Psychose délirante chronique caractérisée par une discordance de la pensée, de la vie émotionnelle et du rapport au monde extérieur.

J'avançais dans cette salle, il faisait si froid et si sombre. Les sanglots en bruit de fond je n'ai pas la force de lever les yeux et pourtant je le devais pour leur faire mes adieux. Une fois face à elle je pouvais constater a quel point elle était si belle, on ne voyait même pas ou était rentrée la balle, elle avait l'air sereine comme quand j'étais pris d'insomnie et que je l'observai dormir. J'oublie les personnes qui m'entourent, c'était comme si nous étions  qu'ensemble, notre famille. « Anna ... » Je me mords l'intérieur de la joue, je ne sens même plus la douleur. Elle commençait à avoir un petit ventre rebondi, je souris en me rappelant qu'elle se plaignait "Tom ... ça fait quatre mois et j'ai l'impression que ... Regarde !" me disait elle en aplatissant le tissu de sa robe contre son ventre. La main que j'avais posée sur ça joue déviait pour glisser lentement contre son ventre ou était placé une peluche probablement placée là par sa mère, ils n'ont rien pus faire, elle devait s'appeler Lily. Une main attrape la mienne avec violence et m'arrache de mes pensées. « C'est de ta faute ! » Mon regard fixe alors le sien et je remarque ses yeux gonflé par les larmes. Il aimait beaucoup sa soeur et il avait raison, je n'aurais jamais dû la laisser entrer par effraction chez ce médecin pour cette parure haute joaillerie Chanel quand elle me promettait la revendre une fortune. Il était chez lui, il avait une arme, ça à était rapide. Je n'avais pas envie de débattre là-dessus, pas dans ses conditions. Je fais en sorte qu'il me lâche de sa poigne, je lui accorde un dernier regard. Je n'aime pas perdre ceux que j'aime.
« Ella … Pourquoi changer, pourquoi déraper de cette façon ? » Mes mains entouraient son visage, mes pouces glissaient contre le coin de ses lèvres abimé par mes coups, elle devait me revenir, Elle était si belle et si parfaite, elle lui ressemblait tellement... tout est de sa faute. Celle que j'aimais n'existait plus, j'ai essayé de tuer celle qui l'a remplacé, j'y croyais, j'ai essayé de la faire revenir, encore et encore, elle avait mal, mais il le fallait ... Il le fallait.
J'étais face à elle, je pouvais voir le reflet de mes yeux pleins de rage dans les siens. Elle venait de voler ce tableaux et voilà qu'en une fraction de seconde elle perd pied et laisse la place à cette autre fille que je déteste au plus profond de mon être : Ella, une fille faible, la faiblesse ne doit pas avoir de place dans notre couple. J'ai encore essayé de la sauver, mais sa folie l'a emporté, celle que j'ai face à moi n'est plus Devyn. Ella nous a séparé, elle a emmené avec elle la femme que j'aimais, celle avec qui je m'étais marié.


J'avais l'intention de faire cette demande, j'avais envie de l'avoir pour moi et son père ne demandait que cela. Elle avait tout ce que j'aimais, ce côté déterminé qui s'affichait sur son visage quand elle désirée quelque chose, son sourire radieux, la façon de se tenir comme une petite dame alors qu'elle était si jeune. Je n'étais pas pour un mariage arrangé mais c'était la seule possibilité pour qu'elle m'appartienne.
J'entrais dans le bureau de son père où j'avais l'habitude de me trouver pour le travail, il savait que j'aimais beaucoup la présence de sa fille et savais probablement que j'allais finir par me lancer. Je m'assoie après une poignée de main et un hochement de tête « Je ne viens pas pour les affaires » Dis-je tout en fixant la photo de sa fille et sa femme. « Je souhaite demander la main de votre fille »


J'attrape ses mains afin qu'elle arrête de se débattre, pourquoi fait elle cela, pourquoi elle n'arrête pas ? « Devyn ... Regarde moi » mes mains lâchaient les siennes pour venir entourer son visage affolé et la forcé à croiser mon regard. Elle est perdue, elle recommence. Ca faisait un moment qu'Ella n'avait pas fait surface, elle l'a faisai souffrir. « Ella, Je m'appelle Ella ! » Je ferme un moment les yeux tout en essayant de me calmer elle passait ses mains contre mes poignets afin de les serrer comme si cela allait me faire lâcher. Mes mains glissent lentement contre sa gorge que je presse frénétiquement elle paniquait, elle suffoquait durant quelques secondes jusqu'à ce qu'elle tombe dans mes bras. J'étais soulagé, elle revenait. Ses yeux se rouvrirent après quelques minutes d'inertie, je lui caressais les cheveux. Elle n'avait plus l'air si paniqué, plutôt sereine, mais pour combien de temps ?