Le sexe, ça commence comme la fin d'un livre : par une poignée de mots doux, juste en dessous de la couverture.

Cette jolie blonde aux formes généreuses, aux lèvres délicates, aux yeux bleux scintillants de milles éclats, c'est toi, Luz. Des traits fins, tout en délicatesse, qu'il faut savoir exploiter pour percer. Savoir se servir de son physique. Plaire. Oui, car tu as toujours aimer te faire voir ; tu pensais être le centre du monde, d'ailleurs, tu le penses toujours ...

Petite, tu avais tout d'une fillette normale. Petite robe à fleurs, ballerines vernies, tu jouais du piano et ton niveau était vraiment ... nul, pour être poli. Tu n'avais pas d'amis ; tout le monde te fuyait, toi, la petite blonde qui n'avait rien demandé à personne. Tu étais seule. Seule au monde.

Tes parents t'aimaient. Jusqu'à ce que cette terrible maladie emporte ta mère, et qu'une voiture emporte ton père il y a 25 ans de ça. Triste histoire ... ton frère s'est occupé de toi, comme un père, un grand frère, un ami, un confident. Tu lui dois beaucoup ; malgré ta notoriété, tu l'as oublié. Oups. Boulette.

Au collège, tu as commencé à faire parler de toi. "Tu connais Luz, tu sais, la fille facile qui pécho tout le monde ?" "Luz ? Cette meuf que le beau gosse du collège a dépucelé ?" "Ah, cette conne ?"
Ouais, elle même. Tu te souviens de ce soir de fête arrosé, où tu restais serrée dans les bras de ce beau footballeur, qui ne t'as d'ailleurs jamais intéressée ? Hum, il ne voudrait mieux pas. Cette nuit s'est mal terminée. Vous n'aviez pas de préservatif ; et heureusement, tu n'es jamais tombée enceinte. Remarque, le bébé aurait été un très bel enfant.

Ton premier défilé pour Victoria Secrets ? Evidemment, un de tes meilleurs souvenirs ! Tu rayonnais ce soir là. Tu étais belle. Tu choquais les gens. Surtout les commères de ton ancien collège, avec qui tu n'avais pas brisé le contact. Pour qu'ils voient à quel point tu réussissais, et pas eux. Ahah, quel sadisme.

La télé-réalité, une grande partie de ta vie ; n'oublies pas que c'est grâce à ça que ta carrière à décoller. Tu es passée de 114 abonnés Twitter à .. combien ? 35k ? Ouais, un truc comme ça. Hum, n'empêche, tu as réussi à la gagner, cette émission. Et pas qu'avec des braves paroles ... si tu vois ce que je veux dire.

" Hey madame, hey madame, t'es bonne !"
Ce sont ces réflexions qui t'ont poussée à partir de Madrid ; les paparazzis, c'est pas trop ton truc. Enfin, plus trop ; avec l'âge, on commence à se lasser. Pas de son travail, non, mais de sa notoriété. Un selfie avec des vieux pervers qui ne se dérangent pas pour te tripoter tous les deux mètres, ça va cinq minutes. A la fin, c'est chiant. Tu es toujours aussi connue qu'avant ; mais à Siloam Springs, il y a moins de monde, donc moins de photos, moins d'autographes ..

Et l'amour, dans tout ça ?