pas l'odeur des hôpitaux. Je n'y supporte pas l'agitation, la pitié des infirmières et des visiteurs. Plusieurs fois, j'ai hurlé, pleurer, et il avait fallu qu'on me mette dans une chambre seule et séparée. Cet événement m'avait littéralement chamboulée d'après les psychologues. Parfois, je restais muette pendant plusieurs heures, sans trouver moyen d'expliquer ce que je ressentais. J'étais frustrée, agacée, en colère et attristée. Si bien que Taryn était la seule infirmière que je pouvais encadrer, et je m'en voulais de faire ces petits caprices. La pauvre était enceinte et avait sûrement autre chose à faire que de me surveiller et prendre soin de moi.
La blondinette me ramenait régulièrement les nouvelles, puisque j'étais incapable de bouger sans fauteuil roulant, trop shooté pour utiliser des béquilles. Et ce matin là, j'avais besoin de la voir. Lorsque j'entendis des petits coups à la porte, je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir que c'était elle. « Hey honey … je te dérange ? » je lui souris, avant de secouer la tête tandis qu'elel refermait la porte. « Jamais. » je tapote la place à côté de moi sur mon lit, pour lui faire signe qu'elle peut s'assoir ici si elle le veut. « Comment tu vas ? Pas trop de blessés ? »
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Sujet: Re: MAUVYN ღ When death turned around. Mer 18 Fév - 12:18
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Plusieurs amies infirmières étaient venues me voir depuis que Mauve séjournée ici. Elles s’étaient plaintes, comme quoi « la gosse fait que des caprices », qu’elle passait son temps à pleurer et à crier sur elle, en leur disant qu’elle ne voulait voir que moi. J’avais compris ce qui arrivait à Mauve : la phobie tout simplement. Qui aime les hôpitaux après tout – mis à part les maso qui adorent travailler dans ce genre de lieu morbide, comme moi ? Alors je les avais toutes rembarrées. Elles n’étaient pas capable de comprendre qu’une jeune fille soit en état de choc – tout simplement parce qu’on lui avait tiré dessus – et qu’elle avait la phobie des hosto ? Souvent je me demandais ce que certaines personnes faisaient ici. Les infirmiers sont censés être compréhensifs, attentifs et doux, pas cons à l’absolu ! Il m’arrivait souvent d’avoir envie de leur faire la tête au carré.
Depuis que mon amie se trouvait dans cette chambre, j’avais l’habitude de lui apporter des fleurs et quelques petites douceurs – je confirme, la bouffe de l’hôpital est vraiment infecte. Les fleurs apportaient un peu de fraicheur et de parfum à sa chambre, évitant l’odeur de l’hôpital et des médicaments d’occuper tout l’espace. « Jamais. » Me répond-elle lorsque je lui demande si je la dérange, tout en refermant la porte derrière moi. Je lui souris, mais contrairement aux autres, je ne la regarde pas avec pitié. Non, le regard que je pose sur elle est doux, attendrit mais certainement pas triste. Mauve se décale un peu dans son lit, et tapote une petite place à côté d’elle : « Comment tu vas ? Pas trop de blessés ? » Je pose les fleurs dans un vase vide, et dépose le sac en plastique dans lequel se trouve des petites cochonneries à côté d’elle puis tente de me hisser – non sans difficultés – sur la place qu’elle m’a faite : « Oh ça va tu sais, la fusillade a provoqué du stress et ça a un peu affecté le bébé, c’est à surveiller mais ça va. Si pas mal de blessés, ça s’est calmé, mais j’ai dû venir en urgence prêter main forte … C’était l’anarchie je te jure… » lui dis-je, le regard perdu dans le vide. Je ne cache rien à Mauve, ça ne sert à rien de lui cacher la vérité après tout. « Bon et toi, comment tu te sens chaton ? » je lui demande en caressant sa main.
crackle bones
Mauve J. Tremblay
admin ◇ gasoline
› pseudo, prénom : ayshi. (lydia) › âge : dix-neuf ans et toutes ses dents. › emploi : stagiaire en journalisme et voleuse. › côté coeur : célibâtarde depuis son départ. › petites lettres envoyées : 1526
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Sujet: Re: MAUVYN ღ When death turned around. Mer 18 Fév - 20:40
when death turned around.
Taryn était sûrement celle qui arrivait le mieux à me comprendre ici. Attentive et à l'écoute, je la considérais comme ma mère, même si elle ne devait avoir que dix ans de plus que moi, peut-être moins. Et dans son regard ne se portait aucune pitié, mais juste une douceur qui arrivait à panser tout mes maux.
Son sourire illumine la pièce tandis qu'elle dépose les fleurs quotidiennes dans un vase. C'est pour éviter les mauvaises odeurs, d'après elle. Je souris en les regardant, et puis m'aperçois qu'elle a aussi un sac sûrement rempli de bonbons et barres de chocolat, car je déteste les repas servis ici et n'hésite pas à les sauter. Alors que je lui fais de la place, elle s'assieds près de moi et son ventre désormais très rond me touche presque, ce qui me fait sourire. « Oh ça va tu sais, la fusillade a provoqué du stress et ça a un peu affecté le bébé, c’est à surveiller mais ça va. Si pas mal de blessés, ça s’est calmé, mais j’ai dû venir en urgence prêter main forte … C’était l’anarchie je te jure… » Au moins, elle ne me ment pas pour me "rassurer". Je pose ma main sur son ventre rebondi, avant de marmonner pour le petit-être qui attends encore de montrer le bout de son nez. « T'as vu comment elle est courageuse ta maman ? Elle travaille beaucoup même si la pauvre elle devrait se reposer et se bouffer des kilos de cochonneries : comme moi. Alors lui fais pas des misères ! » je rigole, avant qu'elle s'interroge sur mon état. « Bon et toi, comment tu te sens chaton ? » Je lui dis la vérité comme elle ne me cache pas celle de dehors. « J'alterne entre sommeil, état comateux et l'enfer. J'ai la rage, et je me serais déjà tirée si j'avais pas cette patte folle. » je lui dis tout ce que je ressens, clairement, dans le blanc des yeux. « Je sais pas comment je ferais sans toi, sérieusement. Je crois que je serais déjà en psychiatrie avec les fous ! » je lâche, et un rire nerveux s'échappe. Taryn est la seule présence réconfortante ici, et elle me fait un bien fou.