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Take my hand and breath ☆ Nicholice

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MessageSujet: Take my hand and breath ☆ Nicholice Take my hand and breath ☆ Nicholice EmptyDim 22 Fév - 15:45

Give me hope, don't let me down
ALICE & NICHOLAS
San Francisco, printemps 2008.

Revenir dans cette ville me faisait mal, terriblement, et bien plus que je ne pourrais le dire avec des mots. Je n’y étais jamais revenue, pas même pour retourner sur la tombe de mes parents. Je ne pouvais pas, c’était viscéral. Rien qu’à l’idée, je me sentais mal et prête à me briser en mille morceaux. Mais avec mon boulot de mannequin, même si j’avais essayé de fuir cette ville le plus longtemps possible, il avait bien fallu que j’y retourne. Les autres mannequins et personnes de l’équipe étaient déjà habitués à me voir si distante et rêveuse, mais il faut croire que malgré le masque d’indifférence que je tentais de porter, il n’était pas suffisamment convaincant pour cacher ma douleur à fleur de peau. Tant et si bien que quatre mannequins que je connaissais maintenant depuis plus de cinq ans avaient décidé de me changer les idées en me faisant sortir dans les bars de la ville dès que la semaine de travail serait terminée. Et cette semaine me parut aussi courte que longue, si pesante et pourtant si lointaine. Comme si, lorsqu’on se sentait submergé par trop de sentiments négatifs, on devenait comme ivre, complètement déphaser. L’esprit et le corps ne pouvaient pas supporter autant de souffrances et ils se défendaient comme ils le pouvaient.

Entrant dans ce bar, je me sentais seule malgré le monde qui avait décidé de nous accompagner et tous les clients déjà présents. Le bruit me paraissait lointain, les conversations étouffées et j’avais même la sensation que la lumière peinait à traverser mes rétines. Coupée de ce monde, ma tête s’était perdue dans un labyrinthe de souvenirs douloureux et je n’avais d’ailleurs même plus conscience de mes gestes. Ils étaient devenus automatique. Lorsque je revins dans le monde réel, certains membres du groupe étaient partis vers d’autres horizons et je ne restais plus qu’avec deux « amies » et un homme que je ne connaissais pas. Il avait l’air sympathique et très intéressée, chose que j’avais toujours du mal à comprendre. Peut-être ce genre de type se disait que les nanas comme moi ne leur poseraient jamais de problème ? Quoi qu’il en soit, il se montrait aimable et lorsqu’il vit que j’étais de retour avec eux dans ce bar, n’hésita pas à me faire la conversation et à me payer un verre. La soirée continuant, je fis même l’effort de sourire et de rire à quelques uns de ses blagues tout en prenant soin de ne pas parler de moi ni de mon passé ou de rester vague lorsque je ne pouvais faire autrement. Puis les autres mannequins décidèrent de partir en me laissant seule avec ce charmant gentleman. Ah… c’était donc ça leur idée pour me changer les idées ? Il faut croire que j’étais vraiment naïve pour ne pas l’avoir vu arriver. Seule avec cet inconnu et commençant à me lasser de faire preuve de politesse pour entretenir une conversation, j’avisais finalement le billard dans le fond de la salle. Je lui en proposais une partie, ce qu’il accepta. Bien évidemment, je lui laisserais la note en partant. C’est en me levant pour rejoindre la table de billard que mes iris furent attirés par la silhouette d’un homme qu’on devinait musclé sous ses apparences sveltes. Je l’observais un peu plus longtemps que les conventions sociales ne le permettaient d’ordinaire, happée par cette prestance et cette douce dangerosité qui en émanaient. Il était bien rare de croiser pareil personne, même pour quelqu’un comme moi qui voyageais beaucoup. Et évidemment, le fait qu’il porte une veste en cuir avait sûrement été le déclencheur de mon vif intérêt. L’espace d’un instant, je me surpris à penser que si ça avait été possible, j’aurais mille fois préféré passer le reste de la soirée avec cet homme-là plutôt qu’avec le pseudo gueule d’ange qui me suivait. Enfin, la vie est ainsi faite, surtout la mienne.

Combien de temps est-ce que je m’amusai à lui faire subir défaite sur défaite, moi qui étais une grande joueuse de billard ? Je l’ignore mais en tout cas, je voyais qu’il commençait à grincer des dents, pour mon plus grand plaisir. Puis, tandis que je m’apprêtais à gagner une nouvelle partie, il s’excusa un instant pour aller chercher à boire. J’opinais brièvement de la tête tout en retournant rapidement à mes exploits. Il revint moins de cinq minutes plus tard avec un nouveau cocktail qu’il me tendit et que je bus en deux fois. Moins d’un quart d’heure plus tard, je sentis une fatigue irrépressible me tomber dessus. Il me devenait de plus en plus dur de réfléchir si bien que je décidais de rentrer. Cet inconnu qui était sensé ne plus vraiment en être un et dont je ne me rappelais déjà plus le prénom tant je ne m’y intéressais pas, proposa alors de me ramener. Je déclinais l’offre, bien décidée à prendre un taxi mais il insista, se montrant de plus en plus pressant. Malgré qu’il me devienne de plus en plus difficile de réfléchir, j’entrevoyais peu à peu ce qui s’était passé. Le salaud ! Et lorsqu’il m’attrapa vivement par le bras pour m’obliger à le suivre, je résistais de toutes mes forces, n’hésitant pas même à me mettre à hurler en espérant qu’il y ait une âme charitable dans les parages bien que je n’y crois pas trop. Pour me faire taire, la méthode était radicale et il me gifla violemment, si bien que je trébuchais. En désespoir de cause, je lui mordis la main et tant pis pour la deuxième claque que je me prenais. Même si c’était perdu d’avance, je comptais bien ne pas ma laisser faire tant qu’il me resterait la moindre force. Puis, alors que je continuais de me débattre mais de plus en plus faiblement, tout cessa.

Relevant mon regard, j’apercevais ce cinglé partir en courant tandis que l’homme à la veste en cuir se tenait devant moi. La fatigue m’étreignant, j’avais l’esprit flou et plus aucun repère. La seule chose dont je me souvins avant de m’évanouir fut d’agripper cette fameuse veste et par conséquent, l’homme qui la portait. Et comme si ma tête rejetait tout le reste, la seule chose qui me vint à l’esprit fut de me dire que j’aimerais bien m’acheter la même. Ensuite, ce fut le noir. J’avais l’impression d’être expédiée des années en arrière, lorsqu’un accident m’envoya deux ans dans le coma. Je n’avais pas spécialement envie de vivre mais j’espérais que si jamais je me réveillais une seconde fois, qu’il n’y ait pas trop de temps qui soit passé. C’était déjà compliqué avec deux années manquantes mais s’il fallait en rajouter d’autres…

***

Avant même d’ouvrir un œil, je sus où j’étais et pour cause, j’avais vécu ici un certain temps avant de pouvoir retrouver une vie soi-disant normale. L’hôpital. Encore. Je devrais peut-être prendre un abonnement ? Allongée là, je me demandais si j’avais vraiment envie d’ouvrir les yeux. Ce n’était pas si mal ici. Bon, c’est vrai que niveau odeur, on faisait mieux mais il y avait pire. Complètement renfermée sur moi-même, je finis par sentir une présence près de moi et décidais après une longue hésitation à ouvrir les paupières. Instinctivement, mon regard se braqua dans la direction où j’avais la sensation d’être épiée. Et là, pour le coup, je restais muette d’étonnement. L’homme à la veste en cuir se tenait là, m’observant de ses iris perçants. A mon tour je le scrutais, gardant toujours le silence.
electric bird.
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MessageSujet: Re: Take my hand and breath ☆ Nicholice Take my hand and breath ☆ Nicholice EmptyMar 24 Fév - 22:56


Take my hand and breath

Une journée à suivre les ordres de mon patron, protecteur, sauveur, enfin qu’importe son nom.
Je disais donc, une journée sous les ordres de mon patron, agent du FBI, à travailler sur une enquête criminelle à San Francisco.
Prendre des photos du corps de la victime, poser des questions aux témoins, connaissances, faire mon rapport, par la suite j’étais resté davantage en retrait, les autres agents s’occupaient de l’affaire.
Je devais tout même prendre des notes, ne pas oublier les moindres détails, accompagner mon patron pour en savoir davantage auprès du médecin légiste qui avait eu le temps d’autopsier le corps depuis qu’il avait été ramené à la morgue.
Toujours suivre les ordres, écouter, ne pas broncher, courir quand on t’ordonne de courir, avoir toujours une arme à disposition sauf dans mon cas … Heureusement je savais me défendre, j’avais mes propres ressources.
Quand on passe de « criminel » à « laquait » d’un agent du FBI qui nous a en quelque sorte sauvé la vie, cela reste difficile d’oublier le passé et d’obéir aux ordres.
J’avais encore envie de faire le contraire de ce que l’on me disait, seulement je savais qu’au FBI on comptait sur moi, et que je ne devais pas gâcher cette seconde chance.
Puis je voyais aussi mon patron comme un père aussi, celui-ci n’avait pas eu une vie facile non plus, il avait réussi à gagner ma confiance, alors comme un enfant, je ne voulais pas le décevoir.

Après une journée de dur travail, finalement je pus me reposer et boire un verre dans un bar, non sans être toujours accompagné par ce père de cœur.
Là-dessus tout était strict, je n’avais pas le droit d’être laissé hors de vue, ce bracelet à ma cheville était aussi toujours là pour me le rappeler, mais qu’importe, je pouvais enfin prendre un verre après une rude journée et enfin, ne plus recevoir d’ordre.
En quelque sorte je sortais du boulot pour que mon patron devienne mon tuteur, celui-ci a toujours été présent, mais il a toujours respecté mes longs silences ou mes regards vides, malgré tout il était là et il ne me jugeait pas.

Le bar était plein à craquer, devant toute cette foule, j’avais pris mon verre de whisky avant d’aller m’asseoir plus en retrait.
Je scrutais les horizons, voyant bien que mon protecteur n’aimait pas non plus la foule, de plus son regard orageux avait le don de faire fuir bon nombre de voyou, évidemment lui non plus n’est pas contre un whisky, il était donc resté au bar, respectant mon besoin de recul.
Je me perdais dans mes souvenirs, puis je regardais de temps en temps au bar une jeune femme qui semblait elle aussi, bien forcée de sourire, une sortie entre amies sans doute, il y avait pas mal de bandes ici, mais cette magnifique jeune femme aux cheveux d’or et au teint de porcelaine, n’avait pas la même luminosité qu’on peut retrouver chez des personnes véritablement heureuses.
Je revenais à mon whisky, soupirant, au moins celle-ci avait des amies, bon je ne faisais rien pour m’en faire non plus, j’étais buté et teigneux, je l’assumais parfaitement.
J’avais besoin d’une clope, je terminais mon verre, avant de faire signe à mon patron et de sortir.

La nicotine me faisait un bien fou, malheureusement, elle ne serait jamais suffisante pour me rendre parfaitement au meilleur de ma forme.
Regardant le ciel étoilé, je ne pus m’empêcher de penser à Dimi', y avait-il un après ? Je pouvais rester dans ce genre de réflexion très longtemps, puisque je terminais ma première cigarette, alors j’en entamais une seconde.
Je du rester plus longtemps dehors que dans ce bar, mais je me décidais à rentrer à nouveau pour prendre une nouvelle consommation quand je repérais un type glissé de la poudre dans un cocktail, s'il avait voulu se faire discret, c’était foutus, car j’avais juste eu le temps de le voir avant qu’il ne reparte du côté des tables de billard.
Rejoignant mon père de cœur au bar, je lui fis part de ce que je venais de voir, car pour moi cela ne signifiait rien de bon.
Je cherchais de loin le type en question, lorsque je reconnus la jeune femme, d’ailleurs celle-ci semblait vouloir partir et refuser ses offres de la raccompagner, plus que mauvais signe.
Cette fois-ci je ne cessais de tapoter des doigts sur le comptoir, me rongeant l’ongle du pouce et tapant du pied au sol.

-Nicholas qu’est-ce qui ne va pas ?

-Le type de toute à l’heure est parti … Il n’était pas seul … Je sais de quoi ce genre de déchet est capable

-Alors prends tes affaires pars devant j’arrive

Ni une ni deux je ne me fis pas prier, je sortis rapidement du bar, pour arriver dans la rue, cherchant de quel côté aller, lorsque j’entendis hurler vers la gauche, de suite la rage m’envahit et je courrais en direction des cris.
Cette ordure s’attaquait à la jeune femme en question, lorsqu’il me vit, il lâcha prise sur sa victime, pendant que j’arrivais auprès d’elle, celle-ci en mauvais état et visiblement drogué.
Je lui tapotais légèrement les joues pour qu’elle reste éveillée, mais la dernière chose qu’elle fit fut de s’agripper à ma veste avant de fermer les yeux, sans aucun doute complètement sonné.
Ne voulant pas la laisser au sol, je pris la jeune femme dans mes bras, avant de voir mon protecteur revenir avec cet enfoiré menotté et avec le nez cassé.
Je lui crachais au visage :

-Ta de la chance que c’est pas moi qui t’ai choppé, je t’aurais saigné

-Ah ouais essaye b*tard

Il rigolait, ce qui me rendait que plus en colère, mais j’avais cette jeune femme dans mes bras, elle allait avoir besoin de soin, d’ailleurs mon tuteur repris vite la parole

-Toi ta gu*ule! Et toi Nicholas ne l’approche pas, pas de conn*rie ok ? tu appel une ambulance, moi je me charge de lui

La nuit se termina dans une salle d’attente, avant que je puisse me rendre au chevet de cette jeune femme.
Quand on est habitués à ne pas dormir durant des heures, on apprend aussi à se reposer les yeux ouverts, je contemplais la demoiselle tout en me perdant dans mes songes, je ne vis pas les heures passées.
D’ailleurs je compris qu’énormément de temps s’était écoulé, lorsque celle-ci ouvrit les yeux, plongeant ses yeux dans les miens.
Je voulus alors reprendre doucement la parole.

-Vous rappelez vous pourquoi vous êtes ici ?

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Dernière édition par Nicholas S. Frances le Mar 3 Mar - 19:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Take my hand and breath ☆ Nicholice Take my hand and breath ☆ Nicholice EmptyJeu 26 Fév - 18:55

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ALICE & NICHOLAS
Immobile et impassible, je restais sans rien dire. Pourtant je savais que je lui devais beaucoup, peut-être même ma vie. Sauf que remercier n’était pas spécialement dans mes habitudes et surtout pas lorsque j’avais un homme en face de moi. Ceux-là, ils ne faisaient qu’utiliser les femmes pour la majorité et en ce bas monde, je savais que rien n’était gratuit. Alors je restais là, me demandant ce qu’il allait bien pouvoir exiger de moi. L’autre raison pour laquelle je n’émis pas le moindre son, c’était que la drogue rendait mes souvenirs terriblement flous et que même avec toute la volonté du monde, je n’arrivais à revisiter que quelques bribes dont je n’étais pas sûre de la véracité. Alors plutôt que de forcer les choses, je restais avec ce trou de mémoire, me disant que si ça devait revenir, ça finirait bien par le faire. Sinon, eh bien… tant pis. Après deux ans dans le coma, je n’étais plus à une nuit près. De toute façon, je n’avais pas très envie de m’en souvenir. Mon esprit était concentré sur cet homme qui m’observait et qui dégageait un côté très sombre et écorché. Il me laissait interrogative et m’interroger sur sa vie était clairement plus intéressant que les raisons qui m’avaient menées ici, en tout cas de mon point de vu. Tomber sur le mauvais type dans un bar et la violence physique, je connaissais déjà donc il n’y avait pas vraiment d’intérêt. En revanche, une personne qui avait le même regard abimé que le mien, c’était déjà bien plus rare. Puis, l’espace d’un instant, j’eus envie de rire. Je me souvenais m’être dis que j’aurais préféré passer ma soirée avec le propriétaire de cette veste plutôt qu’avec le salaud du bar et visiblement, la vie avait répondu à ma prière muette. Si j’avais su, j’aurais précisé dans un autre lieu et d’une autre manière. M’enfin, la situation restait comique.

Toujours à le fixer, ce fut lui qui brisa le silence et au lieu de faire un effort pour répondre à sa question, je me demandais plutôt depuis combien de temps j’étais là et s’il avait attendu tout ce temps ou non. Je ne m’étais pas attendue à le voir à mon réveil et sa question me laissa pensive. Il parlait comme un policier alors qu’il n’en avait pas du tout l’air. Songeuse, je pris le temps de l’observer des pieds à la tête. Au pire, si ça ne lui plaisait pas, je serais déjà sur place pour d’autres soins. Blague à part, je finis par détourner le regard une fois mon inspection terminé. C’était quoi sa question déjà ? Si je me souvenais de quelque chose ? Mes yeux vinrent se fixer sur les néons du plafond comme si je m’attendais à ce qu’ils me soufflent la bonne réponse. Je m’intéressais ensuite à mon bras qui me paraissait douloureux tout à coup, puis à mon visage. Ah oui, les gifles… je devais être belle comme ça, tient ! Au moins c’était maquillage naturel. Riant de ma situation à l’intérieur de moi-même, j’en oubliais presque la présence de l’inconnu qui attendait toujours sur la chaise à côté de moi. Est-ce que j’avais vraiment envie de répondre à ça ? Hésitante, je levais à nouveau mon regard vers lui et l’intensité mélangé de douceur que je pouvais lire dans ses yeux me décidèrent à répondre plutôt qu’à m’enfermer dans le mutisme, comme j’en avais pourtant l’habitude et comme je m’apprêtais à le faire. « Vaguement. » Détournant à nouveau le regard, je tentais de me souvenir. « J’étais avec des collègues et je ne me souviens pas d’où il est arrivé. Je ne sais même plus s’il m’a dit comment il s’appelait mais si c’est le cas, je ne m’en souviens plus. Et puis, j’ai voulu partir et il a voulu me raccompagner. Je ne voulais pas. Ensuite j’ai senti une fatigue de plus en plus lourde s’abattre sur moi. » Je stoppais mon récit ici et croisais le regard de l’homme en face de moi. « Pourquoi êtes-vous ici ? » demandais-je finalement, n’ayant aucune intention de parler de mes doutes sur le fait que j’avais été drogué. Quelle importance de toute façon ? Qui me croirait ? Et même si on pouvait le prouver grâce aux analyses qu’on avait dû me faire en arrivant, je savais très bien que ce genre de mec s’en sortait toujours alors… autant tout oublier et reprendre ma route. Par contre, elle espérait que les dégâts physiques n’étaient pas trop étendus parce qu’elle n’avait aucune envie qu’on lui pose des questions lundi quand elle retournerait bosser.
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MessageSujet: Re: Take my hand and breath ☆ Nicholice Take my hand and breath ☆ Nicholice EmptyMar 3 Mar - 19:04


Take my hand and breath

Je respectais le silence de la jeune femme, ce n’était pas comme si ma question avait besoin d’une réponse en urgence.
Il valait mieux qu’elle reprenne conscience tranquille, sans qu’on vienne la brusquer.
C’était souvent le genre de comportement précipité, que je rapprochais à la police, des questions et vite des réponses.
Tu viens à peine d’ouvrir les yeux, voila que l’on t’emmerde à nouveau, finalement tu dis que lorsque tu étais inconscient, ce n’était pas plus mal.
En rien je ne voulais que cette jeune femme ressente le besoin de retourner dans l’inconscience, pour y retrouver la paix.
Alors je patientais, laissant celle-ci me regarder, ses yeux azur plongeaient dans les miens.
Elle me faisait penser à une poupée de porcelaine, la peau très pâle, légèrement rosé au niveau des pommettes, un regard doux, un visage de toute beauté, une personne qui pouvait dégager énormément de charme, rien qu’en en regardant une autre.
Comment un homme avait-il pus oser lever la main sur elle ? Il avait eu de la chance d’être rattrapé par mon père de cœur et non moi, car je ne sais pas s'il serait encore en vie aujourd’hui.

Cette femme possédée aussi un regard brisé, comme si quelque chose était mort en elle depuis bien longtemps.
Une profonde tristesse impossible à déceler, quand on n'est pas passé par la même chose.
Une profonde lassitude, un regard vide, mais j’étais sûr qu’elle était capable de s’en créer un autre, une sorte de masque, comme moi …
Ce regard ma mère l’avait eu, une femme complètement anéantie de la vie, se droguant pour oublier son mari violent, jusqu’à ce que tout éclate et qu’elle ne parte avec Dimi et moi.
Ensuite c’était moi qui avais eu ce regard, enfin maintenant, car avant j’étais empli d’agressivité et de colère, peut-être même devais-je ressembler à monstre ? Qu’importe c’est du passé …

Finalement la femme mystérieuse me regarda de haut en bas, semblant déjà bien plus éveillée, tout ce qui compté pour moi à cet instant était son bien-être, mais avant, je préférais savoir si elle se rappelait de quelque chose, par rapport au fait qu’elle ait été emmenée ici.
Laissant celle-ci réfléchir, détournant le regard, sans doute hésitante à me répondre ou justement cherchant une réponse, elle finit par me regarder à nouveau.
Je hochais la tête à sa réponse, avant qu’elle ne reprenne de nouveau la parole.
Pourquoi étais-je ici ? Très bonne question … Pourquoi suis-je ici alors que j’aurais très bien pus repartir chez moi ? Rejoindre mon tuteur . Cette fois-ci c’était moi qui étais réfléchissez au pourquoi j’étais resté.
Je fronçais plusieurs fois des sourcils, cherchant une réponse qui ne venait pas … C’était plutôt incroyable, j’avais passé le reste de la nuit à rester auprès d’elle, sans savoir pourquoi je restais.
Peut-être des sentiments que j’avais oubliés ? Que je ne connaissais pas encore ? L’inquiétude ?

-Je fumais une clope dehors et lorsque je suis de nouveau rentré dans le bar, j’ai vue ce type glisser de la poudre dans un verre … C’est en vous voyant repartir avec lui que … Enfin j’étais avec une personne qui est comme un père de cœur pour moi, je lui ai rapidement fait part de ce que j’avais vue et je suis parti à votre recherche

Je fis une pause, déjà que je ne suis pas très doué avec les mots.

-Vous vous êtes évanouie dans mes bras et se réveiller dans une chambre d’hôpital … Seul, non je voulais être présent, pourquoi, honnêtement je ne sais pas

© charney


Dernière édition par Nicholas S. Frances le Jeu 26 Mar - 15:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Take my hand and breath ☆ Nicholice Take my hand and breath ☆ Nicholice EmptySam 14 Mar - 15:04

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Malgré que je fasse preuve d’effronterie en le regardant comme s’il s’agissait d’un objet, l’homme à la veste en cuir ne montra aucune émotion particulière. Il me laissait faire sans rien dire et semblait attendre que je me décide à parler. M’aurait-il forcée si je ne l’avais pas fait ? Je lui expliquais finalement par de brèves phrases ce dont je me souvenais, autrement dit pas grand-chose. Je ne me rappelais ni son nom, ni son métier, ni son âge, ni comment il avait atterri à ma table. La seule certitude c’est que j’avais failli passer un sale moment mais ça, aucune chance que je me confie là-dessus. En fait, je ne savais pas vraiment pourquoi je lui avais répondu. Pour m’en débarrasser plus vite ? Possible, vu que j’avais juste envie de vite rentrer chez moi. Autre chose étonnante, j’avais répondu à sa question avant de savoir qui c’était alors que clairement, il ne bossait pas ici et avait encore moins l’air d’un policier. C’était, pour moi, juste un client qui, je ne sais comment, s’était retrouvé au bon moment au bon endroit et m’avait aidé. Malgré tout, pas moyen de dire merci, comme si ce mot m’écorcherait les lèvres. Lui demandant finalement pourquoi il était ici, question étrange puisque la réponse semblait un peu évidente et qu’en principe, j’aurais plutôt dû lui demander son nom, l’homme sembla étonné de ma question tandis que j’étais surprise qu’il ne trouve rien à dire. Moi qui m’attendait à une réponse toute faite, qu’il aurait eu le temps de formuler pendant je dormais, s’interrogeait lui-même sur sa présence. Continuant de l’observer, je notais mentalement que dans une autre vie, j’aurais probablement flirté avec lui pour l’attraper dans mes filets. Il avait ce côté rockeur rebelle que j’adorais et me rendait toute chose. Et définitivement, j’approuvais le choix du blouson en cuir tout autant que sa coupe de cheveux négligée. Une fois de plus, je me déconnectais de la réalité pour partir dans mes pensées et mes délires, jusqu’à ce que l’homme retrouve l’usage de la parole.

Il m’expliqua alors qu’il était parti dehors pour fumer et qu’en revenant, il avait vu mon « ami » glisser quelque chose dans mon verre et qu’il avait rapidement compris ce qui était en train de se passer. Ma première question aurait été de savoir pourquoi il n’était pas directement venu me voir pour me le dire mais après réflexion, est-ce que je l’aurais cru ? C’est en nous voyant partir qu’il avait fait part de ses doutes à son père de cœur et qu’ils étaient partis à ma recherche. Je restais interdite devant ses dires. Premièrement, il savait ce qui m’était arrivé et c’était extrêmement gênant. D’ailleurs je n’avais pas pu m’empêcher de détourner le regard et de me recroqueviller un peu sur moi-même lorsque je l’avais entendu prononcer ces mots. Deuxièmement, je n’étais encore jamais tombée sur quelqu’un qui venait m’aider et qui s’inquiétait pour ma santé. Enfin… il y en avait sûrement eu mais je les avais toujours tenu à l’écart pour ne pas m’attacher et pour ne pas qu’ils s’attachent non plus. J’avais cultivé ma solitude avec une précision chirurgicale et n’avait de cesse de courir après mon indépendance. Et puis, quand on me voyait, ce n’était pas la jovialité ni la bonté qu’on lisait en premier sur mon visage alors je m’étonnais qu’on veuille m’aider. Généralement j’étais plutôt le genre de fille qu’on mettait de côté et qu’on évitait au maximum. Pourtant, lui il était là, soucieux, et n’ayant pas voulu que je me réveille seule pour une obscure raison que lui-même ne s’expliquait pas. On devait faire une belle paire d’idiots tous les deux, moi par ma naïveté persistante malgré les coups répétés et lui par son incapacité à savoir pourquoi il avait tant tenu à ne pas me laisser seule. Cela dit, maintenant qu’il était là et qu’il semblait savoir tout ce qui s’était passé, plusieurs questions me vinrent en tête mais par crainte et orgueil mal placé, je serrais les dents, ignorant si je pouvais m’y risquer ou non. Mais une fois de plus, l’aura calme et bienveillante qu’il dégageait me permit de passer outre mon caractère d’habitude si asocial et méfiant. « Et… vous savez où il est maintenant… ce type ? » Toujours pas de merci mais avec de la patience, je le ferai peut-être. C’était souvent au moment de partir que je me sentais pousser à être reconnaissante, une fois que j’étais sûre de ne pas retomber sur la personne. Comme si un remerciement prématuré pouvait me tuer… Quant à ma question, je ne la posais pas par crainte de retomber dessus, je doutais que cet enfoiré réapparaisse après ce qui s’était passé mais je voulais savoir ce qui s’était passé pendant que je m’effondrais au sol. Est-ce qu’il avait détalé en les apercevant ou est-ce que monsieur l’ange-gardien rockeur avait dû le bastonner avant ? Je ne me souvenais plus exactement de la scène et même si ça ne changerait pas ma vie, j’avais très envie de connaître les détails de la raclée que ce type avait dû se prendre.
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MessageSujet: Re: Take my hand and breath ☆ Nicholice Take my hand and breath ☆ Nicholice EmptyJeu 26 Mar - 15:14


Take my hand and breath

Il est vrai que je répondais à des questions tout en restant énigmatique sur ma situation.
Seulement je n’allais pas dire à cette jeune femme que j’avais un bracelet à la cheville, qui servait à tracer le moindre de mes mouvements, sans oublier le fait que j’étais sous la garde d’un « tuteur » qui heureusement pour moi, était comme un père.
Alors elle devait sans doute se demander pourquoi je n’avais pas réagi plus tôt, surtout si j’avais compris ce qui allait se passer.
Celle-ci semblait réfléchir à mes paroles, alors je la laissais digérer ce que je venais de lui dire, réfléchissant à mon tour, à ce que je lui avais dit aussi.
Je ne suis pas doué côté sociabilité, encore moins avec les femmes, surtout cette femme qui paraît si douce et fragile.
Une poupée de glace, magnifique mais qu’on a peur de casser.
Évidemment tout en lui expliquant ce qui s'était passé lors de ce drame, je pouvais voir celle-ci réagir de différentes façons.
Détourner le regard, se recroqueviller davantage, ce qui me donné l’étrange envie de lui offrir une étreinte réconforte et pourtant, en rien je ne suis câlin ou démonstratif niveau « émotion » et « sentiment ».
Quand je repensais à mon arrestation, lorsque mon tueur travaillant au FBI avait réussi à me faire pleurer, m’arrêter, moi-même j’étais plus que mal à l’aise.
Au début je ne pouvais le regarder sans avoir honte, ou être pris par la rage.
Puis petit à petit, une confiance s'était installée, il ne m’avait pas jugé et m’avait laissé le temps de me faire à ma nouvelle situation.
Il n’y a pas de mot pour décrire cet agent, mais déjà, dire que je le vois comme un père et immense.
La jeune femme était toujours aussi méfiante, calme, je me reconnaissais en elle, un animal sauvage et blessé … Une louve qui avait besoin de douceur et qui pourra alors voir si nous sommes aptes à gagner sa confiance.
Glaciale mais magnifique, attirante mais tout en nous faisant reculer, oui, une louve.
Finalement elle me demanda ce qu’était devenu cet enfoiré.
Hum … Connaissant mon tuteur, agresser une femme, la droguer, il avait dû avoir un interrogatoire corsé, le genre ou les mecs se pissent dessus par la peur.
Vu l’autorité de mon père de cœur, il devait déjà croupir en cellule.

-Bien j’imagine qu’il a eu un interrogatoire dont il ne sera pas prêt d’oublier, pas qu’il y a forcément besoin de réponse, juste pour le faire mijoter et la il doit croupir en cellule en attendant son procès

Puis je me raclais la gorge, baissant la tête.

-D’ailleurs en parlant procès, il faudra sans doute que vous parliez … Entant que victime

Je regardais de nouveau celle-ci ayant peur de sa réaction, mais j’étais prêt à la soutenir si elle le désirée.
A lui apporter de l’aide … Je ne pouvais la laisser ….

© charney
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