Depuis que j'avais été voir Talya au commissariat et que nous avions baisés comme des bêtes, bon on avait discutés aussi, je ne l'avais pas revu. Je n'avais aucune de ses nouvelles. Rien. Que dal. Tant pis pour elle. Je n'allais pas me priver de vivre pour elle. Malgré ce qu'elle pouvait en dire, je continuais de consommer de la drogue. D'en vendre aussi. Les trafics d'armes ? Ouais je continuais aussi. En même temps, ça me rapportait bien plus que de réparer des bagnoles au garage. D'ailleurs, hier soir, nous avions fêtés un très gros contrat qui allait nous rapporter encore bien plus que ce que nous touchions d'ordinaire. Je me réjouissais déjà de tout cet argent que j'allais gagner. Mais qui dit gros contrat, dit aussi plus de risques. Qu'importe. De toute façon, si je mourais, je ne manquerais à personne. Ou pas à grand monde du moins. Bref. Pour fêter ce contrat, nous avions fait une énorme fête au garage et dans la nuit, enfin très tôt ce matin en fait, j'étais rentré chez moi avec une fille très sexy. Une strip-teaseuse en fait, je crois bien. Bref, on s'en fout.

Nous avions donc passés la nuit ensemble. Étant célibataire, je pouvais me permettre de baiser avec qui je voulais. Personne ne me dirait rien de toute façon. Et puis quand bien même, je couchais avec qui je voulais. Bref. Il était assez tôt ce matin. Huit ou neuf heures je crois bien. Bref. Je me trouvais dans mon lit en train de baiser une nouvelle fois la jeune femme. Elle était sur moi. Je la tenais par les hanches. Trempés de sueur, nous prenions du plaisir à s'envoyer en l'air. Quand soudain, j'entendais une porte grincer. Étrange ! Je suis censé être seul chez moi. Oh, c'était peut-être le voisin en fait. Les murs de mon appartement étaient tellement fins que parfois, on entendait les voisins. D'ailleurs, ils devaient m'entendre baiser des filles assez souvent. Qu'importe, je faisais ce que je voulais de mon cul. Alors que nous étions presque arrivés au point culminant, je vis une jeune femme rentrée dans ma chambre. À la voix, je reconnaissais Azalyne. Elle attrapait les cheveux de la jeune femme et la fichait dehors. « Pxtain ! Mais tu te prends pour qui ? Jpeux même pas baiser tranquille ? » J'enfilais mon caleçon qui traînait sur le sol de ma chambre et partit dans la cuisine afin de me servir un bon café. Là, elle venait de me mettre en colère pour la toute journée. Et ce n'était pas bon. Mais pas bon du tout. « Nan mais merde Aza ! Tu sais comment je suis donc voilà. Et puis c'quoi cette manie de rentrer sans frapper hein ? » En plus, j'étais nu comme un ver. Bon d'accord, elle m'avait déjà vue un paquet de fois mais ce n'était pas une raison. Soupirant, je posais ma tasse de café et vint la prendre dans mes bras. Si elle était venue c'était pour une bonne raison sûrement. Wade devait l'avoir quitté je pense. En tout cas, en voyant ces yeux rougis par les larmes, elle ne venait pas en visite de courtoisie. « Excuse moi Aza.. Jsuppose que si t'es venu me voir c'matin c'pas pour m'apporter les croissants ?! »

Nan mais sérieusement, c'était quoi ça ? Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? J'étais là, tranquillement en train de sauvagement l'amour à une jeune strip-teaseuse et, d'un coup, Azalyne était rentrée chez moi. Comme ça, sans frapper. Bon, ouais elle est mon amie certes. Mais ce n'était pas une raison pour qu'elle se mette à débarquer dans mon appartement sans prévenir. J'aurais pu être en rendez-vous avec des gens super dangereux. Enfin là, elle m'avait juste surpris au lit avec une fille. Ça ne devait pas vraiment l'étonner venant de moi mais bon, pour ma part, ça m'avait pas mal énervé. Et si je suis énervé dès le matin, je le serais pour toute la journée.

Au moment où je quittais la pièce, j'entendais Azalyne qui me demandait de rester. Mais elle est folle celle-là ou quoi ? Personne ne me donnait d'ordre. Et encore moins une femme. Et puis, j'avais envie d'un café. Le matin, il me fallait toujours un bon café bien fort pour me réveiller. Ou du sexe à la limite mais mon café du matin était obligatoire. De toute façon, la caféine j'aimais un peu trop ça. Je ne pouvais pas m'en passer. Tout le temps une tasse de café à la main et une clope à la bouche. Bref. Dans la cuisine, Azalyne m'avait suivie. Lorsqu'elle se servait une tasse de café – elle aussi – j'haussais un sourcil d'un air un peu perplexe. « Jcroyais que t'aimais pas le café ? Enfin le mien, tu le trouvais trop fort. » Me contentais-je de dire en portant le breuvage à mes lèvres. Le liquide chaud coulait dans ma gorge et ça me faisait un bien fou. Azalyne faisait vraiment comme chez elle en fait. En même temps, elle avait vécue ici quelques fois lorsque nous étions ensemble donc elle connaissait bien les lieux. J'étais certes énervé de la manière dont elle avait débarquée dans ma chambre et virée la fille qui se trouvait sur moi mais en voyant ses yeux rougis par les larmes, je ne pus résister et vint la prendre dans mes bras.

Aussitôt, elle se mettait à fondre en larmes. Je la serrais dans mes bras en lui caressant doucement les cheveux. Elle m'expliquait enfin la raison de sa venue chez moi. « Ah.. d'accord, je vois.. » Je ne m'attendais pas à ce qu'elle le cache à Wade. Pour ma part, je ne voyais pas pourquoi je le dirais à Talya. Nous n'étions même pas ensemble de toute façon. La pauvre Azalyne. Elle semblait vraiment amoureuse de son Wade et là, ce connard, l'avait quitté. « Arrête de dire des conneries. T'as rien fichue en l'air. Dans un couple, y'a des hauts et des bas. Alors bats-toi merde ! » Ouais bon, j'étais un peu brusque mais qu'importe. C'était pour son bien de toute manière. Gardant Azalyne dans mes bras, je venais nous asseoir sur mon canapé. Il était un peu vieux et grinçait dès qu'on posait nos fesses dessus mais tant pis. Elle avait besoin de moi et j'étais son ami. Enfin je crois. Même si je foirais presque tout avec elle depuis le début. « Allez sèches tes larmes ! T'es pas belle comme ça. Nan mais regardes moi ça t'as du mascara partout ! » J'essayais péniblement de la faire rire. « Tu sais va falloir que je songe à poser un verrou à la porte de ma chambre si tu t'amuses à rentrer quand ça te chante. »

Lorsque nous étions ensemble, Azalyne avait vécue quelques fois dans mon appartement. Elle le connaissait comme sa poche. Il faut dire que je ne suis pas un adepte du changement. J'étais encore un peu énervé de la manière dont elle avait débarquée chez moi et virer la strip-teaseuse. Mais la colère était passée. Azalyne avait toujours été comme ça. Spontanée, impulsive. Mais c'est ça que j'aimais chez elle. Azalyne était vraiment à part et je commençais à estimer la chance que j'avais de pouvoir être son ami. Je me sentais un peu con lorsque j'appris que Wade avait quitté Azalyne à cause de notre parti de jambe en l'air à l'hôpital. C'était moi le coupable, pas elle. Je ne pus m'empêcher de la prendre dans mes bras et de la serrer contre moi. Je détestais voir quelqu'un pleurer et encore plus quand il s'agissait de l'un de mes proches. Je comprenais très bien ce qu'elle traversait en ce moment. Se faire rejeter par une personne que l'on aime à en crever, ce n'est pas supportable. « Je suis là Aza.. Tu peux pleurer tant que tu veux. T'as même le droit de me taper mais pas trop fort hein ! » Là, bien sûr, je plaisantais. Elle n'allait sûrement pas me faire mal mais c'était surtout pour la faire rire. Ou sourire du moins.

Je venais de la conduire sur mon canapé. Autrefois, nous avions fait pleins de cochonneries ici mais ça, c'était avant. Aujourd'hui, nous avions grandis. Évolués. Nous étions devenus amis et ça me plaisait. Ouais je sais c'est bizarre mais ça me plaisait d'être son ami. Bon ça va surtout me gonfler de la voir déprimer à cause de Wade. Il fallait que je la bouge un peu. Bon c'était une situation assez ironique en fait. Je déprimais constamment à cause de Talya et là, j'allais presque enguirlander Azalyne de s’apitoyer sur son sort. Je pris donc la demoiselle face à moi. Mes mains sur ses épaules. Je la forçais à me regarder. « Ecoute moi bien Aza. Jsuis ton ami non ?! Alors il est hors de question que je te laisse déprimer à cause de ce minable. Il s'il faut que je te botte tes jolies petites fesses, je n'hésiterais pas à le faire. Tu me connait non ? Donc tu sais que j'en suis capable. » Le ton de ma voix avait légèrement augmentée mais qu'importe. Elle savait comment j'étais et comment je me comportais. Je ne mâchais pas mes mots. Jamais. « Arrête de te dénigrer Aza ou jvais me facher. Jsuis sûr que ton Wade doit le faire suffisamment pour vous deux donc ça suffit maintenant. » J'étais certes un peu cru dans mes paroles mais voilà, je ne faisais pas dans le soft.

Je la gardais contre moi. Puis, je partis un instant dans ma chambre afin de mettre un vieux pantalon de jogging et un tee-shirt. Je ramenais également pour mettre sur les épaules d'Azalyne qui était gelée. En revenant dans le salon, je lui donnais la couverture et là, j'entendais son ventre gargouillait. « Ok. T'as pas mangé depuis quand honnêtement ?  Nan pas d'alcool pour toi ! J'ai du lait à la fraise si tu veux. C'est bon le lait à la fraise. » Je savais qu'elle n'allait pas aimer ce que je venais de lui dire. Je nous servais deux verres de limonade et sortais quelques trucs à grignoter qui trainaient dans mes placards.

J'avoue n'avoir pas été très tendre avec Azalyne. Elle était mon amie certes mais bon, je ne suis pas le genre de mecs à prendre des gants. Quand j'ai un truc à dire, je le dis sans passer par quatre chemins. "Arrête de gueuler, c'est pas un minable, je suis forte? forte de quoi pour l'oublier mais j'ai PAS envie de comprendre tu vas te mettre ca dans le crâne, je l'aime, j'ai fait la pire chose de toute ma vie...tu es aussi concerné que moi...arrête cinq minute parce que t'es pareil que moi quand il s'agit de Talya, alors lâche moi, t'en es pas plus capable que moi. Je l'oublierai peut être que si toi tu l'oublies et la raye de ta vie, PAS AVANT" Azalyne avait raison. J'étais incapable d'oublier Talya. Que je le veuille ou non, Talya et moi étions liés. Je n'arrivais pas à l'oublier et ce même après ces huit longues années sans elle. Talya avait changée, grandit, mûrit. Elle s'était sortie de la merde dans laquelle je l'avais entraîné. Alors que moi, bah j'étais resté le même. Toujours le même petit connard qu'autrefois. La drogue, les filles. Seul le trafic d'armes s'était ajouté à mon CV. Je refusais qu'Azalyne devienne comme moi. Une loque. Dépendant de quelqu'un. Malheureusement, on ne choisit pas de qui on tombe amoureux. Moi j'étais amoureux d'une flic alors que je faisais des choses vraiment pas très nettes. Elle voulait me protéger mais je savais que jamais elle ne mettrait son job en danger pour moi. Retourner en taule ? Il en était hors de question. Et je ne pouvais pas quitter le club. J'ai signé pour la vie. Je suis coincé maintenant. Dans les yeux d'Azalyne, je détectais de la colère. Ouais bon, je l'avais cherché certes et puis, elle ne me faisait pas peur. J'en avais maté des plus coriaces que ça sincèrement. « Ne me regarde pas comme ça. Jrefuse que tu déprime. Oh et puis zut, fais ce que tu veux après tout ! Et puis tu sais quoi ? Jvais déprimer moi aussi tiens ! »

M'asseyant sur le canapé, je vins me servir un verre de scotch. J'allumais la télévision mais bon, il n'y avait rien d'intéressant. Elle voulait déprimer ? D'accord. Nous allions le faire. La virer ? Non mais oh, elle me prends pour qui là ? Elle m'avait déjà bien énervée tout à l'heure, elle allait le refaire ou quoi ? Soupirant, je n'avais même pas envie de répondre à ce qu'elle venait de me dire. « Arrête de croire que je vais te foutre à la porte de chez moi. Ta vie de merde ? Arrête t'as une meilleure vie que la mienne. Tu veux vraiment que je te mette la fessée ? » Allez merde ! Qu'elle me fasse un sourire ! Je détestais les filles qui faisaient la tête et surtout pour des conneries pareilles. Je savais bien qu'elle m'enverrais promener avec mon lait à la fraise. Je lui désignais le bar du menton. « sers-toi. Fais comme chez toi après tout t'es bien rentrée sans frapper donc bon ! Il t'as ptêtre quitté ouais mais c'pas une raison pour te laisser crever de faim. » Je lui donnais les paquets de gâteaux. Mon verre de vin me suffisait. Je ne mangeais que très rarement de gâteaux. C'était plus au cas où que je les avais dans mes placards. « Tu veux passer la journée avec moi ? J'ai rien de prévue de toute façon. »

Ma capacité à me faire détester des autres était hallucinante. J'arrivais toujours à agacer les gens autour de moi et c'était pour cela que mes amis étaient rares. Très rares même. Talya avait été ma meilleure amie autrefois et puis, nous étions tombés amoureux. Et voilà, où nous en étions aujourd'hui. Azalyne ? Elle avait été ma maîtresse pendant un petit moment puis, plus rien et enfin, nous nous étions revus. Nous essayons juste de devenir amis même si c'était super difficile. Je ne suis pas habitué à faire cela. C'était vraiment dommage qu'il n'y ait pas de mode d'emploi pour devenir ami parce que ça me serait d'un immense secours et j'arrêterais sûrement de me faire taper dessus par Azalyne. Bref.


« Juste censé te donner à boire ? Attends t'es juste venue pour ça Aza ? Nan parce que t'es au courant que y'a des bars en ville qui seraient ravis de te servir hein ! » Nan mais c'est vrai qui. Jsuis pas là que pour faire son barmaid personnel. Con comme je l'étais, je me levais et allais lui préparer un truc fort à boire. Je lui servais donc un verre de martini comme elle me l'avait demandé quelques instants plus tôt. Déprimer ? Ouais allez, ça pourrait être cool de déprimer ensemble. Je ne parvenais pas à me sortir Talya de la tête. Nous nous étions vus deux fois et nous avions baisés deux fois aussi. Sauf que je ne le supportais pas. Je ne voulais pas que Azalyne et moi devenions de simples amis. Nous valions beaucoup mieux que cela non mais oh . "C'est comme ca que tu déprimes en voulant me claquer le cul...t'en a pas marre, t'étais pas vraiment en manque ce matin" Sa petite remarque me fit légèrement sourire. C'est vrai que lorsqu'elle avait débarqué ce matin – enfin tout à l'heure – j''étais bien occupé avec cette petite stip-teaseuse qui ne cherchait qu'à ce que je la baise encore et encore. Enfin, elle ne reviendrait pas me voir de sitôt avec le cinéma qu'Azalyne avait fait en débarquant dans la chambre. « Eh bien écoute, si je dois en arriver là, je le ferais. Arrête de dire que ta vie est minable tout ça parce que Wade t'as plaqué merde. Et puis ouais, j'étais pas en manque ce matin enfin, elle ne reviendra pas me voir de sitôt je pense. »

Azalyne s'était dirigée vers le bar pour se faire un cocktail avec tout ce que je possédais. Que des alcools forts. Aussi tôt le matin ? Elle était sérieuse là ? Je ne prenais même pas la peine de lui faire une petite réflexion. La connaissant, elle allait encore s'énerver et j'étais fatigué de l'entendre hurler. Je levais mon verre en sa direction. « Bah écoute c'toi qui est venue me voir hein. C'est donc que t'en avais envie. Ils font ce qu'ils veulent. Nous sommes tous célibataires après tout ?! » Même si ça me tuait de dire cela, j'avais envie de lui exploser la face à ce Wade en l'imaginant baiser Talya. Pourquoi on a envie de baiser tout ce qui bouge ? La liberté sûrement. C'est vrai qu'après le départ de Talya il y a huit ans, je n'avais pas perdu de temps pour me retrouver à baiser une strip teaseuse. « La liberté de faire ce qu'on veut sûrement. T'as envie de tester Aza? » Avec moi ou un autre qu'importe. De toute façon, vu comment elle enchaînait les verres, elle ne s'en souviendrait sûrement pas dans la seconde qui suivrait. Avec ce qu'elle venait de dire, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer Talya dans les bras de Wade. Putain j'avais des envies de meurtre d'un coup. Je partais dans la chambre un instant. Mon cellulaire posé sur le comptoir du bar, je ne l'avais pas entendu sonner. Un message. Sûrement un rendez-vous de dernière minute au club. Oh bordel Aza ! Il ne fallait surtout pas qu'elle lise ça. Mais en revenant dans la pièce et à en juger par sa tête, elle avait lu le message.

Azalyne était vraiment mal tombée en venant me rendre une visite à l'improviste. En même temps, elle pouvait être choquée je m'en fichais un peu. Elle l'avait bien cherchée après tout. Elle n'avait qu'à frapper ou me prévenir du moins. Merde, les téléphones ne sont pas faits pour les chiens. Enfin ce qui était fait était fait désormais. Dans un sens, elle avait bien de jeter l'autre femme dehors, je n'avais aucune de comment m'en débarrasser en réalité. « Tsais quoi ? En fait, jdevrais ptêtre te remercier. C'vrai, je ne savais pas comment me débarrasser d'elle en réalité. T'as déjà arrêté une fois Aza, t'as bien plus de volonté que moi ! » Quand on veut, on peut. Avant je n'avais pas de réelles raisons d'arrêter de me droguer ou de me taper toutes ces femmes. Mais maintenant, c'était autre chose. Talya était de retour et je me rendais bien compte que j'étais toujours amoureux d'elle. Il était clair que si un jour je venais à changer, c'était pour elle. Elle avait une telle influence sur moi que ça me déconcertait complètement. Azalyne s'était retrouvé derrière mon bar pour se préparer un cocktail. Elle était douée. On pourrait croire qu'elle avait fait cela toute sa vie. Azalyne ne cessait de me répéter la même chose. A croire qu'il n'y avait que moi de coupable. Eh bien non. Elle ne m'avait pas repoussée. Enfin si mais elle avait cédée alors qu'elle aurait sûrement dû continuer de résister. Même malgré mes initiatives pour la faire craquer. « Arrête de me faire porter le chapeau. Ouais jt'ai tentée mais tu m'as pas repoussée la dernière fois donc t'es presque aussi fautive que moi en vérité. » Et bam ! J'étais certes méchant mais je n'avais pas pour habitude de faire dans la dentelle. J'acceptais de jouer le rôle du méchant qu'elle m'offrait mais je n'étais pas le seul coupable. Elle avait cédée donc elle était coupable aussi.

Alors que j'étais partie dans ma chambre cherchait un tee-shirt à me mettre, j'avais laissé mon cellulaire sur le comptoir du bar. Près d'Azalyne. J'entendais la sonnerie m'indiquant un message texte. Je ne réalisais pas tout de suite mais je me dépêchais de rejoindre le salon en espérant qu'elle ne lise pas le message. Trop tard. Sa tête disait l'inverse de ce que j'avais espérer. « eh merde ! » Murmurais-je à voix basse pour ne pas qu'elle m'entende. Elle allait me tuer. De toute façon, notre amitié était comme ça. Nous nous adorions mais nous ne cessions de nous crier dessus. C'était comme ça, c'est tout. Puis elle se lançait dans un petit monologue pour m'enguirlander. Comme si ça allait me faire quelque chose hein ?! Je faisais ce que bon me semblait depuis mes dix-huit ans. Cette vie était la mienne et je faisais ce que je voulais, quand je le voulais. Si je voulais me drogue ou vendre des armes, c'était mon problème pas le sien. « Qu'est-ce que ça peut te faire Aza ? Jme fais bien plus de frics avec ça qu'en réparant la bagnole d'un fils de bourge. Parles pas d'elle comme ça, tu la connais pas. Et puis d'abord, depuis quand tu lis mes messages toi ? T'aimerais que je lise les tiens hein ?! » Elle pouvait bien penser ce qu'elle voulait de moi, je m'en fichais. Elle était mon amie mais elle n'avait pas à me juger. « Ouais je trafique avec des gens dangereux. T'imagines même pas le paquet de fric que je peux me faire. S'il te plait t'en mêles pas Aza. Ces gens dangereux et jvoudrais pas qu'il s'en prenne à toi. Alors tu fais comme si t'avais pas lu ce message et tout ira bien pour tout le monde. » Connaissant Azalyne, elle n'allait pas oublier de si tôt.

Ce que je détestais au plus haut point ? Le fait que quiconque puisse critiquer ou insulter Talya alors qu'il le la connaissait pas. Autrefois, j'en avais parlé quelques fois à Azalyne et elle savait bien à quel point j'étais accro à elle. Je n'arrivais à me défaire de son emprise même après ces huit années qui venaient de s'écouler. Je n'arrivais pas à tourner cette maudite page. Azalyne et moi avions eu une histoire dans le passé. Mais tout ça n'avait rien à voir avec celle que j'avais vécue avec Talya. Toutes les histoires d'amour sont différentes de toute façon. Depuis toujours je suis lié à Talya et rien, ni personne, ne pourra changer ça. J'essayais d'imaginer Wade et Talya ensemble. Rien que cette vision me donnait envie de vomir. La conversation tournait subitement autour de ce que je faisais pour gagner ma vie. Azalyne était en colère, ça se voyait et ça se ressentait surtout. « Sois plus intelligente que ça Aza. Elle se peut-être bien ton ex mais regarde, on est pas en train de coucher ensemble là. J'aurais pu te plaquer contre le mur et te baiser mais depuis que t'as prononcer son nom à lui au lieu du mien, jremarque que ça sert à rien de se tourner autour. Les gens changent et toi, t'as changé. T'es amoureuse et si je dois le secouer dans tous les sens pour qu'il comprenne, je le ferais. » Une chose que les gens ne savaient pas toujours sur moi. Voire même jamais en fait. Je savais très bien raisonner. Donner des conseils aux autres, les conseiller. Je ne le faisais pas souvent c'est vrai mais c'est aussi parce qu'il y avait peu de personnes qui me demandaient des conseils.

J'essayais au mieux d'éviter la conversation sur le trafique d'armes auquel je participais. Azalyne semblait furieuse. Elle ne pensait tout de même pas que je réparais des vieilles bagnoles toute la journée. Ça m'arrivait certes mais je ne faisais pas cela toute la journée. Me mettre en danger, ça me plaisait. Et puis bon, il faut dire que je n'avais personne pour me dire si c'était bien ou mal autrefois. Ma mère m'avait rejetée. Talya était partie. Et Azalyne, bah elle, elle se contentait juste d'être sexy et de sourire avant. Je ne savais pas quoi lui dire. Elle avait raison. Je repoussais les autres. Pourquoi ? A cause de la peur de souffrir encore une fois. De voir les autres personnes s'éloignaient de moi comme Talya l'avait fait. Je me retenais de m'énerver. Ce n'était franchement pas une bonne idée et puis bon, Azalyne savait toujours quoi rétorquer. On pourrait croire qu'elle savait ce que j'allais répondre à l'avance à force. « Tu pensais quand même que je réparais la bagnole du maire ou de je ne sais qui toute la journée quand même ? Jpeux pas virer tout le monde de ma vie. T'es toujours là toi. Avoue que tu m'aimes bien quand même et pas seulement parce que je t'ai fait prendre ton pied. » Disais-je ironiquement. J'avais passé mon bras autour de ses épaules en lui lançant ce sourire aguicheur qui l'avait fait craquer autrefois. « Nan c'pas qu'ne question de fric Aza. Enfin si, y'a de ça aussi mais disons que j'aime bien me mettre en danger. Vivre dangereusement ça m'éclate. C'est l'adrénaline c'est tout. Toi, c'quoi qui te donne de l'adrénaline ? C'quoi qui te fait kiffer le plus ? Mis à part coucher avec moi bien sur. » Oulà mauvaise idée de plaisante sur ça Liam, elle va te rembarrer et vite fait.

Puis la jeune femme se mettait à lancer mon cellulaire à travers la pièce. Heureusement, il attérissait sur le canapé. « pxtain mais t'es cinglée ma parole ? » Là, j'étais énervé. Mais la suite de ses paroles me glaçaient le sang. Elle me clouait sur place. Nos deux visages étaient collés l'un à l'autre. Je sentais son souffle sur mon visage. Je ne devais pas craquer. Nous étions amis, c'est tout. Plus qu'elle et moi. Ça faisait mal de e rendre compte de tout ça. D'autant plus qu'elle avait raison et ça faisait encore bien plus mal. Elle venait de résumer ce que je pensais depuis quelques semaines déjà. « Un deal ? » Oulà, elle allait me demander quoi encore. La tête d'Azalyne sur mon torse, je lui caressais machinalement ses cheveux. Elle s'était calmée et d'un coup, l'ambiance était plus zen dans mon petit appartement. Son deal semblait parfait mais bon, étais-je capable d'arrêter la drogue ? Ça c'était une autre histoire. « Hum.. on peut essayer ouais. Jsais pas si jsuis capable d'arrêter mais on peut tenter. Après tout, comme tu l'as si bien dit tout à l'heure, il n'y a plus que toi et moi. Ça ne coute rien de tenter de devenir des gens bien. Tu m'épouses ? Ah bah alors ça change tout ma jolie. » Lui disais-je en lui claquant son joli petit cul.

Il fallait que je me fasse une raison. Azalyne et moi, c'était le passé. La jeune femme était folle amoureuse de son Wade et moi, j'étais totalement épris de Talya. Nous étions vraiment dans de beaux draps hein ?! Enfin, tout est possible. Je ne cessais de chercher une solution pour pouvoir enfin être avec Talya mais la seule solution possible c'était que je quitte le club. Jamais ils ne me laisseront partir comme ça. J'étais tout de même un de leur meilleur élément au club et jamais ils ne prendront le risque de me perdre. Surtout pas pour que je puisse filer le parfait amour avec Talya. Une flic. Non mais franchement, c'était complètement fou de penser cela. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser à ça. Je l'avais dans la peau Talya. Azalyne avait raison sur ce point. Je ne parvenais pas à l'oublier malgré toutes ces années sans elle.

Allez le secouer ? Ouais je pourrais le faire c'est certain mais bon, je ne suis pas certain qu'il aimerait ça. Qu'il se tape qui il veut mais pas ma Talya. Je serais tout à fait capable de lui casser la figure il avait osé poser ses sales pattes sur Talya. Ma Talya. Rien que de l'imaginer, j'avais des envies de meurtre. « Ne lui cours pas après Aza.. Laisses-le revenir. Et puis si ça l'amuse de se taper toutes les femmes, laisses-le.. pourquoi tu prendrais pas des vacances loin de l'hôpital ? T'as bien des jours à prendre non ? » Je ne savais pas trop quoi lui dire mais ça n'avait pas vraiment d'importance puisqu'en réalité, la conversation avait été tournée vers moi et ce que je faisais avec le club. Un trafic d'armes. Mais pourquoi est-ce que je m'étais embarqué là-dedans hein ? J'étais vraiment qu'un idiot. Mais à l'époque, je n'avais plus personne donc mourir, je m'en fichais un peu. Plus de famille, plus Talya derrière moi. Aujourd'hui, tout semblait différent. Ma famille ne voulait toujours pas me voir mais j'avais Azalyne, Talya maintenant. Après qu'Azalyne vienne de balancer mon cellulaire sur mon sofa, j'avais du mal à garder mon sang froid. Mais je culpabilisais aussi. Je lui avais menti. J'avais menti à tout le monde en fait. « Jsuis désolé Aza.. » Ce qui m'agaçait au plus haut point c'était sa manière de se descendre elle-même. Elle n'aurait pas été une femme et encore moins mon amie, je lui aurais mis une baffe mais non. De toute façon, ça devait être à cause de ce que son mec lui avait sortie en la plaquant. C'était lui qui méritait les baffes. Pas elle. Je la prenais par les épaules en essayant de garder ses yeux plantés dans les miens. « Arrête de dire des conneries. T'es loin d'être une pute. T'étais juste paumée, comme moi mais maintenant tu vas te reprendre en main et si je dois te botter ton joli petit cul pour ça, je n'hésiterais pas. »

Alors qu'Azalyne avait attrapée ma clope et les cachets que j'avais eu assez de facilité à lui fournir, elle se dirigeait vers mes toilettes pour les jeter dedans. Elle était malade ou quoi ? Ça valait beaucoup de dollars ces conneries. Enfin quoi que je puisse dire elle ne m'écoutera pas. Quelle tête de mule cette fille franchement ! Lui donnant ma clope et la dope que j'avais sur moi. Besoin d'aide. Ouais j'en avais besoin c'était clair mais je n'étais pas certain de réussir à tenir le coup cette fois encore. « tu veux vraiment m'aider ? Jveux dire jsuis ton ami ok mais jsuis quand même le gars qui a foutu ton couple en l'air. Enfin, je suppose que je dois te remercier.. » Disais-je en prenant les cachets, la poudre et tout le reste. Je les jetais dans les toilette et tirais la chasse d'eau. « On va s'en sortir Aza ! Jte le promets. » Disais-en passant mon bras par-dessus de son épaule.

Si ma relation avec Talya ne connaissait aucune amélioration, ma relation avec Azalyne était en train de connaître une grande amélioration. Nous avons été amants pendant u petit moment. Je lui fournissais ses cachets et, en échange, j'avais le droit de la baiser comme je le voulais. Oh elle le voulait bien aussi puisqu'elle se laissait faire ! Mais aujourd'hui,les choses étaient très différente entre elle et moi. Nous étions amis. De simples amis. Azalyne était amoureuse de Wade et moi, j'étais toujours aussi accro à Talya. Malheureusement, nos relations étaient loin d'être idyllique en ce moment. À cause de moi, Azalyne avait perdue Wade. Je me sentais coupable pour elle. Néanmoins, le fait qu'elle était venue me trouver moi et pas un autre pour chercher du réconfort, ça me touchait vraiment beaucoup. Avoir une amie qui était ma maîtresse auparavant me paraissait étrange mais bon, c'était la vie qui avançait, évoluait. Je restais tout de même persuadé qu'Azalyne avait bien plus de chance que moi de retrouver Wade que moi à retrouver Talya. Tout le monde à Siloam Springs savait qui j'étais et que je revendais de la drogue. Ce n'était une surprise pour personne mais je ne m'étais jamais fait prendre par les flics pour ça. J'essayais tant bien que mal de trouver une solution pour Azalyne mais bon, je n'étais sûrement pas la meilleure personne pour cela. « Et pourquoi tu lui dis pas ? Jsuis sûre qu'elle pourra t'aider. T'es sa sœur après tout, elle te laissera pas dans la merde hein ! » Contrairement à Azalyne, je n'avais plus aucune de ma sœur depuis que ma mère m'avait mis à la porte de chez elle. J'étais un orphelin en quelque sorte. Plus de famille. Très peu d'amis – et pas toujours très loyal d'ailleurs – et aucune femme ne partageant ma vie. Voilà pourquoi j'étais sans cesse sur la défensive.

Azalyne avait prit ses cachets et ma drogue. Elle avait tout jeter dans les toilettes. Tout ce fric partit dans les égouts. Bon tant pis. Si je voulais récupérer Talya, c'était sans doute la meilleure chose à faire. Enfin, je suppose. Je n'en avais aucune idée en fait. Ce n'était pas la première fois que je tentais d'arrêter et à chaque fois, ça avait foirer. Mais là, je n'étais pas seul. Azalyne était là pour me soutenir. A deux c'était toujours mieux de toute façon. Peut-être que je pourrais lui demander des conseils pour résister aux femmes. Enfin, quand je baisais une autre femme, je ne voyais que le visage de Talya. C'était elle que je voyais et personne d'autre. Personne ne pouvait lui arriver à la cheville. Azalyne avait raison. Nous ne pouvions pas rester comme cela. Il fallait qu'on se ressaisisse mais elle avait bien plus de volonté que moi. Elle avait déjà arrêtée une fois donc bon. Et puis elle avait un travail qui faisait tout pour ne pas la tenter. Moi, au club, il y en avait plus d'un qui se droguait. La drogue était planqué un peu partout au club et je connaissais chacune des cachettes. « Et comment je fais hein ? Tout le monde ou presque se drogue au club. Je connais chaque cachette où la drogue est planquée.. Jpeux pas les quitter comme ça. Ils me le feront payer tu sais. Ou s'en prendront à mes proches. » Talya, Azalyne. J'avais beaucoup plus peur pour elles que pour moi en vérité. Enfin, nous verrons ça le moment venu.

Azalyne venait de tirer la chasse d'eau. J'étais retourné au salon en essayant de ne pas penser à cela. La journée allait être longue, très longue même. Sevrage. Ce mot me glaçait le sang. Je sentais déjà mon corps en manque de cette cochonnerie. Mais je le faisais pour Talya. Il ne fallait pas que je perde cette objectif en vue. « D'accord. Oh t'as pas besoin de ça pour être chiante hein ! » Disais-je uniquement pour la taquiner. Elle avait l'habitude avec moi de toute façon. Un film ? Euh.. Faut que je fouille dans mes affaires. Je ne suis pas très films ou alors film d'horreur. J'allais chercher mon ordinateur afin de farfouiller dans mes dossiers pour voir ce que j'avais. Oui je téléchargeais. Je sais, c'est mal mais bon ça coûtait relativement cher les dvd quand même. T'aimes les films d'horreurs ? Ou alors une bonne vieille comédie ? »