dans le crépuscule orangé de siloam, nova, tu te dessines. les yeux fermés, l'âme en paix, tu vogues dans les rues, ces rues que personne n'emprunte, ces rues que les fantômes, les cokés, les drogués habitent. et toi, t'es une lumière, dans le ciel orange, t'illumines chaque murs, renvoie ton sourire à ces vieilles, à ces mecs louches, plantés comme des cons qui te regardent avidement. de leurs yeux brillants, ils te dévisagent, ils regardent tes courbes cachées par une veste levis, dénichée dans le grenier de papi kidd. mais toi, yuka, tu ne regardes rien, tu ne regardes ni ces pourritures, ni leur noirceur. dans siloam, tu ne vois que le bonheur. alors t'avances, la musique dans les oreilles. tu profites de ces moments où le soleil se couche, se retire, pour laisser ta tristesse planer, pour laisser la vie te guider. alors que les étoiles commencent à pointer le bout de leurs branches, alors qu'une vague, une vague de nostalgie s'installe dans ton cœur, le noie de ses mélancoliques couleurs, tu tombes face à une partie de siloam encore jamais explorée, pas aventurée. loin des bâtiments sombres, loin des magasins désincarnés, il y a des arbres, il y a un bout de lac. dans l'enfer, tu retrouves un eden caché. alors tu cours, kidd, tu t'envoles, pour toucher l'eau. tes yeux s'illuminent, essaient d'échapper à des larmes dorées. tu retires tes sandales, les envoie dans les airs, pour tremper tes pieds.
et derrière toi, alors que rien ne t'y prépare, derrière ton corps recroquevillé, qui tente de s'épanouir à toute cette beauté, il y a une autre ombre, il y a un autre homme.
jules.

Jules était devant la tombe de sa mère à contempler les fleurs qu'il y avait déposé, ça faisait bien une demi heure qu'il était là à ne rien faire, ne rien dire. Il était juste là, avec ses idées sombres et le coeur en miettes... Ca faisait des semaines que c'était comme ainsi et ça le tuait à petit feu. Sa main se posa sur la pierre tombale et il se remit à lire la citation qui était inscrite là... Il la connaissait par coeur. " Le livre de la vie est le livre suprême. Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix ; On voudrait revenir à la page où l'on aime. Et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts. " Jules souffla et recula d'un pas. « Je t'aime maman,  je te promet d'essayer de pardonner. » Pardonner à son frère, son jumeau en qui il avait eut confiance, le seul être qu'il pensait qu'il serait toujours à ses côtés... Et essayer de pardonner à Sage... Car c'était difficile de ne pas aimer Tristan.

Le jeune homme quitta le cimetière et se mit à marcher dans ces rues pas très belles et déprimntes, un peu comme son humur, mais il savait où aller, ce bel endroit qu'il connaissait bien car il était un peu comme son refuge quand ça n'allait pas. Et puis là un sourire, oui un sourire se dessina sur les lèvres de Jules quand il reconnue une silhouette quasi angelique devant lui, dans ce bel endroit qui le rassurait, Nova était là, belle et radieuse. « Bonjour Nova » 

t'avais les pieds dans l'eau, mais la tête ailleurs. t'étais prête à prendre le large, lasse de toutes ces vagues qui s'écrasent contre tes paupières qui mouvent, lasse de tes pieds qui font fuir les quelques habitants du lac. tu les regardes, sourire de ses paumés de la vie, tu les observes, tandis que les minutes passent. le cliquetis de l'eau parvient à tes oreilles, tandis que des pas s'emmêlent, font face à ton dos coloré de l'orange de soirée. « bonjour nova » tu te retournes,  détaillant le visage de celui qui t'a salué. c'est un blond, c'est sanders. jules sanders. tu lui fais un signe de la main, réponds à son bonjour. « bonjour jules. » tu tapotes à côté de toi, là où la terre se fait moindre et où le soleil t'éclaire de ses rayons dorés. « c'est beau, hein ? » un sourire se dessine sur tes lèvres, tandis que la peine précédente qui grouillait dans ton coeur s'efface. tes yeux se portent sur la luxuriante evrdure, qui pourrait faire penser au paradis des dieux. « tu viens souvent ici ? je ne connaissais pas cet endroit ! siloam est tellement mystérieuse. »

Jules s'approchait doucement de la jolie demoiselle, content de pouvoir passer du temps avec une vraie personne, une pvraie personne vivante... C'était un peu glauque comme pensée mais depuis plusieurs semaines le jeune homme évitait tout contact humain, il avait même arrêté de pâtisser. Jules devait se ressaisir, il le savait et enn voyant Nova si radieuse dans cette lumière orange il comprit qu'il devait tout simplement essayer de sourire à la vie et pour celà il fallait commencer par sourire à Nova, et c'est ce qu'il faisait.« Oui c'est magnifique, j'adore cet endroit » Le jeune homme fut heureux de ne pas entendre un banal "comment tu vas ?" de toutes façons la Kidd n'était pas une fille banale et c'est entre autre ce que Jules aimait chez elle. Le jeune homme retira ses chaussures tout en regardant l'horizon. « Je viens ici au moins une fois par semaine, le cimetière est à deux pas et j'ai l'habitude de me réfugier là après être allé voir ma mère. Ici c'est mon refuge et c'est la première fois que je vois quelqu'un d'autres ici...» Son regard se posa sur elle un instant puis il baissa les yeux pour observer ses pieds plonger dans le lac. « C'est mon endroit secret alors comme je t'aime bien je te laisse y rester avec moi » De son pied il éclaboussa la jambe de son amie et riant légèrement.

le paysage est magnifique, et à chaque détail, à chaque bruit, tu ne cesses de t'exclamer, de rire. peut-être de pleurer, pleurer de l'intérieur. et puis jules est là, jules s'approche, il s'assied à tes côtés, depuis le mariage, ce jour raté. le jour où la mariée a fuit avec son amant, laissant l'autre sanders sur le côté. ici, près de toi. « oui c'est magnifique, j'adore cet endroit. » un sourire se dessinait sur son visage, tandis que tu le regardais du coin de l’œil, à la fois heureuse et perturbée. « je viens ici au moins une fois par semaine, le cimetière est à deux pas et j'ai l'habitude de me réfugier là après être allé voir ma mère. ici c'est mon refuge et c'est la première fois que je vois quelqu'un d'autres ici... » tu laisses échapper un sourire, lâchant de ta bouche coloré un « c'est vrai ? » enchanté. ses pieds rentrent dans l'eau fraîche, tandis que ta main se pose à côté de la sienne. elles sont si proches, c'est soudain, un peu inconnu. « c'est mon endroit secret alors comme je t'aime bien je te laisse y rester avec moi. » « merci. » merci de quoi ? merci qu'il t'accorde le bonheur de rester ici ? ton regard vient jouer avec le sien, et au même moment tu reçois des gouttelettes d'eau sur ta jambe dénudée. « hey ! c'est froid ! » tu fais signe de claquer des dents, te frottant les jambes. l'eau glisse sur tes doigts, et de tes paumes, tu formes une coupelle, portant de l'eau à l'aide de tes mains. votre reflet s'y dessine, avant que lentement, tu prennes une douce revanche. « ça c'est pour m'avoir arrosé ! » le remède à la vie, tu l'appliques sur ses boucles blondes, les gouttes qui perlent sur ses joues pour former le plus beau des sillons. « c'est beau, l'eau sur ta peau. » ton ton est posé, tandis que tes joues rougissent d'elles-mêmes. tu te caches derrière ta brune chevelure, ne laissant apparaître que tes yeux.

Jules souriait et se sentait bête, d'où il avait le droit ou non de l'autoriser à rester ici, il espérait qu'elle ne l'avait pas mal prit car ce n'était qu'une plaisanterie, tout le monde devrai connaître ce petit morceau de paradis. Il se mordilla la lèvre ensuite quand elle fit mine d'avoir froid et s'apprêta à retirer sa veste pour la poser sur elle quand son visage fut trempé. Nova s'était vengée et Jules riait, c'était bon de rire. « J'avoue, je l'ai mérité » Son regard se posa sur elle alors qu'elle lui faisait ce compliment. Elle le trouvait beau ou elle aimait tout simplement l'eau ? Jules avait commencé à croire qu'il n'était plus qu'une loque depuis le jour qui aurait dû être son mariage. Le jeune homme regarda son amie longuement, peut être un peu trop longtemps même, avant de dégager ses beaux cheveux bruns de son joli visage pour les ranger derrière son oreille. Il ne savait plus quoi dire, tant de choses se bousculaient dans sa tête, notamment le fait que Nova soit très très jolie mais aussi son odeur, elle avait un parfum délicieux, de plus elle n'était pas comme les autres, Nova était spéciale et il adorait ce côté unique qu'elle avait. « Je suis content que tu sois là » Leurs mains étaient proches l'une de l'autre de nouveaux et Jules se pu s'empêcher d'effleurer doucement les doigts de son amie.