même que des fois moi ze vomi ->

20 Mai 1996

Je jouais avec ma grande sœur, Azalyne. Puis je ne sais pas pourquoi je la regardais avec un petit sourire. Elle était plus grande que moi mais nous étions très proches. Plus je la regardais, plus je me disais qu'elle n'était pas comme « nous ». Enfin, elle avait pas la même couleur de peau alors que papa, maman et moi nous étions tous pareils. Je me levais donc, il fallait que je pose la question à mes parents. « Tu vas où Kayla ? ». Je regardais Aza « Je reviens, je vais voir papa et maman ».
Je sortais de la chambre et me dirigeais vers le salon. Je m'installais comme un piquet devant eux. « Papa, Maman, j'ai une question à vous poser ». Ils échangèrent un regard, puis me firent une place entre eux, comme si ils avaient deviné. « Oui ma chérie, que se passe-t-il ? ». Je jouais avec mon pantalon tout en baissant la tête. Puis quelques instants plus tard, je le relevais. « Je sais que Azalyne est ma grande sœur, mais pourquoi on est pas pareille ? » Je ne savais pas comment formuler ma question, mais le principal était qu'ils avaient compris. « Ecoutes ma puce, malgré tout ce que l'on pourra dire, Azalyne est ta grande sœur et rien ni personne ne pourra changer ça, tu as compris ? » Je hochais la tête. « On a adopté ta sœur quand elle était bébé. A deux ans. On t'avait toi, mais on voulait aussi faire le bonheur d'une petite enfant qui n'avait pas de papa ni de maman. Alors on a été la chercher pour que tu es une sœur. Mais jamais tu ne dois laisser les autres dire le contraire. » Je souris pour les rassurer « Je sais. J'ai six ans, mais je suis grande maintenant. Azalyne c'est ma grande sœur et moi je l'aime comme si elle était sortie de ton bidou Maman ». Ils me prirent dans leur bras, ils étaient soulagés je le sentais. Mais Aza serait et sera toujours ma sœur.

26 Avril 2005

Je rentrais du collège avec mes amies, nous parlions de tout et de rien. J'étais même un peu dans mon monde, elles rigolaient, parlaient et je ne répondais pas. J'étais occupée à penser à autre chose. Des choses d'adolescents en faite. J'avais même un mauvais pressentiment, j'avais l'impression que j'allais avoir une mauvaise surprise avant la tombée de la nuit. Cette sensation m'en donnait la nausée d'ailleurs. C'était assez bizarre. On arrivait à la fin de la rue, je fis machinalement la bise à mes copines avant de filer, seule. J'étais presque arrivée quand je vis en face de moi, une petite demoiselle se faire tabasser par deux garçons. J'avais le choix, soit je continuais mon chemin soit je venais à son secours. Mon cerveau se mit en mode automatique et je vins à la porter des deux jeunes hommes. Je savais au fond de moi que je pourrais aussi avoir mal, mais je savais également que la défense ça me connaissait. La boxe était une de mes passions et j'en faisais quatre heures par semaine. Je venais de tapoter sur l'épaule du premier. Il se retourner « QUOIII ? » entendis-je comme si c'était lointain, ça me résonnait dans la tête. Puis je ne sais comment, non maître de mes mouvements, je portais mon genou à ses entre-jambes. Il tomba rapidement au sol et son pote se relevait et se retrouvait nez à nez avec moi. Une nouvelle fois sans que mon corps soit en accord avec mon cerveau, ma main serrée, elle vint à s'écraser sous le menton de celui-ci avant que mon genou lui arrive dans le ventre. A cette âge là, c'était pas vraiment coriace ce genre de bonhomme. Ils étaient bien trop jeunes, même si moi je n'étais guère plus vieille. Pendant le temps où je venais à briser ces deux garçons, la demoiselle avait pris son téléphone afin d'appeler les secours, la police en d'autres termes. En ce qui paraissait une éternité, ils intervenaient. J'avais peur qu'ils se relèvent et qu'ils me fassent subir le même sort que cette pauvre fille. Mais les forces de l'ordre étaient arrivés au bon moment.

Après quelques minutes, le temps de mettre ces deux grands imbéciles dans la voiture, l'un des policiers s'était dirigé vers moi. « Ca va mademoiselle ? » J'adressais un petit signe de tête afin d’acquiescer. J'avais vu juste avec mon impression en tout cas. « On vous doit un grand merci, ce n'était pas la première fois, mais en tout cas, ça sera bien la dernière. Vous feriez un bon policier Mademoiselle.... » Et sans attendre « Dawes. Kayla Dawes ». Il me tapota l'épaule, me serra la main et me fit un clin d'oeil. La fille que j'avais sauvée partait avec les secours afin d'être soignée, mais avant de monter dans le camion, elle m'avait adressée un merci.


06 Septembre 2008


Pour tous les autres qui étaient avec moi en cours quelques temps auparavant, c'était la rentrée des classes. Ils avaient tous pris une filière depuis quelques temps afin d'être médecin, serveur, artiste etc alors que moi, j'allais enfin rentrer dans l'école de Police. Ce n'était pas du tout ce qui faisait rêver les jeunes mais moi depuis cette année où j'avais sauvé cette fille, je n'avais pensé qu'à ça. J'avais attendu ce jour avec tellement d'impatience. D'ailleurs ce matin j'étais presque partie sans faire un bisou aux êtres aimés qui m'entouraient. C'est Azalyne qui m'avait rattrapé à la porte en me prenant dans ses bras. Elle était fière de moi j'en étais sûre. C'était un peu comme mon modèle, elle était forte, généreux, belle et j'en passe. Bref, je l'avais remercié, fais un gros bisou et était partie avec le sourire jusqu'aux oreilles.

A cet instant, j'attendais que mon Chef brigadier prononce mon nom pour m'avancer et m'installer à ma place. J'avais tellement hâte de passer enfin mon temps à faire ma passion, ce dont je rêvais. Je souris en entendant « Mademoiselle Dawes » m'avançais et reconnue immédiatement la personne qui se tenait à présent devant moi. Il me fit un signe de tête ainsi qu'un clin d'oeil. C'était celui qui m'avait donné cette idée, celui qui m'avait dit un jour que je pourrais faire un bon Flic. Visiblement, il m'avait également reconnu et pourtant, ils en voyaient des personnes dans la journée.
Je m'installais enfin où « DAWES ARYANA KAYLA » était écrit. J'étais tellement fière de porter cet uniforme et de me dire que j'avais été acceptée dans cette si prestigieuse école. Ma vie pouvait enfin commencer. Le début d'une grande et belle carrière.


23 Juin 2014

Voilà, c'était le jour. Le jour où j'allais enfin savoir ce que j'étais devenue au sein de la police, savoir si j'avais été au delà de mes espérances. Nous étions tous debout en attendant le verdict. Une, deux, trois personnes étaient appelées. C'était donc les meilleurs de la « promo ». Puis sans vraiment m'y attendre, on m'appelait. Je sortais de ma rêvasserie, souriais et m’avançais. Mon Chef, celui qui avait cru en moi durant ce temps, celui qui avait été dur certes mais qui m'avait donné le courage de continuer ; celui à qui je devais beaucoup, me fis un sourire comme je ne l'avais jamais faire. Il me tendit ce papier et me félicitait. Je savais alors que j'avais réussi et en m’annonçant ma note, je restais bouche bée. J'avais eu 15,5 sur toute la période et faisait de moi l'une des meilleures candidates ou post de Policier Sous Officier. A ce moment, mon cœur s'emplit de joie, j'avais envie de hurler, de sauter partout mais pour gratifier ces agents, je sourie une nouvelle fois puis les saluais à la façon militaire. Ma nouvelle vie commençait dès maintenant.

Janvier 2015

Alors que je sortais de l'avion après une mission, je pouvais enfin rallumer mon téléphone. J'avais quinze appels manqués et au moins cinq messages vocaux. Mon cœur se mit à s'accélérer, qui avait pu m'appeler autant de fois sachant que je n'étais pas sur notre territoire ? Puis je portais mon cellulaire à mon oreille la main tremblante, j'avais un gros pressentiment, mais pas le meilleur. Et en écoutant le premier message, je fus prise de sueurs froides. J'échappais un « Papa... » dans un souffle arrêtant le boss. Il se retournait donc vers moi avec sa tête interrogative. Je le regardais alors les yeux se remplissant de larmes. Et sans un mot, il comprit. Il m'attrapa le bras afin que je ne m'écroule pas. « Viens je t'emmène, Kay' tu as le droit de craquer. Je sais que tu es forte mais ça fait du bien de temps en temps. Ton père serait fière de toi tu sais. » Il avait l'air au courant, mais en regardant sa main, j'avais vu le smartphone.. Il avait donc été mis au courant au même moment que moi. Azalyne avait dû appeler également mon boss afin de me joindre sans succès.