n'attend rien que de toi, parce que tu es sacré. parce que tu es en vie.
MAUVE J. TREMBLAY + quatorze ans ans avant...il est accoudé à sa fenêtre, comptant les secondes qui s'écoulent. il sait que si elle ne se dépêche pas, sa mère viendra, et lui dira d'aller se coucher car demain, il a classe. pourtant, il attends impatiemment, tout sourire, depuis sa chambre, à l'abri des monstres. alors qu'il commence à s'impatienter, il voit une chevelure rousse ouvrir la fenêtre et grimper sur une chaise, et lui faire un signe de la main, du haut de ses cinq ans. c'est mauve. mauve et ses cheveux roux, mauve et ses baskets abimées, mauve et ses genoux écorchés, mauve qui, attends toujours sous la pluie, mauve la mystérieuse, mauve janaë tremblay, tout simplement. la gamine se tortille dans tout les sens, avant d'arriver à se tenir droite. aux yeux du petit garçon, elle n'est qu'un point de couleur sur la façade grise de son immeuble. un point si beau, qu'il pourrait illuminer tout son quartier. son quartier où, mieux vaut ne pas sortir la nuit, au risque de ne plus y revenir. quartier sombre de londres.
« céz. » qu'elle dit, comme un murmure dans sa voix si pure.
« mauve. » elle sourit et commence à lui raconter des tas de choses de sa vie extraordinaire. comment elle a réussi à faire du vélo, comment sa mère l'a emmené au supermarché. tout ça semble si simple, mais pour deux enfants, c'est tout un univers.
lorsqu'il commence à être vraiment tard, cézanne entends les cris de sa mère.
« tu devrais y aller. » « j'ai pas envie. reste encore avec moi. » il s'accoude à la fenêtre, et essaie de lui tendre la main. jamais il ne l'atteindra, il le sait. pourtant, il espère, là ou l'espoir n'a jamais eu lieu d'être.
« je serais toujours là. » elle aussi lui tends sa main, comme une promesse. une promesse d'enfants.
cézanne et mauve ont toujours été voisins. ils habitaient l'un en face de l'autre, dans un de ses quartiers pauvres de londres. ils jouaient ensemble, allaient à l'école ensemble. bien que différents, ils s'aimaient beaucoup. mais au fil des années, ils ont pris des chemins différents. mauve est devenue plus rebelle, et s'est éloignée de cézanne, qui a vu son amie dérivée vers tout ce qui les effrayait : ces hommes étranges, et ces femmes avec des cernes, pas très bien habillées. durant les années collèges, elle a longtemps fait comme si il n'existait pas. cézanne s'est fait des amis, et mauve aussi. et puis il a vu mauve déserter le lycée. parfois, il l'attendait à la fenêtre, mais rien. la chambre restait vide, et les volets étaient fermés. jusqu'à ce jour, ce 31 décembre.trente-et-un décembre deux mille treize.il est une heure du matin. cézanne se tourne et se retourne dans son lit. il a l'impression que quelque chose cloche. c'est encore une nuit sans sommeil, encore une huit à réfléchir. il se lève de son lit, et au moment où il décide d'allumer la lumière, quelqu'un passe par sa fenêtre. il sursaute et, au contre-jour, arrive à détailler la personne qui vient de s'introduire dans sa chambre.
« putain ! mauve ? c'est toi ? » il se frotte les yeux, et s'aperçoit que son amie tremble. la rousse tourne la tête pour éviter son regard, mais trop tard. il a aperçu ses larmes.
« qu'est-ce qui se passe ? » elle renifle et s'essuit le visage de la manche de son sweat trop long.
« j'ai besoin de ta caisse. » sa voix montre ses sanglots. cézanne, troublé par sa venue, répète, un peu con.
« mauve... qu'est-ce qui se passe ? » « après. je veux dire, je t'expliquerais en route, alors dépêche toi d'enfiler un truc. » puis, toujours sous les sanglots, elle achève, sur un ton moqueur.
« et sympa le caleçon avec les canards. » céz est totalement pris au dépourvu. comment refuser ? il s'obtempère, prends les clés de sa caisse -magnifique voiture qui ne marche qu'une fois toutes les deux semaines- et, alors qu'il finit de s'habiller, elle a déjà disparu.
« je me suis permis de mettre mes affaires. » elle désigne du doigt la malle, où un sac qui déborde de fringues est tristement posé. il hausse les sourcils et son regard se poste à nouveau sur son amie.
« bon, tu m'expliques, jana ? » la jana en question sourit à l'évocation de ce surnom, vieux comme le monde. puis, son sourire se décompose et son regard fuyant se poste sur le volant.
« démarre céz. » il refuse du regard, mais vois que mauve tourne mal.
« okay okay, je démarre. on va où ? » il soupire, et tourne la clé avant que le moteur rugisse.
« on va à l'aéroport. »ça fait une demi-heure qu'ils roulent, en silence. la circulation est fluide, il n'y a personne sur la route. la radio ne marche plus, et puis seul le souffle rauque de la jeune femme rythme le voyage. soudain, elle lève le regard vers le pare-brise et sa bouche sèche s'ouvre.
« cézanne je... » cézanne lui jette un regard furtif, se concentrant sur la route.
enfin elle parle. « j'ai tué ma mère, céz. je l'ai poussé dans les escaliers, et... et... » mauve éclate en sanglot tandis qu'il ralentit, essayant d'avaler ce qu'elle lui raconte.
« elle bougeait plus, elle était complètement... morte. j'ai appelé les pompiers, les flics, mais... mais... j'avais peur, céz ! j'étais terrifiée ! » il s'arrête enfin sur le bas-côté de la route. son poul s'est accéléré. et soudain, il se rend compte de ces paroles.
« mauve... mauve, regarde-moi. » elle lève ses yeux mouillés vers lui. il remarque qu'elle a des cernes et que son mascara a coulé.
« tout va bien se passer okay ? je suis là. » il prends une mèche de cheveux qui gâche la vision de son joli visage et la repousse derrière son oreille. elle sourit et hoche la tête.
ils ont continué de rouler. cézanne réfléchissait, encore et encore tandis que mauve s'était endormie comme un enfant. imaginait-il une vie sans mauve ? non. même après des années sans vraiment la côtoyé, elle restait toujours son amie, sa voisine, la seule fille qu'il aimait vraiment. la quitter lui arrachait un pincement, une douleur au cœur, mais c'était la meilleure chose qu'elle avait à faire.il est quatre-heure du matin, et son avion est dans trente minutes. elle regarde par la vitre du grand aéroport.
« putain céz, c'est gigaaaaaantesque ! » elle rigole, mais il sait très bien que sous ses rires, se cache une souffrance énorme. une peur qui la bouffe. il la devine dans se syeux.
« dis, t'es déjà sorti de l'angleterre, mauve ? » ses yeux se détachent des avions pour se poser sur son ami. un l'attend sûrement, pense cézanne.
« jamais. » soudain, il se sent coupable. coupable de devoir l'abandonner à son triste sort, dans les rues de new-york pour qu'elle aille, là ou elle souhaite. mais il peut partir. il a toute sa vie ici, alors que mauve, elle, elle n'a plus rien. il soupire, s'approche d'elle et commence à lui raconter comment c'est, "dehors". et elle écoute, comme une enfant. parce qu'avec lui, elle est tout, sauf la méchante mauve. elle est belle.
soudain, les hauts parleurs retentissent.
les voyageurs de l'avion 2366, en partance pour New-York sont priés de se présenter pour l'embarquement. les regards se croisent. les cœurs se serrent. et dans un dernier souffle, les lèvres de cézanne se posent sur celles de mauve. après, tout, qu'est-ce qu'il a à perdre ? rien. puis front contre front, ils se promettent qu'ils se reverront, que rien ne les séparera.
et finalement, ils se séparent, les deux amis, leurs fronts se quittent et elle lui tourne le dos, et, le pas lourd, elle prends l'avion, le cœur à l'envers. un dernier regard, un dernier sourire, et elle disparaît dans les airs.
deux ans plus tard...ce matin, il a le cœur lourd. il ne sait pas ce qu'il l'attends. alors, la tête encore embrumé, il sort de chez lui. il s'en va, prenant ses clés et son cœur. il passe devant le café, le fleuriste, le marchand de journaux. et tout d'un coup, quelque chose l'attire. un journal people. et dessus, y'a un homme. un homme, aedan klein, qui tient la main d'une rouquine. elle est pas nommée, mais son prénom retentit dans son crâne.
c'est
mauve. il l'a retrouvé. elle est à siloam.
elle est vivante. il est vivant.
maintenant.aedan a disparu, et mauve se retrouve seule, seule au monde.
tout ce dont elle a besoin, c'est de quelqu'un. c'est de lui.
céz arrivera-t-il a être celui dont elle a besoin ?
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