(+) fuis moi, je te suis.

Je ne savais pas si je faisais le bon choix, aller chez Liam, ca allait certainement, voir surement chambouler mon esprit. Revoir son appartement, voir où nous avons été durant un moment. Le lit ou je dormais et plus encore les moments quand on se réveillait les matins, fin tout quoi. Liam m'avertissait cependant que je devais pas faire attention a tout ce qu'il y aurait comme bazar chez lui, ca je connaissais que trop bien. Les bouteilles de bières un peu partout, boite à pizza j'en était presque sûre.

Liam avait mentionné que moi je ne m'étais pas drogué pendant dix ans, il est vrai, mais tout de même j'avais eu assez de drogue dans l'organisme pour que ca me pourrisse et que ca tue quelqu'un. Je n'étais pas allée en cure, ca coûtait beaucoup trop cher, je m'en étais sortie par moi meme. Je n'avais pas eu le choix. Mais ce que Liam me disait, me confirmait qu'il n'était pas le seul dans son petit business.

"Si admettons tu arrives a tout les rembourser tu arrêterais? tu sais je dis ca, mais tu peux admettons toujours en vendre et t'arrêter tu crois pas que sa serait mieux. Liam tu vaux beaucoup plus qu'une stupide poudre blanche"

On arrivait sur le parking de son immeuble, j'avais le coeur qui battait a tout rompre. Si j'avais pu fuir en courant je l'aurai fait. En vérité je savais que j'allais plus me défaire de lui, que j'allais vouloir passer le reste des minutes de ma petite vie collée contre lui. Oubliant totalement mon travail mes convictions et surtout mon devoir. Hors de la voiture Liam me tenait la main, comme si nous étions un couple, mais avant que je m'en rende compte on arrivait devant la porte d'entrée. Ce dernier avouait qu'il emmenait très rarement des filles ici.

"C'est sûr ca les feraient fuir"

Je me mordais la lèvre inférieure, puis nous montions les quelques étages pour arriver devant la véritable porte d'entrée. Il l'ouvrait toujours avec la même force et donnait toujours un coup de bien dedans afin qu'elle s'ouvre. JE pouffais un peu car moi a chaque fois je me démontais l'épaule en essayant de l'ouvrir. Il fallait vraiment remédier a cela! Je rentrais la première et oh mon dieu le bordel. Je failli m'évanouir, non mais vraiment je sais pourquoi personne ne venait ici.

"Un bière parfait...Liam vraiment tu pourrais faire un effort, t'es pas encore tombé sur des cafards?"

Les mains toujours dans celles de Liam se sentie une légère pression au niveau de mon cou, ces lèvres étaient si douces quand il voulait. Je lui attrapais ces lèvres, j'étais littéralement trop faible pour lui résister, mais en même temps je me devais. Il fallait que je cesse tout ce manège, sauf que la j'étais dans un piège, mais pas si prisonnière que ca au final.

"Moi aussi, bizarre est le mot parfait, j'ai soif allez"

Je le poussais de façon a ce qu'il aille dans son frigo pour m'attraper une bière. Je faisais un petit tour, rien avait changer, et en même temps tout. Je me sentais plus a ma place ici, j'avais cette insigne qui était gravé dans ma peau et qui revenais sans cesse devant mes yeux. Je trouvais sur la table basse deux ou trois pochettes avec des noms et des photos. Intriguée je les attrapais, qu'est ce que cela pouvait bien être. Trop curieuse je les lisais, des trafiquants d'armes, des hommes à abattre, des hommes qui moi même j'avais dans ma ligne de mire. Sauf que là, je savais très bien que Liam travaillait avec eux.

"Liam tu peux m'expliquer ca? des armes, t'es sérieux, la came ca te suffisait plus...non mais tu veux y laisser ta peau? en fait tu sais quoi j'ai fait une grosse connerie, je t'ai dja perdu une fois pas deux, je veux pas être mêler a cela"

Ca me déchirait le coeur de dire ca, mais au moins j'avais trouvé une solution de sortie pour ne pas partir comme un voleuse. Je laissais tomber les feuilles sur le divan et reprenait ma pseudo veste.

Rares étaient les femmes qui venaient chez moi. Mais Talya était différente des autres. Même huit ans plus tard, j'étais toujours autant amoureux d'elle. Je ne pouvais pas me passer de sa présence et la voir dans mon petit appartement me rappelait énormément de choses. Avant, elle vivait pratiquement chez moi. Et j'avais beaucoup aimé la voir chez moi aussi. M'endormir avec elle, me réveiller en la tenant dans mes bras. J'aimais quand elle me préparait à manger le soir. Je ne suis pas vraiment romantique mais j'avais beaucoup apprécié lui préparer son petit-déjeuner le matin ou lui offrir des baises sur son corps le matin pour la réveiller doucement. Enfin c'était le passé maintenant. Je ne sais pas si un jour nous redeviendrons un couple, je l'espérais du moins.
Talya avait toujours cru en moi. C'était dingue à quel point, elle pouvait m'impressionner. J'avais failli la tuer et pourtant, elle semblait toujours aussi accrochée à moi qu'autrefois. Remarque, je suis toujours autant attaché à elle moi aussi. Je n'ai jamais pu l'oublier ou la chasser de mon esprit. « Je sais pas Talya.. J'ai déjà essayé d'arrêter mais j'y suis jamais arrivé.. Jsuis pas sûr d'avoir autant de volonté que toi mais merci en tout cas. Ils sont rares les gens qui ont confiance en moi comme toi tu peux l'avoir. » Vendre de la drogue était une chose mais en consommer en était une autre aussi. J'avais toujours vécu de cette manière que je ne voyais pas comment vivre autrement. Autrefois, avec l'argent de la drogue, j'avais acheté des cadeaux à ma mère, ma sœur, et à Talya aussi. C'était pour elles que je faisais ça. Aujourd'hui, je ne sais même plus pourquoi je le fais. Sûrement pour ne pas avoir à me casser la tête tous les jours dans un travail que je n'appréciais pas. Et puis bon, je me faisais bien plus d'argent en revendant de la drogue qu'en réparant des bagnoles. Bref. Nous étions arrivés chez moi et je pouvais deviner la réaction de Talya sur l'était pitoyable de mon appartement, rien qu'en voyant la tête qu'elle faisait.

C'était bizarre de la voir chez moi. Ça me rappelait tellement de souvenirs. Ça me rendait triste aussi mais j'étais heureux. Heureux de la revoir et de pouvoir enfin la retoucher. Mes mains dans les siennes, je déposais des baisers sensuels dans le creux de son cou. Je me souvenais qu'elle adorait cela. Bref. « Mais je suis tellement content de te revoir. J'avais peur de t'avoir perdu pour toujours.. j'ai tellement rêvé ce moment que je n'arrive pas à réaliser. » J'avais envie de craquer. Envie de me laisser aller avec elle mais apparemment, ce n'était pas son souhait à elle aussi. Talya me repoussait un peu. La connaissant bien, je savais qu'elle sentait qu'elle allait craquer et m'ordonnait presque d'aller lui chercher la bière qu'elle voulait. Dans la cuisine, j'étais en train d'ouvrir deux bières. Une pour chacun lorsqu'elle me demandait ce que c'était que ça. Débarquant dans le salon, je la voyais avec des papiers confidentiels. « Et merde !! » pensais-je. Talya n'était pas censée les trouver mais bon, il fallait qu je trouve une explication qui tenait la route pour qu'elle me fiche la paix avec cela. Je n'eus pas le temps de répondre quoi que ce soit, que la jeune femme s'énervait et attrapait sa veste dans l'intention de partir. Lui attrapant le bras, je la coinçait entre ma porte d'entrée et moi. « Je ne te laisserais pas partir Talya. Premièrement, ce n'est pas un endroit pour traîner la nuit, surtout pour une fille aussi sexy que toi. Deuxièmement, tu n'as aucune idée de ce qu'était ma vie depuis que tu t'es barrée. La prison, le club, la drogue, les armes. C'est ma vie. Si tu m'aimes vraiment, tu l'accepteras et tu me soutiendras. Sinon casse-toi et ne reviens pas. Mais tu croyais quoi hein ?! Que j'allais devenir un gentil monsieur qui se cassait le cul toute la journée à réparer des bagnoles et sirotait un jus de carotte le soir devant sa télé ?! C'pas moi ça Talya et soit honnête un peu, t'as pas non plus envie que je devienne comme ça !! » Je m'écartais d'elle, la poussais légèrement de la porte. C'était à elle de voir soit elle restée et acceptait ma vie, soit elle s'en allait et je prenais le risque de la perdre pour toujours. J'en avais mal au cœur. J'avais peur qu'elle s'en aille pour toujours de moi. Dans un élan de fougue, je collais mes lèvres aux siennes en l'embrassant passionnément. « La balle est dans ton camp ! »

Je savais que j'avais exagérer que je n'aurai pas du voir ce que j'ai vu sur cette table basse. Mais en même temps elle m'appelait c'était plus fort que moi, je voyais cette pochette marqué dessus confidentiel. Je suis flic merde je ne peux pas me résoudre a fermer les yeux et attendre que ca explose aux yeux de tous non. Voilà, je devais trouver des preuves de son trafic d'armes, la voilà. Moi même, la personne la mieux placé, en c'était fait. Demain j'allais pouvoir vraiment avancer dans mon enquête car, en peut de temps j'avais lu beaucoup d'informations.

Outre le fait qu'il soit heureux de me voir ici, il fallait que je le protège, que je fasse en sorte qu'il soit le moins mêler a ces histoires de trafiques bien que tout ce qui se trouve dans son appartement l'accable. Je me devais en tant que femme qui l'aimait. Je devais le faire réagir, un ultimatum peut être, certes ce n'était pas la meilleure des solutions. Surtout j'étais vraiment idiote de croire qu'il pourrait en un claquement de doigt me choisir moi plutôt que ce trafic qui l'a surement aidé durant ces longues années sans moi. Je ne me croyais pas du tout indispensable, seulement, j'espérais, j'aimais a croire que j'avais plus de valeur a ces yeux, qu'un simple flingue qui valait du fric.

J'avais attrapé mon manteau, j'étais bien décider a le faire réagir. De toute façon, une femme parfaitement constituer, non flic, ne pourrait supporter de telles choses. Donc je savais que c'était la seule et unique solution, même après ce qu'il venait de se produire entre nous deux. Sauf que j'avais sous estimer Liam, a croire que même en huit ans on oublie certaines facettes. Je me retrouvais coincé entre la porte de sortie et le corps de Liam. En d'autres circonstances, j'aurai adorer me retrouver ainsi, plusieurs fois même. Mais maintenant tout de suite, j'avais peur pour ma couverture, je ne devais pas flancher, je devais faire extrêmement attention a ce que je disais, je ne devais pas me griller toute seule.

"Je suis une grande fille Liam je peux me débrouiller toute seule rassure toi...oh mais non je sais donne moi un de tes flingues que tu gardes ici, je saurais me défendre encore mieux comme ca. Non mais tu crois me faire peur c'est ca, tu penses que ca va m'impressionner de te voir te balader avec des flingues...Je n'ai jamais voulu que tu deviennes le parfait petit homme d'affaire, je m'en contre fou, mais que tu daignes foutre ta vie en l'air, la mettre en danger, non je peux pas l'accepter, je savais que c'était une connerie de revenir..."

Après quoi les lèvres de Liam se plaquèrent contre les miennes, c'était un baiser rempli d'amour et de passion, je me laissais faire, faisant tomber mon sac au sol. J'étais faible trop faible quand il s'agissait de résister à Liam Jackson. Je lui attrapais le visage entre mes deux mains, je l'embrassais comme si c'était la dernière fois de ma vie que je pouvais le faire. Je touchais son corps de partout, puis me stoppais. Je me pinçais la lèvre inférieure, je collais mon front contre le sien, puis lançais.

"Je suis désolée..."

Tournais les talons et claquais la porte de chez Liam, me retenant de pleurer tellement la douleur m'envahissait le coeur.

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(+) fuis moi, je te suis.

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