you're crazy and i'm out of my mind

je n'avais pas vu mon meilleur ami depuis la fusillade, et pourtant, je me faisais un sang d'encre pour lui. je m'en voulais tellement, parce que c'était moi, et uniquement moi qui devait me prendre cette balle. cet idiot se l'était pris à ma place. et j'en avais des remords. je me détestais rien que pour mon impuissance à faire face. j'aurais du avoir mon arme sur moi, réagir, aider les gens. à la place, il agonisait dans mes bras, perdant de ce liquide vermeil à l'odeur âcre.

j'avais eu besoin de quelques jours pour mettre les choses à plat, les images me repassant sous les yeux à chaque fois que je pensais être tranquille. un véritable enfer. à chaque fois que je passais à l'hôpital, aaron était soit endormi, soit je perdais tout mon courage dès que je croisais le regard des infirmières. mais c'était fois, j'étais décidée à y aller. je lui avais même apporté son livre préféré et une dizaine d'autres ainsi que son ordinateur portable pour qu'il puisse écrire. alors que j'entre dans le bâtiment, je fais tout pour éviter les regards, jusqu'à ce que je vois une silhouette près d'un distributeur. « Hey Margo !» un large sourire se dessine sur mon visage et je m'approche de lui, toute contente. « Ron ! Comment tu vas ? »

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Ron me tendit les bras et je courus presque pour m'y blottir, me réfugier de l'odeur oppressante de l'hôpital et des regards pitoyables et malades. Je le serrais, sans trop non plus, de peur de lui faire ou de le blesser. « Ma Margo...» Un sourire soulagé s'afficha sur mon visage. J'étais tellement mieux en sa présence. Tellement... moi. J'arrivais pas à croire qu'il était vraiment vivant. Je m'étais ressassé des milliers de scénario atroces. Pourtant il me tenait dans ses bras, me caressant les cheveux, niché dans mon cou. « Je vais bien, ne t'en fais pas... Tout va bien maintenant. » Je hochais la tête, pour m'en convaincre. Soudain, sa main tâta mon dos et je ne pus réprimer un rire. « Han mais c'est mon ordi ça non ? C'est ma sacoche » « Bingo ! Je t'ai aussi amené une dizaine de livres aussi, pour que tu ne t'ennuies pas. Promis on bouquinera cette fois. » je me détachais lentement de lui, avant qu'il ne me sorte. « Oh Margo tu es la meilleure des meilleures amies de la terre entière et de toute la galaxie! » un grand sourire s'afficha sur mon visage. « La meilleure sûrement pas, mais la seule, je l'espère. »

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Je me doutais qu'un séjour à l'hôpital devait être ennuyeux et pas super agréable pour mon meilleur ami, alors j'avais pensé à lui et aux bouquins. « Des livres ! Tu es merveilleuse ! Et non on ne bouquinera pas tout les deux, tu n'aime pas ça je le sais bien. » je ne pus m'empêcher de sourire. Ron me connaissait tellement, en même temps. Bon, j'aurais tout de même fait cet effort pour lui, mais il n'empêche que c'était la vérité : je ne pouvais pas rester assise à bouquiner. je devais courir, me dépenser, gueuler, j'étais sauvage et tout le monde le savait. Aaron prit la sacoche et me soulagea de ce poids -une dizaine de livres, c'est lourd- avant de me rassurer. « Evidemment que tu es la seule, tu l'as toujours été. » Tu l'as toujours été. Je ne pus m'empêcher de me mordre la lèvre inférieur. J'avais bêtement loupé plusieurs années à ces côtés, et malgré tout, je l'avais toujours été. C'était parfois surréaliste. Impensable. Même le fait que je sois en vie, c'était d'une folie. Pourtant le hasard en avait décidé autrement. Le brun me tira de mes pensées. « On va dans ma chambre où tu veux te balader ? » ma main serra la sienne, tandis que je regardais à l'extérieur. il faisait beau. « Je refuserais pas de te faire courir, sale fou. » je le couve du regard, et puis la culpabilité me remonte au cœur. « Non mais te prendre cette balle à ma place, Ron. Tu as une fiancée et une famille qui t'aime, t'aurais pu y passer. » je soupire, avant de lui lancer, sur un ton plus joueur cette fois. « Abruti va. »

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Son simple sourire embellissait le couloir et donnait vie à ce petit morceau de l'hôpital. Heureusement, le bâtiment n'était pas que chambres et couloirs, car, pour y avoir passé plusieurs années, il me semblait le connaître sur le bout des doigts. Et lorsque j'étais sortie de mon coma, la première chose que j'avais faite, c'était sortir. Je ne supportais pas de rester assise à ne rien faire, alors imaginez un an à dormir ! Pourtant, Aaron semblait lui, avoir bougé, durant mon sommeil. « J'en rêve, tu sais que maintenant je m'entraine régulièrement ! T'as vu mon corps d'athlète ! » je rigole. C'est vrai que Ron a pris en muscle et a grandit. Je ne peux m'empêcher de l'imaginer avant. Oui, il a changé alors que moi... Moi, je suis restée là ou nous en étions, même si il y avait eu les événements récents, comme la fusillade. « Je devais le faire... J'ai vu que le gars allait finir par te toucher » ouais mais c'était pas à toi de finir ici. pourtant je me tais. Me battre avec lui ne servira à rien. Il m'attrape la main pour me sortir d'ici et m'emmener vers les jardins. Alors que je pensais qu'il allait s'assoir, à la place, je me prends un coup de hanche qui me fait sourire. « Nunuche » Je tire la langue. « Nunuche qui fait son sport toi-même ! » puis il pose son sac et me lance un regard joueur. Un regard qui veut dire "je t'attends". « Alors Moriarty tu voulais me faire courir ? » mon sourire innocent se transforme en un sourire de défi. « Okay. On commence facile : cap ou pas cap de faire le tour du parc ? »

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Je souriais. J'étais heureuse d'être ici, avec lui. De voir que rien n'avait changé, et que rien ne pouvait changer la relation que j'avais Aaron. Il était un équilibre pour moi, mon ying, un pansement sur des plaies encore ouvertes. Et je pouvais continuer longtemps ainsi, à décrire l'effet qu'il faisait sur moi. Mais jamais je n'avouerais ce que je ressentais au fond de mon coeur. Parce que c'était plus profond, plus dangereux, plus... Interdit. Voilà. Je n'avais pas le droit. Pour des milliards de raisons, je ne pouvais pas parler, alors je restais muette, comme je savais si bien le faire, à profiter du peu qu'il me donnait, sans savoir que peut-être que tout est réciproque, tout est merveilleux, tout est amour.
Je lui donne ce cap ou pas cap, comme quand nous étions enfants. Surpassés nos limites, essayez de devenir meilleurs, c'était notre jeu préféré. Nous excellions dans ce jeu. Avec une lueur d'amusement, il accepte. « Cap évidemment ! » Je souris et le voit commencer à se détacher de moi pour courir. Ses pieds foulent la terre, font le tour de ce petit jardin, et reviennent me voir, tout sourire. « Alors... Tu vois que je suis trop fort » je rigole, avant de lui donner un gentil coup de poing dans le ventre. « Okay okay, monsieur super fort. A toi de me donner un cap. »

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Et bizarrement, en rejouant à ce jeu, j'avais l'impression de revenir des années en arrière. Des années plus belles, moins tâchées, moins bousillées. Nous redevenions le duo de Siloam, les meilleurs amis que tout le monde avait connu, à courir dans les rues, chanter dans les parcs et faire des conneries dans les supermarchés. Parce que ce nous me manquait, même si, dans un sens, il était impossible de le retrouver parfaitement. Tel un assiette que l'on a brisé et donc les morceaux ne redeviendront jamais assiette, notre amitié avait été à maintes fois mise à l'épreuve avant de se séparer, puis d'essayer de se recoller. Mais il y avait un morceau en trop.

Tandis que, en tout amitié je lui donne un gentil coup de point, Aaron s'affale sur l'herbe et grimace, tandis que je ne peux m'empêcher de pouffer bêtement de rire, tout en lui demandant si c'était pas trop douloureux. Mais lorsque j'aperçois son rire, je me rends compte que c'était de la comédie. Puis, à mon tour de recevoir mon cap. « Cap de...» il inspire un coup, sourire aux lèvres avant de me donner ma mission. « Cap d'aller piquer mon dossier et d'y faire des dessins cochons dessus ? » ça, ce n'était pas rien. J'hésite et jauge le risque que j'encours, et le regard de Ron qui crie "fais le !" me pousse à accepter. Après, ne suis-je pas la plus tête brûlée des deux ? « Cap ! » puis je sentis la main de mon meilleur ami agripper la mienne, avant d'y déposer un baiser tandis qu'il récupère un livre. Je me mords la lèvre en souriant, avant de lui lancer « Tu bouges pas, hein ? » mais pas besoin d'attendre sa réponse que je fonce pour entrer par l'arrière du bâtiment.

Une fois à l'intérieur, ma première mission est de trouver un déguisement. En essayant de me faire la plus discrète possible, j'entre dans ce qui semble être la buanderie et me dégotte une blouse blanche -d'infirmière. Je mets bien cinq minutes pour me débarrasser de mes fringues et passer celles-là, avant de sortir et de monter à l'étage. L'adrénaline court dans mes veines, et on dirait presque que je pourrais courir, personne ne m'arrêterait. Une fois au premier, je regarde à droite et à gauche, avant d'entrer sur ce qui semble être sa chambre. Je fouille à la recherche du dossier d'un Paxton, mais rien. Je jure, bouscule quelques affaires. Un stylo tombe et je l'attrape. Et là, au moment où je compte quitter la pièce, je le vois. Mon regard s'illumine, et, sans me soucier de quoi que ce soit, je l'attrape, empoigne le stylo et me met à dessiner et à écrire tout ce qui me passe de cochons dans le crâne. Une fois que mon œuvre est fini, je repose le dossier à sa place. Mais au même moment, j'entends des pas dans le couloir. Le cœur qui s'emballe, je vois rouge. Putain Margo, planque toi. Et pendant quelques minutes, j'imagine qu'ils reviennent pour achever leur travail. Pour me tuer. Je ferme les yeux et, au moment où la porte semble s'ouvrir, je fonce dans la salle de bain et me réfugie dans la douche. C'est tellement minuscule que je manque de m'écraser face contre terre, mais je ne fais rien. Si seulement il voyait ça. Quand j'entends la porte se refermer, je sors en trombe de la petite pièce, et attrape mon portable avant de prendre une photo de mes magnifiques dessins. C'est flou, mais bordel, c'est fait. Une fois la photo enregistrée, je remet en place ma blouse et sors de la chambre, comme si je n'avais rien fait.
C'est pas comme si j'avais tuer son dossier à coups de pénis, si ?

Je refais chemin inverse, renfile mes fringues -en enfilant à la va-vite mon t-shirt et mon jean- et sors en courant du bâtiment avant de me précipiter vers mon meilleur ami, brandissant ma photo comme l'Oscar du plus beau dessin de couilles qu'on ai jamais vu. « AARON GEORGE PAXTOOOOOOOON ! » je me jette sur lui, avant de lui mettre le portable sous le nez. « Jamais t'as vu des couilles aussi bien dessiné ! Jamais ! » je halète, mais c'est tellement bon, cette sensation. tellement bonde se perdre pour se retrouver.

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L'impression de redevenir une adolescente rebelle m'apportait un bien fou. Le souffle court, la vitesse et l'adrénaline ne m'aidait pas à me calmer, alors je riais nerveusement, tentant maladroitement de me retenir. Mais combien de temps étais-je restée là-dedans ? Est-ce que personne ne m'avait vraiment vu ? Qu'est-ce qui va se passer après ? Trop de questions se bousculaient de mon crâne, alors que j'étais sur Ron, le téléphone sous le nez après qu'il m'ait répondu « Oui c'est moi ». Imaginez si j'avais, sous le coup de la folie, sauté sur un inconnu ? ça aurait beaucoup plus gênant. Déjà que l'idée de dessiner des couilles étaient pas très pertinentes -mais ce n'était pas la mienne, alors celles de les montrer à un inconnu ? Ahum.

Après avoir repris un peu mon souffle, j'entendis Aaron rire suite à mon dessin. Bon, qualité photo on aurait pu faire mieux, mais j'avais faite sous le coup du stress. J'attendais son avis final, retenant presque ma respiration, comme si ça allait bouleverser ma vie que de savoir que j'avais mal dessiner des pénis sur son dossier médical. « C'est magnifique, je suis fier de toi Margotte » Tadam. Je me décalais de lui, ne pensant pas une seconde que j'ai pu lui faire mal avant de lever le poing. « Yeeeeeees ! » Je montrais tout mon engouement et ma réussite avant de le pointer du doigt, un air de défi dans les yeux. « Toi, Aaron George Paxton. » je réfléchis à la vitesse de Speedy Gonzales, de quoi trouver un défi à la hauteur du mien. « Cap ou pas cap d'aller draguer la grand-mère en fauteuil là-bas ? » je pointe du doigt la dame en question, avant de rajouter. « Lésine pas sur les commentaires dégueulasses, coquin. »

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Gamine, j'adorais jouer au foot, au basket, au hockey. Les bouquins et les robes ? C'était franchement pas pour moi. J'aimais courir, tomber, crier. J'aimais jouer à la marelle, tenir la banque au Monopoly, gagner la ligue sur Pokémon. J'aimais jouer à sauter le plus haut, où encore à l'homme sur la falaise. C'était un super jeu. ça consistait à faire tomber tout le monde du haut de la colline. Et on roulait, roulait. J'avais l'impression d'être invincible. Dans un sens, j'avais pas tort. Tant que je continuais à rouler, j'étais vivante. Et le jour où je me suis arrêtée... et bien j'ai grandi de dix ans. Et c'est là que j'ai trouvé le meilleur jeu au monde ; cap ou pas cap. Pour jouer, c'est simple : il vous un joli copain, une jolie imagination et être capable de tout, et on pouvait s'amuser. Mon joli copain à moi, c'était Ron. La preuve ; aujourd'hui, ça l'est encore.
Et nos gages, ils avaient changés. On passait du simple gage, au truc de fou. Et son gage à lui, ma vengeance, c'était qu'il aille draguer la vieille. Quand je lui ai dit, il a arrêté de sourire. Pendant deux secondes, j'ai cru qu'il allait dire pas cap. ça aurait la première fois. je me suis mordillée la lèvre, attendant sa réponse. Mais à la place, il s'est levé et m'a lancé, déterminé. « Cap ». Et il s'éloigna. Je restais là, assise sur l'herbe, à regarder la conversation. J'imaginais comment il s'y prenait. Je savais qu'Aaron n'était pas de ces Don Juan qu'on trouvait souvent. Non, il était simple. Mais c'était suffisant, la preuve : il était fiancé, et sûrement bientôt marié. A cette idée, j'eus un pincement au cœur. C'est vrai quoi, j'avais été absente de sa vie et il avait trouvé bonheur ailleurs. Pas que j'étais certaine de finir ma vie avec lui mais... Je lève le regard et Ron me pointe du doigt. Je lui souris, effaçant tout mes pensées avant de voir le visage souriant de la vieille. Et devant son geste affectif, je ne pu m'empêcher de pouffer de rire. C'était à s'écrouler et à s'en pisser dessus. C'était mieux que la clope. Mieux que la morphine, mieux que le foot. Mieux que tout.
C'était un peu de nous.

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Assise sur l'herbe, je voyais la vieille être un peu trop insistante, et Ron me lancer des regards suppliants, tandis que je me roulais presque par terre, écroulée de rire. Mais comment ne pas l'être, vu la situation dans laquelle il s'était foutu ? Où, en réalité -et sans m'l'avouer- dans laquelle je l'avais mis ? C'était à s'en pisser dessus. Alors que j'essuyais des larmes de rire, je le vis dégainer son portable puis se relever, avant de s'éloigner de la grand-mère, réussissant donc son défi. Une fois arrivée, je ne pus m'empêcher de lui demander « alors, ton coup ? tu l'as tiré ? » mais pas l'temps de me répondre que monsieur m'attrape la main et m'aide à me relever, rajoutant. « On va ailleurs chaton » chaton ? c'était suspect tout ça, mais je ne pouvais m'empêcher de le suivre, ma main dans la sienne, m'emmenant dans un endroit du parc bien plus peuplé. Une fois arrivée, je cherchais des yeux une nouvelle cible pour mon cap, pensant à un truc tout con. Pas ça ; « Alors Moriarty, cap de faire un strip tease... intégral ? » Okay. Je me repassais les trois derniers mots dans ma tête, comme si mes neurones m'avaient lâchés. Un strip tease, okay. UN STRIP TEASE INTEGRAL ? Je ne pus m'empêcher de rire nerveusement, essayant de trouver une once d'humour, dans ses yeux.
Mais il était terriblement sérieux.
Et je ne pouvais pas dire pas cap.
Réfléchissant un petit moment, je commençait à retirer mon t-shirt, répondant « cap, monsieur le pervers », tout à fait sérieusement.
Je souriais avec un air de séductrice stupide, m'approchant dangereusement de lui, faisant virevolter mon t-shirt un peu plus loin. Au diable les fringues ! Je me remuais débilement, retirant encore un peu du tissu qui couvrait ma peau ; cette fois, c'était le pantalon.
Franchement, ce jeu était con.

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Dangereusement déchaînée, je me remuais, tandis que mon meilleur ami s'installait sur l'herbe, en plein fou rire. « Moi pervers ? tu rigole je ne vais pas regarder je te respecte trop.... » Je roule des yeux, pensant que ce serait trop con qu'il ne regarde pas. Pas que je ne me vante et rajoute qu'il aurait tort, mais louper un strip-tease de sa meilleure amie, gentiment offert...
C'était avoir franchement pas de couilles.
Bon, en même temps, Aaron en avait pour avoir draguer une octogénaire excitée. Mais qu'il me demande de faire ça sans regarder, ça me vexait.
Tandis que je continuais à danser sur moi-même stupidement, dans mes sous-vêtements, Paxton sorti son téléphone de sa poche, les joues rouges à force de rire et prit une photo. « Jolie culotte Margotte»
C'était de la provoc. Je roule des yeux, avant de me rapprocher de lui et de lui lancer « cap ou pas cap de me la retirer, cette culotte ? »
J'oubliais totalement qu'il était fiancé et bientôt marié.
Là, c'était juste lui et moi.

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« cap. » je me mords la lèvre, m'attendant à la collision. aaron george paxton va me retirer ma culotte. je me mordille la lèvre, attendant ma sentence.
ses doigts frôlent mes cuisses et je frissonne légèrement, perturbée par ce contact inconnu. j'ai l'impression de revenir des années en arrière, à l'excitation suprême de notre premier baiser. ses doigts jouèrent avec le tissu avant de descendre l'un des derniers morceaux de tissu qui recouvrent mon corps, et elle descend, descend, pour toucher le sol, tandis que je ne détache pas mon regard de celui d'aaron, puis je vogue entre ses mains, et ses yeux, essayant de garder une impassibilité à tout épreuve. mais mes joues étaient rougies et je riais d'un rire nerveux, tandis qu'il faisait de même.
voilà, je suis nue. je suis nue dans un hôpital, entourée de personnes âgées et de mon meilleur ami, qui me regarde, dans la tenue d'ève. je tape des mains avant de lancer. « à poil ! » puis je pose une main sur mes seins, dénudés. « à toi de me lancer un cap avant que je me rhabille. »

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j'étais nue.
nue dans un hôpital, entourée de vieux.
mais surtout, j'étais nue dans une hôpital, entourée de vieux et devant aaron. si seulement mes parents, mes sœurs ou même sa fiancée le savait... je ne sais pas ce qui arriverait, mais la sentence serait terrible. mais personne ne saurait, hein ? tandis que l'on riait nerveusement, sûrement peu habitué à ce genre de situation rocambolesque, il m'ordonne presque, ce pervers. « rhabille-toi avant espèce de perversse » « c'est toi qui matte, le dégueulasse. » et je lui tire la langue, repassant sous-vêtements et vêtements sur mon corps.
« cap de me frapper ou de m'embrasser? » c'est ça son cap ? je fronce les sourcils, avant de comprendre.
il est blessé et je le frappe.
il est fiancé et je l'embrasse. je réfléchis, avant de me rapprocher de lui, l'expression sérieuse, comme si que j'avais à l'armée, prête à lui donner un coup. mais mon cœur rate un battement devant ses yeux affolés, et mes lèvres se déposent sur les siennes. j'ai embrassé ron. je ferme les yeux durant le baiser, déposant mes mains sur son visage, avant de me détacher de lui, à regret.
« cap. » et je détourne le regard, gênée.