France, sweet France. Thank you for the hospitality.
“France is an extraordinary country.” + SAMUEL, FOREVER ALONE.En route pour la France, après la fête d'Halloween, 23h15.
France, douce France. Merci pour ton accueil. Merci pour tes conseils.
Il est tard. Je suis dans un avion qui part à Paris. Avant-hier, c’était la fête d’Halloween. Plutôt désastreuse, au passage. J’ai fallait mourir écraser par un putain de lustre ! Mais heureusement, cela ne s’est jamais produit. J’ai presque tout perdu. Mes émotions, Mauve, ma dignité… J’ai sauté de la fenêtre pour m’enfuir. Avec une jambe à moitié cassée, ça fait pas du bien, j’ai envie de dire. Mais j’ai l’habitude de faire profil bas avec ce genre de chose. Combien de fois ai-je fuis des maisons que je cambriolais par la fenêtre ? J’ai arrêté de compter. Nombreux pourraient en témoigner.
Ma jambe me fait horriblement souffrir. Mais je sers les dents et je me tais. J’ai acheté un billet ce matin pour partir à 20h. Avec l’argent, on arrive à des miracles. Surtout que je n’étais pas sûr du tout de pouvoir partir, avec tout ce monde.
Mais d’ailleurs, pourquoi la France ? Mais la réponse est déjà formulée. J’ai un ami qui peut me prêter un toit pendant quelques semaines. Je m’y poserais et mettrais tout à plat.
En France, 15h23.
L’air est pur. Les oiseaux chantent. Le soleil brille.
C’est ce qu’on pourrait dire dans les contes de fées. Actuellement, le ciel est d’un gris monotone, le seul bruit que l’on peut percevoir est celui des moteurs de voitures et l’air est tellement pollué que j’ai du mal à respirer. Mais la maison de mon ami se situe à la campagne. J’aurais peut-être plus de chance là-bas. Je ne sais pas si je parlerais à mon ami de Mauve. Peut-être cela me ferait du bien de vider mon sac, pour une fois. Et je n’aurais pas à me soucier de la langue. Il parle couramment anglais.
Ma jambe me lance et je sais que je dois faire quelque chose. Oui, je le sais, je n’ai jamais dis que je le ferai.
En France, à la campagne, 20h48.
Mon ami et sa compagne m’accueille comme si on ne s’était jamais quitté. Cette attention me met du baume au cœur. Il me montre ma chambre pour ces quelques semaines à venir, et me laisse m’installer. Je n’ai pas grand-chose à ranger ; j’ai pris le strict minimum. Et j’ai de l’argent pour subvenir à mes besoins. Merci maman pour l’héritage.
En France, à la campagne, trois jours après.
Je suis resté enfermé dans cette maison pendant trois jours. En même temps, on ne manque de rien ici. Il y a un spa, une salle de cinéma, et une piscine. Mes contacts sont tous comme lui, blindés de fric comme mon humble personne. Cette maison me dé-paysage et c’est tant mieux. Je ne pense presque plus à Mauve. Presque. J’hésite toujours à me confier à mon hôte. Mais je pense que je le ferais. Et qui sait, il me donnera peut-être des conseils.
Et ma jambe va mieux. Mon ami a vu que je souffrais et a fait appel à des professionnels pour rétablir ça.
En France, deux semaines plus tard.
Ca fait maintenant quelques jours que j’ai tout dit à Luke – mon ami porte ce prénom. Il ne m’a pas jugé, et ça m’a fait du bien. Sa compagne, July, est aussi très compréhensive. Ils sont d’accord entre eux : je ne dois plus m’occuper de Mauve. Ne plus faire confiance à personne. Sauf à toi. N’écoute pas les autres te juger. Fuis les gens qui te jugent.
July ne me lâche plus. Elle n’arrête pas de me parler en permanence, et veut tout savoir sur Siloam Springs, en Amérique. Elle ne parle pas bien l’anglais, mais mes notions en français nous permettent de nous comprendre. J’essaie d’être sympathique avec elle, même si ce n’est pas dans mon caractère. Mais je crois qu’elle l’a compris et qu’elle s’en fiche, tout simplement.
Je vais bientôt devoir partir. C’est dommage, je commençais à m’habituer aux coutumes françaises.
Trois semaines plus tard, dans l’avion qui repart aux States.
Ce séjour linguistique m’a beaucoup appris. Mes amis m’ont beaucoup aidé. Il a été très dur de les quitter, même si je ne voulais pas l’admettre devant eux. July a pleuré à chaudes larmes, Luke m’a serré dans ses bras. C’est bien la première fois que j’ai l’impression d’avoir des amis.
Mes deux amis m’ont forgé un nouveau caractère, plus dur et plus fermé.
Dans quelques heures, je serai de retours à Siloam Springs, pour le meilleur et pour le pire. Surtout pour le pire.
- Spoiler:
Bon, ok, je fais un rp alone. Mais bon, pourquoi pas ?
Et je me sentais un poil obligée de faire ce petit retour dans le passé pour raconter ce qui était arrivé à Sam durant ma période d’absence. Oups, j’ai dis que j’avais été absente ? Non non, c’est juste Sam qui était en France ! Enjoys ! [bon, même si c’est nul, pas taper, hein