grow me a garden of roses paint me the colors of sky and rain teach me to speak with their voices show me the way and i'll try again ✥✥✥ t'as les larmes qui coulent de tes yeux blêmes. blêmes de la douleur qui t'emporte, que tu tentes de révoquer comme un sortilège idiot sortie tout droit de harry potter. les petites perles mouillées s'étalent sur ce bouquin qu'aaron t'as conseillé, effaçant par endroit l'encre d'imprimerie. tu refermes brutalement le livre pour éviter plus de dégâts et poussant un hurlement déchirant, tu t'effondres contre le coussin du canapé. hurlant ta rage, ton désespoir et cette douleur sourde qui s'insinue dans ton cœur, faisant ressortir des images que tu ne voulais plus jamais revoir. le sourire étincelant d'aya. ses hautes pommettes. ses cheveux blonds.
aya n'est plus de ce monde. et à chaque fois que t'en prends conscience, ça te brise le cœur. ça te remue jusque dans tes entrailles.
c'est la porte d'entrée qui s'ouvre, te laissant plus blafarde que tu ne l'es déjà. c'est aaron qui rentre. qui revient et qui te trouve là, les yeux rouges comme jamais, la souffle coupé par la douleur de tes cris. est-ce qu'il t'as entendu crier au moins ? tu pries pour que ce ne soit pas le cas.
mais c'est perdu d'avance. ça se voit comme le nez au milieu de la figure que t'es mal. que t'as mal.
tu bafouilles, tu sais pas quoi lui dire.
« je... pardon j'ai mouillé ton livre. j'voulais pas tu sais mais... » ça se coince au milieu de ta gorge. ça ressurgit en flot incessant. et tu pleures. encore et encore ta douleur, laissant échapper dans une phrase désespéré. « c'est aya. elle me manque trop putain. » et t’implores ce mal de disparaître. parce que ça brûle au fond de toi. ça ravive ce feu bouillonnant.

grow me a garden of roses paint me the colors of sky and rain teach me to speak with their voices show me the way and i'll try again ✥✥✥ perdu comme un pauvre oiseau éploré, petite maxyme tu pensais pas qu'il rentrerait. qu'après toutes ces années à cacher ce mal qui te ronge, qu'il te verrait encore comme ça, larmoyante et faible. mais il est bien là, revenu de tes songes. il revient de ce lieu qui comble peut-être plus son cœur que toi, il revient du monde des livres. trempé comme s'il sortait d'une douche, les gouttes de pluies perlant encore à ses cheveux de jais. il te prend au creux de ses bras, au creux de ses doigts, son toucher t'apaisant immédiatement. ses mots doux, ses mots paisibles qui referme un instant la blessure de ton cœur. « ce n'est pas grave, les livres encaissent bien les larmes, et ils survivent même aux tâches de chocolat. » ce sourire si contagieux, si caractéristique d'aaron, qu'il t'offre chaleureusement. ça éclipse un instant tes malheurs. ça efface quelques secondes ta douleur. il se propose de te concocter un chocolat. acquiesçant, tu tentes de grimacer un sourire, prenant sa main dans la tienne. entremêlant vos doigts pour être sûre qu'il ne s'éloigne pas. faisant scintiller l'alliance qui vous lie, objet de l'amour sincère que tu lui portes. « un chocolat oui. » tu te lèves avec lui, gardant sa main dans la tienne, tremblant légèrement. tu le suis jusqu'à la cuisine comme un chiot perdu, comme une enfant capricieuse. ce soir t'as besoin de lui. rien que de lui. et t'espère que cette fois, il comprendra. « tu restes là ce soir ? avec moi hein ? » tu demandes d'une voix éteinte par la tristesse, tes yeux brillants perdus dans les siens, à la recherche de son soutien, son réconfort.

grow me a garden of roses paint me the colors of sky and rain teach me to speak with their voices show me the way and i'll try again ✥✥✥ il était là, il restait là. la gardant au creux de ses bras. toute la beauté du monde pour maxyme, elle résidait là. le doux touché de ses doigts contre son visage, ravivait le sourire de ses lèvres. « bien sûr que je reste avec toi. » les yeux rivés sur le visage compatissant de aaron, maxyme se sentait enfin en sécurité. loin des aléas du monde, des bouleversements du destin. son destin. déjà bien ravagé par un mariage gâché. des promesses en l'air qui n'arrivait jamais à terme. mais toujours ce même sourire et ces mêmes mots, qui la réconfortait, déversant en elle l'oublie des fautes passées. « je t'aime tu sais ? » ces mots doux, ces mots fauves, accompagnés d'un baiser tendre, langoureux, de ceux qui vous font oublier l'adversité. elle y déposait toute son angoisse, tout son désir dans cette danse de leurs lèvres. elle y enfermait tous ses doutes et ses rancœurs. ce soir c'était lui et elle. étreinte heureuse, étreinte doucereuse, maxyme en ressortait vivante, gonflée à bloc comme elle l'était au quotidien. « bois ton chocolat moi je vais avoir besoin d'une douche. » mordillant sa lèvre, maxyme se contentait d'acquiescer, le suivant des yeux, quand il s'éloignait vers la salle de bain. aussi rapide qu'une panthère elle terminait sa boisson chaude, galvanisant le froid qui s'était répandu en elle, la rendant sereine. la faisant sauvage. sur les talons de son amour, elle se rend à sa suite dans la salle d'eau, refermant la porte derrière elle, un sourire énigmatique au coin des lèvres alors qu'elle dévore déjà le torse dénudé de son brun. « je peux ? » demande-t-elle un sourire malin, glissé au coin de ses lèvres.