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Sujet: Le travail c'est la santé [Juan] Lun 31 Aoû - 21:51
Juan & Erilys
Le travail c’est la santé
Travailler chez un fleuriste était tout nouveau dans la vie d’Erilys. Ça faisait déjà quelques mois qu’elle se retrouvait régulièrement dans la petite boutique si accueillante et chaleureuse mais elle avait encore la très nette impression d’avoir une quantité de choses à apprendre. Heureusement, Juan était là pour lui filer un coup de main et répondre à toutes ses questions, elle se serait déjà fait virer très probablement s’il n’avait pas été là, ou peut-être même n’aurait-elle jamais été embauchée, les choses semblaient plutôt mal parties lorsque le jeune garçon avait plaidé en sa faveur auprès de son sympathique patron. Erilys le savait, c’était grâce à lui qu’elle avait eu sa chance, grâce à lui qu’elle avait commencé à remplir de manière particulièrement cliché le petit bocal en verre qu’elle laissait cacher en-dessous de son lit. Son rêve universitaire semblait encore bien loin, malheureusement mais la rouquine le voyait se rapprocher de jour en jour. Entre les cours particuliers qu’elle prenait en cachette de son frère et de sa sœur et les économies qu’elle tentait de faire en ayant pris son deuxième boulot, les choses semblaient plutôt bien partie. Et si jamais l’argent lui manquait, elle pourrait toujours revendre le magnifique iPhone offert par son frère pour son anniversaire mi-juillet. Bien sûr, elle n’était pas fière d’agir de la sorte, la fratrie Carter avait l’habitude de se soutenir en permanence, tous les sous qu’ils ramenaient étaient mis en commun pour être répartis équitablement et Nathan ne cessait de se priver continuellement pour que ses deux petites sœurs ne manquent de rien, Erilys s’en rendait bien compte. Alors comment pouvait-elle être aussi égoïste au point de prendre un boulot pour assurer son avenir et uniquement le sien ? Il fallait absolument qu’elle en parle à son grand-frère et à sa jumelle, s’ils le découvraient avant qu’elle leur en parle, ils lui en voudraient probablement à mort ce qui ne serait pas anormal, elle s’en voulait déjà largement toute seule. Cependant, plus le temps passait et plus elle peinait à trouver le bon moment pour se lancer, s’enfonçant bêtement dans son mensonge, ils ne méritaient vraiment pas ça. Il fallait vraiment qu’elle se décide, d’autant plus que ces derniers temps, l’activité à la boutique s’était considérablement accrue, question de période peut-être ? Erilys s’en fichait un peu à dire vrai, le plus important était que ça obligeait son patron à faire appel à elle plus régulièrement que d’habitude et il lui arrivait parfois de passer plusieurs après-midi de suite à couper des tiges et faire de jolis bouquets colorés pour satisfaire la clientèle. Erilys n’était peut-être pas extrêmement talentueuse dans ce domaine en particulier, mais elle était consciencieuse et appliquée dans ce qu’elle faisait et essayait de faire son maximum pour être la bonne élève dont rêvait probablement son formateur qui n’était autre que Juan, ce garçon qui avait fait tant de choses pour elle. Erilys ignorait pourquoi il se montrait aussi gentil avec elle mais une chose était sûre, elle lui devait vraiment beaucoup de choses et elle ne savait pas vraiment ce qu’elle devait faire pour réussir à le remercier. Elle lui était tellement reconnaissante.
Mais peut-être devrait-elle tout simplement commencer par ne pas être en retard au boulot, ça pourrait carrément servir, raison pour laquelle elle se mit à courir alors que la petite aiguille marquant les secondes avançait dangereusement vite. Erilys n’était pas franchement du genre ponctuelle, c’était plus fort qu’elle, il y avait toujours quelque chose pour la retarder et même si elle avait essayé des tonnes de combines pour partir pile poil dans les temps voire en avance, elle parvenait toujours à retrouver ses vieilles habitudes. Mais cette fois-ci, lorsqu’elle arriva devant la vitrine de la petite boutique, il était pile poil temps pour elle de commencer son boulot. Le magasin n’allait pas tarder à rouvrir après la pause déjeuner et elle pénétra dans la petite boutique juste à temps pour récupérer les outils et les vêtements dont elle avait besoin pour commencer à bosser dans les meilleures conditions. « Salut Juan ! » Dit-elle avec un enthousiasme assez flagrant, tentant de calmer son souffle saccadé lié à sa course forcée. Elle se sentait toujours bien entre ces murs, la boutique avait une ambiance apaisante, elle s’y sentait de plus en plus à l’aise au fur et à mesure que le temps passait et elle avait déjà beaucoup moins de mal à tenir une véritable conversation avec Juan que lors de leurs premières rencontres. « Il est pas là le boss ? » Demanda la jeune fille sur le même ton, incapable de se départir la bonne humeur qu’elle ressentait aujourd’hui, pour une raison qu’elle ignorait totalement. « On rouvre bientôt, non ? Tu veux que je fasse quelque chose en particulier ? Je peux m’occuper de la caisse si tu veux, au moins tu peux être sûr que je ne ferais pas de conneries, j’ai appris à compter en CP. » Erilys n’était pas spécialement du genre à se dévaloriser, mais elle savait pour quoi elle était douée et pour quoi elle ne l’était pas, et en l’occurrence, elle n’avait clairement pas la main verte. Au moins, si son frère et sa sœur voulaient un jour commencer un petit jardin biologique sur le balcon, elle pourrait tout simplement leur dire que ce n’était vraiment pas une bonne idée pour avoir déjà fait le test. « J’ai l’impression que ça fait un bail que je ne suis pas venue bosser, ç ava toi ? Pas trop galère le boulot ? » Poser des questions aussi bateau pouvait paraitre anodin pour la plupart des personnes normalement constituées mais pour Erilys ça demandait vraiment des efforts, elle avait tendance à rester sur la réserve et il lui avait fallu vraiment du temps pour qu’elle parvienne à aller un peu plus vers Juan pour engager la conversation sans qu’elle ait à le faire. La jeune fille était forcément très fière du chemin qu’elle avait parcouru en si peu de temps, mais malheureusement, même si elle s’était un peu décoincée avec Juan ça ne voulait pas dire qu’elle était capable d’accomplir ce même exploit auprès de tout le monde, elle restait toujours la même fille silencieuse et difficile approcher, la route serait encore longue.
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Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Juan] Ven 11 Sep - 17:19
Le travail c'est la santé • Erilys
« Voici votre commande M. Sheppard en espérant que votre mari appréciera. Passez une bonne journée. »
Tu regardas avec tendresse le vieil homme sortir de la boutique, le bouquet serré contre sa poitrine. C'était pour des clients comme lui que tu aimais te lever et quitter le confort douillet de ton lit afin d'aller travailler. Tu trouvais cela formidable qu'après des années de relation et un mariage tardif, l'amour puisse rester intact dans certains couples et que ces derniers ne cessent jamais de se le montrer. Tu poussas un petit soupir avant qu'une main ne vienne violemment te frapper à l'arrière de la tête.
« Ne soupire pas tant que tu es à la caisse. Tu crois que les gens vont vouloir rentrer s'ils voient que tu as une mine de déterré. »
Ah. Rien ne pouvait égaler le mordant et le sarcasme délicieusement conservés dans le corps de soixante ans de M. Smith. Sous ses airs de papi grincheux, l'homme était une vraie crème, mais tu devais avouer Juan qu'il fallait un caractère plutôt souple pour vivre au quotidien avec lui. Seules les femmes semblaient avoir droit aux faveurs du fleuriste qui à son âge restait populaire.
« Je songeais juste qu'il serait peut-être temps de prendre notre pause déjeuner. » Tu t'arrêtas quelques secondes avant de porter le coup de grâce qui effacerait les réticences que pouvaient avoir William Smith de ne pas fermer plus tard. « Je nous préparai un thé glacé sur lequel je travaille depuis une semaine. »
Bien qu'il grommela qu'il n'était pas un vulgaire goûteur, le vieil homme accepta et marcha d'un pas vif jusqu'à la porte pour mettre en place le panneau « Bientôt de retour ». Tu comprenais son désir de commencer plus tôt, de finir plus tard et d'écourter vos pauses, car étrangement la fin de l'été et septembre approchant les habitants de Siloam Springs paraissaient friands de fleurs ce qui avait accru considérablement la fréquentation de la petite boutique sur Downtown. C'était d'ailleurs pour cela que M. Smith s'était laissé convaincre par l'idée d'engager une nouvelle personne : Erilys Carter. Le moins que l'on puisse dire c'était que les plantes n'étaient pas les meilleures amies de la jeune femme. Cependant, on ne pouvait pas reprocher à la rouquine le fait qu'elle n'essaye pas de faire de son mieux et tu devais bien avouer qu'après plusieurs après-midi où il fallut la superviser, elle commençait à comprendre que faire un bouquet ce n'était pas simplement écouter les souhaits du client, mais devancer ses désirs et créer une « mélodie » qui enchanterait le cœur de la personne qui recevrait ce présent.
Vous prîtes votre temps pour déjeuner et savourer le thé à la cannelle que tu avais concocté quand le temps de rouvrir la boutique fut arrivé. Ton patron resta plusieurs minutes à arroser les plantes – seul prétexte qu'il avait trouvé pour ne pas avouer qu'il attendait tout simplement l'arrivée d'Erilys – avant que le devoir ne l'appelle ailleurs. Tu changeas le panneau et débarrassas vos affaire ne laissant qu'un verre rempli de thé glacé pour quand ta collègue arriverait.
Tu te retournas lorsque tu entendis ton nom et laissas un sourire s'afficher sur ton visage en voyant l'état dans lequel elle était. « Salut Erilys. » Tu secouas la tête. « Il t'a attendue mais un client avait besoin de son expertise et il est parti. Tu le croiseras sûrement à la fermeture. Et on rouvre tout de suite, les clients n'ont plus qu'à venir. » Tu ne t'étais toujours pas départi de ton sourire qui se fit plus lumineux devant l'enthousiasme de la demoiselle. « Tu aurais tort de te sous-estimer, je suis presque sûr que tu sais également lire, ajoutas-tu en riant. Mais tu as raison, je vais te confier la caisse et également les commandes, quatre personnes devraient venir chercher leurs achats. » Tu ne répondis pas à ses questions car ton attention était tournée vers son tablier qui était mal mis. « Une seconde. » Tu la stoppas dans ses gestes et l'obligeas à te présenter son dos. « Tu as mal mis ton tablier. » Tu défis le nœud, remis de l'ordre dans ses vêtements et la rendis présentable. « Voilà, tu ne seras pas gênée dans tes mouvements. » Tu lui souris et lui tapotas l'épaule gentiment avant de lui tendre le verre que tu avais gardé. « Tiens, bois-ça c'est encore frais et respire. Le boulot pourra attendre une minute, il ne faudrait pas que tu t'évanouisses. Tu as mangé avant de venir au moins ? » C'est ça Juan, un peu trop mère poule par moment, mais tu ni peux rien, tu aimes prendre soin des autres. « M. Smith me mène la vie dure mais je pense que c'est surtout parce que nous sommes débordés en ce moment. Mais et toi ? Tu ne m'avais pas dit que tu suivais des cours ? Tout se passe bien ? Tu sais que si tu n'as plus assez de temps car tu dois passer des épreuves, M. Smith peut tout à fait t'appeler moins souvent. »
Erilys P. Carter
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Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Juan] Mar 6 Oct - 18:45
Juan & Erilys
Le travail c’est la santé
Cette petite boutique avait quelque chose d’attachant, la jeune femme s’était prise d’affection pour elle et prenait plaisir à s’y rendre. Bien sûr, c’était un peu source de stress pour elle puisqu’elle savait qu’elle n’était pas encore assez compétente par rapport à Juan et le patron lui menait la vie dure même si elle savait qu’il n’était pas méchant, au fond. Mais heureusement, son collègue était tout simplement adorable avec elle, et la rouquine prenait plaisir à le retrouver lorsqu’elle devait se rendre à la boutique. Certes, ce n’était pas un travail à temps plein et son absence totale de vocation lui faisait bien comprendre que ça ne le serait jamais, mais elle n’avait tout de même pas l’intention d’abandonner, il lui rapportait beaucoup que ce soit pour sa cagnotte personnelle mais aussi de manière plus générale. Elle avait besoin de cette stabilité. « Salut Erilys. » Le ton joyeux et enthousiasme du jeune homme suffit à renforcer sa bonne humeur, d’autant plus que le patron n’était manifestement pas là pour la taquiner plus ou moins gentiment sur sa maladresse. En même temps, ce n’était pas de sa faute, l’idée de faire des erreurs l’angoissait encore plus lorsqu’on était derrière son dos et évidemment son angoisse se caractérisait physiquement par des tremblements de mains et autres problèmes d’ordre physique qui pouvaient influer négativement sur son travail globalement très manuel. « Il t'a attendue mais un client avait besoin de son expertise et il est parti. Tu le croiseras sûrement à la fermeture. Et on rouvre tout de suite, les clients n'ont plus qu'à venir. » Une vague de soulagement se propagea dans l’esprit de la jeune fille, c’était ridicule d’avoir peur d’un vieux bonhomme absolument pas méchant qui se montrait simplement un peu grincheux, mais c’était plus fort qu’elle, elle n’arrivait pas à être parfaitement à l’aise en sa présence. « Je ne suis pas en avance alors. » Constata-t-elle simplement, consciente qu’elle allait devoir se mettre très vite au travail. La boutique n’était pas bondée en règle générale mais ce n’était pas une raison pour ne rien faire et laisser Juan s’occuper de tout par lui-même, elle devait prouver qu’elle était un atout pour cette petite boutique et qu’elle apportait vraiment quelque chose, sinon le patron ne verrait pas de raison de la faire rester et il aurait bien raison. « Tu aurais tort de te sous-estimer, je suis presque sûr que tu sais également lire. Mais tu as raison, je vais te confier la caisse et également les commandes, quatre personnes devraient venir chercher leurs achats. » Juan avait vu juste, elle avait une fâcheuse tendance à se sous-estimer pour une raison toute simple, elle avait toujours été dans l’ombre de sa jumelle qui réussissait bien mieux qu’elle en règle générale, alors elle ne voyait pas pourquoi elle devrait se reconnaitre un quelconque talent pour quelque chose. Toutefois, la remarque de Juan ne put que la faire rire, il avait tellement raison. « Je m’en occupe, chef ! » Acquiesça-t-elle lorsqu’il lui confia sa liste de tâches à accomplir pour la journée. Cette fois-ci, elle ne mettrait pas directement la main à la pâte et elle devait bien reconnaitre que l’idée l’enthousiasmait assez. Elle n’était pas non plus spécialement douée pour les relations sociales mais c’était déjà nettement mieux, elle pouvait au moins travailler sur sa timidité, elle en avait bien besoin. « Et je te rassure, je sais lire, j’aime beaucoup ça, même. Mais je crois que je suis plus douée pour la musique que pour la lecture malgré tout. » Elle était désormais tout à fait prête pour aller bosser et sa joie de vivre n’avait pas diminué ne serait-ce qu’un minimum. Sauf qu’avant qu’elle ait pu rejoindre ce qui serait son poste de travail pour la journée, elle fut arrêtée par Juan à sa plus grande surprise. « Une seconde. » Sans trop comprendre comment ni pourquoi, elle se retrouva dos au jeune homme qui d’un geste simple et assuré réajusta son tablier qu’elle avait manifestement de travers. « Tu as mal mis ton tablier. » C’était sûrement un geste anodin pour le jeune homme mais Erilys se sentit rougir jusqu’aux oreilles lorsqu’il remit correctement le fameux tablier. Elle ne savait pas trop pourquoi elle voyait une certaine ambiguïté dans ce geste mais c’était plus fort qu’elle, et un certain malaise l’avait envahie. « Voilà, tu ne seras pas gênée dans tes mouvements. » Plus gênée dans ses mouvements, peut-être mais gênée tout court oui, très certainement. Juan avait cette particularité d’être particulièrement prévenant avec elle, toujours adorable, gentil, à l’écoute, et son comportement avec elle la déstabilisait. Parfois, elle se demandait s’il voulait jouer les grands frères ou s’il avait plus derrière tout ça, mais en réalité, elle préférait tout simplement l’ignorer pour éviter de se poser trop de questions. « Oh… Euh… Merci beaucoup. Heureusement que tu es là. » Elle gloussa comme une gamine avant de rejoindre cette fois-ci le comptoir qu’elle devrait occuper, espérant fortement que ses joues deviennent un peu moins rouges tout en sachant pertinemment qu’elle allait mettre un peu de temps avant de retrouver un semblant de contenance. Malheureusement, elle n’en eut pas vraiment le temps puisque Juan la rejoignit presque immédiatement, une boisson à la main. « Tiens, bois-ça c'est encore frais et respire. Le boulot pourra attendre une minute, il ne faudrait pas que tu t'évanouisses. Tu as mangé avant de venir au moins ? » Encore une fois, le jeune garçon se montrait extrêmement prévenant avec elle ce qui avait plus le don de la mettre mal à l’aise qu’autre chose. Mais elle attrapa tout de même le verre qu’il lui tendait avec un sourire. « Merci, c’est adorable. » Dit-elle avant de tremper ses lèvres dans la boisson sans même lui demander ce que c’était, après tout, elle lui faisait confiance. « Hmm… C’est super bon ! C’est toi qui l’as fait ? » Demanda-t-elle impressionnée par les compétences du jeune homme qui était manifestement bien plus doué pour les travaux manuels qu’elle. « Et oui, ne t’inquiètes pas pour moi, j’ai mangé, je ne me laisserais pas mourir de faim, voyons ! » Il y a presque un an ça n’aurait pas été le cas, elle n’aurait probablement pas tenu le même discours, les débuts pour les Carter n’avaient pas été si simples que ça. Mais maintenant, ça allait un peu mieux, ils s’étaient habitués à leur environnement et avaient commencé à se faire des amis ce qui les aidait à s’intégrer parmi les habitants de Siloam Springs. Elle ne pouvait pas aller jusqu’à dire qu’elle était réellement épanouie mais elle en prenait le chemin au moins ce qui était déjà pas mal. « M. Smith me mène la vie dure mais je pense que c'est surtout parce que nous sommes débordés en ce moment. Mais et toi ? Tu ne m'avais pas dit que tu suivais des cours ? Tout se passe bien ? Tu sais que si tu n'as plus assez de temps car tu dois passer des épreuves, M. Smith peut tout à fait t'appeler moins souvent. » Pauvre Juan, il s’investissait à fond dans la petite boutique et M. Smith n’avait pas l’air de lui en être très reconnaissant au final, il était plus doué pour râler que pour donner des compliments mais en même temps le jeune homme avait l’air d’aimer son travail et de s’y sentir parfaitement bien, elle n’avait donc pas vraiment à le plaindre. « Ca ne doit pas être facile… Tu n’as jamais essayé de lui dire que tu étais capable d’une certaine autonomie et que tu n’avais pas besoin qu’il soit toujours derrière toi ? En même temps, c’est le patron, je me doute que ça ne doit pas être simple à dire. » Et puis, il n’avait pas forcément envie d’être viré, Erilys ne connaissait absolument pas sa situation financière et savait que ce n’était pas la question à poser et puis, ce n’était pas non plus comme s’il était maltraité dans le cadre de son travail, il en était encore bien loin. « J’aimerais suivre des cours, mais ce n’est pas encore le cas, il me manque des sous, c’est d’ailleurs pour ça que je travaille, même si j’adore être ici. » Elle n’avait donc pas besoin de plus de temps, au contraire, elle aurait aimé être appelée plus souvent à la boutique, mais elle avait déjà un premier emploi qu’elle ne pouvait pas négliger puisqu’il était en lien avec son futur et surtout, elle voulait continuer à gagner des sous pour rentrer à l’université et si elle avait la possibilité de continuer à bosser avec l’adorable Juan pour cela, elle n’allait pas se plaindre.