On les surnomme souvent les Carpe Diem, trouvant du positif en tout, se relevant quasiment sans aucune égratignure. Pour eux chaque combat est une leçon de vie et ils savent profiter de leur existence. Les petits bonheurs qu'ils éprouvent au fil du temps leur permettent de rester debout lors des périodes les plus difficiles. Mais lorsque ces moments arrivent ils pensent à tous les bons moments qu'ils gardent précieusement en mémoire pour résister. On peut parfois les traiter d'inconscient, sans doute à cause du fait qu'ils ne font pas attention aux petits détails qui peuvent vous pourrir une journée entière.

Cette catégorie de personnes est sans doute la plus commune, car ceux qui la composent sont souvent le genre d'hommes ou de femmes, qui font attention aux mauvais côtés tout autant qu'aux bons. Ils savent que la vie n'est pas tendre, se régalant tout de même des bons moments lorsqu'il y en a. Néanmoins, ils ne s'en servent pas comme les Sunlights pour rester debout lors des instants tragiques de la vie mais ils gardent le cap, comme le ferait n'importe qui pour garder la tête hors de l'eau.

On pourrait les comparer à des châteaux de cartes se construisant et se détruisant l'instant d'après. Ils ont la volonté de se relever mais sont souvent englués par leur passé ou par ce que pourrait être leur avenir. Certains s'en sortent mieux que d'autres mais restent profondément instables, comme à cloche pied sur un fil, leur vie ne se déroule pas vraiment comme ils le souhaitent. On se demande même pourquoi ils attirent autant la poisse, car les événements qui jalonnent leur existence relèvent parfois du miracle et réduit à néant leurs reconstructions.

Les emmuré, les silencieux. Ils parlent peu d’eux même, se sentent isolés dans ce monde, un peu à l’écart voire en marge de cette société qui les détruit à petit feu. Ils sont loyaux, mais s’entourent de peu de monde. Préférant rester silencieux qu’ouvrir grand leur bouche pour crier leur désaccord. Ils gardent pour eux leur souffrance, évitant de l’exposer au grand jour. Un peu secret, mais malheureux. Ils sont les veilleurs de la ville, ceux qui vivent après les autres, rasant les murs pour mieux avancer sans encombre.

Ces personnes sont complètement perdues et ne semblent pas, du moins en apparence, pouvoir êtres sauvées. Comme à l'intérieur d'une tempête, les "blizzards" n’entrevoient aucune lumière et s'enferment dans une vision sombre concernant leur existence. Pour eux, rien ne change et leurs passés leur colle à la peau, les rendant ainsi de plus en plus seuls. Chaque pas est un calvaire, et leurs pensées sont souvent remplies d'instants de tristesse; ainsi il est très rare d'arriver à les faire rire ou même tout simplement sourire.