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KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things

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MessageSujet: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyMer 15 Avr - 22:34


sometimes life makes unpredictable things
ft. kristeo


Je n’étais pas chaud à l’idée de la laisser partir de son côté à la sortie de l’hôtel. Jetant le drap sur le siège arrière, j’attrape un vieux pull que je garde généralement pour les jours où je vais faire du sport, frissonnant au contact froid du siège en cuir contre mon dos nu. On n’est qu’en février, après tout. Ce n’est pas l’été. Je tourne la clé dans le contact et bientôt le vrombissement du moteur se fait entendre. J’ajuste le chauffage et pousse un long soupir, un peu de soulagement mais aussi quelque chose d’autre. Je suis incroyablement nerveux. Je sais que d’ici une heure, on aura le résultat et la réponse à cette question qui nous a tiraillé tous les deux toute la soirée. Je n’avais pas envie de la laisser partir seule pour ça, entre autre. Et si elle avait un accident sur le chemin? Et si elle décidait de s’enfuir précipitamment sans plus jamais donner de nouvelles? Les yeux clos, je prends une grande respiration avant de fouiller dans la poche de mon pantalon à la recherche de mon paquet de cigarettes, en glissant une entre mes lèvres. Je baisse légèrement la fenêtre pour laisser la fumée s’échapper et quitte le parking. Teo est déjà partie, on dirait. Sa voiture n’est plus là. Je ne peux m’empêcher à l’éventualité que le test soit positif alors que la route se dessine devant moi. Des maisons aux lumières éteintes, à cette heure tout le monde dort encore c’est évident. Je jette bientôt le cadavre du bâton de cancer par la fenêtre, celui-ci disparaissant au contact du vent. Je roule un peu trop vite et décide de ralentir. Après tout, elle n’arrivera certainement pas avant moi, si elle doit passer au drugstore pour chercher un test de grossesse. Maintenant que je suis seul, je réfléchis et réalise qu’elle me trouve probablement égoïste de vouloir tant qu’elle garde cet enfant, s’il y en a vraiment un. Je serais sans doute déçu si ce n’est pas le cas. Elle le sait de toute façon, je le lui ai déjà dit tout à l’heure. Je ne la forcerai pas à avoir des enfants, mais si l’occasion se présente, il est tout à fait normal que je la saisisse. Je ne sais pas comment elle réagira si elle apprend être vraiment enceinte. Si elle le prendra bien ou mal. Je penche pour la deuxième option, bien que je préfère que ce soit la première, mais quelque chose me pousse à croire qu’il n’y a aucune chance qu’elle réagisse bien. Un enfant la brimerait dans sa liberté, elle ne pourrait plus faire autant de chose. Si elle est enceinte, il faudra bien que l’on s’affiche. Les gens vont forcément jaser, se demander qui est le père. J’étais prêt jusqu’à maintenant à faire des concessions et à garder notre relation secrète, mais je ne serais pas capable de garder sous silence qu’elle porte un enfant qui est le mien. Je ne supporterais pas qu’elle fasse croire à une bêtise comme par exemple un donneur anonyme. Certaines femmes le font, quand elles veulent à tout prix un bébé. Cette excuse pourrait bien fonctionner. Il ne reste qu’elle pour diriger le clan Macek. Il lui faudra bien un héritier. Je plisse les yeux en regardant la route sombre qui mène à la rangée de grandes demeures semblables à la mienne et aperçois ma maison au fond de la rue. Les réverbères éclairent faiblement les trottoirs, mais à cette heure il n’y a pas de passants. Il y en a rarement de toute façon, même le jour. Sauf peut-être Teo très tôt le matin qui part faire sa course. Si ça se trouve, dans quelques mois Teodora ira faire son jogging matinal avec une poussette. Je réalise que je souris bêtement quand je jette un coup d’œil dans mon rétroviseur, puis entreprends de garer la voiture, pianotant le code pour déverrouiller la clôture. Finalement mes tendances paranos seront peut-être utiles dans un avenir plus proche. J’entre à l’intérieur de la maison et verrouille la porte par précaution. De toute façon elle a les clés et le code pour l’entrée, elle pourra très bien le faire toute seule quand elle arrivera. Je monte à l’étage de notre chambre pour me changer. J’opte pour un bas de survêtement et un t-shirt, puis me dirige vers la salle de bain. On peut encore voir les zébrures des marques qu’elle a laissées sur mon dos, mais je ne lui dirai rien à ce sujet. Ça ne me dérange pas, à la limite je trouve ça plutôt drôle. Je n’ai rien à cacher à personne de toute façon. Je commence à errer dans le couloir en attendant la Roumaine patiemment – ou pas – et contemple les chambres inoccupées d’un air rêveur. Certains lits n’ont même jamais été défaits depuis que j’ai fait meubler la maison. Je choisis déjà mentalement celle face à la nôtre que l’on pourrait éventuellement transformer en chambre d’enfant. On pourrait aussi faire une nurserie. Mon esprit s’emballe déjà et Teodora n’est pas encore rentrée. Si ça se trouve en voyant le résultat je serai déçu. Il n’y aura pas de bébé, et ce sera seulement un virus qui l’aura fait réagir ainsi. Mais en même temps, tout semble indiquer le contraire. Certains détails ne mentent pas. Je redescends les marches pour l’attendre dans l’entrée et regarde l’heure sur l’horloge accrochée au mur. Je me demande ce qu’elle fait, pourquoi c’est aussi long. Peut-être que ce n’est que mon imagination, aussi. C’est sans doute normal que ça prenne un peu plus de temps. Elle devait aller chercher ce test. J’espère seulement qu’elle ne l’a pas fait là-bas et qu’elle m’attendra. Je veux être présent quand elle aura le résultat.  Je crains sa réaction, c’est sans doute pour ça. Si elle décide de péter un plomb en pleine pharmacie, je ne donne pas cher des employés. Je regarde sur la table basse de l’entrée où j’ai laissé mes clés et mon téléphone, puis hésite un instant avant de prendre celui-ci. Après un moment de réflexion, je compose le numéro que je connais par cœur et ne suis même pas surpris lorsque la boîte vocale se met directement en route. Je plaque le téléphone sur la petite table et serre la mâchoire, allant m’installer dans le salon. Je jette un coup d’œil au-dessus de la cheminée. La petite boîte n’y est plus depuis longtemps, à présent. Je l’ai rangée en lieu sûr. Je m’approche plutôt du minibar, me versant calmement un verre de scotch. Alors que je porte celui-ci à mes lèvres, j’entends la poignée de la porte d’entrée s’ouvrir. Je dépose mon verre rapidement et me précipite vers l’entrée. « Pourquoi c’était si long? Tu ne répondais pas à ton téléphone… » Elle est à peine rentrée que je la bombarde déjà de questions. J’étais inquiet, je ne voulais pas la laisser seule dès le départ. Elle a un sac en plastique dans la main, je me doute de ce qu’il contient. Je prends une grande respiration et reprends mon calme. « Pardon, c’était idiot. Je suis un peu nerveux. » Je passe une main dans ma barbe et regarde autour de nous. Je ne veux pas précipiter les choses, mais je ne supporte plus d’attendre. « Est-ce que tu préfères attendre un peu ou tu veux faire ça maintenant? » Au moins je sais que si je lui laisse le choix, elle ne se sentira pas forcée de se jeter dans la salle de bain. Je peux bien prendre mon mal en patience encore un peu et attendre le résultat plus longtemps.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyJeu 16 Avr - 11:00

Teodora && Kristjan
sometimes life makes unpredictable things.
on devait récupérer chacun notre voiture. je m'engouffrais dans la mienne. j'ai directement mis en route le contact pour foncer jusqu'au commercer ouvert vingt-quatre sur vingt-quatre. je ne crois pas que j'ai respecté la moindre limitation de vitesse jusqu'au moment où je me suis garé sur le parking. j'ai passé ma main dans mes cheveux et donner un coup de poing dans le volant. je n'en revenais pas que je devais aller acheter un test de grossesse. je n'ai pas très envie d'en connaitre le résultat. je me retourne et attrape derrière quelques affaires qui trainent toujours sur les sièges arrière. je retire mes talons hauts pour mettre des baskets, une casquette et un gilet avec une capuche que je rabats par-dessus ma casquette. je n'ai pas envie qu'on me reconnaisse. je sors de la voiture, verrouille et descend un peu plus la visière devant mes yeux. loin de faire comme d'habitude, je marche en regardant mes pieds. l'endroit est pratiquement vide, il y a seulement une autre personne qui semble s'attarder sur les bouteilles de vin. je trouve le bon rayon et je reste plusieurs secondes devant. ça semble tellement prendre de l'importance. un mois que j'ai débarqué à Silmoa Springs et voilà que je suis déjà enceinte en prenant un moyen de contraception. ma vie prend un tournure qui ne ressemble pas du tout à ma manière de faire. c'était si simple quand j'étais à New-York et que mon père était vivant.  pas de pression. pas besoin de m'occuper de tout toute seule. je ne sais même  pas quel test choisir. j'en prends un de chaque. je me retrouve avec cinq tests dans les mains. je les laisse tomber sur le comptoir. je n'aime pas le regard que me lance la caissière. je suis sûre qu'elle m'a reconnu et qu'elle n'hésitera pas à aller balancer à n'importe qui que Teodora Macek était en pleine entrain d'acheter une attirail de test de grossesse. « pas besoin de me regarder comme ça. » je balance les billets en prenant pas la peine de prendre ma monnaie, j'attrape mon sac et quitte l'endroit. pendant un instant, j'ai hésité à aller en faire un dans les toilettes de cet endroit juste pour avoir une première réponse. après je me suis dit que le choc serait trop brutal et que je pourrais peter un câble. pas le lieu idéal pour se faire remarquer surtout avec des tests de grossesse dans la main. et si je partais. et si je conduisais sans savoir où je vais, laissant mon pieds prendre le dessus. le moteur ronfle et j'accélère.  je ne sais pas pendant combien de temps je conduis. je suis un peu dans la lune en me demandant si je suis vraiment prête à devenir mère, si je suis prête à être dans un couple, à avoir quelque chose de sérieux. et si Kris en venait à me demander en mariage si je suis  enceinte. le genre de choses que font les hommes quand ils apprennent une telle nouvelle. je ne veux pas avoir le droit à ça, je trouve que ça fait plus pitié qu'autre chose. je roule encore et encore. je m'aperçois de ma connerie et je fais soudainement demi-tour. c'est nulle de partir. c'est le pire choix que je puisse faire. ça serait puérile et ça ne résoudrait pas le problème si je me  trouve enceinte. je serais toujours enceinte -si c'est le cas- à des milliers de kilomètres.  j'arrive dans la rue de la demeure de Kris. je gare ma voiture. je rentre le code et appuyant sur la poignée de la porte. j'ai peur. je suis stressée. je ne suis pas sûre de moi. je pose mon sac, retire  mon gilet et ma casquette que je dépose sur le meuble. je garde le sachet avec tous les tests dans les mains. Kris arrive d'un seul coup dans l'entrée se plantant droit devant moi. «  pourquoi c'était si long ? tu ne répondais pas à ton téléphone... » je regarde mon portable et voit l'appel  en absence. je pourrais lui dire que j'étais entrain de conduire quand le téléphone a du sonner. j'ai l'impression de n'être pas sur la même planète. j'ai l'impression d'être ailleurs. je ne devrais pas lui dire qu'après avoir acheter les tests de grossesse, je me suis mise à conduire pour aller n'importe où. que j'étais prête à partir, à  m'enfuir. à retourner à New-York pour aller sur la tombe de mes parents. de rentrer dans ma maison pour me retrouver dans la maison de mon 'enfance'. «  pardon, c'était idiot.  je suis un peu nerveux » il est nerveux. on est deux dans ce cas. j'ai mal au ventre et j'en ai même la nausée. pas du tout du même genre que tout à l'heure, c'est plus à cause de la nervosité de connaitre la réponse. je crois que je pourrais me mettre la tête à l'envers seulement je suis beaucoup trop sérieuse. je préfère ne rien faire avant de connaitre la  raison. si je suis enceinte, plus d'alcool. plus de footing le matin. plus de missions dangereuses. à l'instant où j'aurais un immense ventre, il faudra que je le cache sous une tonne afin que mes partenaires et mes clients ne se rendent pas compte qu'en plus d'être une femme à la tête d'un business, je suis enceinte. déjà que j'ai dû mal à montrer que je suis assez forte pour réussir, un enfant va peut-être encore plus compliquer les choses. «  est-ce que tu préfères attendre un peu ou tu veux faire ça maintenant ? » je ne parle toujours pas, je reste muette et le regard dans le vague. je ne sais même pas ce que je voudrais dire, ce que j'aimerais dire. rien ne me vient en tête. juste cette envie de crier contre les fabricants de pilules pour avoir laisser planer ce pourcentage minuscule qui peut vous faire tout de même tomber enceinte. foutaise. je sers un peu plus le sac en plastique allant pratiquement enfoncé mes ongles dans la chaire de ma main. je ne dis toujours rien et je monte deux à deux les marches de l'escalier. je marche directement dans la salle de bain où je claque la porte en tournant le verrou. j'ai besoin de m'enfermer. je me cale contre la porte me glissant le long de celle-là. j'ouvre le sac en plastique et étale tous les tests sur le sol. je prends la première boite. je sors le test et fait ce qu'il faut. ils disent qu'il faut attendre un moment avant de savoir. je me remets sur le sol et ferme les yeux. à l'instant où je les ouvre, le résultat est là. enceinte. je fais pareil avec le deuxième. avec le troisième. avec le quatrième. et avec le cinquième. tous sans exception disent la même chose. je suis enceinte. je suis enceinte. je n'arrive pas à y croire. je regarde encore et encore les cinq tests de grossesse sur le  bord de l'évier. il n'y a pas vraiment de doute même si pour être sûre, je devrais faire une analyse de sang. je passe la main dans mes cheveux déposant mes mains sur l'évier. je me regarde dans le miroir. je ne ressemble à une mère. je n'ai pas le caractère pour être mère. Kris sera content. je sais qu'il en a envie dès l'instant où on a parlé de ça dans cette chambre. je ne pensais que ça pouvait être qu'une erreur. que c'était seulement un mauvais virus. je reste encore de longues secondes à réfléchir, à penser, à ne rien faire. il va falloir que je lui dise. je ne crois pas en être capable. je donne un grand coup de poing sur l'évier puis un coup  de pieds dans le mur. je me  fais mal seulement je ne ressens même pas cette douleur tellement mon cerveau ne pense qu'à ses résultats qui m'annoncent clairement que je suis enceinte. je déverrouille la porte et ramasse le couvercle de la cuvette pour aller m'asseoir dessus. je ne lève pas les yeux me contentant de regarder le sol alors que je vois ses pieds avancer dans la pièce. il lui suffit de regarder sur l'évier pour avoir un réponse.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyJeu 16 Avr - 14:27


sometimes life makes unpredictable things
ft. kristeo


Elle ne répond pas à ma question, à vrai dire elle ne me regarde même pas, m’ignorant totalement alors qu’elle traverse l’entrée. Elle a troqué ses talons aiguilles pour des baskets de course et ne prend pas la peine de retirer sa casquette, ni le pull à capuche qui recouvre la moitié de son visage. Visiblement, elle ne voulait pas qu’on la voit quand elle était au magasin. Il n’y a pourtant pas de honte à acheter un test de grossesse…sauf bien sûr si vous êtes Teodora Macek et que cette grossesse n’était pas du tout prévue. Sa main se crispe sur le sac en plastique qu’elle tient fermement entre ses doigts et je la regarde, muet, alors qu’elle monte à l’étage des chambres. J’entends claquer la porte de la salle de bain et pousse un soupir. Je suis rassuré qu’elle soit enfin de retour, mais sa réaction me fait craindre le pire. Si elle est vraiment enceinte, elle ne sautera sans doute pas de joie. Son attitude laisse plutôt présager le contraire. Je me réfugie dans la cuisine, me servant un simple verre d’eau en regardant l’horloge qui affiche presque trois heure du matin. Il y a longtemps que l’on devrait être au lit et dormir, mais pourtant cette option est bien loin d’être envisageable pour le moment selon moi. Les minutes s’écoulent lentement alors que je fixe le cadran sans porter mon verre à mes lèvres. J’étais joyeux et optimiste, maintenant je le suis moins. J’hésite un instant avant de la rejoindre à l’étage. Elle doit sans doute vouloir rester seule pour le moment. Je la comprendrais, quoique je ne veux pas la laisser seule trop longtemps non plus. Ce n’est pas que je ne lui fasse pas confiance dans une telle situation, mais sous le coup de l’émotion on peut faire une multitude de conneries. Je jette l’eau dans l’évier et me racle la gorge, cherchant déjà les bons mots, peu importe ce qui se présentera à moi dans quelques temps. Alors que je m’approche de la salle de bain, je remarque bien entendu la porte fermée mais ce sont les coups qui m’interpellent. Qu’elle frappe dans les murs ou le mobilier m’importe peu, elle peut bien me taper dessus si ça lui chante, mais c’est surtout la raison qui la pousse à frapper qui me préoccupe. Je reste à une certaine distance de la porte. Heureusement que personne ne peut me voir à cet instant précis, puisque je perdrais toute ma crédibilité. J’entends le déclic de la porte qui se déverrouille, puis les bruits de pas derrière la porte. Pour qu’elle réagisse aussi brutalement, elle peut seulement être enceinte. Elle ne réagirait pas ainsi, si le résultat était négatif. Elle serait rassurée. Ça l’arrangerait, elle pourrait continuer ses affaires sans se préoccuper de cacher un ventre rond, elle n’aurait pas besoin de s’afficher avec moi. Je m’humecte les lèvres avant de m’approcher et ma main s’agrippe fermement à la poignée. Celle-ci tourne lentement, je prends un temps fou à l’ouvrir, ne sachant trop à quelle scène m’attendre. Quand la porte s’ouvre finalement, il y règne un silence de mort. Des boîtes de carton jonchent le plancher et sur le vanité traînent des tests de grossesse. Je pourrais me précipiter pour en regarder le résultat, mais à la place je pose les yeux sur la brunette qui fixe le sol, plongée dans son mutisme. Je m’approche en douceur pour ne pas la brusquer et saisis un des bâtons de plastique qu’elle a laissé près de l’évier. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine en voyant le résultat et je m’efforce de ne pas sourire. Ce n’est visiblement pas le moment de m’enthousiasmer alors qu’elle fait une tête d’enterrement. Je me demande ce que son père dirait s’il apprenait ça. Il ne l’apprendra jamais bien entendu, il ne verra jamais grandir ses petits-enfants. S’il savait que c’était ma faute si sa fille se retrouvait enceinte par accident. Elle doit penser à ce moment précis que cet enfant va ruiner sa carrière, qu’elle n’aura jamais plus de crédibilité dans le milieu. Pourtant, une femme capable de tenir un réseau de trafic d’armes et d’élever des enfants, on ne peut pas la qualifier de faible au contraire. Une femme dans le milieu a déjà d’avance besoin d’être mille fois plus forte qu’un homme. Je ne doute pas une seconde qu’elle sera capable de tenir le coup. Je me penche pour être à sa hauteur et laisse tomber sur le sol le bâton de plastique, retirant la capuche qui couvre son visage et m’empêche de vraiment voir sa mine troublée. Car c’est bien ce qu’elle est. Elle n’est ni triste, ni furieuse, elle semble seulement se demander comment elle arrivera à gérer tout ça. Je plaque un baiser sur sa joue, l’attirant dans mes bras sans dire un mot. Je cherche les bonnes paroles, je n’étais pas vraiment préparé à ça. J’aurai beau dire que j’ai répété la scène dans ma tête, on n’est jamais réellement prêt à ce genre de chose. « Je suis désolé. Je sais que tu ne voulais pas que ça se passe ainsi, pas maintenant. » Je ne m’attends pas à ce qu’elle me réponde, mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine et même si je suis follement heureux du résultat sur le test de grossesse, je n’ose pas vraiment le lui dire de peur de la blesser. Pourtant il le faut bien, elle ne me fera pas confiance si je ne lui dis pas. Je dépose ma main sur sa joue pour tourner son visage vers le mien, pour qu’elle me regarde enfin. Je lui souris tendrement, confiant. Je n’ai jamais été aussi tendre qu’avec Teodora, je pense que c’est bien la première personne avec qui je n’ai pas honte d’afficher réellement ce que je ressens. Bien sûr je suis capable d’exploser de rage, mais montrer que je suis heureux, ça, je ne le faisais que très rarement avant. Je dépose un baiser sur son front, puis mes lèvres atteignent les siennes délicatement. « On va trouver un moyen de bien faire les choses. Je ne te laisserai pas toute seule là-dedans, on sera heureux tu verras. » Ce n’est pas seulement pour la rassurer, je crois réellement qu’on arrivera à s’en tirer avec un enfant en plus de tout le reste. J’ai appris à m’adapter à n’importe quelle situation depuis le temps. Pourquoi je n’arriverais pas à élever un enfant. Je sais déjà ce qu’il ne faut pas faire pour qu’il soit heureux. C’est un bon départ, je suppose. Et puis le père de Teodora a réussi, de son côté. Il a plutôt bien réussi quand on la regarde aujourd’hui. Je ne vois pas pourquoi j’échouerais.


Dernière édition par Kristjan Stanković le Jeu 16 Avr - 22:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyJeu 16 Avr - 17:54

Teodora && Kristjan
sometimes life makes unpredictable things.

ce n'était pas dans mes plans de tomber enceinte à vingt-cinq alors que je viens d'être balancer au sommet de l'empire Macek. ce n'était pas non plus prévu que je vienne dans cette ville et que Kris me dise qu'il m'aime et qu'on tue ensemble son ex-femme. un bébé. je n'arrive même pas à prononcer ce mot dans ma tête. c'est difficile. quand je vois ses mères avec leurs enfants dans les magasins ou dans la rue qui courent de partout, qui doivent assumer des caprices. je me vois mal le faire. je me vois mal ressembler à une baleine. je ne peux pas dire que c'est pas l'âge pour avoir un enfant. c'est parfaitement le bon âge. en plus de ça, j'ai l'argent nécessaire pour lui offrir une belle vie. je suis déboussolée de ce résultat parce qu'inconsciemment, je pensais que ma réflexion était fausse et que c'était juste une maladie qui passait par là. tous les indices étaient bons. en même temps, il y avait beaucoup plus de choses qui poussaient dans la direction de la grossesse. un retard ou une absence de menstruations annoncent jamais rien de bon. mon père a réussi à avoir sa famille. le problème c'est qu'il n'était pas souvent à la maison et qu'on était plus avec maman ou notre gouvernante. mon père avait besoin de temps pour le business. je prends sa place, je vais devoir élever un enfant et Kris a lui aussi son travail. les choses seront difficiles, très difficiles. c'était instinctif de frapper sur l'évier et de frapper le mur. ça fait du bien de s'exprimer de cette manière. j'en ai besoin. j'ai besoin de faire sortir cette rage. de faire sortir ce trop plein de douleur. je déverrouille la porte après de longues minutes à rester seule dans la pièce. je ne sais pas si Kris est resté pendant tout ce temps derrière la porte à attendre. je n'espère pas. s'il a entendu ma façon d'agir, il sait déjà la réponse du test. j'aurais voulu que mes parents puissent voir un jour mes enfants. que mes enfants aient des grands-parents qui les gâtent, qui les emmènent en vacances, qui leurs racontent des souvenirs de leur mère petite. mon père aurait été heureux. il voulait tellement voir les futurs Macek. il savait qu'aucune femme ne voudrait des femmes de Viktor et même si Emilia a des enfants, elle était de l'autre côté de l'océan. j'étais la seule qui puisse lui offrir ce plaisir. il est vrai que cet enfant n'arrive pas au bon moment. que ça aurait été préférable que ça soit après que j'ai réussi à m'imposer un minimum dans le business. je pourrais tout simplement avorter. dans l'état où je suis, ça serait la suite normale. seulement, j'arrive pas à me dire de le faire. je fixe toujours le sol même quand il est à ma hauteur avec un test entre les mains. il le laisse tomber et je vois encore le mot 'enceinte' dessus. il me retire la capuche que je n'ai pas retirer en débarquant à la maison. c'est dans ces moments qu'on a envie que le sol s'ouvre en deux pour tomber dedans et ne plus avoir à affronter les choses. j'ai beau affronter des choses encore plus folles, plus délurées, plus difficiles. je me sens sans contrôle à cet instant précis. j'ai l'impression de ne pas avoir les clés pour réussir. il pose un baiser sur ma joue en me prenant dans ses bras. je ne suis plus sur la cuvette des toilettes, je me retrouve sur le sol avec lui en essayant d'avoir ce courage. « je suis désolé. je sais que tu ne voulais pas que ça se passe ainsi, pas maintenant.» il n'a pas à être désolé. ce n'est en rien sa faute. normalement, j'avais une chance tellement minime de tomber enceinte avec les pilules que c'est vraiment un coup du hasard. personne n'aurait pu rien prédire. je ne voulais pas que ça se passe ainsi mais si ça arrive, c'est pour une bonne raison. je ne crois pas que rien n'arrive pas hasard, c'est peut-être un signe. un signe qui me dit que je dois évoluer. que je ne suis plus la fille de mon père mais une Macek. Teodora Macek. il posa sa main sur ma joue pour me forcer à la regarder. mon regard se pose enfin sur lui. je le regarde alors que j'ai évité de le faire dès l'instant où j'ai passé la porte. il me sourit. un sourire de confiance, un sourire de tendresse. il veut démontrer que ce n'est pas la fin du monde, que ça ne va pas faire naitre un enfer. il veut démontrer qu'on s'en sortira. mais surtout il me montre que lui il est heureux. ça lui plait de savoir que je suis enceinte. que ça ne va pas l'énerver ou vouloir me quitter. il est prêt à avoir cet enfant avec moi. il me disait dans la chambre qu'avec son ex-femme, il n'en avait pas envie et qu'avec moi, c'était différent. je ne vois pas en quoi c'est différent. je suis faite pour le trafique, je ne suis pas faite pour être mère. j'ai tous les défauts pour ne pas l'être. quand viendra le moment où je n'aurais plus aucun contrôle, qu'est-ce que je ferais ? j'irais trouver le premier qui m'a trahit pour le tuer dans d'affreuses souffrances juste pour passer ma rage sur lui. tuer une personne alors que je suis mère. ce n'est pas bon. il m'embrasse de nouveau le front pour dévier jusqu'à mes lèvres pour y déposer un délicat baiser. « on va trouver un moyen de bien faire les choses. je ne te laisserai pas toute seule là-dedans, on sera heureux tu verras. » il y a bien des choses qui devront changer. faire en sorte d'accumuler nos vies professionnels avec notre vie privée. il faudra que j'arrête de ne vouloir rien dire sur Kris et moi. je pourrais parfaitement mentir en disant que j'ai fait en sorte de tomber enceinte pour avoir une descendance. mes clients et partenaires ne seraient pas choqués étant qu'ils me connaissent et que ça serait bien mon genre de faire les choses seules. mais là, je ne peux pas. ils pourraient un jour voir cet enfant avec Kris et ils comprendraient que c'est le même enfant que le mien. et pas seulement, cet enfant pourrait être le portrait craché de son père. en vivant au même endroit de Kris, je ne devrais annoncer clairement qu'il est le père. je ne pense pas que c'est quelque chose que je dois faire maintenant. je peux attendre. je peux attendre le moment où mon ventre se verra vraiment pour qu'il n'y est pas d'erreur entre une grossesse et avoir pris du poids. je me redresse passant la main dans les cheveux de Kris, je ramasse tous les boites de cartons que je balance dans la poubelle. je fais la même chose avec les tests de grossesses même celui que Kris avait dans les mains. pas besoin d'en garder un comme souvenir. je me remets devant le miroir et allume l'eau froide. j'en passe un peu dans ma nuque puis sur mon front. je n'ai toujours pas prononcé un seul mot. j'ai peur que j'y commence à parler, je m'énerve et que je n'arrive pas à me contrôler. pourtant je vais bien devoir le faire. je souffle légèrement. « c'est facile pour vous les hommes. personne ne vous juge. personne ne fait des remarques sur un mode de vie. je n'ai jamais été prise au sérieux. et ils ne me prendront peut-être jamais au sérieux. avec cet enfant, je serais encore plus juger. » j'ai l'impression qu'en disant ça, je fais passer une carrière avant tout le reste. mon métier de trafiquante est toujours passé avant tout le reste. je ne vivais que pour ça parce que je ne voulais pas avoir de vie privée. je vais devoir changer. le changement, ça fait peur. parce qu'on ne sait pas où ça peut mener, ce que ça peut nous faire. j'ai envie de frapper ce miroir mais je contente de frapper de nouveau le mur. une fois. puis une deuxième fois. « j'ai besoin de prendre l'air.» je quitte la salle de bain descendant en vitesse les escaliers et sortant. je me retrouve dans l'immense jardin. il fait complètement noir. je retire mes chaussures et la veste pour retrouver en débardeur et en pantalon. je sens la fraîcheur de l'herbe, ce n'est pas désagréable au contraire. le vent fait virevolter mes cheveux et caresse ma peau en me donnant des frissons. je ferme les yeux en respirant dans cet froideur de la nuit.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyJeu 16 Avr - 22:20


sometimes life makes unpredictable things
ft. kristeo


Elle ne répond pas à mes paroles, ni ne réagit vraiment au baiser que je dépose sur ses lèvres. En fait, j’ai l’impression de parler dans le vide, mais je persiste tout de même. Je la serre contre moi doucement, voulant la rassurer même si je ne sais plus quoi faire pour qu’elle me croie. Même si je lui dis un millier de choses, elle doutera sans doute quand même toujours un peu. Si ça se trouve elle pense déjà à mettre un terme à sa carrière vu la situation. Finalement, je la sens bouger. Elle passe une main dans mes cheveux comme elle a l’habitude de faire. Ce genre de geste banal peut sembler tellement rassurant dans une situation inconfortable comme celle-ci. Je la regarde qui se redresse et commence à ramasser les boîtes de carton ainsi que les tests de grossesse, jetant tout ça à la poubelle. Ça ne sert pas à grand-chose de les garder, ce n’est pas vraiment le genre de souvenir qu’on pense montrer plus tard à un enfant. J’observe la brunette qui s’affaire à nettoyer un peu le bazar qu’elle a fait il y a quelques minutes. En temps normal je l’aurais sans doute raillée, lui faisant remarquer que c’est plutôt rare qu’elle ramasse ses affaires. Toutefois je ne pense pas que ce soit le bon moment pour ça. Elle se poste devant le miroir et je peux voir mon propre reflet plus loin alors qu’elle se jette de l’eau au visage. Je reste silencieux et je ne peux pas nier que ça me rassure lorsqu’elle se met enfin à parler. Elle souffle, visiblement elle tente de garder son calme. Ça s’entend dans sa voix. Quand je l’entends commencer son discours, je me sens tout de suite coupable. Il est vrai qu’elle sera constamment jugée, elle l’est déjà. Je sais que certains la sous-estiment, mais ils la sous-estimeront sans doute toujours, peu importe ce qu’elle fera. Plusieurs la voient simplement comme la fille de Teodor Macek, même s’il y a plusieurs mois maintenant que c’est elle qui contrôle les affaires de sa famille. Si les choses marchent bien, c’est uniquement grâce à elle. Son père n’est plus là pour superviser les opérations. C’est plus facile être un homme dans le milieu, il est vrai que l’on est moins jugés. Toutefois ça paraît toujours mal, un homme qui vole de femme en femme. Tout dépendant de son âge bien entendu. Si je faisais ça, on ne me prendrait pas au sérieux comme homme d’affaires. Les gens penseraient sans doute que je profite de mon statut, et c’est quelque chose auquel je me refuse depuis longtemps. Elle ne fait pas mention du fait qu’elle est enceinte, elle parle uniquement du travail, de ce que les gens diront d’elle. Je crois que c’est ce qui l’inquiète le plus. Ça ne m’offusque pas, je sais comment elle fonctionne. Avant moi, elle n’avait jamais eu personne dans sa vie, que des coups d’un soir. Forcément qu’elle pensera à sa carrière avant tout. C’est la seule chose qu’elle ait vraiment connu. J’espère pouvoir changer ça, je sens que j’y arrive peu à peu. Elle n’est toujours pas capable de me dire qu’elle m’aime, mais elle se permet des marques d’affection. Je crois que le simple fait d’avoir accepté de venir vivre ici a déjà été un immense pas pour elle à franchir. Elle me l’a dit, je dois être patient. Toutefois, avec ce qui est en train de se passer, je pense que ça va bousculer un peu les choses. Je guette chacun de ses mouvements, me demandant ce qu’elle fera ensuite. Je n’ose pas lui répondre, ne sachant quoi lui dire pour la rassurer. Elle frappe dans le mur, un premier coup sourd se fait entendre avant qu’elle ne le frappe une nouvelle fois. Je m’avance vers elle doucement, ma voix est calme. « Teodora… » Elle s’éloigne en donnant comme excuse qu’elle veut prendre l’air. C’est peut-être mieux que de frapper dans les murs, mais là encore j’ai peur qu’elle ne dérape et décide de ficher le camp sur un coup de tête. On ne sait jamais avec elle. Je la regarde s’éloigner en direction du couloir et dévaler les marches, restant dans le couloir du premier étage sans dire un seul mot. J’entends bientôt la porte arrière qui claque, celle qui mène au grand jardin. L’été, il sera sans doute bien plus beau avec la piscine et les fleurs. Je n’en ai pas fait planter, mais ça pourrait être une éventualité. Elle a dit qu’elle aimait les lilas, ça pourrait très bien s’arranger. Je reste planté là encore un moment, lui laissant la liberté d’être seule. Maintenant que je sais que c’est bien vrai, qu’elle est vraiment enceinte, je n’arrive pas à exprimer ce que je ressens. Je suis heureux, c’est certain, mais aussi craintif. Je lui ai dit que tout irait bien, mais il faudra trouver une façon pour que tout aille bien. Je sais qu’avec le club, je n’ai plus à me déplacer autant. Je ne suis pas à l’autre bout du monde, c’est plus simple pour élever un enfant. C’est plutôt Teodora qui aura à faire des concessions. Je ne pense pas que ça lui plaise, c’est le plus gros du problème en réalité. D’un pas lent, je me décide finalement à descendre les escaliers pour aller la rejoindre dehors. Il fait encore assez frais, mais la neige a complètement fondu. Je la vois plus loin à l’extérieur en débardeur et en pantalon, ou du moins je distingue sa silhouette dans la pénombre. Le soleil est bien loin de se lever encore et j’hésite un petit instant à allumer les lumières extérieures. Je ne le fais pas, finalement, préférant m’approcher de la brunette silencieusement pour qu’elle ne remarque pas mon arrivée. Je marche dans sa direction à pas de loup et  dépose mes mains sur ses bras, faisant remonter mes doigts sur sa peau. Mon corps se colle au sien, mon torse effleure son dos. Je ne regrette pas d’avoir enfilé un t-shirt puisque sa peau est froide et je frissonne légèrement à son contact. « Je suis encore heureux, tu sais. » Je fais allusion à l’hôtel, lorsque je lui disais dans la chambre que si le résultat était positif, je serais heureux. Ce n’était encore qu’une supposition à ce moment-là, mais maintenant c’est bien réel. Une de mes mains se glisse dans ses cheveux, les éloignant doucement pour que j’aie accès à sa nuque et à son cou. J’y niche mon visage, effleurant sa peau mate du bout des lèvres. « Il y aura toujours des gens qui ne croiront pas en tes capacités, tu ne peux pas changer l’opinion des gens. Tu es beaucoup plus forte que bien des hommes que j’ai croisé dans le milieu, probablement plus que moi à certains moments. » Je me tais quelques instants avant de reprendre. « Arrête de penser à ce que les gens vont dire, ils parleront toujours, peu importe ce que l’on décide de faire… » J’hésite un instant avant de m’avancer pour lui faire face. Elle a retiré ses chaussures, je me trouve à être une fois de plus bien plus grand qu’elle. Mes mains se posent sur son visage, ramenant ses cheveux derrière son dos. « Et puis si tu n’es pas prête, je comprendrai. Je ne veux pas te forcer à le garder si tu n’en veux pas. » Je déteste avoir à lui dire ça, parce que je suis terrifié par l’idée qu’elle puisse songer à avorter. Elle pourrait décider de le faire, même si plus tôt ce n’était pas dans ses plans. Elle pourrait changer d’avis, se dire que sa carrière est plus importante et qu’elle ne veut pas risquer de tout faire planter simplement pour un bambin. Je la serre dans mes bras, sa peau est froide et me fait frissonner. Il vaudrait mieux rentrer à l’intérieur, je ne voudrais pas qu’elle prenne froid et moi non plus d’ailleurs. Je dépose un baiser sur son front avant de lui adresser un petit sourire maladroit. « Et si on rentrait? On n’a pas vraiment mangé là-bas, je pourrais nous faire des pâtes? Ce sera plus simple de penser à ça l’estomac plein, tu ne crois pas? » J’essaie aussi d’éloigner la possibilité de l’avortement, car c’est loin d’être ce qui me plairait le plus. Ça paraît idiot et probablement inimaginable que moi, Kristjan Stanković, je ressente le désir d’avoir un enfant. Je n’ai jamais été très près de ma famille, mais j’ai toujours espéré avoir la mienne. Pour ne pas reproduire le même tableau décevant que j’ai vécu. Je dépose une légère tape sur ses fesses et lui adresse un sourire plus large et malicieux. « Je pourrais même enfiler un tablier, qu’est-ce que tu en penses? » J’essaie de détendre l’atmosphère qui est devenue un peu trop pesante, même si je doute que ce soit la meilleure façon de le faire. C’est difficile de savoir ce qu’elle veut, je croyais la connaître avant qu’elle n’arrive ici, mais finalement je la connais très peu.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyVen 17 Avr - 13:01

Teodora && Kristjan
sometimes life makes unpredictable things.

« Teodora.» il prononce mon prénom mais ce n'est pas pour autant que je reste dans la salle de bain. je sais que je vais explosé si je ne sors pas. j'ai déjà fait assez de mal au mur qui a de la chance d'être très solide. sinon j'aurais déjà passé mon poing à travers faisant un énorme trou. je dévale les escaliers pour qu'il ne puisse pas me suivre tout de suite. j'ai besoin de cette solitude. j'aimerais pouvoir être seule. j'avais ce privilège. je pouvais me retrouver moi-même en tête à tête. le jardin n'est pas allumé. le lampadaire de la rue est bien trop loin pour mettre un brin de lumière dans l'immense jardin. quand l'été débarquera, cet endroit sera des plus agréables. j'allonger au bord de la pièce en profitant du soleil après le travail. alors que je suis à l'extérieur dans l'air frais de la nuit, je sens la douleur monter dans mes doigts. je n'aurais peut-être pas dû frapper aussi fort. je suis sûre que demain j'aurais des énormes bleus sur le dessus. ça n'a aucune importance maintenant. j'aime sentir même cette douleur minime qui me rappelle que je suis humaine et que c'est normale de souffrir. tout le monde a le droit de ressentir cette envie d'en vouloir à la terre entière parce qu'on a quelque chose qu'on ne veut pas. si je devais choisir, je ne choisirais pas d'avoir cet enfant maintenant. je me donnerais au moins une année de plus. une année de plus pour le business, une année de plus pour voir si ça marche entre Kris et moi. un mois, ce n'est pas assez long pour savoir, pour se rendre compte. pour avoir un aperçu de la vie et de ce qu'on pourrait en faire. les yeux fermés, on ressent beaucoup plus les choses. une douceur sur la joue. une mèche qui virevolte. le calme de la nuit. le fait que nous sommes à l'abri de tous regards. que j'ai pas besoin de me montrer si forte que ça. j'approche doucement la main de mon ventre mais la retire quand je sens les mains de Kris sur mes bras. je pourrais le sentir dans quelques mois. je pourrais sentir cette vie grandir en moi. ce mélange de deux personnes qui ne formerait qu'un petit être innocent et délicat. ce petit être qui n'a rien demandé à personne et qui sera plongé malgré lui dans notre monde bien plus noir que blanc. un jour, il devra se faire sa place. on le jugera directement parce qu'il est l'enfant de Teodora Macek et Kristjan Stankovic. on le verra tout de suite comme une mauvaise graine. je sens son corps contre le mien. je suis frileuse pourtant même avec le froid et les frissons, je n'ai pas froid. « je suis encore heureux, tu sais. » dans cet hôtel, il disait qu'il serait heureux si j'étais enceinte. que ça lui plairait d'être père et qu'il ne voyait pas ça d'un mauvais œil. qu'il avait l'âge pour penser à ça et fonder sa propre famille. il veut me montrer qu'il n'a pas changé d'avis et que ce n'était pas des conneries par rapport à ce qu'il disait. parfois, on dit des choses quand on est dans le flou et qu'on pense que ce n'est pas ce qu'on pense. je suis vraiment enceinte et ce n'est plus un 'si'. c'est désormais la réalité et c'est parfaitement ce qui va arrivé. on n'est plus dans l'hypothèse. il retire mes cheveux de ma nuque pour y mettre son visage en laissant ses lèvres toucher ma peau. je ne réagis pas vraiment ce qui n'est pas mon genre surtout que j'adore ça d'habitude. « il y aura toujours des gens qui ne croiront pas en tes capacités, tu ne peux pas changer l'opinion des gens. tu es beaucoup plus forte que bien des hommes que j'ai croisé dans le milieu, probablement plus que moi à certains moments. » je sais qu'on doutera sans cesse de moi. que je serais toujours cette femme dans un milieu d'hommes. cependant, je veux faire en sorte que ça change. j'ai envie de m'entourer de plus de femmes, de montrer qu'elles en sont autant capables que les autres. qu'ils me jugent pour mon travail, je m'en fous. ce qui me dérange, c'est d''être juger dans le domaine personnel et surtout sur cet enfant. plus forte que certains hommes, je ne le dirais pas parce que c'est parler de psychologie, pas de force physique. plus forte que lui, non. j'ai pas eu la même vie. la mienne a été bien plus facile que la sienne. « arrête de penser à ce que les gens vont dire, ils parleront toujours, peu importe ce que l'on décide de faire... » il se pose devant moi posant les mains sur mon visage en mettant les cheveux derrière mon dos. les gens sont des pipelettes. ils balancent tout le temps des choses et des rumeurs. ils ne savent pas tenir leurs langues. « et puis si tu n'es pas prête, je comprendrai. je ne veux pas te forcer à le garder si tu n'en veux pas. » je ne suis pas prête à avorter et je ne suis pas prête à avoir un enfant. en fin de compte, je suis entrain les deux. je ne sais pas ce que je veux. je suis indécise, voilà tout. je réfléchis trop, je crois. je pense trop à tout ce qui peut se passer. parfois, il faudrait que j'arrête de faire trop marcher mon cerveau et laisser mon cœur prendre le dessus. en même temps, j'ai fait tout le nécessaire pour que mon cœur ne fonctionne plus alors pourquoi vouloir refaire marche arrière. « je me fous que les gens me jugent moi mais c'est cet enfant qui va être jugé. je ne veux pas qu'il soit dans un moule alors qu'il n''est pas encore dans le monde. » dis-je en haussant légèrement le ton. personne n'a le droit de venir au monde en étant déjà dans un moule. cet enfant voudra peut-être jamais faire le même métier que ses parents. il voudra peut-être devenir médecin, avocat ou policier. qu'importe son choix, je le laisserais faire car je serais incapable de le forcer une chose qu'il ne veut pas. cet enfant pourra être le plus respectable, il pourrait être capable de suivre les règles et les lois à la lettre sans jamais en sortir. je ne veux en aucun cas, être une mère qui passe plus temps de travail qu'avec son enfant. je ne veux pas que mon propre enfant me voit comme une étrangère. c'est pour cette raison que je veux pouvoir additionner les deux. je ne veux pas non plus abandonner ma carrière. si je l'abandonne, je sais que je ne serais plus moi et qu'un moment s'exploserait. j'ai besoin de faire ce que j'aime faire, j'ai besoin d'être dans ce monde illicite. il me sert ans ses bras. je ne sais pas si son geste me réchauffe. il dépose un baiser sur mon front. « et si on rentrait ? on n'a pas vraiment mangé là-bas, je pourrais nous faire des pâtes ? ce sera plus simple de penser à ça l'estomac plein, tu ne crois pas ? » ce n'est pas une heure pour être dehors. on peut facilement attraper froid surtout en étant comme moi pieds nuit et les bras nues. il veut me faire à manger. des pâtes pour être précis. l'une des seules choses qu'il est capable de cuisiner. c'est déjà bien. les pâtes, c'est très nourrissant et ça permet de ne pas mourir de faim deux heures après. bien que j'aime ça, je n'ai pas faim. je ne crois pas pouvoir avaler quelque chose. rien ne pourrait passer. j'ai l'impression que si je mange quelque chose, je vais finir de nouveau au-dessus de la cuvette des toilettes. c'est un trop plein d'émotion, de fatigue, de grossesse. c'est un mélange de tout ça. il met une petite tape sur mes fesses en changeant d'expression. il a désormais un sourire malicieux sur le visage. « je pourrais même enfiler un tablier, qu'est-ce que tu en penses ?» même ça, ne me redonne même pas le sourire. je m'écarte de ses bras pour le regarder dans les yeux. je sais qu'il veut essayer de me faire penser à quelque chose d'autre. je ne crois pas en être capable maintenant. je ne crois pas que je pourrais m'envoyer en l'air. je me retourne en croisant les bras sur ma poitrine. « j'ai pas la tête à ça, Kris et puis je n'ai pas vraiment faim. je suis incapable de manger quelque chose.» même si à ça part d'une bonne attention, pourtant. je suis tout de même méchante, j'aurais pû lui dire 'oui' même si j'aurais à peine manger dans mon assiette. il est entrain de vouloir prendre de moi et moi je fais quoi, je m'éloigne. je crois qu'il faut que je lui dise pour tout à l'heure. pour l'instant où j'ai pensé à m'enfuir, où je cessais de conduire en ne sachant pas vraiment quelle direction prendre. « tu sais pourquoi j'ai mis autant de temps tout à l'heure. et bien, j'ai faillit m'enfuir. je me suis mise à conduire sans direction précise. j'appuyais simplement sur l'accélérateur. » 
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyVen 17 Avr - 17:48


sometimes life makes unpredictable things
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C’est certain que cet enfant naitra avec une étiquette. L’enfant de Kristjan Stanković et Teodora Macek ne peut pas être un agneau, dès que les gens prendront connaissance de son existence on l’identifiera à nous, forcément. On aura beau donner l’environnement le plus normal à cet enfant, il sera toujours celui de deux trafiquants d’armes aux yeux des autres. Peu importe ses choix, il devra toujours se prouver et se battre pour faire tomber les préjugés. Au ton de voix qu’elle emploie, je vois bien qu’elle n’aime pas cette éventualité. D’un sens, qu’elle s’inquiète déjà ne fait que prouver qu’elle sera une excellente mère pour cet enfant. Il n’est même pas né qu’elle se préoccupe déjà de son bien-être. Si ce n’est pas une preuve d’amour inconditionnel, je me demande bien ce que c’est. En même temps, peu importe si cet enfant nait maintenant ou dans cinq ans, ce sera toujours la même histoire, il devra de toute façon faire face à ce combat contre les préjugés qui tomberont sur lui. Je pense toujours à un enfant comme à un héritier. Celui – ou celle – qui prendra la relève quand je ne serai plus là. Je n’ai pas réfléchi à l’éventualité que cet enfant pourrait au final choisir un chemin bien différent du nôtre. Je serais déçu mais respecterais ses choix. Je ne forcerai pas mon enfant à faire comme moi. Je pense que c’est pour cette raison que les familles sont souvent nombreuses dans notre domaine. Les gens veulent être certains que quelqu’un sera là pour prendre la relève lorsqu’ils ne seront plus là pour surveiller le trône. C’est Teodora qui est devenue la fierté de son père en prenant cette relève pour son père. Teodor Macek ne parlait pas beaucoup de son autre fille et les quelques fois où il faisait référence à son fils, on voyait bien qu’il était déçu de celui-ci. Je me demande comment il a réagi lorsqu’il a su que ses deux autres enfants avaient choisi un avenir loin du trafic d’armes. Je ne rayerais pas ma propre famille de ma vie pour des choix divergents de mes opinions, pour ma part. Plus maintenant. Je l’ai fait pour mon frère, l’éliminant du tableau il y a près de vingt ans, mais je ne crois pas que je pourrais le faire à mon propre sang. Je fais une tentative pour détendre l’atmosphère, lui proposant de rentrer pour aller manger quelque chose. Je lui propose même de cuisiner pour elle. J’hésite à dire que de ne pas manger ainsi ne sera pas bon pour le bébé. Je ne crois pas que ce soit le bon moment pour ça. Je ne veux pas trop insister, qu’elle pense que tout ce qui importe à mes yeux maintenant, c’est cet enfant qu’elle porte dans son ventre. Je regrette aussitôt ma proposition de manger et me mords l’intérieur de la lèvre lorsque je vois qu’elle ne réagit pas à mon commentaire sur le tablier. Mon sourire s’efface aussitôt. Elle s’éloigne de moi, mettant fin à l’étreinte et instaurant une certaine distance entre nous. Je croise les bras, ne sachant quoi faire d’autre. Elle dit qu’elle n’a pas envie de manger, qu’elle serait incapable de le faire présentement. Elle repousse toutes mes approches depuis tout à l’heure. J’essaie de la rassurer, mais elle trouve toujours quelque chose à dire. Je tente de me rapprocher d’elle et elle m’éloigne constamment d’elle. Je ne comprends rien à ce qui est en train de se passer. Depuis que le verdict est tombé il n’y a même pas une heure, j’ai l’impression de ne plus avoir affaire à la même personne, que Teodora est totalement différente. Je passe nerveusement une main dans mes cheveux, tentant de trouver une nouvelle approche mais elle se met à parler avant que j’aie réussi à trouver les bons mots à lui dire. Ses paroles ont l’effet d’un coup de poignard. J’en sais quelque chose, j’en ai déjà reçu quelques fois. Je suis submergé par un million d’émotions. J’avais peur qu’elle décide de s’enfuir, l’idée m’a effleuré l’esprit tout à l’heure mais j’essayais de me raisonner en me disant que c’était impossible. Pourtant elle m’avoue qu’elle a bien failli foutre le camp et disparaître à nouveau de ma vie. Il n’y a même pas une heure, elle était prête à me quitter sans aucune explication. Sans raison légitime, cette fois. Enceinte de mon enfant de surcroît. Je passe une main tremblante d’énervement dans ma barbe, je ne sais pas quoi dire. Je me contente de la fixer d’un air incrédule, me répétant ses paroles dans ma tête. « Tu m’as juré que tu ne partirais plus jamais. » Ma voix tremble et je prononce mes mots lentement sur un ton faible et étranglé. « Je veux seulement te rendre heureuse, Teodora. Je ferai tout ce que tu voudras...N’importe quoi. Mais ne t’en va pas je t’en supplie. Surtout pas maintenant. » Je suis à la fois furieux et dévasté. Je l’implore de rester. J’ai l’habitude de toujours avoir le plein contrôle, d’être celui qui définit les règles en toutes circonstances. Pas avec Teodora. Je ne sais plus sur quel pied danser avec elle. Je perds tous mes moyens et suis totalement impuissant, passant de l’homme fort et cruel à un véritable agneau. Depuis qu’elle a menacé de ne plus jamais revenir, au club, c’est elle qui mène la danse. Je ne considère pas ça comme de la faiblesse, je suis seulement conscient que je n’ai pas le choix de faire des compromis pour ne pas la perdre. Seulement là, apprendre qu’elle aurait pu tout plaquer sous l’énervement, ça change toute la donne. Je me sens trahi, comme si tous les efforts que je fais depuis le début de notre relation – bien qu’elle ne soit pas officielle – n’ont servi à rien du tout. « Je rentre. J’en ai assez entendu. Je vais dormir dans une des chambres d’invités cette nuit. On reparlera de tout ça demain. Là, je ne peux plus. » Ma voix tremble mais de colère cette fois. J’essaie de me contenir mais ma voix tremble et trahit mes émotions. Mon ton est aussi plus haut, démontrant que je suis irrité, blessé. Je lui tourne le dos et rentre dans la maison en faisant claquer la porte violemment pour qu’elle comprenne bien que je suis énervé, que je ne supporte pas que l’on se joue de moi ainsi. J’ai failli perdre cette patience que je m’efforce de démontrer avec elle, il faut que la bombe explose en quelque part. Je monte à l’étage rapidement d’un pas lourd puis vais m’enfermer dans la chambre en face de la nôtre. Celle-là même que j’imaginais plus tôt devenir celle de notre futur enfant. Une fois la porte fermée, j’explose enfin. Je frappe le mur d’un coup de poing, laissant un léger creux dans le plâtre. Je m’en fous, elle n’est plus là. Je peux même crier si je veux. Je ne m’en prive pas, hurlant ma colère comme un animal. Je vois rouge et saisis la table de chevet, la renversant sur le sol, cassant sur le coup la lampe qui y trônait. Je m’en fiche, ce ne sont que des objets de toute façon. Ça se remplace, pas comme un être humain. Je pousse la commode sur le sol puis martèle à nouveau le mur. Mon excès de violence passée, je m’assois sur le lit en constatant les dégâts. Mes poings sont douloureux mais mon ego a encore plus mal. Je reste ainsi à fixer le vide, sans rien comprendre à ce qui m’arrive, à ce qui s’est passé pour que l’on en arrive là. Je voulais seulement bien faire, je veux seulement la rendre heureuse et elle pensait à s’enfuir. J’enfouis ma tête entre mes mains, je crève de chaleur et quelques gouttes de sang perlent sur mes jointures, venant s’effacer sur mon visage. Je dois avoir une mine horrible mais ça ne me dérange pas, elle n’est pas là pour me voir. Demain matin ça ira mieux, je suppose. J’en doute, je ne suis pas le plus grand optimiste. J’essaie de l’être plus, mais là, je n’ai plus envie de rien.


Dernière édition par Kristjan Stanković le Sam 18 Avr - 0:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyVen 17 Avr - 21:11

Teodora && Kristjan
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mon père était peut-être une personne qui accordait beaucoup d'importance à la famille. une personne capable de faire passer ses enfants avec son business. jamais, au grand jamais, il n'a accepté l'idée que mon frère et ma sœur ne fassent pas partit du business eux aussi. ce n'était pas acceptable pour lui. les Macek ne sont pas des artistes ou des sportifs. les Macek sont des trafiquants d'armes depuis la nuit des temps. il fallait que ça soit ainsi. ça à changer avec notre génération puisque je suis la seule qui est pris la relève. je suis la seule qui a accepté d'en faire partit. mon père a renié ma soeur. elle ne faisait plus partit de la famille. pour lui, elle était morte le jour où elle a quitté la maison. pour mon frère, c'était une toute autre chose. je serais incapable de faire ça. je ne sais pas si ça l'a rendu malheureux. peut-être puisqu'il n'en parlait jamais. j'ai essayé une fois de faire lire un article qui parlait d'Emilia et de son succès dans la capitale française. il a déchiré le journal et a piqué une colère. une colère qui m'a montré que je ne devais plus parler de ma soeur, que ça ne servait à rien. elle avait perdue le respect de mon père et ça pour toujours. mon enfant fera ce qu'il veut mais je crois que c'est sûr que s'il décide de reprendre le trafique, j'en serais vraiment heureuse. il y a des fiertés qu'on ne peut pas renié. je m'inquiète pour cet enfant. je m'inquiète de la vision qu'on aurait de lui. je ne suis même pas mère et pourtant je prends déjà soin de cet enfant inconsciemment. mes parents auraient pû dire la même chose e et pourtant nous avons été là. il n'a pas fait attention à tout ce racontar que je n'ai pas eu le droit durant mon enfance puisque je suis partit de la Roumanie très tôt. ma soeur et mon frère ont peut-être eu le droit à des remarques. moi c'est plus au lycée qu'on m'a critiqué parce que je me bagarrais et que je gardais un couteau dans mon sac de cours. les personnes qui l'avaient un jour vu disait que j'étais une tarée comme mon père. je sais que je n'aurais pas dû lui parler du fait que j'ai faillit m'enfuir. que j'ai faillit tout lâcher, tout abandonner une nouvelle fois pour aller je ne sais où. je sais que ça ne va certainement pas lui plaire mais je veux lui dire pour ne pas avoir ce poids sur moi. je ne veux pas que ça sorte plus tard alors qu'on sera dans une dispute encore plus grosse. il passe la main dans sa barbe et me regarde étrangement. je sens que ça va exploser. je sens qu'il n'a pas aimé ce que je viens de lui dire. « tu m'as juré que tu ne partirais plus jamais.» il est vrai que je lui ai dis que je ne partiras plus jamais. seulement, il y a des instants où on ne pense plus aux promesses. où on se sent seule et qu'on a envie de s'évader pour fuir sa vie. ce n'est pas le plus logique de partir, ça ne résout aucun problème. souvent, on en crée plus. j'aurais aimé avoir ma mère près de moi. qu'elle puisse me conseiller, me dire que tout va bien, me dire que je vais être une bonne mère, que j'en suis capable. une mère doit être là dans ces moments. c'est la meilleure personne pour vous conseiller, pour entendre cette nouvelle. elle n'est plus là. je pense que si j'aurais continuer à conduire, je serais arrivé à New-York. au cimetière. je me serais installé sur la tombe et je me serais mise à parler. parler sans avoir une seule réponse. je ne pense pas que ça sot idiot. j'ai toujours vécu avec mes deux parents pour me soutenir, pour m'aider quand ça n'allait pas. si j'aurais été au fond du gouffre, il aurait été là. « je veux seulement te rendre heureuse, Teodora. je ferais tout ce que tu voudras... n'importe quoi. mais ne t'en va pas je t'en supplie. surtout pas maintenant. » je ne pense pas le contraire. je sais qu'il n'est pas là pour me faire souffrir. depuis que j'ai débarqué ici, il me le dit. j'en prends conscience chaque jour. on ne dirait plus Kris quand il parle comme ça. je ne pense plus à partir maintenant j'étais une idée stupide qui est apparu soudainement après avoir acheter cinq tests de grossesse. je suis là maintenant. je me suis rendu compte que je n'avais pas le droit de lui faire ça. que je n'ai pas le droit de m'enfuir comme une voleuse alors que je porte son enfant. je suis chamboulée. tout un tas de trucs m'est tombé dessus en quelques mots. cette grossesse ne fait qu'en rajouter. « tu ne peux pas savoir comme ma vie est chamboulée. je perds mes parents. je te retrouve et je reste ici. et puis voilà que je tombe enceinte. je voudrais que ma mère soit là. » je me sens comme une moins que rien. je fais cette chose stupide alors que depuis le début, il fait en sorte que je me sente bien. il fait en sorte qu'on ne soit pas vu ensemble. on n'a rien fait d'officiel. il a tué son ex-femme. il ne me braque pas alors que je ne lui ai pas dit un seul 'je t'aime'. il fait attention. il est doux, attentionné, compromettant. il fait en sorte de ne jamais me braquer. la dernière fois que je suis braquée, c'était au club. il m'a giflé et je lui ai dit que ça sera simple pour moi de partir. de fuir une nouvelle fois. j'ai dis à cause d'une gifle. là, c'était totalement différent. je suis enceinte. être enceinte ne fait de mal à personne. personne ne meurt. au contraire, on donne la vie. c'est quelque chose de beau en soi. je prends tellement la vie des autres, que je peux bien l'offrir pour une fois. « je rentre. j'en ai assez entendu. je vais dormir dans une des chambres d'invités cette nuit. on reparlera de tout ça demain. là, je ne peux plus. » il est en colère et rien qu'à sa voix, je peux le sentir. il est vraiment en colère qu'il ne veut pas dormir avec moi. je crois que ça était la petite goutte qui a fait exploser que lui dire que j'ai faillit m'enfuir. je me retourne pour le regarder partir. j'entends la porte claquer. il est vraiment en colère et j'en suis responsable. il fait des choses adorables, il voulait me préparer des pâtes et voulait même enfiler un tablier comme on en avait parlé il y a de ça un moment. et moi je suis odieuse et froide. je ne lui ai même pas rendu un baiser ou de la tendresse. je me laisse tomber dans l'herbe. telle une étoile, je suis allongée dans l'herbe en regardant le ciel où quelques étoiles se partagent le ciel. j'ai crée un conflit alors qu'on aurait mieux fait de fêter ça. j'aurais mieux d'être heureuse. au bout de quelques minutes, la rosée de l'herbe mouille mes vêtements et je commence à trembler comme une feuille. il faut que je rentre parce que j'ai vraiment froid. et ce n'est pas la seule raison, je dois me racheter au près de Kris. je dois arranger les choses. je ne peux pas attendre demain. on doit pas rester sur une dispute. je rentre dans la maison en sachant pas où sont mes affaires. tant pis, je les retrouverais demain quand il fera jour. je prends un élastique qui traine dans la poche de mon pantalon pour m'attacher les cheveux. je déambule dans la maison. il n'est pas au rez-de-chaussée. je monte à l'étage. je regarde dans notre chambre au cas où il aurait changé d'avis. je tourne la poignet de celle juste à côté à droite. rien. celle à gauche. personne. je pose ma main sur celle d'en face, la poignée est bloquée. la porte est fermée. je cale mon front dessus. « Kristjan. » dis-je en parlant assez fort pour qu'il puisse m'entendre à travers. aucune réponse. je calle mon dos contre la porte pour ensuite me laisser glisser tout le long. je prends ma tête entre mes mains. il faut que je trouve les mots pour qu'il ne soit plus en colère. « c'était idiot de vouloir partir, je m'en suis rendu compte et je suis là. je suis lamentable, Kris. tu fais tous les efforts du monde et moi, je ne fais rien. et pourtant, tu me réconfortes pour cette grossesse. » je ne le mérite pas. je fais connerie sur connerie. j'ai un caractère catastrophique alors que lui un caractère bien différent de ce que je pouvais imaginer. je laisse un temps. je laisse un silence. « je suis désolée. » je passe le revers de ma main sur ma joue alors qu'une unique larme vient de couler sur ma joue. c'est la première larme qui coule depuis bien des années. j'en ai même pas eu une seule pour mes parents parce que j'en étais incapable. pleurer était comme faire honte à mon père qui disait que je n'avais pas le droit de pleurer, qu'à tout moment je devais rester forte. mais je n'y arrive pas. cette larme a coulé et je n'ai pas pû l'empêcher.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyVen 17 Avr - 23:19


sometimes life makes unpredictable things
ft. kristeo


La tête entre les mains, j’essaie de penser à tout ce qui s’est passé ce soir, mais aussi depuis le dernier mois. Peut-être que je lui en demande trop, j’essaie d’être indulgent mais peut-être que je suis tout de même trop insistant quand même. Elle ne m’en a jamais vraiment parlé, c’est difficile à dire. Elle s’est véritablement ouverte à moi ce soir en me racontant à quel point elle avait été blessée par ce que je lui ai fait lorsque j’étais en prison. Avant, elle était plus évasive. Elle m’a dit ce soir qu’elle voulait du temps, qu’elle avait besoin que je sois patient. Et pourtant je me suis enthousiasmé, ai parlé toute la soirée de cette grossesse qui s’est avérée réelle. Je lui ai fait peur, ça ne peut être que ça. Je ne vois pas où j’aurais pu échouer sinon. Tout allait tellement bien à mes yeux, ça ne pouvait pas mal tourner et pourtant elle aurait pu disparaître encore. Je ne sais pas si j’aurais eu la force de la rechercher. Ce n’est pas comme Olivia, elle c’était simple. Les réseaux sociaux et tous ces trucs débiles ont facilité les choses. Je ne pense pas que ce serait si facile la retrouver. Elle aurait tout fait pour que je ne la retrouve pas, c’est certain. Je suis à nouveau en colère rien qu’à m’imaginer devoir la chercher. Je ne comprends pas pourquoi elle aurait voulu partir, elle est enceinte après tout. Je me demande si ce n’est pas pour avorter. Si en fait elle n’a pas peur de mon jugement, que je sois déçu si elle décide de choisir cette option et de ne pas garder cet enfant. Je n’ai pas envie qu’elle avorte, mais si elle ne se sent pas capable je ne la forcerai pas. Ça ne se fait pas, on ne peut pas forcer une femme à porter un enfant si elle n’en a pas envie. Je soupire et emmêle mes cheveux en y glissant mes doigts. Mes jointures brûlent et c’est comme si des aiguilles s’étaient planté sous ma peau à chaque fois que les égratignures se frottent à quoi que ce soit. Je repense à ce qu’elle m’a dit avant que je décide de rentrer. Elle a vécu énormément de choses dans les derniers mois, c’est vrai. Je devrais le prendre en compte. Elle a aussi dit qu’elle aurait aimé que sa mère soit là dans cette situation. Ses parents lui manquent, je n’ai jamais vraiment osé lui en parler. On a parlé de son père mais pas de sa mère. Ni de leur décès ou de ce que ça lui a fait. Depuis qu’elle vit ici, j’essaie de me préoccuper de son bien-être mais j’en oublie des choses essentielles. Ce n’est pas parce que de mon côté je n’ai pas souffert du décès de ma famille que forcément c’est la même chose pour elle. Ses parents étaient aimants, elle avait une famille plutôt unie. C’est ce que je veux aussi, une famille soudée. Je veux être proche de mes enfants sans les traiter comme des employés. Je veux leur laisser la chance de grandir, d’avoir d’autres options s’ils en ont envie. Je ne veux pas que les seuls souvenirs qu’ils aient de leur père soient ceux d’un homme qui passait son temps dans son bureau avec des partenaires d’affaires. Mon père n’était pas présent, sauf quand il fallait bien sûr faire des affaires. Là soudainement il nous mêlait à tout. Quand ma mère est décédée, il n’a pas cherché à se recaser, à trouver un autre modèle féminin à ses enfants. À la place, il a décidé qu’il était temps pour nous de voyager. Il passait probablement ses nuits avec des prostituées, si ça se trouve. Des femmes comme celles qui travaillent à mon club. J’étais trop jeune, je ne m’en souviens plus. Ça n’a plus d’importance maintenant. Tout ce qui importe, c’est que je ne sois pas comme lui. Je n’arriverais pas à me regarder dans un miroir si je venais à devenir comme ça. J’ai un millier de défauts, j’ai l’air d’un monstre et je peux tuer de sang-froid sans aucun sentiment de culpabilité, mais je sais aussi que je ne suis pas totalement mauvais. Personne ne l’est totalement, c’est impossible. On a tous des points faibles qui rappellent qu’au fond, on est des êtres humains. J’entends mon prénom au travers de la porte et lentement je relève la tête. Je reste toutefois silencieux, je ne croyais pas qu’elle ferait les premiers pas. Lorsqu’il y a un accrochage, je suis toujours le premier à plier pour ne pas envenimer les choses. Je ne réponds mais entends quelque chose glisser sur la porte. Je me demande si elle est partie se coucher et si elle n’a pas abandonné le projet de discuter finalement. J’entends sa voix et elle reprend, je reste toujours silencieux et mon regard fixe le sol alors que j’écoute attentivement ce qu’elle a à me dire. Elle admet ses torts. C’est rare qu’elle le fasse. Elle est comme moi, elle déteste admettre qu’elle a tort. C’est une des raisons pour lesquelles ça explose si facilement entre nous. J’essaie de faire attention et ne plus trop négocier maintenant, la laissant avoir raison pour ne pas avoir à me disputer avec elle. Je résiste tant bien que mal à l’envie d’aller ouvrir la porte et tout lui pardonner. Après tout elle est encore là, elle n’est pas partie finalement. Elle a décidé de rester avec moi, au final. Elle a préféré être avec moi que de s’enfuir et s’éloigner. Je suis souvent indulgent, mais peut-être que je ne m’y prends pas de la bonne façon. Je suis affectueux, je lui répète sans cesse à quel point je l’aime même si je suis conscient que les marques d’affection ne lui plaisent pas particulièrement. Ce n’est peut-être pas la bonne manière de la rassurer. Elle se tait et il y a un long silence. Je n’ose pas parler ni me lever maintenant. Car je vais le faire, je ne vais pas rester ici éternellement, et certainement pas toute la nuit alors qu’elle vient d’admettre qu’elle reçoit bien plus qu’elle ne donne dans cette relation. Elle en est consciente, peut-être que si l’on en discute, on pourra changer les choses. Car c’est bien ce que font les couples, discuter quand les choses ne vont pas. On ne peut pas attendre que les choses explosent comme on le fait si souvent pour se réconcilier ensuite sous les draps. Je l’entends prononcer trois mots que j’ai rarement entendu sortir de sa bouche. Elle est désolée. Je suis surpris mais aussi heureux qu’elle soit capable de dire ça. Ce n’est pas comme une déclaration d’amour, mais arriver à s’excuser c’est déjà énorme. Je fais un effort et me lève du lit, balayant la pièce du regard. Il faudra replâtrer et remeubler. Ça donnera une bonne raison pour faire une chambre d’enfant. Je pousse un long soupir, je suis fatigué. La soirée a été longue, la nuit aussi. Je ne sais pas quelle heure il est. Il n’y a pas d’horloge dans la chambre, mais je peux voir dehors qu’il fait un peu plus clair. Je marche lentement en direction de la porte. Le dessus de ma main est rougi par le sang qui a coulé, et je me doute que quelques gouttes ont dû couler dans mes cheveux aussi, ainsi que sur mes joues en me frottant les mains sur le visage. Je tourne la pognée nerveusement. J’hésite, je ne sais pas si c’est une bonne idée de sortir maintenant. Je ne sais pas si je saurai quoi lui dire. Il est trop tard, j’ouvre la porte et la vois assise sur le plancher, essuyant son visage du revers de la main. Je vois au reflet de la lumière sur sa peau que sa joue est légèrement humide. Mon cœur bat plus rapidement. Je ne l’ai jamais vue pleurer, et de savoir qu’elle vient de probablement essuyer une larme est douloureux. C’est ma faute, je n’aurais pas dû réagir ainsi. « On doit parler de tout ça. On ne peut plus rester comme ça. » Mon ton est calme et je l’aide à se relever. Je la serre doucement dans mes bras, après l’explosion de tout à l’heure c’est l’accalmie. Je pose doucement une main sous son menton et relève doucement sa tête pour déposer un baiser sur son front. « Je te promets qu’on va y arriver. Tes parents ne sont peut-être plus là, mais moi je suis encore ici. Je ne te laisserai pas tomber. Je t’aime trop pour ça tu le sais. Je ne peux pas te perdre une nouvelle fois, je ne le supporterais pas. » Je laisse un silence, puis mes doigts effleurent sa joue délicatement. Je colle mon front au sien, mon autre bras enlaçant toujours sa taille. J’hésite un instant avant de prendre la parole. Je sais que ça ne lui plaira pas ce que je vais lui demander. « Je ne veux plus qu’on se cache. On n’a pas à le faire. On saura qui est digne de confiance et qui ne l’est pas. Ce seront eux les perdants de l’histoire, pas nous. » Je pose doucement ma main sur son ventre. Ça ne paraît pas pour le moment, mais dans quelques mois il sera plus rond et je pourrai sentir bouger le petit être qui a fait basculer nos vies ce soir. Je cherche ses lèvres et l’embrasse chastement puis la regarde dans les yeux. Je suis épuisé, il est temps d’aller dormir. « Je ne veux pas dormir dans l’autre chambre. J’aime trop quand tu me voles les couvertures. » Je lui souris timidement, tentant d’alléger l’atmosphère. Je prends doucement sa main dans la mienne, abîmée par ma crise de tout à l’heure. Je sens que la discussion demain sera sérieuse, je ne pense pas être capable de tenir toute la nuit éveillé pour parler de ça maintenant.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptySam 18 Avr - 16:45

Teodora && Kristjan
sometimes life makes unpredictable things.

c'est si calme. le calme après la tempête. tout bascule toujours soudainement, on passe de la délicatesse des moments pour tomber dans le calvaire d'une nouvelle. c'est comme si je n'avais même pas pris la peine de l'écouter. de prendre de son réconfort pour accepter l'idée que je suis enceinte. je suis tombée dans cette spirale infernale de détruire tout pour être détester en croyant que c'est la meilleure chose. alors que ça ne sert à rien de se mettre à dos les personnes qui vous aiment. parce qu'il est clair qu'il m'aime. il me l'a dit plusieurs fois. il tient à moi et cet enfant ne va pas changer les choses. cet amour sera simplement partager en deux pour pouvoir en donner à deux personnes à qui il tient. je n'ai pas de jalousie par rapport à ça. je ne vois pas en quoi c'est désastreux qu'un enfant soit plus aimé que soi. des femmes ne veulent pas avoir d'enfants car elles ne veulent pas qu'on les aime moins qu'un enfant. être allongée là dans l'herbe en regardant les étoiles fait que je n'ai pas d'autres choix que de réfléchir. je me vois débarquer dans l'appartement et faire face à mon père pour lui annoncer la nouvelle. je me vois avoir les mains moites, le cœur battant la chamade ne connaissant pas sa réaction. je me vois le dire d'une voix hésitante et faible. je me vois avoir ce courage de dire qui est le père. le regard de mon père remplit de colère pour ensuite prendre cette douceur qu'il a très rarement. une joie incontrôlée en évoquant tout ce qu'il voudra apprendre à cet enfant qu'importe si c'est une fille ou un garçon. il le crierait dans la maison alors que maman essayait de préparer le repas avec l'aide de notre gouvernante. je la vois me prendre dans ses bras, m'embrasser sur le joue pour me dire que ça fait des années qu'elle attend ça, qu'elle avait envie d'être grand-mère et qu'elle va en voir la chance. que je serais une merveilleuse mère et qu'elle sera là à chaque instant. je la vois organisée l'une de ses soirées pour la terre entière le sache. la famille Macek n'aurait pas pû passer à côté d'une telle nouvelle. j'arrête de penser à des choses qui n''arriveront pas. je dois faire avec et accepter l'idée que je n'aurais aucun membre de ma famille pour me soutenir dans cette épreuve. je regarde les étoiles. elles sont peu nombreuses et c'est normal. nous ne sommes qu'au printemps, les nuages sont encore nombreux en journée. je me redresse sur les coudes en pensant à ceux que j'ai fait et au mal que j'ai pû causer. j'ai été aussi cruelle que si j'étais entrain de faire des affaires. le froid s'engouffre dans chaque parcelle de mon corps mais aussi à l'intérieur. on ne peut pas finir une soirée de Saint Valentin en ne se parlant pas, en dormant chacun dans un lit différent. je rentre et j'arrive à savoir qu'il se trouve dans la chambre en face de celle où on dort. très vite, je me retrouve assise le dos collé contre la porte entrain de m'excuser. je ne le fais jamais. je ne prononce jamais ses mots parce que ça représente une certaine faiblesse. ils sortent tout seul. ils sortent simplement d'une voix faible et basse. et cette larme qui roule sur ma joue dans le silence du couloir. cette larme qui aurait dû couler il y a ben longtemps mais dont j'empêchais la descente. j'aurais du pleurer en apprenant leurs morts. j'aurais du exprimer ma tristesse autrement que par le sang et la violence. j'aurais du faire taire la voix de mon paternel rien qu'une semaine, pour faire ce que fait un enfant lorsqu'il perd ses parents. je l'essuie pour qu'elle ne se remarque pas. je veux tout de même en garder le secret. la porte s'ouvre en émettant un petit grincement. je relève la tête en ne pensant qu'il sortirait si rapidement de la chambre. je pensais que j'aurais dû en faire bien plus. « on doit parler de tout ça. on ne peut plus rester comme ça. » je crois que c'est la meilleure chose que de parler de tout ça sérieusement. nous ne sommes plus dans l'hypothèse. tout est bien réel. on doit régler les choses. on ne peut pas attendre que je sois pratiquement à terme pour régler les problèmes, pour savoir ce qu'on va vraiment faire. il me tend que j'attrape et je me relève en m'aidant de mon autre main en m'appuyant sur le mur. il me sert dans ses bras et colle son front contre le mien. il soulève mon menton pour y déposer un baiser sur le front. je passe mes bras autours de sa taille me callant bien contre son torse. j'ai été trop idiote de ne pas profiter de sa tendresse pour me réconforter. « je te promets qu'on va y arriver. tes parents ne sont peut-être plus là, mais moi je suis encore ici. je ne te laisserai pas tomber. je t'aime trop pour ça tu le sais. je ne peux pas te perdre une nouvelle fois, je ne le supporterais pas. » il est le seul sur qui je peux compter. je ne pense pas que Noam soit bien ravis. je ne sais pas si je serais capable de lui dire. il est mon meilleur ami mais je sais qu'il n'aime pas particulièrement Kris. il sera en colère, très en colère à l'instant où il l'apprendra. seulement le plus important, c'est que Kris soit près de moi. c'est important pour moi de savoir qu'il va être là. qu'il ne va pas s'éloigner de moi parce que je suis enceinte. « on n'aura pas le choix, on devra y arriver. je ne vais pas avorter. je vais le garder. je refuse d'abandonner ce que nous avons. je refuse de t'abandonner rien que pour ça. j'ai tellement attendu ce moment. » j'ai toujours voulu être près de lui. j'ai toujours voulu être à la place de sa femme. j'ai toujours voulu avoir une famille avec lui. ça va être le cas maintenant je n'ai pas le droit de tout gâcher par prétexte que ce n'était pas dans mes projets. je refuse de perdre le seul que je n'ai jamais aimé. je n'ai jamais aimé quelqu'un à part lui. il a été le seul qui a réussi à faire battre mon cœur de pierre. le seul que j'avas envie de revoir. le seul dont je ne pouvais même pas me passer une seconde. c'était insoutenable de ne pas le voir pendant une journée. et que dire des deux dernières années. c'était encore plus douloureux que d'avoir un poignard dans le bide. voilà je l'ai dit. je vais garder cet enfant. je serais dans le doute pendant un moment puis arrivera le jour où je ne pourrais plus avorter. je n'aurais plus le choix. il viendra au monde et là, on n'aura plus le choix. on devra s'occuper de lui et on fera du mieux qu'on pourra. je ferais comme mes parents. j'a été heureuse alors je ne vois pas pourquoi mon enfant n'en sera pas de même. il effleure ma joue. nos fronts collés l'un contre l'autre, il m'enlace toujours la taille. « je ne veux plus qu'on se cache. on n'a pas à le faire. on saura qui est digne de confiance et qui ne l'est pas. ce seront eux les perdants de l'histoire, pas nous. » il veut qu'on se dévoile. il veut que tout le monde le sache. il veut que la ville, que nos partenaires, nos clients... le sachent. il ne veut plus d'une relation qu'on garde caché. c'est normale. c'est la chose logique à faire avant que mon ventre devienne rond. ça sera encore plus difficile de faire tout en même temps après. c'est difficile pour moi rien que d'imaginer de plus dire que Kris est un partenaire. je devrais dire qu'on est un couple. je devrais regarder le regard des gens qui parleront dans mon dos. on pourra sortir dans la rue côte à côte. aller manger au restaurant en tête à tête. plus besoin de rester dans ses murs. plus besoin de faire attention aux gens pour qu'ils ne me suivent pas ou qu'ils se rendent pas compte que je vis ici. ceux du business n'essayeront plus de me séduire. ma séduction n'aura plus autant d'impact. « je veux bien essayer mais tu ne mets pas le nez dans mes affaires. tu ne m'aides pas. tu restes en dehors de mes transactions. ça sera déjà assez dur d'avoir le contrôle et de ne pas remis en cause quand ils l'apprendront. » sa main vint délicatement se poser sur mon ventre. je pose ma main sur la sienne en sentant des croutes de sang. quand il était dans la chambre, il a dû évacuer sa colère d'une certaine manière. je pense que quand j'irais voir cette chambre, elle sera dans un sale état. je ne jugerais pas. il en avait besoin. j'ai bien fait la même chose. il m'embrasse légèrement pour me regarder dans les yeux. je tiens son regard quelques secondes. puis j'approche mon visage du sienne pour l'embrasser passionnément. « je ne veux pas dormir dans l'autre chambre. j'aime trop quand tu me voles les couvertures. » je suis contente qu'il est changé d'avis. je n'aurais pas voulu dormir toute seule. je n'aurais pas pû, pas ce soir. il prend ma main dans la sienne et c'est moi qui le tire jusqu'à la chambre où on dort. je lâche sa main pour pouvoir retirer mon pantalon, mon débardeur et mon soutien-gorge. je fouille dans le placard que j'enfile. je détache mes cheveux et passe la main dedans. « je suis désolé. » j'ai besoin de le dire de nouveau. j'ai besoin qu'il l'entende une nouvelle fois comme si une fois n'avait pas suffit.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptySam 18 Avr - 18:32


sometimes life makes unpredictable things
ft. kristeo


J’avais peur qu’elle décide de ne pas avoir cet enfant. Je ne m’imaginais pas l’emmener à une clinique d’avortement, attendre patiemment que les choses se fassent et la ramener ensuite à la maison comme si rien ne s’était jamais passé. Enterrer cette histoire pour ne plus jamais en parler, car ce n’est pas le genre de choses dont on discute autour d’un repas ou que l’on raconte à qui que ce soit. Je n’aurais jamais voulu en parler à personne. Je ne voulais pas avoir à faire ça en sachant pertinemment que l’on aurait pu élever cet enfant sans problème. La serrant dans mes bras, un léger sourire se dessine sur mon visage quand elle  me dit qu’elle n’avortera pas. Elle refuse de tout abandonner, de m’abandonner. Teodora ne m’a jamais dit une seule fois qu’elle m’aimait, toutefois elle s’efforce de le démontrer du mieux qu’elle le peut depuis quelques temps. Elle fait des efforts non-négligeables. Mon sourire s’élargit et je tente tant bien que mal de le dissimuler quand elle mentionne qu’elle a trop longtemps attendu ce moment pour tout laisser tomber à la moindre difficulté. On arrivera à élever un bébé, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le faire. Cet enfant sera heureux, il ne manquera de rien, certainement pas d’amour. Je peux toujours quitter le club plus tôt, on trouvera bien un moyen de gérer les choses pour être présents. Je ne veux pas être ce père qui travaille tout le temps et qui n’est pas là pour voir sa famille. Je n’ai pas envie que mes enfants soient élevés par quelqu’un d’autre parce que je n’aurai pas un seul moment à leur accorder. Je redeviens sérieux et nos fronts se collent. Je plonge mon regard dans le sien et lui dit ce qui me trotte dans la tête depuis longtemps déjà. Je n’avais aucune raison de lui demander d’officialiser notre relation aux yeux des autres. Maintenant, on ne peut plus se cacher. Ça ne ferait pas de sens si on attendait le jour où elle aura un ventre arrondi. Ils comprendront que l’on cache notre secret depuis longtemps, ça ne sert à rien de le faire. Ce sera simplement plus simple, un soulagement. Je ne supporte pas d’entendre les hommes parler d’elle comme d’une pièce de viande, comme d’un objet ou une monnaie d’échange. Combien de fois j’ai entendu des clients qui aspiraient à la séduire et lui passer la bague au doigt uniquement pour les avantages monétaires qu’elle leur rapporterait. Quand je pense à Teodora je ne pense pas à l’argent. Certes, nos deux businesses réunies deviendraient un véritable empire, mais il y a bien plus que ça. Bien sûr les gens vont parler, je n’en doute pas une seule seconde. Ils diront sans doute que j’ai simplement fait comme tous les autres, que j’ai eu de la chance tout simplement. Je peux déjà imaginer les rumeurs quand les gens apprendront qu’elle est enceinte. Le premier qui osera passer un commentaire devant moi ira pourrir au cimetière. Je ne supporterai pas que l’on doute de notre histoire. Ça ne les regarde pas, on peut bien vivre comme on en a envie. Je m’attends tout de même à ce qu’elle soit réticente et qu’elle ne veuille pas officialiser notre relation maintenant. Ça ne m’étonnerait pas, ce serait parfaitement logique. Elle voulait garder ce secret pour un temps indéterminé. Si ce n’était pas de cette grossesse, je suis persuadé que j’aurais attendu au moins un an avant qu’elle ne se décide à vouloir sauter le pas. Quand elle m’annonce qu’elle est d’accord, je suis surpris mais heureux. Je ne m’attendais pas à ça. J’acquiesce alors qu’elle me dit qu’elle ne veut pas que je me mêle de ses affaires, que je la conseille ou que je m’approche d’une quelconque façon de son business. « Je te le promets. Je ne me mêlerai pas de tes affaires. J’ai bien assez des miennes à gérer de toute façon. » J’ai le club à entretenir en plus des armes. Ça fait beaucoup de choses à m’occuper déjà. Quand ce bébé sera là, je trouverai sans doute des gens de confiance à qui je pourrai déléguer quelques petites choses. Je pourrai travailler de la maison, aussi. Je n’ai pas besoin d’être constamment là-bas pour faire les comptes. J’embaucherai des hommes pour gérer le bordel et qui s’occuperont de régler les problèmes en mon absence. Je pourrai même rencontrer des clients ici, ou peut-être pas. Je ne veux pas faire ce genre de choses sous les yeux de mon enfant. Il aura bien assez rapidement conscience de ce qui se passe autour de lui pour que j’aie à lui imposer ça. Je dépose ma main sur son ventre. J’ai déjà hâte de pouvoir le sentir bouger, donner des coups de pied pour montrer qu’il est bien là. Je parle au masculin, mais ça pourrait bien être une fille. Ça ne me dérangerait pas, je l’aimerais tout autant. Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes pour conclure la discussion. Il est tard, ou tôt selon la façon dont on interprète les choses. On n’aura pas dormi de la nuit avec cette histoire. Elle rapproche son visage du mien et m’embrasse à son tour, passionnément. Je m’emporte et lui rends son baiser avec la même fougue. Je suis heureux que l’on ait au moins réglé ça. Que cette engueulade soit terminée. Je n'aurais pas supporté de faire chambre à part. J’aime la retrouver dans mes bras au réveil, au début ça me surprenait toujours qu’elle ne s’éclipse pas pendant mon sommeil. Je lui dis que je ne veux pas dormir dans l’autre chambre et prends sa main pour l’inviter à aller dormir. C’est elle qui m’entraîne dans notre chambre avec empressement et je souris doucement, me laissant attirer dans la pièce sans protester. Je retire mes vêtements et la regarde faire de même du coin de l’œil. Je vois tomber le soutien-gorge qu’elle a acheté pour la Saint-Valentin. Finalement je ne déteste pas tant que ça la lingerie, même si je préfère voir sa peau nue. Elle garde la culotte en dentelle noire et je suis légèrement déçu en la voyant ouvrir la commode pour en sortir un de mes t-shirts. Je dors toujours nu, je finis toujours par crever de chaleur sinon. On se complète bien, elle qui a toujours froid et moi qui ai souvent trop chaud. Je ne me plains pas par contre lorsqu’elle se colle contre moi à la recherche de chaleur. Je serais bien idiot de me plaindre pour une chose comme ça. Elle me dit une nouvelle fois qu’elle est désolée. Je la regarde avec un léger sourire aux lèvres et dépose mes vêtements dans le panier pour la lessive. Je m’approche ensuite de la brunette, déposant ma main sur sa joue pour me pencher vers elle et l’embrasser tendrement. « Tu es pardonnée. On oublie cette histoire, l’important c’est que tu sois restée. » Je frôle son visage du bout des doigts avant de m’éloigner d’elle. Je vais aller me nettoyer un peu. Je te rejoins après. » Je m’engouffre dans la salle de bain et referme la porte derrière moi. Dans la poubelle, j’aperçois les tests de grossesse positifs. Je souris doucement, puis pousse un soupir de soulagement. J’ouvre l’eau de la douche, nettoyant le sang qui s’est collé à mes cheveux. Je frissonne au contact désagréable contre mes éraflures, puis après m’être lavé rapidement je coupe l’eau et sors, attrapant une serviette pour me sécher rapidement. J’ai encore les cheveux humides lorsque je vais rejoindre Teodora dans notre chambre. Elle est enveloppée dans les couvertures comme à son habitude et je ne peux pas remarquer si elle dort. Je me glisse à ses côtés et l’enlace doucement, posant instinctivement une main sur son ventre. Je suis fatigué et m’endors rapidement. À mon réveil, elle n’a pas bronché, sauf peut-être pour les couvertures qu’elle a tiré vers elle. Je joue doucement dans ses cheveux, la regardant dormir encore un moment. Quand je la vois remuer, je colle mon torse contre son dos et la serre contre moi. « Bien dormi? » Je ne lui laisse pas le temps de répondre et me penche au-dessus d’elle pour l’embrasser doucement. « Je vais aller mettre des croissants au four et faire du café. Je meurs de faim et je suis persuadé que lui aussi. » Je caresse doucement son ventre et lui lance un petit regard malicieux. Je m’étire lentement avant de sortir du lit, ouvrant un tiroir à la recherche d’un bas de survêtement. Je n’aime pas particulièrement me promener en tenue d’Adam dans la maison. Je jette un dernier regard à Teo avant de descendre à la cuisine, préparant le café et mettant au four les croissants préparés d’avance. J’ai envie d’une cigarette mais me retiens. Je n’ai presque pas fumé depuis hier. Si elle est enceinte je vais devoir arrêter. Je ne fumerai pas devant un bambin, ce serait malsain. Avant c’était acceptable, tout le monde fumait. Aujourd’hui, c’est différent. Une douce odeur se répand peu à peu dans la cuisine et je regarde le café couler dans la cafetière impatiemment. Je ne sais pas si Teodora va descendre. Si elle ne le fait pas, j’irai la rejoindre et on prendra le petit déjeuner au lit. Ce n’est pas plus grave.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptySam 18 Avr - 21:58

Teodora && Kristjan
sometimes life makes unpredictable things.

il faut regarder les choses en face. on tient l'un à l'autre. on a de l'argent. cette demeure regorge de place. on est tout de même stable et on a de quoi mettre une bonne pâté à n'importe qui. on n'est peut-être pas les meilleures personnes pour devenir parents pourtant on est ceux qui peuvent lui offrir les plus belles choses. j'imagine déjà la tête des personnes quand ils le seront. les rumeurs ne s'arrêteront plus. je sens déjà que ça va très vite m'énerver et que je risque d'en frapper plus d'un. en plus, on dit qu'enceinte les hormones ne font pas arranger les choses. je serais encore moins patiente et plus cruelle. je ne prendrais même plus la peine de réfléchir. on ne me critique pas et on ne va pas en plus critiquer mes choix et mon enfant. il y a des choses auxquelles il ne faut mieux pas toucher. il me dit qu'on devrait exposer notre relation au grand jour. qu'on devrait arrêter de se cacher. à ses paroles, la seule envie était de lui dire que je n'en étais pas encore prête et qu'il me faudrait encore du temps. au contraire, je lui dis que je veux bien essayer. je veux bien essayer mais à une seule condition, c'est qu'il se mêle pas de mes affaires, c'est qu'il ne m'aide pas et de rester en dehors de tout. je ne veux pas qu'il fasse des trucs dans mon dos afin que ça aille mieux pour moi. qu'il ne frappe pas des personnes pour qu'ils acceptent mes contrats ou de me vendre des armes. je veux avoir seule le contrôle. je ne veux avoir personne pour m'aider. ça sera déjà assez dur de me faire place à l'instant où ils seront que je suis avec Kris. ils diront que j'ai pris un homme parce que je ne suis pas capable. que je n'ai pas tenu plus de quatre mois avant de demander de l'aide. je ne serais pas la seule à être juger. les hommes de notre milieu font la queue pour essayer de m'avoir. ils veulent pouvoir conquérir Teodora Macek pour avoir une super place et profiter de ce business. ils penseront que Kris en a profité pour faire comme les autres. en même temps, c'est mieux que personne ne soit au courant pour tout ce qui s'est passé en prison. les langues seraient encore plus pendus s'ils savaient que j'allais rendre visite à Kris en prison. que j'allais me faire sauter alors qu'il se retrouvais seul derrière les barreaux. toutes les personnes de notre monde connaissent le lien de nos deux familles. ils savent que nos deux familles aimaient travailler ensemble. ça remonte à des années et c'est un peu normal qu'on finisse par s'être rapprocher. certaines choses sont parfois inévitables. personne ne se doutera une seule seconde que pour ma part, ça fait depuis des années. que ça fait depuis mes quatorze ans que je craque totalement pour lui et que mon cœur a chaviré pour ne plus l'oublier. il fait oui de la tête et j'en suis ravis. « je te le promets. je ne me mêlerai pas de tes affaires. j'ai bien assez des miennes à gérer de toute façon. » c'est important qu'il n'est aucun impact. c'est important que les gens se disent qu'il ne met pas son nez dans mon business. pour ma part, je mettrais jamais le nez dans ses affaires. je le ferais s'il me le demande mais seulement si c'est son choix. je pense que pour notre équilibre, on doit avoir chacun notre vie professionnelle bien distincte. être trop avec quelqu'un, vous fait pêter un câble. ça vous tue à petit pas. il faut mettre une distance pour quelques heures par jour. « merci. » dis-je d'une petite voie. je veux lui montrer que je suis contente de l'entendre dire ça. c'est l'une des choses qui me fait peur, mon business. c'est le seul souvenir de mon père, je ne peux pas le perdre. je ne peux pas le laisser s'envoler. il mettait tellement d'importance en moi. il croyait en moi pour reprendre l'empire de notre famille. dès l'instant où j'ai décidé de faire comme lui, il a mis sur mes épaules tout le futur. avoir cet enfant me poussera à devoir faire confiance à des personnes, à les laisser faire des choses par eux-mêmes. j'ai dû mal à donner ma confiance. je n'aurais pas le choix, je devrais faire le tri et offrir un certain plus de privilèges au sein de l'empire Macek sans leur en donner trop non plus. je ne veux pas non plus qu'on me vole mon trône. certains pourraient en profiter, c'est pour cette raison que je dois être minutieuse dans mes choix et faire attention. je sais que même si je mets au lit, je ne dormirais pas. je pense à trop de choses. je crois que cette nuit sera blanche pour moi. elle ne l'était pas pourtant. quand je l'ai attaché ou quand je lui ai découpé ses vêtements. je l'embrasse. j'aurais dû le faire bien plus tôt. il me le rend bien et met autant de passions. les seules fois où je me suis éclipsé du lit, c'est pour aller courir. j'ai besoin de faire mon footing de bon heure mais plus les semaines passent, plus j'ai dû mal à quitter les draps le matin. souvent je me force. j'aime dormir dans ses bras. je le traine jusqu'à notre chambre. je me déshabille en gardant le minimum. je suis trop frileuse pour dormir sans rien. j'enfile un de ses t-shirts. même sous les draps dans les bras de Kris, je ne meurs pas de chaud. souvent dans la nuit, je colle mon corps froid contre le sien et surtout mes pieds froids contre les siens. il est toujours brûlant. je ne peux m'empêcher de lui redire une nouvelle fois que je suis désolé. il dépose ses vêtements dans le panier. il va falloir que je fasse la même chose pour éviter de déjà mettre le bordel dans la chambre qui est bien rangée. il s'approche de moi et m'embrasse avec tendresse. « tu es pardonnée. on oublie cette histoire, l'important c'est que tu sois restée. je vais aller me nettoyer un peu. je te rejoins après. » il me pardonne. je souris et dépose un petit baiser sur ses lèvres. il part et j'en profite pour ramasser mes vêtements et les mettre dans le panier à linge. il ne pourra pas dire que je laisse trainer mes vêtements. pour une fois, je fais les choses en règle. je vais vers le lit, je me blottis entre les couvertures et éteint les lumières. je regarde pendant un moment le plafond que je ne vois pas à cause du noir. puis je me tourne en me disant que neuf mois ça va passer bien plus vite que je ne le pense. très vite, je prendrais des kilos, j'aurais le ventre rond. et le bébé sera là. Kris revient et se glisse dans le lit. il me prend dans ses bras et dépose une main sur mon ventre. je la recouvre avec l'une de mes mains. je crois qu'il s'est endormi avant moi. j'ai mis longtemps avant de trouver le sommeil. j'avais beau fermé les yeux, je ne trouvais le sommeil. le pays des songes ne voulait me prendre dans ses ailes. quand je le sens joué dans mes cheveux, j'ai l'impression de n'avoir dormi que quelques minutes. j'ouvre délicatement les yeux en me rendant compte que j'ai encore pris toutes les couvertures avec moi. heureusement que je suis la seule à être frileuse. il me sert contre lui. « bien dormi ? » j'allais lui répondre que j'ai pas dormi très longtemps parce que j'ai eu du mal à trouver le sommeil. je n'ai pas eu le temps qu'il se penche au-dessus de moi pour m'embrasser. ça me fait toujours sourire quand il me pose une question et qu'il n'attend pas ma réponse. « je vais aller mettre des croissants au four et faire du café. je meurs de faim et je suis persuadée que lui aussi. » ça c'est pas une mauvaise idée. le peu que j'ai mangé hier est partit dans la cuvette des toilettes. je dois bien dire que j'ai faim. il caresse mon ventre. je sens qu'il va faire ça très très souvent. je vais devoir m'y habituer. il quitte le lit et s'habille. je lui fis un petit sourire avec un petit clin d'œil. je reste dans les draps chauds. je remonte le t-shirt pour voir apparaitre mon ventre. je le regarde. un petit être va poussé là-dedans. Kris parle de lui mais il oublie que ça peut être parfaitement une fille. quand la douce odeur de croissant monte jusqu'à la chambre, je sors de la chambre. je passe ma main dans les cheveux pour les remettre un peu en place. l'odeur du café vient s'ajouter. j'aime ça, c'est tellement agréable. je plante derrière lui pour l'enlacer de mes bras. « tu sais que ça pourrait être une fille. » dis-je malicieuse. je me retire et je vais m'asseoir sur un tabouret.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyDim 19 Avr - 19:25


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C’est plutôt rare que je m’endors aussi rapidement. La soirée mouvementée que l’on a passée y est sans doute pour quelque chose. Beaucoup d’action mais aussi beaucoup d’émotions. On ne s’est pas crié dessus hier, on a réussi à éviter ça. Quoique maintenant, on s’engueule plutôt rarement. Hier, je me suis emporté car apprendre qu’elle avait failli s’enfuir m’a blessé. La chambre en face de la nôtre y a goûté d’ailleurs. C’est mieux que de passer ma rage sur elle. Je n’oserais pas faire ça, j’aurais trop peur de la perdre. Ce matin j’ai envie d’être aux petits soins avec elle. Le petit déjeuner déjà prêt quand elle se lèvera, le café aussi, je n’ai pas spécialement pensé à ma journée et j’ai simplement envie de rester ici avec elle, même si c’est pour ne rien faire. Je m’affaire à sortir les croissants du four, attrapant le gant de cuisine pour retirer la plaque où trônent les pâtisseries qui ont pris une belle couleur dorée. L’odeur me donne encore plus faim, déjà que nous avons à peine mangé hier soir. Je sors deux tasses d’une des armoires puis les dépose près de la cafetière. Je suis concentré à verser le café lorsque j’entends les bruits de pas qui s’approchent de la cuisine mais je n’y fais pas trop attention, sortant le lait et le sucre. Je connais ses habitudes, mais enceinte on ne sait jamais ce qui peut lui tenter. Déjà qu’hier, elle n’était pas très intéressée par le chocolat, je sens que d’ici quelques temps ce sera un cauchemar de trouver quelque chose à manger pour la satisfaire. Je sens ses mains légèrement froides sur moi lorsqu’elle m’enlace, arrivant derrière moi à pas de loup. Je cesse ce que je suis en train de faire et l’écoute lorsqu’elle m’adresse la parole sur un ton malicieux. Je souris doucement mais je ne pense pas qu’elle me voit. Bien entendu que cet enfant pourrait être une fille. Ça me ferait plaisir, ça ne changera absolument rien. Je préfère ne pas m’imaginer tout de suite lorsqu’elle sera plus grande avec un million de prétendants, comme c’est le cas pour sa mère. C’est certain que je leur ferais la peau les uns après les autres. Son père à elle était pareil, il me semble. Il n’appréciait pas voir des garçons rôder autour de sa fille. Je dépose les tasses sur l’ilot de la cuisine, une devant elle et l’autre devant le tabouret où je vais aller m’installer. Je dépose un baiser sur le dessus de sa tête et la serre dans mes bras. « Si c’est le cas, j’espère qu’elle sera aussi belle et avec le même caractère que sa mère. » Je lui souris moqueusement, puis vais chercher les croissants encore chauds qui attendent patiemment sur le fourneau, les déposant sur un plateau. Je ne suis pas un cuisinier, je n’ai jamais été doué dans ce domaine. Maintenant qu’on sera trois, je n’aurai sans doute pas le choix de développer mes talents culinaires. Il faudra bien le (ou la) nourrir, et je ne veux pas que mon enfant mange des plats déjà préparés à tous les jours. Ce n’est pas bon, et puis ça ne fera certainement pas de mal que j’apprenne à faire à manger. Ça évitera les restes de repas livrés qui finissent toujours par traîner au frigo pour finir par les jeter car aucun de nous deux a eu envie de les manger. Je prends un croissant et me met à le défaire, en mangeant un morceau. Ça fait du bien de manger quelque chose après n’avoir rien avalé hier soir. Quand j’y pense, la soirée a été plus que mouvementée. Si on oublie les détails un peu moins positifs comme lorsqu’elle a été malade par exemple, ou lorsque je suis parti me défouler dans la chambre, la soirée a tout de même été correcte. « C’était pas si mal comme soirée, si on oublie les détails un peu moins jolis. » Je pense à hier dans le bain ou lorsqu’on faisait l’amour dans le lit. C’était loin d’être pénible et désagréable à ces moments-là. Je verse un peu de lait dans mon café et observe la brunette. Visiblement elle n’a peut-être pas aussi bien dormi que moi. Je ne l’ai pas vraiment laissée me répondre tout à l’heure et quand je suis allé la rejoindre dans le lit hier, je n’ai pas vérifié si elle dormait vraiment. Je saisis la tasse et la porte à mes lèvres, l’air un peu pensif. C’est ce genre de détails auxquels je devrais peut-être porter plus attention. « Tu as l’air fatiguée. J’aurais peut-être dû te laisser dormir un peu plus longtemps… » Je pose une main sur sa cuisse puis dépose un baiser sur sa joue, glissant ma main dans ses cheveux encore un peu ébouriffés de la nuit. Elle a dû bouger pas mal, peut-être qu’en fait elle n’a pas bien dormi du tout. Je ne connais pas grand-chose aux grossesses, et puis après tout elle ne l’est sûrement pas depuis longtemps, alors je ne peux pas forcément mettre ça sur le compte du bébé. Je lui adresse un petit sourire malicieux. « On ira se recoucher un peu, après avoir mangé, si tu veux te reposer encore. » Je pourrais très bien rester allongé sagement avec elle dans mes bras. J’aime bien m’endormir lorsqu’elle est blottie contre moi ou rester allongé près d’elle lorsqu’elle n’est pas encore réveillée comme ce matin. Pas besoin de me jeter sur elle à chaque fois, on n’est pas non plus des animaux. Je continue de grignoter un croissant puis me lève pour aller chercher la tartinade de chocolat et un couteau, l’apportant sur l’ilot et m’installant à nouveau sur mon tabouret. Je sais bien qu’hier elle ne semblait plus trop raffoler du chocolat, mais je refuse de croire que l’envie lui soit passée totalement. Je prends un nouveau morceau de croissant puis repense au bazar dans la chambre d’en face. Un peu hésitant, je décide de me lancer dans ma suggestion. « Je pense qu’on pourrait réaménager la chambre en face de la nôtre pour le bébé. Elle a besoin de quelques rénovations, ça pourrait être l’occasion… Et puis c’est pratique que la chambre soit proche, on n’aura pas besoin de courir partout la nuit… » Je m’arrête. On vient tout juste d’avoir la nouvelle et déjà moi je pense à rénover la chambre. En même temps avec les dégâts je n’aurai pas le choix, donc pourquoi ne pas commencer tout de suite? C’est l’occasion rêvée. « On mettra une couleur neutre pour la déco. Tu en penses quoi? Je vais peut-être un peu vite, mais c’est à long-terme comme idée… » Je passe une main dans mes cheveux un peu emmêlés, comme toutes les fois où je me couche sans les avoir séché un peu. Il est déjà presque midi, mais j’ai l’impression d’être au petit matin. Je n’aime pas gâcher ma journée ainsi. Je ne suis pas un lève-tôt, mais me lever aussi tard n’est pas vraiment dans mes habitudes non plus.


Dernière édition par Kristjan Stanković le Lun 20 Avr - 4:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyDim 19 Avr - 21:14

Teodora && Kristjan
sometimes life makes unpredictable things.

c'était la meilleure chose à faire que d'aller dans le lit. du repos était obligatoire pour tous les deux. rester éveiller encore de longues heures n'allait que faire monter la tension et faire qu'on serait à cran. c'est jamais bon de ne pas aller dormir quand il le faut. maintenant que je suis enceinte, je vais devoir faire attention. je vais devoir prendre soin de moi et de cet enfant. dormir assez par nuit. manger correctement. je devrais faire tout le nécessaire pour que cet enfant soit en bonne santé. même si je suis dans le lit, près de lu, je ne trouve pas le sommeil. je reste sur le côté. quand j'étais toute seule dans un lit, je bougeais dans tous les sens et je trouvais enfin le sommeil. je suis restée immobile dans la chambre en pensant à des tonnes de choses. je demandais si je préférais un garçon ou une fille. j'avoue que si j'ai une fille, je serais très ravis surtout si elle est un peu comme moi, du genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds. seulement, un garçon sera tout aussi bien. je me demande si je serais capable de la porter. si je ne ferais pas comme certaines mères qui font un stress après naissance et ne veulent pas voir leur enfant. j'espère ne pas être ce genre de mère. j'espère que j'aurais de quoi rendre fière mon enfant et qu'il n'aura pas honte de parler de moi à ses amis, qu'il n'aura pas honte de les faire venir à la maison. après de longues heures à penser, mes yeux se sont fermés tous seuls. je me suis enfin endormi. ce n'était pas un sommeil qui vous permet de bien vous en remettre mais ça à suffit pour moi. ce qui a été bien, c'est que pendant ce sommeil, je n'ai fait aucun cauchemar, aucun rêve. je n'ai pas eu besoin de réveiller en pleine nuit. et puis je ne me suis pas réveiller pour aller courir. je n'avais pas la force de le faire et pas vraiment l'envie. j'avais envie de profiter d'un matin ordinaire. il ne reste pas de longues minutes avec moi dans le lit. il en sort pour aller préparer le petit déjeuner. c'est bien une chose qui peut me faire sortir d'un lit de sentir la bonne odeur de croissants et de café. j'aime avoir ma dose de café le matin. je descends et je vais l'enlacer par derrière. je le lâche après avoir embrasser son dos. je vais m'installer sur un tabouret. il place une tasse devant moi et prend place à côté. il m'embrasse le dessus de la tête et me sert dans ses bras. « si c'est le cas, j'espère qu'elle sera aussi belle et avec le même caractère que sa mère. » quand il a parlé du bébé, il a dit lui. je lui ai dit que ça ne va pas forcément être un garçon. je sais comme sont les hommes. ils veulent avoir un garçon. ils veulent pouvoir se dire qu'ils auront un petit homme. ça remonte à la nuit des temps. nous ne sommes plus à la même époque. une femme est capable de faire autant qu'un homme. j'en suis la preuve puisque j'ai récupéré le business et non mon frère. qu'importe comment elle est, elle sera belle. elle fera craquer des cœurs. elle rendra les hommes fous. s'il est comme mon père, Kris empêchera les garçons de s'approcher d'elle. je sais que mon père n'aimait pas en voir trainer autours de moi. il refusait de me voir sortir avec l'un d'eux. je le faisais en cachette. quand on nous refuse quelque chose, on le fait toujours en cachette. par contre, je refuse de dire qu'elle sera belle que si elle me ressemble. même en lui ressemblant, elle sera belle. c'est même le mélange de nous deux qui fera que cet enfant sera magnifique. « elle te ressemblera aussi et elle sera tout aussi jolie. » dis-je en ne parlant pas du caractère. il peut bien parler de mon caractère, le sien n'est pas mieux. il a un fort caractère et c'est pour ça que les choses peuvent marcher. je ne pourrais pas être avec quelqu'un qui se fasse manipuler facilement. il me faut quelqu'un qui sache se braquer, qui sache me rentrer dedans, qui ose me défier. je ne suis pas facile et c'est pour cette raison que j'ai besoin de caractère. il va chercher les croissants, les mettant sur un plateau. il fait ça comme un chef dis donc. je suis sûre qu'il pourrait se débrouiller en cuisine. bien mieux que moi. j'attrape un croissant bien chaud. je croque dedans et ferme les yeux tellement c'est bon. ça fait du bien de manger quelque chose. je n'avais pas faim hier soir mais là, j'en mourais d'envie. c'est quand on passe les choses qu'on va mieux. je vais mieux. j'arrive à parler de bébé, j'arrive à me dire que c'est bien le cas. je ne sais pas comment ça sera par la suite mais ce matin, ça va. « c'était pas si mal comme soirée, si on oublie les détails un peu moins jolis. » pour notre première soirée de Saint Valentin, on peut dire que les choses n'ont pas été banales. cependant, je dois dire que c'était bien tout de même. au moins, ça sera un jour qu'on se rappellera pour toujours. on ne l'oubliera pas. on évitera de parler de la dispute, de la manière dont j'ai vomi dans la poubelle. on se rappellera de cette journée comme d'une grande nouvelle et de la manière dont on en a bien profiter pour s'envoyer en l'air. je fais un sourire et verse un peu de sucre dans mon café. je n'en ai met pas d'habitude mais ce matin, je dois dire que j'en ai envie. je ne sais pas, c'est comme le genre d'envies soudaines. je pense que ça arrivera de plus en plus. que ça sera des envies complément folles qui n'ont parfois aucun rapport avec mes gouts. je bois une gorgée gardant ma tasse entre mes mains pour me réchauffer un peu les mains. « tu as l'air fatiguée. j'aurais peut-être dû te laisser dormir un peu plus longtemps... » je dois avoir d'immenses cernes. c'est ce qui doit montrer que je suis fatiguée. il ne m'a pas réveillé du tout. s je dormais assez profondément, je ne me cesserais pas réveiller. je n'aurais pas pû dormir plus. après une certaine heure, mon corps refuse de dormir. je ne suis pas celles qui font des siestes dans la journée. je laisse ça aux autres. une main sur ma cuisse, il m'embrasse la joue. il passe sa main dans mes cheveux. je dois avoir une horrible coiffure. mes cheveux partent généralement dans tous les sens quand je me lève. il me fait un petit sourire. « on ira se recoucher un peu, après avoir mangé, si tu veux te reposer encore. » je ne crois pas que je dormirais si on se recouche. me remettre au lit avec lui comme ça , me donnerait bien d'autres idées. surtout que je ferais ce soir en sorte de me coucher plus tôt bien que je ne pense pas que je pourrais vraiment. je dois aller récupérer une cargaison d'armes. un rendez-vous très important qui va me rapporter une bonne petite somme. je me vois mal de ne pas y aller. j'aurais bien le temps de trouver du repos. « non, c'est bon triste. ça ira. je tiendrais le coup. je dormirais plus tôt ce soir, t'inquiète pas. » je finis mon croissant. je bois une nouvelle gorgée de café. je le regarde se lever pour aller prendre du chocolat et un couteau. il connait trop bien mes gouts. j'attrape un nouveau croissant que je découpe dans la longueur. j'y mets une bonne dose de chocolat. je sais, j'en ai peut-être mis un peu trop mais ce n'est pas grave, j'aime tellement ça. je croque dedans. ça fait du bien de manger du chocolat. je revis. je lèche mes lèvres en sachant que je m'en suis mis dessus. et oui, je ne peux pas résister. mes envies de chocolat sont encore présentes. « je pense qu'on pourrait réaménager la chambre en face de la nôtre pour le bébé. elle a besoin de quelques rénovations, ça pourrait être l'occasion.. et puis c'est pratique que la chambre soit proche, on n'aura pas besoin de courir partout la nuit.... » je ne suis pas aller voir l'état de la chambre mais je pense qu'il a mis le bordel dedans. c'est pour ça qu'il parle de quelques rénovations. c'est vrai que cette chambre serait la plus pratique. à la naissance du bébé, je devrais me lever souvent pour le nourrir alors autant ne pas avoir à trop marcher. « on mettra une couleur neutre pour la déco. tu en penses quoi ? je vais peut-être un peu vite, mais c'est à long-terme comme idée... » une couleur neutre, c'est toujours mieux. et puis avec toutes les chambres, cette chambre pourra rester une nurserie pour les autres. je me vois mal n'avoir qu'un enfant. on a assez de chambres pour que ce premier enfant en prenne une autre quand il sera assez grand pour dormir dans une autre chambre et avoir une chambre qui lui ressemble. j'ai beau avoir dit que je ne voulais pas tout de suite avoir d'enfants. je n'ai pas dit que je n'en voulais qu'un. je pense que c'est important d'en avoir plusieurs. je n'aurais pas aimé être fille unique. il dit que c'est un peu tôt. je ne trouve pas vraiment. c'est mieux que les choses soient faites petit à petit pour ne pas avoir à se presser dans neuf mois. je ne suis pas chiante quand il s'agit de décoration. je n'ai jamais pris le temps de m'y consacrer. « ce n'est pas une mauvaise idée. c'est bien mieux de faire les choses petit à petit. ça passera bien plus vite qu'on ne le pense. » dis-je en venant l'embrasser délicatement.  
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyLun 20 Avr - 4:42


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ft. kristeo


Je souris tendrement quand elle dit que si c’est une fille, elle me ressemblera aussi. Sans doute, mais je préférerais qu’elle soit plus comme elle que comme moi. Je me demande ce que ça pourrait donner, un enfant qui nous ressemble à tous les deux. Ça fera un drôle de mélange, ça c’est certain. On ne peut pas douter qu’il ou elle ne se laissera pas marcher sur les pieds par personne et aura certainement un sale caractère en prime. Que ce soit celui de Teo ou de moi, peu importe, ça ne fera pas beaucoup de différence. Je dis souvent qu’elle a un caractère difficile, mais je ne donne certainement pas ma place. J’ai un million de défauts, et je m’assume parfaitement. Je la taquine la plupart du temps avec ça, même si elle n’aime pas que je lui mette sous le nez les petits points négatifs. Elle est bordélique, même si elle essaie de faire un effort. J’ai remarqué d’ailleurs qu’elle a rangé ses vêtements sales hier soir. Ça parait rien du tout, mais je vois bien qu’elle fait son possible pour me faire plaisir sur le ménage. Je déteste quand tout est en désordre car j’ai l’impression de perdre le contrôle. Tout doit toujours être en ordre, et si elle laisse traîner quelque chose ce n’est pas bien long avant que je passe derrière elle pour ramasser. Un verre, une assiette en passant jusqu’à ses vêtements, il n’est pas rare que je trouve quelque chose qu’elle ait laissé sur le sol ou sur le comptoir. J’essaie d’en rire le plus souvent et je prends mon mal en patience. Je suis persuadé qu’avec un bébé, je vais engager une femme de ménage comme on en parlait hier. Ce sera ingérable sinon. Je lui en parlerai plus tard, on a tellement de choses à se dire de toute façon. Je lui parle d’hier, que la soirée n’était pas si mal que ça au final. Si on oublie certains moments désastreux, on pourra certainement en garder un bon souvenir. Elle ne me répond pas et je me demande si c’est car elle ne partage pas mon avis. Je décide donc de ne pas en parler plus et changer de sujet. Son teint et les cernes sous ses yeux laissent deviner qu’elle n’a pas très bien dormi, ou du moins qu’elle est encore fatiguée. Je lui propose d’aller se recoucher après avoir mangé, déposant un baiser sur sa joue et glissant mes doigts dans sa chevelure un peu emmêlée qui me laisse deviner qu’elle n’a pas pris le temps d’aller se coiffer. Ça ne me dérange pas, je la trouve toujours belle même lorsqu’elle a les cheveux en bataille comme ça. Je termine un croissant avant de me lever, une idée derrière la tête. Je sors la tartinade de chocolat et un couteau, l’apportant à la table où Teodora est toujours assise, sirotant son café. Elle refuse ma proposition de retourner dormir après avoir mangé, mentionnant qu’elle se couchera plus tôt. J’acquiesce à sa réponse et la regarde avec un sourire amusé quand elle s’empare du chocolat pour en étendre une couche épaisse sur une partie du nouveau croissant qu’elle vient de prendre. Elle lèche ses lèvres qui sont couvertes de Nutella et je mords ma lèvre inférieure en la regardant faire, chassant les idées tordues qui me viennent à l’esprit pour lui parler de la chambre et des rénovations que j’aimerais y faire. Je parle de la redécorer pour en faire une chambre pour le bébé. J’aimerais avoir plus d’un enfant, et je suis persuadé qu’avec la grande demeure que l’on a, il y a bien assez de place pour garder la chambre comme tel et qu’ils aient tous au final une chambre bien à eux. Je ne lui ai pas parlé de mon aspiration à avoir d’autres enfants. Je pense qu’elle voudra se contenter d’un seul enfant, ça lui suffira probablement. Déjà que ce n’était pas du tout prévu à l’horaire, que je me mette à lui parler d’une grande famille va sûrement lui faire peur. Je passe donc par-dessus ce détail, peut-être que plus tard on arrivera à en parler, qui sait. Je lui dis que ce n’est qu’une idée à long-terme pour la chambre, je ne veux pas la pousser alors que l’on vient tout juste de l’apprendre. J’espère qu’elle ne prendra pas trop mal que je pense tout de suite à ça. Apparemment elle n’en est pas du tout vexée et je suis même surpris de l’entendre dire que c’est une bonne chose de penser à tout ça maintenant. Elle n’a pas tort. On ne verra probablement même pas le temps passer que le bébé sera là. Teodora s’approche de moi et m’embrasse délicatement. Je reconnais le goût du chocolat sur sa bouche et savoure le baiser sucré, ma main se posant à l’arrière de sa tête pour prolonger celui-ci. Je mordille doucement sa lèvre inférieure, puis m’arrête pour m’éloigner de son visage. Me connaissant, je pourrais très bien déraper, ça serait facile. Et puis elle ne porte rien mis à part mon t-shirt et son sous-vêtement. C’est trop simple de me tenter et elle le sait déjà, ça doit bien la faire rire de se promener en petite tenue en sachant l’effet qu’elle me fait. « Je suis déçu que tu ne veuilles pas retourner dormir, j’aurais trouvé plein de façon de te tenir éveillée. » On est le weekend. Je ne travaille pas les weekends, j’ai horreur de ça. C’est fait pour se reposer et ne penser qu’à soi. Je ne comprendrai jamais les gens qui travaillent chez eux quand ils sont en congé. Même quand je fais des affaires, je m’arrange toujours pour que ce soit la semaine. Je n’y arriverais pas sinon. Quand j’ai ouvert le club je travaillais tous les jours, car il y avait énormément de choses à faire. Il m’arrivait de travailler aussi chez moi, mais j’étais seul. Olivia avait sa business de lingerie et on se voyait très peu, je passais parfois du temps chez elle mais c’est surtout pour cette raison qu’elle n’est jamais venue ici. On n’avait pas le temps de se voir, c’est tout. Depuis que Teodora est arrivée et est emménagée ici, je passe mes weekends à la maison et je passe moins d’heures enfermé en solitaire dans mon bureau. En particulier car je déteste qu’elle soit loin de moi et parce que personne d’autre que moi n’entre dans ce bureau. Je ne la laisserai probablement jamais y entrer, sauf si je suis présent. Je n’ai pas envie qu’elle trouve de la drogue, ou qu’elle aille regarder dans mes souvenirs d’enfant. Peut-être qu’un jour je lui montrerai quelques affaires. Des photos, des bijoux. Il y a quelques choses importantes que j’ai récupéré qui appartenaient à ma famille. J’ai encore les alliances de mes parents. Celle de ma mère est imposante et sertie de diamants. Mon père la couvrait de bijoux pour se faire pardonner d’être un mauvais mari. Je faisais la même chose avec Olivia. Je ne ferais pas ça avec Teodora, je n’y arriverais pas. Je suis rassuré d’ailleurs de ne pas avoir donné la bague de ma mère à mon ex-femme. Qu’elle n’en ait jamais eu connaissance. Si un jour elle accepte de m’épouser, peut-être que je la céderai à Teo. Je pose ma main sur sa cuisse à nouveau, l’effleurant doucement et remontant légèrement sous le t-shirt. « Tu sais, avant je trouvais que ton père te gâtait beaucoup trop. Mais plus j’y pense et plus je me dis que je ferai probablement la même chose quand cet enfant sera là. » Je me lève pour ramasser un peu les choses sur le plan de travail, puis plante un baiser sur le dessus de sa tête avant de la serrer doucement dans mes bras. Je faufile une main sous le t-shirt, posant ma paume sur son ventre. Je suis dos à elle et mon visage se niche au creux de son cou. « Même que ça risque d’être pire, puisque ce sera la seule personne dans cette maison qui acceptera mes cadeaux. » Je lui dis ces mots sur un ton moqueur. Elle ne veut pas de cadeaux, elle n’aime pas ça. Je ne peux pas lui offrir de bijoux ou de fleurs, en fait la seule chose qu’elle aimerait sans doute c’est du chocolat et des friandises. Si ça se mange elle ne protestera sûrement pas, mais pour le reste ça ne semble pas l’intéresser. Mes lèvres effleurent la peau fine sur son cou et dévient jusqu’à sa joue. Je caresse toujours son ventre plat. Ça sera drôle de la voir gonflée comme un ballon. Elle n’a jamais été grosse, n’a jamais eu un gramme en trop. Si ça se trouve elle fera peut-être partie de ces femmes qui ne prennent pratiquement pas de poids durant leur grossesse. Je m’en fiche, elle sera toujours belle pour moi, c’est ce qui importe. Je ne me plaindrai pas, surtout si c’est pour porter notre enfant. « Je suis heureux que tu aies choisi de garder le bébé et de rester ici surtout. Je sais que c’est énorme pour toi, et qu’il s’est passé énormément de choses en peu de temps dans ta vie. Je suis fier de toi et je suis persuadé que tes parents le seraient aussi. » Je me rappelle qu’hier soir – ou plutôt ce matin – elle parlait de sa mère, qu’elle aurait aimé que celle-ci soit là avec elle pour la rassurer maintenant qu’elle sait qu’elle est enceinte. Je la comprends. Je ne sais pas comment son père aurait réagi, lui, s’il avait su qu’elle était enceinte. Surtout de moi. Ça n’aurait pas été beau à voir, il n’aurait sans doute pas apprécié. « Enfin, sauf ton père. Lui il aurait sans doute envie de me tuer, surtout. » Si je ne m’étais jamais marié avec Olivia peut-être que les choses auraient été différentes. Son père savait que ma relation avec mon ex-femme était houleuse et que je n’étais pas forcément l’homme le plus aimant. S’il n’avait pas eu à connaître ces détails, s’il m’avait toujours connu comme je le suis maintenant avec sa fille peut-être qu’il aurait accepté plus facilement le fait que sa fille soit avec un de ses partenaires d’affaires. Si ça se trouve il aurait peut-être approuvé malgré l’écart entre nos âges, après tout il y a eu des mariages entre des vieillards et des jeunes filles dans notre business. Des mariages pour l’argent, certes, mais c’est déjà beaucoup moins choquant de penser à Teo et moi quand on compare avec ces couples-là. Dix ans ce n’est rien du tout, bien que je me doute que les gens vont tout de même parler. Ils parleront toujours, surtout si on dévoile notre couple pour ensuite dévoiler sa grossesse quelques mois plus tard. Je sais que tout le monde verra ce bébé comme un accident. C’est un peu le cas, mais je dirais plutôt une surprise qu’un accident. Un accident est généralement malheureux et n’emmène rien de positif. Cet enfant, au contraire, semble la meilleure nouvelle que j’ai eu depuis longtemps. On passera sous le radar avec un bébé. Qui soupçonnerait un couple avec un enfant pour le meurtre de plein de gens ou pour vendre des armes? Il faut être un monstre pour faire ça, et les monstres n’ont pas d’enfants. Je me détache de la brunette à regret, retirant ma main de sous son haut pour la déposer sur la sienne sagement.
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyLun 20 Avr - 21:39

Teodora && Kristjan
sometimes life makes unpredictable things.

nous n'avons pas des caractères faciles. cependant nous sommes nés dans un monde qui nous a toujours poussé à ne pas se laisser marcher sur les pieds. à être impitoyable et sûr de soi. on ne pourra qu'offrir à notre enfant la même chose. cependant, ça sera encore pire parce qu'il sera le mélange de deux personnes. de deux personnes au fort caractère. à deux personnes qui n'ont peur de rien. j'imagine déjà cet enfant qui arrivera à avoir tout ce qu'il veut, qui se bâtera des tonnes de fois. j'imagine déjà devoir aller le ou la chercher à l'école parce qu'il n'a pas accepté qu'on le juge ou qu'on juge quelqu'un de son entourage. j'étais comme ça enfant et je pense que Kris devait l'être aussi. par contre Kris est bien plus responsable pour tenir une demeure. avec lui aucune chance qu'il y est du bordel. aucune chance pour que la maison ne soit pas bien tenue. il fait attention à tout. depuis le début, je fais attention. j'essaye d'être un peu plus ordonnée. j'essaye de faire de mon mieux pour que ça ne l'énerve pas. seulement, j'ai encore beaucoup de mal. ce n'est pas un réflexe pour moi. je dois me battre avec moi-même pour réussir.  pour la soirée d'hier, je ne réponds pas parce que je suis d'accords avec lui. ce n'était pas la meilleure soirée du monde mais ce n'était pas la pire non plus. c'était une soirée qui nous ressemble. avec nous pas question que ça soit si facile et qu'il ne passe rien. il me parle de la chambre en face de celle où on dort. je ne vois pas d'inconvénients à en faire une chambre d'enfants. avec nos emplois du temps, ça prendra du temps pour la refaire. donc il faut mieux commencer très tôt. au moins tout sera fait quand il ou elle viendra au monde. elle aura son endroit. son propre petit coin de paradis. je l'embrasse délicatement. il dépose sa main derrière ma tête et continue ce baiser jusqu'à n'avoir plus de souffle. puis il me mordille la lèvre inférieur  où quelques secondes plus tôt se trouver le chocolat. «  je suis déçu que tu ne veuilles pas retourner dormir, j'aurais trouvé plein de façon de te tenir éveillée. » je ne pourrais pas faire sieste alors que nous sommes tous les deux dans le même lit. je ne pourrais pas ne rien faire. ce n'est pas mon genre de rester comme ça alors qu'il est à côté de moi et que je pourrais m'envoyer en l'air. c'est bien ça le problème. je pourrais finir par passer ma journée au lit à faire des choses pas  très catholique. je ne peux pas. je me dois d'aller à ce rendez-vous. ce rendez-vous est très important. ça fait des semaines que je veux avoir ce contrat avec les anglais. j'aurais l'exclusivité avec ce fournisseur. mon père rêvait de ça. il ne cessait de dire à quel point il voulait avoir ce privilège. chaque fois, il n'y arrivait pas. j'ai réussi. il m'a fallut y aller fort, très fort. ils ne voulaient pas me vendre ses armes ne cessant de dire que je ne les revendrais pas correctement et que je n'en achèterais pas assez dans l'année. mon père serait si heureux s'il serait là donc aucune chance pour que je loupe ce rendez-vous. je m'en voudrais trop et je n'aurais pas une autre chance. dans le  business, nous n'avons pas dix mille chances. « ce n'est pas que je veuilles pas. c'est que si je le fais, je sas que je ne vais pas arriver à en sortir et je raterais mon rendez-vous. » je n'ai jamais pris des jours pour moi depuis que je suis trafiquante. j'ai toujours travaillé tous les jours. je prenais parfois des heures dans une journée pour profiter mais pas une journée complète. j'ai toujours eu des rendez-vous, de l'argent à récupérer... on a toujours quelque chose à faire. il va falloir que je prenne au moins un jour par semaine. un jour par semaine où je resterais à la maison à ne pas m'occuper du commerce. j''en aurais bien besoin quand cet enfant sera là et ça me permettra de laisser d'autres personnes faire les choses. ça m'apprendra à donner ma confiance.  il pose sa main sur ma cuisse et il la fait monter légèrement sous mon t-shirt. il est clair que je pourrais rester la journée dans notre chambre. le problème c'est ça. je pourrais rester beaucoup trop de temps avec lui et ne pas aller travailler. quand je suis avec lui, c'est comme une sorte de drogue. vous y goutez puis vous ne pouvez plus vous en penser. «  tu sais, avant je trouvais que ton père te gâtait beaucoup trop. mais plus j'y pense et plus je me dis que je ferais probablement la même chose quand cet enfant sera là. » mon père m'offrait tout un tas de trucs parce qu'il voulait compenser le temps qu'il ne passait pas à la maison. les cadeaux n'ont jamais remplacé de l'amour. je crois que c'est aussi pour cette raison que je ne veux pas de cadeaux. les cadeaux sont surfaits et je n'en vois pas l'intérêt. il me voyait comme une petite fille gâtée. ça ne m'étonne pas parce que j'en étais une. je ne méritais pas autant de choses surtout après tout ce que je faisais. je ne pourrais jamais faire ça à mon enfant. je ne veux pas compenser un amour par des cadeaux. j'ai connu ça, je ne veux pas la même chose pour un enfant. on ne peut compenser l'amour. un enfant  doit avoir ses deux parents près de lui au moins quelques minutes par jour. il ramasse les affaires sur le plan de travail. faut toujours qu'il fasse attention, qu'il range. il embrasse ma tête et me serre dans ses bras. il met sa main pour mon t-shirt pour la poser sur mon ventre.   «  même que ça risque d'être pire, puisque ce sera la seule personne dans cette maison qui acceptera mes cadeaux. » je ne veux pas de cadeaux. je n'ai pas besoin de cadeaux. je préfère les gestes, les mots. c'est bien mieux d'entendre un 'je t'aime' , d'être embrasser ou dans des bras. ça apporte bien plus que des fleurs, des bijoux ou autres. je pose une de mes mains sur la sienne puis l'autre se pose dans sa nuque pour caresser la racine de ses cheveux. il pourra offrir ce qu'il veut à cet enfant, je n'irais pas contre. je sais que je ne pourrais pas résister à lui acheter pleins de vêtements. surtout si c'est une fille. elle aura sûrement un immense dressing rien que pour elle. « ne viens pas dire après qu'il a le même caractère que sa mère cet enfant.  les cadeaux ne sont pas essentiels, l'amour apporte plus.» dis-je en souriant. ses lèvres effleurent la peau de mon cou pour venir jusqu'à ma joue. il continue de caresser mon ventre. je sais que ça ne plaira pas de prendre du poids. je sais que je serais du genre à cacher ce ventre rond sous des épaisseurs de couches. je n'aurais pas envie qu'on me voit comme ça. le pire, ça sera à la fin. ne plus pouvoir me lever toute seule d'un canapé, ne plus pouvoir faire tout ce que je veux. ce n'est pas dans mes habitudes de demander de l'aider. je n'aime pas ça. je n'aime pas devoir ne pas faire les choses de moi-même. je serais moche. je serais une baleine. il n'aura surement plus envie de moi. il pourrait avoir envie d'aller voir ailleurs. d'aller voir une fille avec un corps normal, une fille sans ventre. de nombreux hommes trompent leurs femmes quand elles sont enceintes. je ne supporterais pas que ça arrive. je ne crois pas qu'il en serait capable. il ne faut jamais être sûr sur certaines choses, on ne sait jamais comment les choses peuvent se passer.   «  je suis heureux que tu aies choisi de garder le bébé et de rester ici surtout. je sais que c'est énorme pour toi, et qu'il s'est passé énormément de choses en peu de temps dans ta vie. je suis fier de toi et je suis persuadé que tes parents le seraient aussi. »  c'est difficile de l'entendre parler de mes parents. j'espère que mes parents sont fiers de moi. je l'espère. je n'aimerais pas que ça soit le contraire. je sais que c'était mon choix. qu'au moment où je conduisait, c'est moi seule qui est fait ce choix. j'ai décidé de rester. je n'ai rien laissé m'avoir. je l'ai fait parce que je le voulais vraiment. «  enfin, sauf ton père. lui il aurait sans doute envie de me tuer, surtout. » je me lève de mon tabouret et m'avance vers Kris. je l'embrasse délicatement dans le cou puis je remonte sur le bord de ses lèvres. je me mets sur la pointe des pieds. je m'installe sur ses jambes encerclant sa taille avec mon bras pour ne pas chavirer. je le regarde dans les yeux. tout le monde pensait que mon père était affreux et qu'il faisait peur. pourtant c'était un nounours. il s'énervait vite. il avait des convictions et il était sur ses principes. pourtant il n'aurait jamais fait quelque chose qui m'aurait fait du mal. il aurait été en colère. il aurait crier. il aurait sûrement frapper Kris, l'aurait menacer. tout père aurait fait une chose pareille. il savait des choses sur Kris. il connaissait l'homme marié et la manière dont il partageait sa vie avec sa femme. mon père ne voyait pas la même chose que moi et n'avait pas le même lien. il aurait beau été en colère. il m'aurait écouté. il m'aurait laissé parlé. il aurait compris et il aurait accepté. l'amour d'un père lui fait accepter des choses ou du bien le montrer. il aurait peut-être hait Kris au fond de lui mais de l'extérieur, il n'aurait rien fait.  mon père n'était pas toujours une brute. « il t'aurait peut-être frapper un peu seulement il aurait accepté après. le monde ne voyait que le pire de mon père pourtant c'était un homme remarquable et adorable. il aurait compris. » je marque un silence passant mes bras autours de son cou. « mon père t'aurait juste obligé à faire quelque chose. c'est tout. » mon père n'aurait pas accepté que l'enfant naisse sans que ses parents soient mariés. mon père aurait calmé sa colère si Kris aurait fait en sorte de le faire.
 
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MessageSujet: Re: KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things KRISTEO Ϫ sometimes life makes unpredictable things EmptyMar 21 Avr - 2:42


sometimes life makes unpredictable things
ft. kristeo


Je l’aurais sans aucun doute retenue au lit toute la journée. Ça ne me gênerait pas du tout, et je suis persuadé qu’elle ne se serait pas plainte. Toutefois, elle me mentionne que ce n’est pas car elle n’en a pas envie mais plutôt car elle a déjà des plans. Je m’efforce de garder un air neutre quand elle mentionne un rendez-vous d’affaires. Je me doute que je ne pourrai pas l’empêcher d’aller à ses rendez-vous, de rencontrer des clients même enceinte. Du moins pour le moment. Ça ne paraît pas. Si nous n’avions pas su hier, ça ne se verrait même pas. Plus tard, par contre, ça se verra et c’est là qu’elle sera plus vulnérable. Je ne pense pas que je vais la laisser dealer lorsque son ventre commencera à s’arrondir et qu’elle aura pris du poids. Elle le prendra sans doute mal, mais quand je pense aux marques sur ses jambes je me dis que ce serait trop facile pour quelqu’un de mal intentionné de lui faire du mal. Quelqu’un qui n’a pas envie que le clan Macek continue de s’agrandir, encore moins conjointement avec celui des Stanković. Ce serait facile, si on voulait s’en prendre à moi. Ils n’auraient qu’à s’en prendre à elle. Je chasse l’idée négative de ma tête. Je ne veux pas m’imaginer dans une situation où on voudrait lui faire du mal, surtout pas alors qu’elle est enceinte. Elle n’approuvera pas quand je lui demanderai de cesser quelques temps le trafic. Je pourrais lui proposer de travailler de la maison. Ici, elle ne risquerait rien. On pourrait lui emménager un bureau à elle, comme ça je ne jouerais pas dans ses affaires et elle ne jouerait pas dans les miennes. Ce serait la meilleure solution, et puis comme nous n’aurons plus à nous cacher, je ne vois pas où serait le problème. Il est un peu trop tôt pour emmener ce sujet par contre. Pour l’instant, je me contente de me taire et désapprouver le fait qu’elle aille à ce rendez-vous toute seule. Je me demande si c’est ce deal dont elle m’a tant parlé. Elle était fière d’avoir réussi à conclure cette transaction, quand elle est revenue la première fois elle sautait presque de joie. Je n’ai pas pu m’empêcher d’être jaloux en m’imaginant un million de scénarios sur la façon dont elle s’y était prise pour amadouer le fournisseur. Je m’imagine toujours qu’elle se tape les gens avec qui elle fait des affaires, que je ne suis pas le seul comme elle le prétend. « J’ai hâte que tu apprennes à te reposer. » Je glisse discrètement mon commentaire. Elle a toujours quelque chose. Jamais elle ne prend congé. Il faut dire qu’à son âge j’étais pareil. Maintenant je n’en vois plus la nécessité. J’ai fait mes preuves, j’ai mes clients réguliers et mes affaires vont très bien. Je n’aime plus courir après les contrats à court-terme. Ce n’est pas aussi rentable que les contrats à l’international. Pourquoi j’irais me casser la tête à chercher des clients ici alors que toutes les deux semaines, j’ai un joli pactole qui rentre quand une cargaison d’armes est livrée au Moyen Orient? Je suis sans doute devenu paresseux avec le temps. Ce doit être ça. Je pose ma main sur sa cuisse et la remonte doucement mais m’arrête dans ma lancée pour lui raconter que lorsque je lui rendais visite quand elle était plus jeune, je la trouvais trop gâtée. Son père ne lui disait jamais non, elle avait tout ce qui lui plaisait. Il était souvent absent et c’était un peu sa façon de se faire pardonner, j’imagine. Pourtant, quand je regarde la brunette aujourd’hui, moi aussi je lui donnerais n’importe quoi si elle me le demandait. J’ai bien été capable d’assassiner mon ex-femme pour elle. Je l’ai toujours surnommée « princesse » car son père l’appelait ainsi et je trouvais que ça correspondait bien à son attitude. Elle a toujours eu tout ce qui lui plaisait. La preuve, je suis à ses côtés. Je suis persuadé que je ne serai pas capable de dire non quand j’aurai un enfant. Ce ne sera pas pour me faire pardonner d’être absent, je ne veux pas être un père absent. Teodora ne veut jamais de cadeaux. Elle pense que c’est pour se faire pardonner que l’on en donne. Si j’ai un enfant je ne me priverai pas pour le ou la couvrir de cadeaux. Je me lève de mon tabouret et commence à ramasser les choses qui traînent. J’ai horreur du désordre, mon bureau est toujours en ordre d’ailleurs. Tout comme chaque pièce de cette maison. Quand je n’aurai plus l’énergie pour ça, sans doute que je vais engager une femme de ménage. Car forcément qu’à un moment, je serai moi aussi épuisé. C’est elle qui est enceinte, certes, mais cette grossesse m’atteindra aussi indirectement. Si elle ne se sent pas bien je vais être là pour m’occuper d’elle, et pour ce que j’en sais les femmes enceintes sont un ouragan d’hormones en ébullition. Elle a déjà un sale caractère, il faudra sans doute que je me montre énormément patient. Je vais me placer derrière elle et la serre dans mes bras, déposant un baiser sur le dessus de sa tête. J’enfouis ma main sous son t-shirt et dépose celle-ci à plat sur son ventre. J’ai toujours aimé le frôler, l’embrasser et m’y attarder quand on faisait l’amour mais maintenant le geste prend une toute autre symbolique. Je lui fais part de mes projets de couvrir cet enfant de cadeaux, puisque ce sera bien sûr la seule personne qui n’aura pas le choix de les accepter. Elle pose une main sur la mienne qui caresse son ventre et l’autre se glisse dans mes cheveux, s’y emmêlant pour aller frôler la racine. Je souris, niché au creux de son cou, lorsqu’elle se met à parler de cet enfant qui n’aura pas le même caractère qu’elle s’il accepte mes cadeaux. Elle dit que les présents n’égalent pas l’amour. C’est vrai. Un « je t’aime » vaut bien plus qu’un bijou. Mais un « je t’aime » accompagné d’un bijou passe très bien aussi. Je balade doucement ma main sur son ventre d’un air songeur. J’ai peine à croire qu’elle aurait pu disparaître cette nuit, me laissant une nouvelle fois seul. Je ne pense pas qu’elle serait revenue cette fois. Elle n’aurait probablement plus jamais donné de nouvelles, et peut-être qu’un jour j’aurais entendu parler qu’elle avait un enfant dont le père était inconnu si ça se trouve. Je ne sais pas si elle l’aurait gardé si elle était partie. Je n’oserai pas le lui demander. L’important, c’est qu’elle soit restée. Je suis fier d’elle pour ça. Elle aurait très bien pu flancher et partir pour de bon, mais elle ne se sentait pas capable de m’abandonner ainsi. Elle tenait trop à moi. Je lui dis que je suis heureux qu’elle ait pris cette décision. Elle doit le savoir, c’est important après tout. Je suis persuadé que ses parents seraient fiers qu’elle ait choisi de rester, d’affronter cette épreuve qui sera compliquée mais qui se passera bien j’en suis persuadé. J’ajoute à la blague que son père n’aurait peut-être pas apprécié pour sa part. Je le dis avec humour, bien que je sais qu’il n’aurait réellement pas apprécié de savoir que je suis le père de ce bébé. Je détache ma main de son ventre et la laisse se lever de son tabouret, l’observant se diriger vers moi. Elle m’embrasse dans le cou et je détourne légèrement la tête pour la laisser faire, un petit sourire aux lèvres. J’incline légèrement la tête alors qu’elle se met sur la pointe des pieds, m’embrassant à la commissure des lèvres et je la laisse faire curieusement, me demandant ce qu’elle peut bien avoir derrière la tête. Je m’installe sur le tabouret un peu instinctivement et elle vient s’asseoir sur moi, glissant un bras autour de ma taille pour ne pas tomber. Je pose doucement mes mains sur ses hanches, ne quittant pas son regard plongé dans le mien. Elle se met à parler de son père, elle dit qu’il m’aurait sans doute frappé. Il aurait été furieux que j’aie touché à sa fille. Même si on omettait de parler de la prison, je pense qu’il serait tout de même enragé de savoir ça. Je suis persuadé d’ailleurs qu’au fond il se doutait de quelque chose pour la prison. Il n’a jamais vraiment pris de mes nouvelles pendant ces sept années. Elle me dit qu’il aurait fini par accepter et aurait compris. Je n’en suis pas si sûr. Il aurait sans doute cessé de critiquer s’il voyait sa fille heureuse, mais il aurait continué de m’en vouloir. Elle glisse ses bras autour de mon cou avant de continuer et je suis étonné par ce qu’elle me dit. Il est clair que si Teodor Macek avait réussi à supporter que j’aie mis sa fille enceinte, il m’aurait forcé à l’épouser. Ça n’aurait pas été une obligation pénible. Je l’ai déjà dit à la brunette que ça n’en tenait qu’à elle. Je me marierais demain matin avec elle si elle acceptait. « La seule personne qui ne veut pas se marier ici, c’est toi. » Ce n’est pas dans ses intérêts, elle aime trop sa liberté. Déjà que devoir s’afficher avec moi et avoir un enfant lui enlèvera beaucoup de cette liberté, je ne crois pas qu’elle supporterait d’avoir la bague au doigt. Je dépose un baiser sur les lèvres pour éviter une discussion à ce sujet. Je n'ai pas envie qu’on en parle, à chaque fois elle finit par me rembarrer de toute façon. Peut-être qu’un jour, lorsqu’elle aura pris goût à la vie de famille, je pourrai lui faire la proposition une nouvelle fois. Pour l’instant on est bien loin de ça. Je ressers son corps contre le mien, c’est étrange de me dire que dans quelques mois son ventre ne sera plus aussi plat et que tout son corps aura changé. J’ai hâte en quelque sorte. Je suis curieux de voir à quoi elle ressemblera. Je sais que de nombreux hommes n’aiment plus autant leur femme lorsqu’elle est enceinte. Combien d’entre eux sont des clients du club. J’ai entendu des histoires qui m’ont répugnées pour les quelques fois où je suis sorti de mon bureau pour socialiser avec les clients. Des types qui viennent se payer du bon temps car ils ne peuvent plus supporter de voir leur conjointe gonflée comme un ballon, qui ne sont plus attirés par elles. Je ne serais pas capable de faire ça. Simplement y penser me donne la nausée. La fidélité est quelque chose de primordial pour moi. Je me verrais mal tromper Teodora quand elle aura un ventre rebondi simplement car elle ne sera plus aussi mince qu’avant. Ce serait idiot de cesser de lui faire l’amour alors qu’elle porte notre bébé. Ce n’est pas comme si elle s’empiffrerait de fast-food. Elle retrouvera vite sa taille par la suite de toute façon, je ne suis pas inquiet. Je dépose un baiser sur son front et mes mains se déposent sur ses hanches pour l’aider à descendre du tabouret. Je me lève, jetant un coup d’œil au cadran sur le fourneau. « Je vais aller m’entraîner un peu. Si tu es partie quand je reviens, sache que je veux que tu sois prudente. » Je lui dis toujours d’être prudente quand elle s’en va. Elle doit me trouver idiot, mais je ne peux pas m’en empêcher. J’effleure doucement sa joue avant de quitter la cuisine pour monter à la chambre revêtir des vêtements de sport. Je n’ai pas vraiment d’équipement comme dans un gym, surtout l’essentiel. Je n’avais pas d’équipement extravagant en prison, je ne vois pas pourquoi j’en aurais besoin maintenant.
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