› pseudo, prénom : Teaten › âge : 21 petites années › emploi : étudiante indécise › côté coeur : A peu près sûre d'être célibataire › petites lettres envoyées : 34
Sujet: Don't Be Late + Ariana Mer 16 Sep - 12:26
Don't Be Late
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Cours. Cours. Ne t'arrêtes pas surtout. Tu dois courir. Continuer à courir. Encore et encore. Tu n'as que cette solution, de toutes manières. C'est ce genre de petites phrases que je ne cesse de me répéter ces dernières minutes. Je dois courir. Je ne suis qu'une imbécile. Et je dois courir. Parce que j'ai pensé qu'à mon plaisir. Et j'avais beau être essoufflée, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même.
C'était moi qui avait tant voulu me rendre à cette convention. C'était moi qui y était allée, y avait passé deux jours. Deux supers journées, ça, c'était une évidence. Rien que d'y penser, un mince sourire se glissa sur mes lèvres, alors que je poursuivais mon avancée, mes bottines claquant sur les pavés, mon souffle résonnant presque comme un cri à mes oreilles. Quel pied, franchement ! Une pure merveille... J'avais profité de l'occasion, évidemment, pour faire du cosplay, qui était un de mes passe-temps. Passe-temps que je ne pouvais pas pratiquer très souvent.
En effet, je sentais le tissu de ma chemise se coller, grâce à la sueur, contre mon dos. Ma cravate bleu voletait au niveau de mes côtes, et mon bon vieu trench s'agitait comme une cape derrière moi, suivit des larges ailes noires qui battaient contre mes omoplates. J'avais eu l'intelligence de fourrer en vitesse ma perruque dans ma besace, mais avais oublié de retirer les ailes. C'était vraiment bizarre de voir une jeune blonde courir comme si elle avait le diable aux fesses, avec une tenue peu commune, sans compter cet étrange accessoire qu'étaient les ailes. Oui, j'étais déguisée en Castiel. En fait, ça aurait put être bien pire. Si j'avais voulu porter mon costume de Wonder Woman, par exemple.
Quoi qu'il en soit, le bâtiment vers lequel mes pas me menaient apparut enfin dans mon champ de vision, provoquant en moi un élan de soulagement qui faillit me faire ralentir. Sentant la fatigue m'envahir, je sortis mon emploi du temps fait main de mon sac tout en passant les portes vitrées, manquant de faire tomber ma perruque brune au passage. Il s'avéra que lire tout en courant, sur un sol glissant qui plus est, était d'une difficulté radicale.
Et finalement, lorsque je m'arrêtai devant la porte de ma salle de cours, qui était fermée, je pus lire ce fichu emploi du temps.
- Oh non ! Non, c'est pas vrai !
M'installant à même le sol en pestant à voix basse, je laissai mes affaires glisser sur le carrelage froid. J'avais couru pour rien. J'avais trois heures d'avance ! Trois-heures ! Gémissant, j'enlaçai mes jambes tout en enfouissant ma tête entre mes bras.