Allez, courage Ka' ... Tu peux le faire passe outre tout ce qu'il y a dans ta tête mec, en ce moment ce n'est pas top, mais ça ne doit pas empiéter sur ton travail. Voilà ce que je me répétais en boucle dans cette bibliothèque de l'université - je sais que c'est un lieu bizarre mais bon, j'y étais et elle n'était pas loin alors on squatte comme on peut - pendant que j'aidais cette petite "peste" à comprendre son devoir de math. Peste est un grand mot, malgré tout je l’appréciais quand même, et puis si c'était pas elle je me changerais jamais les idées. Elle râlait encore de ne pas comprendre la méthode à utiliser ce qui eut pour effet de me faire sourire. Elle et les maths... J'avais jamais vu quelqu'un autant détester cette matière pourtant, j'en ai connu des gens, mais une haine pareille, c'est du jamais-vu ! Elle s'apprêtait à déchirer son devoir lorsque je la retins en me moquant un peu. Je me mis alors dos à elle lui faisant un petit massage des épaules. Rien de sérieux, c'était juste de légers appuis et encore. Si je devais la masser pour de vrai, elle ne se réveillerait pas tend, c'est agréable.
« Mel' calme toi, assieds-toi, détends-toi et utilises le peut de neurones qu'il y a dans ta petite cervelle de femelle. Je sais que c'est que le nombre est assez restreint mais, j'ai foi en toi ! »
Vraiment, elle me remontait le moral sans même le savoir, ses petits pétages de plombs étaient une sorte d'amusement pour moi et ça me faisait plaisir si en plus, ça lui permettait de comprendre quelque chose. Parce que dans le fond, elle est intelligente la petite, mais ne croit pas en elle, surtout scolairement parlant. Mais dans sa vie j'étais ce petit con qui comptait bien lui prouver le contraire et qui en plus allait avoir foi en elle.

Je me retenais de rire tant bien que mal.
« Rhoooo ça va comme-ci vous n'aviez jamais crier dans une bibliothèque !! »
Dis-je à l'égard des personnes qui venaient de faire remarquer à Mél qu'elle faisait trop de bruits. Cette fois-ci, ce fut la bibliothécaire elle-même qui nous fit signe de baisser le ton au risque de devoir sortir. Franchement, j'en avais rien à foutre, ce n'était pas ma maison ici. Enfin, laissons-les croire que tout cela me touchait.
Je regardais Mélanie se perdre dans cette soupe acerbe que sont les mathématiques. À moment-là je me demandais comment je faisais pour comprendre tout ça. En même temps, c'est un peu mon gagne-pain donc mieux valait que je comprenne. J'étais encore derrière elle et elle venait de me repousser en répliquant à ce que je venais de dire.
« Justement. Le fait que vous la fassiez pour nous malgré tout est une preuve de votre bêtise. » À peine avais-je fini ma phrase que la jeune fille me donna un coup sur l'épaule, je ris en me tenant l'épaule et en feintant une douleur imaginaire.
« C'est bon, j'arrête. Bon plus sérieusement... »
Après un petit silence, je déposais la feuille à nouveau devant elle. Lorsqu'elle me dit d'une voix lasse qu'elle ne comprenait rien.
Je pris une chaise que je rapprochais d'elle, le plus possible, tout en prenant ses jambes que je déposais sur les miennes. Pour certains, cela aurait été déplacé. Pour nous, totalement normal. Certes, j'étais son prof, mais je n'étais pas son père, je n'avais pas mille ans d'écart avec elle. J'agissais d'une manière peut-être un peu trop proximale, mais il n'y avait rien de mal à ça vu que ça fait un moment que je suis à son service. Et si ça avait été le cas, elle me l'aurait dit, je pense. Je la pris alors par la taille et la rapprochai de moi.
« Bon, on essaie au moins de comprendre cet exercice et le reste demain. Parce que je suis quand même payé pour que quelque chose entre là-dedans. » Lui dis-je en tapotant gentiment son crâne.
« Mais dès qu'on termine ça, je me rachète de cette séance de torture en te laissant le choix de ce que l'on fait. Oui tu m'est tellement indispensable que je prévois de te kidnapper encore un petit moment. » Lui dis-je un sourire en coin.

« Evidemment mélody, je t'aime comme un fou, je ne peux plus vivre sans passer une seule journée à tes côtés. Mais je te rappel que les rêves c'est pendant la nuit pas pendant les révisions. Mouais, ça fait longtemps que j'ai pas mangé de Churros, va pour ça. »
J'aimais l'embêter mais ses derniers temps j'avais un peu plus de mal que d'habitude. Je lui pinçais la joue en guise de réprimande sur le ton qu'elle venait d’employer. Mais c'est pas ça qui risque de changer quoi que ce soit. Elle aimait trop être impertinente, à croire que c'est dans ses veines. En même temps que j'écoutais la jeune fille , je dessinais un brouillon d'elle en train de réviser. Rien de bien incroyable mais avec un certain détail. Elle était entrain de réfléchir à haute voix, je l'écoutais un sourire au lèvres. Elle venait de poser une main sur ma cuisse, en me menaçant presque. Je ris la voyant aussi fatigué par cette matière qui l'horripile tant.
« Vas-y tue-moi alors... Non mais sérieux, tu vois quand tu veux tu peux faire des choses bien ? Je pense que c'est bon je peux m'envoler à la Mary Poppins là. »
V'la la référence à trois sous, mais elle avait comprise ce que je voulais dire par là je pense. Elle me donnait de secouer sa tête comme un prunier des fois pour qu'elle comprenne qu'elle est pas nulle, loin de là. Enfin bon, elle le comprendrait bien assez tôt je pense. Je refermais alors son livre signe qu'on avait assez travaillé pour aujourd'hui, mais je buguais un instant... Je la regardais dans les yeux.
« T'as un mec Mel? »

« Une vérité que tu as inventé de toute pièces. Et pourquoi j'en aurais honte si c'était vrai ? J'ai pas honte de dire que j'ai des caleçon superman alors pourquoi j'aurais d'avouer que je suis fou de toi ? Comme le fait que j'ai pas honte de te dire que je te trouve mignonne. » Je souris laissant planer le doute et la confusion vis à vis de la phrase que je venais de dire. C'était vrai, je la trouvais réellement mignonne pour une fille aussi jeune. Et j'adorais m'en amusait, pour moi il n'y avait rien de sérieux entre elle et moi, on aiment juste être proche l'un de l'autre, y'a rien de méchant à ça non ? Se chamailler, se taquiner, se chercher.. C'est tout. De toute manière je ne risquerais pas d'aller plus loin étant donné que sa mère est mon employeur... Et que le détournement de mineur c'est pas trop mon délire. Mais ça ne voulait pas dire que je n'agirais pas comme bon me semble avec elle. Bien au contraire, même si je ne lui dirais pas, j'aimais beaucoup trop ce lien farfelu que l'on a. A faire comme si on se détestait puis quelques instant plus tard à être proche comme si de rien était. C'était beaucoup trop drôle pour que j'arrête. Et apparemment ma question le prouvait bien vu la tête qu'elle me faisait. Pourtant je lui demandais ça très sérieusement. Malgré le début de sourire qui se dessinait au coin de mes lèvres.
« Pour savoir, et pour assurer mes arrière aussi après tout je suis fou amoureux de toi non ? Et puis si tu étais en couple je ne pourrais pas faire ça... »
Je la pris dans mes bras et la fit installer sur mes genoux pendant que je rangeais ses affaires en effleurant son cou avec mon menton.
« ... En tout impunité. »
Je lui chatouillais les côtes doucement après avoir terminé.
« Bon assez plaisanté petite debout, qu'on aille manger. »

"Jolie Mélody..." Pensais-je avec un sourire malicieux aux coins des lèvres. Il n'y avait rien de déplacer c'est juste que j'adorais ce lien fou que l'on avait tout les deux. Pourtant c’est pas quelque chose qui pourrait être bien vu. Mais c'est bien connu ça fait au moins mille ans que les dires des gens ne me touchent plus. Et elle aussi d'ailleurs, c'est peut-être pour cela que l'on faisait la paire. Lorsque nous nous levions elle me fit une petite démonstration de ce qu'elle était capable elle aussi, je souris, comment pouvait-elle assemblait une chose que j'aime avec une autre que je n'aimais pas? Autant le contact que nous venions d'avoir ne me dérangez pas, autant qu'elle m'appelle par ce qui est supposé être mon nom... Un peu moins. Je ris légèrement avant de l’attraper par la taille et la rapprocher soudainement de moi, au point que nous respirions l'air qu'expiré l'autre, je la regardais dans les yeux, un moment avec une certaine malice et avec amusement.
"C'est tout ? Arrête de te mentir à toi-même, on sait tous que tu m'aimes..."
Je me mordis la lèvres inférieur en gardant mon regard planté dans le sien, je ris un peu.
"Bien."
Je la relâcher de mon emprise et la fit avancer en lâchant un "on y va" rapide. Une fois dehors la jolie brune n'eut aucune gêne à prendre ma main dans la sienne. Ce qui me valut pas mal de mauvais regard. Ce qui m'amusait, le malaise des gens était incroyable. Elle adorait m'imposer des choses, enfin, je la laissais penser qu'elle m'imposer en soit ça me posait pas de problèmes, malgré ce qu'elle pouvait croire, non elle n'avait pas encore dépasser mes bornes, loin de là, elle m'amusait beaucoup trop pour ça. Elle adorait provoquer des situation inattendu et des quiproquo incroyable. Et c'est ce que j'aimais chez elle, elle se prenait jamais la tête!
"Bien évidemment Milady. Et on ira voir le film que tu veux... Si tu as une bonne note à ton devoir." Lui dis-je en riant.
Elle venait de me poser une question assez spéciale... Je la regardais un fin sourire aux lèvres.
"Bin c'est toi ma copine qu'est-ce que tu me racontes?"
Et je lui déposais un baiser sur sa main. Je la taquinais bien entendu. Mais c'est aussi une bonne manière d'éviter la question. Non pas que j'avais des choses à cacher mais plutôt que j'étais pas doué pour raconter ma vie. Une vieille femme nous dévisagea presque avec dégoût lorsque je dis cela. J'en ris pas mal d'ailleurs. C'était pas mon genre de m'en prendre aux vieilles, la vie le faisait déjà bien assez je trouve. Nous arrivions alors devant chez le glacier et les yeux de Mél se mirent à briller d'émerveillement. Je souris, la laissant choisir le mélange qu'elle voulait. Et pouvez allé jusqu'à une coupe de 5-6 boules. Elle va pas se gêner!