Jaune, splatch, bleu, splatch, occupée à peindre dans ma chambre, je m'arrête quelques secondes en fronçant les sourcils, il manque une couleur, ça manque de...ROUGE! SPLATCH Je rit, emportée dans mon élan j'ai littéralement lancée la peinture sur ma toile. Ça à éclaboussé de partout, mais je dois avouer que l'effet sur ma peinture est juste magnifique. Je m'écarte une peu pour vérifier qu'il ne manque un peu de rouge quelque part, (comment ça j'adore cette couleur ?!) et évalue un peu le travail. Ma toile dessine une couleur rouge qui se trace en veinures et branches qui rappellent un arbre, pour servir de fond j'ai des taches de jaune, de bleu, de vert... je lève un sourcil. « Pas mal Oz, pas mal... » Je dois avoir de la tambouille colorée plein la figure, sur ma salopette en jean, mais plus sur les mains et mes bras. Bah... ça part à l'eau (normalement ?). Au changement de musique, j'arrive à entendre quelqu'un pousser la porte d'entré. Mauve ? Keera ? Au pire, elles connaissent le chemin. La musique reprend assez fort pour que quelqu'un d'autre que moi se perce les tympans. J'allais sortir de l'encre quand je reconnais un juron signé Mauve Tremblay, morte de rire j'ouvre la porte tandis qu'elle nous appelle sur le même ton. « ICIIIIIIIIIIII ! » Je la vois sur le canapé, sans crier gare je cours lui sauter dessus. Ça fait pas longtemps que j'ai emménagée dans cet appartement mais je m'y sens comme chez moi, les filles sont sympas, la ville est cool, et je vais peut être pouvoir commencer à me faire un nom en tant que peintre ou dessinatrice... c'est pas super ça ? Tout sourire, je m’assois (ou plutôt "saute") à côté d'elle et lui laisse même pas le temps de dire un mot, « 'tain faudra que tu viennes voir j'ai peins une super toile de fou par contre j'ai foutue de la peinture partout ça va être chiant à nettoyer mais au moins j'ai finis mon tableau j'irai le vendre à une expo ou n'importe quoi qui en voudra bien de toute façon je me fait pas de soucis je pourrais quand même l'utiliser pour j'attends une fraction de seconde pour respirer « pour, pour, pour... HA merde je sais plus ! » Je soupire, cherchant la suite de ma phrase, j'oublie jamais rien, sauf les trucs les plus utiles, c'est con hein ? « Pour... Arf, c'est chiant de parler... sinon toi ça va ?! »