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+ et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel)

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Devon Connely
Devon Connely

› pseudo, prénom : h3artbeats (virginie).
› âge : 20 yo.
› emploi : elle fait ce qu'elle aime le plus toute la journée: enseigner l'équitation dans un ranch à des enfants handicapés. les voir sourire et rire est certainement le plus beau métier du monde.
› côté coeur : la jeune femme a la chance de pouvoir dire qu'elle est désormais officiellement en couple avec son meilleur ami. elle plane sur un petit nuage depuis.
› petites lettres envoyées : 59


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MessageSujet: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyMer 25 Fév - 7:36




Boulette...


Dernière édition par Devon Connely le Jeu 26 Fév - 6:19, édité 2 fois
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Ariel Chester
Ariel Chester
marraine ◇ how i met my godmother

› pseudo, prénom : vercors (chloé)
› âge : vingt-quatre ans
› emploi : apprenti fermier
› côté coeur : cœur pris
› petites lettres envoyées : 280


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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyMer 25 Fév - 23:25




Tap. Tap tap. Ariel se réveilla en sursaut, surpris par des noyaux de pêches qui venaient de tomber sur le pare-brise du van. Il s'était endormi alors que le ciel était encore bleu et ensoleillé, et la nuit était à présent tombée. Il se frotta légèrement les yeux, un peu déstabilisé. Il enclencha le contact pour vérifier l'heure. Il était dix-neuf heures trente huit et il faisait dix degrés celsius. C'était certainement une réaction psychologique, mais Ariel se mit à frissonner. Il se frotta les bras pour se réchauffer avant de remonter la fenêtre de sa portière grâce à la petite manivelle. Il jeta un coup d’œil sur le siège passager, où son bouquet de fleurs sauvages se tenait toujours. Il semblait toujours aussi frais et les feuilles n'étaient pas encore flétries. Ariel esquissa un sourire, parce que ce qu'il craignait - que le bouquet ait l'air fané quand Devon le verrait - ne se produirait sûrement pas. Soudainement, il leva les bras en l'air, comme s'il venait de se rappeler de quelque chose d'important - et c'était le cas, en réalité. Vu l'heure qu'il était, sa meilleure amie allait débarquer d'un instant à l'autre ! Il attrapa le bouquet, prenant garde à ne pas renverser l'eau ou ne pas le cogner de tous les côtés et l'embarqua à l'arrière du van, dans ce qui leur servait de pièce à vivre. Il revint ensuite à l'avant, démarrant la voiture pour activer le chauffage une dizaine de minutes, afin que l'habitacle se réchauffe plus vite. Il alluma ensuite leur petit chauffage d'appoint et, quand il eut vérifié que les deux portières avant étaient bien fermées, s'installa confortablement sur le matelas, sur son côté du lit. Son regard ne cessait de faire le tour du van, se posant successivement sur son vase de fortune, sur la différence entre la couleur originale du van et celle de la nouvelle porte qu'ils avaient installée il y a déjà quelques mois, sur le poster qu'ils avaient accrochés sur un des côtés, représentant un groupe de musique qu'ils aimaient tous les deux et enfin sur les petites étoiles qu'ils avaient collés au plafond. Il ne faisait aucun doute qu'il était nerveux et il en était lui-même conscient. C'était une grande première pour lui, tout ça. Il espérait qu'il aurait le courage de dire ce qu'il pensait, de dire le genre de choses qu'il n'avait encore jamais dites. En fait, il fallait qu'il l'ait, le courage. Ce n'était pas possible autrement, en réalité. Il ne pouvait pas passer une nuit de plus, une journée de plus, sans que leur relation soit mise au clair. C'était indispensable pour lui comme pour elle de se parler, parce qu'ils étaient présentement dans un grand flou. Un flou agréable malgré tout, mais qui ne pouvait pas durer s'ils voulaient que leur relation survive à tout ça. Ils ne pouvaient pas laisser les questions qu'ils avaient en suspens, parce que même si ce qu'ils éprouvaient ne s'essoufflerait pas, ils finiraient par souffrir de garder ça pour eux. Il n'empêchait qu'Ariel n'avait aucune idée de par quoi il pourrait commencer, les mots qui seraient les plus adaptés, les meilleurs à employer. Il joua avec le bas de son t-shirt, espérant qu'il lui donnerait des réponses, mais jusqu'à preuve du contraire un bout de tissu ne parlait pas, au plus grand malheur d'Ariel. Il finit par se dire qu'il verrait sur le moment, qu'il suivrait son cœur, encore une fois, qu'il se laisserait porter par ce qu'il éprouverait. Peu importait qu'il s'exprime mal, de toute manière, le plus important étant qu'il se fasse comprendre au final.

Cela pouvait paraître étonnant qu'un jeune homme comme Ariel n'ait encore jamais eu de petite amie et soit donc complètement handicapé concernant l'expression de ses sentiments. Il n'avait pourtant pas manqué de prétendantes, depuis le jardin d'enfants jusqu'aux bancs du lycée. Il en avait joué bien sûr, il ne s'en était jamais privé. À vrai dire, il aimait se dire qu'il plaisait à toutes les filles mais qu'elles n'avaient aucune prise sur lui, il aimait quand elles se jetaient à ses pieds en lui criant des mots d'amour et qu'il leur donnait son sourire de vainqueur et leur répondait que son cœur n'appartenait à personne. Il n'avait jamais fait ça par méchanceté, malgré tout. Il aimait simplement être désiré et se sentir aimé, sans s'encombrer lui-même avec ce genre de sentiments. Plus jeune, il était beaucoup trop gamin dans sa tête pour imaginer avoir une amoureuse, lui tenir la main et se voir en dehors de l'école, alors qu'il pouffait en voyant des personnes s'embrasser sur la bouche. Plus il grandissait, cependant, et plus il se faisait une idée du couple et de tout ce que ça représentait. Il avait bien sûr l'exemple de ses parents, mais aussi celui de tous leurs amis qui étaient semblables, à vrai dire, à quelques différences près. Des hommes et des femmes qui s'étaient mariés par intérêt, pour l'argent ou les relations qu'ils avaient, pour les bénéfices qu'ils obtiendraient en s'unissant. Visiblement, les parents d'Ariel ne s'aimaient pas, pas d'un vrai amour, pas de ce bel amour qu'il avait pu voir dans les films. Son père s'était probablement séparé de sa première femme parce qu'elle ne le divertissait pas assez et qu'elle ne lui apportait plus rien économiquement parlant, et s'était mis avec sa nouvelle femme, jeune avocate qui commençait à se faire une belle réputation dans le métier, parce qu'elle avait une certaine visibilité et un compte en banque de plus en plus rempli. Et puis, on avait toujours besoin d'une avocate quand on était chef d'entreprise. Ariel avait donc grandit dans une famille dont les parents ne s'aimaient pas, ne se prouvaient jamais leur affection, dont les amis n'étaient pas des amis mais des partenaires financiers, ces mêmes amis n'aimant pas ceux et celles avec qui ils étaient mariés, ne se prouvant jamais leur affection en public non plus. Ariel n'avait jamais, jamais vu cette petite lueur, la lueur que les amoureux des films avaient au creux de leurs pupilles, dans les yeux de ses parents ni dans les yeux des autres adultes, aux différents dîners d'affaires ou galas caritatifs auxquels il avait été obligé d'assister. Il avait grandit avec l'idée qu'être en couple ne rendait pas heureux, que l'on n'était pas en couple parce que l'on s'aimait. À quoi bon avoir une petite amie, alors, si c'était pour le rendre malheureux ? Ariel ne voulait pas de ça. Il ne voulait pas devenir comme ses parents, surtout pas. Alors il n'avait pas eu de petite amie, il n'en avait même pas éprouvé le besoin. Il ne savait donc pas ce que c'était d'avoir des rendez-vous amoureux, il ne savait pas ce que c'était d'être amoureux, tout simplement. Il commençait à en avoir un aperçu, avec ses propres sentiments, mais être amoureux à deux, ça donnait quoi ? Tenir la main d'une fille en public, ça faisait quoi ? Dire je t'aime à quelqu'un, est-ce qu'il le ferait un jour ? Parler d'avenir avec une fille, est-ce que c'était possible ? Est-ce que l'on pouvait être en couple sans être motivés par les avantages pratiques que l'autre apportait ? Sans devenir rongés par l'habitude et la terrible routine ? Sans être aigris et désagréables après à peine une dizaine d'années de mariage ? Sans regarder l'autre comme si l'on regardait une vieille voiture qui ne méritait que la casse mais dont on n'arrivait pas à se débarrasser, pas tant parce qu'elle avait une valeur sentimentale que parce qu'il fallait remplir des papiers et prendre un peu de son temps pour s'en occuper, que parce qu'elle avait toujours été là et qu'elle faisait dorénavant partie du paysage ?

La portière du van s'ouvrit alors, coupant Ariel dans ses pensées. Il esquissa un sourire quand Devon se dessina dans l'encadrement de la porte. À sa plus grande surprise, son cœur eut un raté et il ne sut trop comment interpréter ça. Il observa sa meilleure amie enlever son manteau et ses bottes, sans se départir de son sourire. Elle était vraiment belle. En fait, elle était rayonnante. Il l'avait toujours trouvé belle, bien sûr, mais cela prenait des proportions différentes aujourd'hui. Ariel fronça cependant les sourcils quand le regard de Devon se posa sur le bouquet qu'il avait posé en équilibre sur le matelas. Son sourire se fana, soucieux de la réaction qu'elle allait avoir. Les battements de son cœur s'accélérèrent malgré lui, alors qu'elle lisait le petit mot qu'il avait écrit. Pendant les quelques secondes que cela lui prit, Ariel regretta tout ce qu'il avait fait. Il regretta de l'avoir embrassée, il regretta d'avoir cueilli les fleurs, il regretta d'avoir écrit ça. Il regretta parce qu'il fut convaincu l'espace d'un quart de seconde qu'il avait mal lu les signes, que ce que Devon ressentait était à l'opposé de ce qu'il ressentait lui-même, qu'elle relèverait la tête et qu'elle lui rirait au nez. Il regretta parce qu'il avait peur. Et puis, Devon releva la tête et ses joues s'empourprèrent. Un grand sourire se dessina sur les lèvres d'Ariel et il ne regrettait finalement plus rien du tout. Il se dit même que c'était les meilleures choses qu'il n'avait jamais faite, alors que Devon n'avait encore rien dit. Elle finit rapidement par parler, néanmoins, par poser une question, le genre de question qu'Ariel espérait. Il rigola légèrement à son tour, son fameux sourire malicieux s'emparant de ses lèvres. « Pas vraiment » répliqua-t-il, ces trois mots étant les premiers qu'il prononçait depuis plus de sept heures, depuis qu'il avait commandé son sandwich à la boulangerie. Le son de sa voix l'étonna légèrement, d'ailleurs, lui faisant prendre conscience que c'était ce qu'ils allaient faire, ce soir : parler. S'expliquer. « Elles ne tiennent plus en place, ces coquines » ajouta-t-il avec humour, fidèle à lui-même. Il s'avança sur le matelas, venant s'asseoir au bout, à côté de Devon. Il ramena ses jambes contre lui alors qu'elle reprenait la parole. Ariel hocha la tête avant de les entourer de ses bras et de poser le front sur ses genoux. Il ne répondit rien pendant quelques longues secondes, avant de finalement tendre de nouveau les jambes et tourner la tête vers sa meilleure amie. « Je sais pas par quoi commencer, Dev'. Je me suis retourné le cerveau toute la journée avec ça et je n'ai toujours pas trouvé de solution alors... si tu... si tu veux commencer par quelque chose en particulier, à toi l'honneur. » Ariel savait qu'il n'y avait pas vingt cinq sujets par lequel commencer, mais il ne trouvait pas encore les mots pour exprimer ce qu'il ressentait avec justesse. Devon avait sûrement plus d'expérience dans la matière, alors c'était une meilleure idée qu'elle se lance la première. Ariel se contenta de pointer du doigt le bouquet qu'il avait cueilli. « Il te plaît, alors ? »
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Devon Connely
Devon Connely

› pseudo, prénom : h3artbeats (virginie).
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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyJeu 26 Fév - 6:15




Comme à mon habitude, je parais calme, posée, comme si je savais ce que je faisais. Ca a toujours été un de mes traits de caractère les plus prononcés. Même lors d’un conflit ou d’une discussion très agitée, il est rare de me voir sortir de mes gonds sans bonne raison. Le seul qui y est arrivé jusqu’à présent c’est Ariel. Et encore. A part me faire pleurer toutes les larmes de mon corps, on ne peut pas dire que je me sois vraiment énervée. Le calme et la diplimatie c’est quelque chose que j’ai toujours possédé. Ce qui est tout le contraire de mon frère qui est plutôt agité et nerveux. Il reste calme bien sur, mais il va plus facilement participer à une conversation et mêler son avis. Qu’il soit bon ou pas d’ailleurs. Alors que moi, je préfère écouter, observer et donner mon avis seulement si on me le demande. Je ne manque pas à la règle ce soir. Je m’asseye calmement sur le bord du lit qui n’est pas froid comme j’aurai pu le croire.

Ariel est sûrement au van depuis un bon moment et il en a profité pour réchauffer notre petite maison sur roues pour que je ne prenne pas froid. Un geste qu’il a toujours eu pour moi. Je souris rien qu’à cette pensée. Ariel a toujours eu des petits gestes, des petites attentions à mon encontre. Il me prenait de temps en temps un cockie tout chocolat de son travail quand ils ne les avaient pas tous vendus ou il me laisse prendre une douche avant lui parce qu’il sait que je déteste passer après quelqu’un quand la cabine est détrempée, il réchauffe le van et il me met toujours plus de légume dans mon assiette qu’à lui parce qu’il sait que j’adore leur goût. Ce ne sont que des détails anodins mais c’est le genre de petites attentions qui m’ont un peu plus fait craquer pour lui au cours de cette dernière année. Et ce soir, je peux ajouter « offrir un bouquet de fleurs des champs » à la liste. Je n’aurai jamais pensé ça de lui. Je le connais comme étant un gros coureur de jupons, qui se fiche pas mal du nom de ses conquêtes. J’aurai vraiment du mal à l’imaginer parler avec les filles qu’il rencontre dans les bars le soir. Et le mieux dans tout ça ? J’adore le bouquet qu’il m’a confectionné. Il ne s’est pas contenté d’aller chez un fleuriste qui possède des fleurs pleines de pesticides et autres angrais, qui ont été plantée pour devenir belles. Non, il est allé dans un champ, il a marché et il a cueilli les fleurs qu’il trouvait les plus jolies. Il y en a une ou deux qui ont des défauts mais c’est ça qui fait leur beauté. Je suis extrêmement touchée, même si je ne le remercie pas comme il se doit pour le moment. Je n’ai pas envie de devenir une guimauve et de ne plus avoir le courage de parler de ce qu’il s’est passé hier soir…

Je souris gentiment à ses deux petites blagues, fidèle à lui même. Normal que je sois tombée amoureuse de lui au fil des semaines. On a passé trois cent soixante cinq jours l’un sur l’autre. On avait que l’autre pour parler de ce qui nous traversait l’esprit, on a pris le temps de se connaître d’une autre manière que cette amitié qu’on entretenait à Edmonton. Et Ariel est vraiment une belle personne. Autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. N’importe qu’elle fille tomberait sous le charme de son corps, je l’ai bien compris durant notre voyage, mais peu ont eu la chance de le connaître comme moi je le connais et d’en tomber amoureuse. Ce n’est pas trop tôt pour moi de parler de sentiments. Je veux dire, cela fait des mois que je l’ai compris et que je ne l’assume pas tant que ça. Mais au moins dans ma tête c’est clair ; je suis amoureuse de mon meilleur ami et depuis hier soir, je m’en rends encore plus compte. Jusqu’à présent je le gardais dans un coin de ma tête, juste à côté de Madame Jalousie qui aime bien sortir de temps en temps quand je le savais avec d’autres filles ou quand il se baladait à torse nu cet été et que je n’avais qu’une seule envie c’était d’aller le… Enfin bref. Le problème pour ma part n’est vraiment pas de mettre un mot sur ce que je ressens, je le sais déjà… Le problème c’est qu’il faut qu’on mette un mot sur notre relation car je connais bien Ariel et s’il a souvnt terminé dans le lit d’inconnues, c’était bien parce que les vraies relations, les sentiments et tout ça, ce n’est pas vraiment son rayon. Et j’ai peur de m’y brûler les ailes à croire en quelque chose qui n’est pas vrai ou qui n’arrivera jamais. J’ai déjà beaucoup souffert en ayant ces sentiments pour lui et très franchement, comme on vit ensembles et qu’on passe une bonne partie de notre journée ensembles, je n’ai pas envie d’avoir le cœur qui se fend à chaque fois que je le vois, que j’entends sa voix ou que je sens son parfum.

J’ai pensé à plusieurs issues de cette conversation et aucune n’est vraiment réjouissante… Si Ariel m’avoue que c’était juste une minute d’inattention, qu’il s’en excuse, je ne pense pas être capable de continuer à vivre avec lui. Je demanderais à Madame et Monsieur Caldwell de m’héberger quelques temps parce que je me sentirais vraiment trop humiliée d’avoir été si désespéremment amoureuse alors que ça n’allait que dans un sens. Et s’il me dit que quelque chose s’est passé dans sa tête ou mieux, dans son cœur, lors de notre baiser, je pense qu’on a une chance de découvrir ce qu’est une relation de couple à deux. Je pense être tout aussi débutante que lui dans ce domaine même si j’ai déjà connu un garçon et qu’Ariel a marqué un gros point en me ramenant un bouquet de fleurs. Le genre de chose qu’un garçon ne fait que lorsqu’il aime quelqu’un. Mais si on prend ce risque... On décide aussi d'envisager l'éventualité que notre amitié se terminera peut-être un jour... Ariel vient s’asseoir au bord du lit, à mes côtés et immédiatement je ferme les yeux de douleur. Pourquoi fait-il ça ? Comment pourrais-je lui parler normalement et sérieusement alors que son parfum est en train de m’arriver aux narines… Néanmoins, il faut que je sois forte alors je rouvre les yeux et me mets à fixer la moquette usée du sol du van. En gros, il me laisse la tâche de commencer la conversation. Je lève les yeux sur le toit du van avec cette impression que je vais bientôt me mettre à pleurer mais non, je ne le ferais pas. Pas ce soir en tout cas. « Très bien… Hum… Pour commencer… » J’ai l’impression de passer un examen oral devant toute ma classe en cet instant précis. « Je ne suis pas sûre que ce baiser voulait dire la même chose pour tout les deux. » Je tourne la tête vers Ariel, ayant craché le morceau. Mais je m’empresse d’ajouter. « Il était bien hein ! Même… » Je soupire, un petit sourire sur les lèvres. « … très bien. T’embrasses vraiment bien. » Putain Devon, tu fais quoi là… Reprends toi. « Oh punaise, je commence à me parler à la troisième personne dans ma tête… » J’ai vraiment dit ça à haute voix ? Je relève le regard vers Ariel et tout d’un coup, tout s’éclaircit. C’est mon meilleur ami, il me connaît mieux que personne. Enfin non, pas mieux que mon frère mais il me connaît presque par cœur. Depuis quand je suis intimidée de parler de quelque chose avec lui ? A part quand il s’agit de sex bien sur. Ca ne compte pas. Ca compte ? Argh. Bon. Je prends une profonde respiration. « Ecoute Ariel… » Je me laisse glisser au sol du van jusqu’à me mettre à genoux devant le jeune homme. Je pose mes mains sur ses genoux et plonge mon regard devant lui. « Je sais qu’on a pas du tout la même vision des relations… Mes parents s’aiment, ils ont eu mon frère et moi parce qu’ils voulaient avoir une famille et ils nous aiment. Bien qu’ils aient une drôle de manière de nous le montrer. » Je divague à nouveau. « Dis-moi juste ce que tu as ressenti et ce que ce baiser a représenté pour toi. Mais il faut vraiment que tu sois sincère… » Notre avenir se joue là-dessus. « Est-ce que c’était bien ? Est-ce que ça t’a donné des papillons dans le ventre ? Est-ce que… » Le pire de tous… « Est-ce que ça ressemblait à ce que tu as vécu avec toutes ces filles que tu as croisé lors de notre road trip ? » Je serre les dents. Priant intérieurement alors que je ne suis pas croyante. C’est maintenant que je sais si on va continuer à vivre tout les deux dans le van ou si je dois prendre mon sac et m’installer chez les Caldwell.
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Ariel Chester
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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyJeu 26 Fév - 23:51




L'atmosphère dans le van changea rapidement. Elle ne devint pas moins chaleureuse, loin de là, mais elle devint plus tendue. Un peu tendue de cette tension qu'Ariel avait pu ressentir hier, dans la grange, avec quelque chose de différent cependant. Aujourd'hui, il y avait de l'appréhension et de l'angoisse, aussi. Pour les deux, peut-être, mais en tout cas pour Ariel, c'était certain. Ces émotions étaient toujours amplifiées, dans ce van. Les émotions qu'ils ressentaient l'un envers l'autre étaient exacerbées. L'espace était tellement petit qu'elles n'avaient pas la possibilité de se diffuser, de s'estomper. Quand ils se fâchaient - jamais vraiment sérieusement, néanmoins, et jamais pour très longtemps - l'air devenait aussitôt pesant, leur semblant de colère prit au piège des parois du van. Quand ils riaient, ce qui était beaucoup plus courant, l'effet était le même. L'atmosphère devenait instantanément légère et ils avaient du mal à s'arrêter de rigoler une fois qu'ils étaient lancés. Dans le cas d'une ambiance glaciale, il suffisait parfois que l'un d'eux ouvre la porte et sorte du véhicule pour que tout s'échappe à l'extérieur, dans un courant d'air. Ce ne serait certainement pas possible, ce soir. Il faisait déjà beaucoup trop froid dehors pour qu'ils puissent ouvrir la porte, et la tension serait de toute façon présente, courant d'air ou pas courant d'air. Ils ne pouvaient pas vraiment y échapper et devaient l'affronter de face. S'ils ne le faisaient pas, elle resterait là pour les jours qui suivraient. La proximité de Devon gêna cependant Ariel, alors qu'elle ne le faisait jamais en temps normal. Elle ne le gênait pas de façon désagréable, mais parce qu'il avait envie de la prendre dans ses bras, de passer sa main dans ses cheveux, de goûter de nouveau à ses lèvres, mais qu'il ne pouvait rien faire de tout ça. Il ne pouvait pas retarder cette conversation, il ne pouvait pas détourner leur attention de ça. Devon prit alors la parole, pesant ses mots. Il sentait bien qu'elle n'était pas complètement à l'aise non plus, et il ne pouvait pas la blâmer. Dire ce genre de choses, parler de ce genre de choses, ce n'était probablement jamais aisé, peu importait le nombre de personnes avec qui on avait dû le faire. C'était encore plus délicat du fait qu'ils étaient amis à la base, des vrais amis, une belle amitié que ni l'un ni l'autre ne voulaient briser. C'est pourquoi ils devaient faire attention à ce qui sortait de leur bouche, pour ne pas être blessant, pour ne pas dire les choses de travers, de façon à converser cette amitié qui leur était si chère tout en s'expliquant sur ce qui c'était passé dans le ranch. Ariel laissa parler Devon, ne répondant rien à sa première phrase, ni à la deuxième. De son côté, il n'était pas sûr de comprendre ce qu'elle voulait dire. Comment ça, le baiser ne voulait pas dire la même chose pour lui que pour elle ? Au niveau des... sentiments, qu'ils mettaient derrière ? En effet, elle ne pouvait pas savoir. Elle ne pouvait pas savoir parce qu'ils n'en avaient jamais parlé, et que cette conversation était là pour éclaircir tout ça... ce pourquoi elle posait la question. Finalement, ce qu'elle disait était très compréhensible. Ariel se triturait l'esprit, se posant des questions absurdes, s'emmêlant les pensées. Il esquissa cependant un léger sourire, un sourire heureux, un sourire rassuré, quand Devon complimenta la façon dont il embrassait. Si cela avait été une autre fille, il aurait répondu du tac au tac Je sais, je sais, mais Devon n'était pas une autre fille. Et son avis était très important, en réalité. Cent filles lui avaient dit qu'il était beau et qu'il embrassait bien, mais il n'avait pas eu cette certitude avec sa meilleure amie jusqu'à ce qu'elle le lui dise. Tout était nouveau avec elle, tout prenait des proportions différentes. « T'es vraiment pas mal non plus » répliqua-t-il, la voix presque timide. C'était si... nouveau, encore une fois, de lui parler de ce genre de choses. Est-ce qu'il y aurait cru, si on lui avait dit il y a un an qu'il embrasserait dans une écurie sa meilleure amie, pour qu'il aurait des sentiments plus profonds qu'une simple amitié, et à qui il parlerait de ces-dits sentiments le lendemain ? Non, bien sûr que non. Il aurait même probablement rit au nez de la personne qui lui aurait assuré ça. Pourtant, aujourd'hui, malgré le fait qu'il soit complètement débutant en la matière, rien ne lui semblait plus naturel.

« Oh punaise, je commence à me parler à la troisième personne dans ma tête... » Ariel se tourna vers sa meilleure amie, un sourire au coin des lèvres, et rigola légèrement. Il fallait croire qu'il n'était pas le seul dont l'esprit fonctionnait à cent à l'heure, il n'était pas le seul pour qui la situation était un peu particulière. Comment avaient-ils pu passer de meilleurs amis à potentiels... à potentiels quoi, d'ailleurs ? Potentiels petits amis ? Oui... comment meilleurs se transformaient-ils en petits ? Ils avaient toujours agis plus ou moins de la même façon au cours de cette année, qu'au cours de ces dix dernières années. Et pourtant... il fallait croire que le rapprochement physique amenait le rapprochement sentimental. Il entendit Devon prendre une grande inspiration et il fit de même, parce que si elle faisait ça c'était probablement pour se donner du courage, le courage de dire ce qu'il fallait dire. Si elle en avait besoin pour poser la question, il en aurait certainement besoin pour y répondre. Elle se plaça devant lui, ses mains posées sur ses genoux. Ses mains à lui étaient toujours étendues derrière lui et il se fit violence pour ne pas les joindre à celles de sa meilleure amie. Il avait tellement envie de l'embrasser. Il repensa à ce qu'il pensait, hier. Il s'était alors demandé si ce qu'il avait semblé ressentir, quand ils faisaient leur jeu pour se réchauffer, n'était que passager. Il savait à présent que ce n'était pas passager du tout. Il planta ses pupilles dans celles de Devon, l'encourageant du regard. Il l'écouta jusqu'au bout. Il l'écouta jusqu'au bout, à peine surpris qu'elle lise aussi bien dans ses pensées. Elle n'avait pas eu besoin de lui pour comprendre pourquoi il ne s'était jamais engagé dans une relation. Il voulu l'interrompre, lui dire que là ce n'était pas pareil, qu'elle n'était pas pareille, mais il se retint. Il la laissa terminer, il la laissa dire tout ce qu'elle avait à dire. Il la laissa même poser ses questions, alors qu'il avait vraiment envie de répondre, directement. Il eut raison d'attendre, d'ailleurs, car la question la plus importante était peut-être la dernière. Est-ce que c'était la même chose qu'avec ces filles d'une nuit, rencontrées au hasard des bars ? Il ne voyait même pas comment cette question pouvait être posée, mais après tout, Devon n'était pas dans son esprit. Elle ne pouvait pas savoir à quel point c'était différent pour lui et c'était bien pour ça qu'ils avaient besoin de se parler ce soir. Il ne pouvait que comprendre qu'elle s'inquiète, d'ailleurs. Elle avait toutes les raisons de le faire, alors qu'il avait passé ces cinq dernières années à coucher à droite, à gauche, sans se soucier de garder contact avec les filles dont il partageait le lit. Il s'en fichait d'elles, parce que ça n'avait toujours été que physique. De Devon, il était loin de s'en foutre. Avant de répondre quoique ce soit, il secoua la tête de droite à gauche. Il prit alors le visage de sa meilleure amie entre ses mains, sans la quitter du regard. « Ça n'a rien à voir Devon. Rien. du. tout. » Il avait bien articulé et détaché ces trois derniers mots, pour qu'elle comprenne à quel point c'était différent. « Ça n'a jamais été que... physique, avec elles. » Il lâcha une légère grimace, avant de retirer ses mains du visage de Devon. Il n'avait pas envie de s'attarder sur les filles avec qui il avait pu coucher jusque là. Ce n'était pas elles qui étaient au centre de la conversation, ce n'était pas elles qui avaient toute son attention. Sa grimace s'estompa et un sourire se dessina à sa place quand Ariel repensa aux deux précédentes questions que la brune avait posées. « C'était plus que bien, Dev'. C'était parfait. » Soudainement, il n'y avait plus aucune gêne dans sa voix, et il n'en ressentait plus aucune lui-même. Il avait besoin de lui dire tout ça et il se confiait de nouveau à sa meilleure amie comme il l'avait toujours fait. « J'avais jamais vécu ça. Vraiment. C'est la première fois. C'est la première fois que ça me fait... un truc. Je saurais pas te décrire... Des papillons dans le ventre, je sais pas, enfin c'est ce qu'on lit dans les bouquins, je crois. » Il esquissa un petit sourire avant d'attraper une mèche de cheveux de la jeune femme pour la faire tournoyer entre ses doigts. Il n'avait encore jamais fait ça. Ces yeux toujours plongés dans ceux de Devon, il reprit la parole. « C'était plus comme des étoiles, je crois. J'ai été envahi d'étoiles. » Cela ne pouvait pas être plus juste. Devon l'avait illuminé, lui avait littéralement ouvert les yeux sur la vie ; sur ses sentiments, sur ceux qu'ils ressentaient pour elles. Il ne savait pas s'il s'était voilé la face jusque là où s'ils étaient vraiment apparus d'un seul coup, en une soirée ; étrangement, la première option lui semblait plus probable. Comment aurait-il pu abandonner son train de vie libertin du jour au lendemain pour une fille, sans éprouver le moindre regret ni la moindre frustration, s'il n'en pinçait pas un peu pour la fille en question ? « Ce que j'ai ressenti... je sais pas... je sais pas comment te le dire, je, j'ai pas les mots. Je t'ai dit, ça m'était jamais arrivé. Je sais pas comment le dire... je crois que... » Ariel déglutit, essayant d'avouer ces mots qui restaient coincés au fond de lui. « Je crois que je t'... » Il prit une grande inspiration. Pouvait-il vraiment dire ça ? Allait-il vraiment y arriver ? Il prit une nouvelle inspiration et glissa du lit, pour s'agenouiller face à Devon, de sorte que leurs visages soient au même niveau. Il prit les mains qu'elles avaient posées sur ses genoux entre les siennes et les porta à ses lèvres. Il déposa un léger baiser sur leur dos, avant de plonger de nouveau son regard dans celui de sa meilleure amie. Les battements de son cœur s'accélèrent aussitôt, et il prit une troisième et dernière inspiration. « Je crois que je t'aime, Devon. »
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Devon Connely
Devon Connely

› pseudo, prénom : h3artbeats (virginie).
› âge : 20 yo.
› emploi : elle fait ce qu'elle aime le plus toute la journée: enseigner l'équitation dans un ranch à des enfants handicapés. les voir sourire et rire est certainement le plus beau métier du monde.
› côté coeur : la jeune femme a la chance de pouvoir dire qu'elle est désormais officiellement en couple avec son meilleur ami. elle plane sur un petit nuage depuis.
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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyVen 27 Fév - 7:04




« Comment ça tu veux plus de sentiments ? » m’avait-il alors demandé. J’étais en face de lui, plus gênée que jamais. Dans ma tête, je ne cessais de me dire que ce que je faisais était une grosse erreur. Mais j’avais déjà engagé la conversation, alors je n’avais pas le choix d’aller jusqu’au bout. « Je… Que tu me dises que tu m’aimes, qu’on fasse des trucs sans… tes potes. » Du haut de mes seize ans, j’apprenais tout de la vie. C’était ma vraie première relation. Dylan avait deux ans de plus que moi, c’était un terminal et il était capitaine de son équipe de hockey. Il était beau, grand et très charmeur. Pendant qu’on était ensembles, je me suis souvent demandé ce qu’il me trouvait à part peut-être un nom de famille respecté à Edmonton. « Sans mes potes ? T’es sérieuse ? » Heureusement, j’aimais bien le hockey et ça ne me dérangeais pas plus que ça d’assister à tous ses matchs et de le suivre quand ils jouaient à l’extérieur – mais mère appréciait beaucoup moins – mais pour moi, ce n’était pas vraiment des rancarts ou des sorties entre amoureux. Quand je me retrouvais au milieu de l’équipe, les garçons passaient leur temps à me regarder d’un air dédaigneux et dès que Dylan voulait s’asseoir à côté de moi ou juste me parler seul à seul, ils faisaient tout pour l’en empêcher. Et Dylan ne voyait pas ça. C’était exactement de ça que j’avais envie de lui parler alors que je lui avais demandé de venir chez nous pendant que mes parents étaient au marché et que mon frère était occupé avec ses devoirs. « Tu sais que je les apprécie - » Faux. « - et que ça ne me dérange pas d’être seule dans le car ou pendant le match - » Encore faux. « - mais j’aimerais bien qu’on passe un peu plus de temps que toi et moi… » « Pourquoi faire ? » J’avais difficilement ravalé ma salive. Je n’étais rien pour lui, je n’étais pas importante. Mon monde tournait autour de lui, j’envisageais mes journées pour que ça l’arrange et moi… Je n’étais qu’un vase que l’on pose dans l’entrée et que l’on déplace quand on y pense. Les larmes avaient immédiatement commencé à affluer dans mes yeux mais je refusais de les lâcher. « Et bien… Parce qu’on est ensembles et qu’on s’aime… » « Ah. Heu. Ouais. » Les larmes de tristesse ont bien vite été remplacées par des larmes de rage. Comment avais-je pu croire un seul instant que Dylan, le numéro quarante et un de l’équipe d’Edmonton, pouvait avoir des sentiments pour moi ? « Tu n’es qu’un sale hypocrite narcissique. » Les mots étaient sortis de ma bouche sans pouvoir les retenir. Malgré tout, je les avais dit avec un certain calme, sans le quitter du regard. Pas de méchanceté ou d’agressivité et sans que je n’aie le temps de dire quoi que ce soit, sa main s’était levée pour claquer contre ma joue. Je me suis mise à pleurer, à genoux par terre alors que lui me criait dessus. Il me disait qu’il avait besoin que je fasse bonne figure et que je le rende attachant et tendre aux yeux de tous. Il m’avait attrapé par les cheveux, me tirant la tête en arrière – sans trop de brutalité non plus, juste assez pour que je puisse le voir – et il m’avait férocement embrassé. Pas un baiser tendre et amoureux. Le genre de baiser qui font mal. Qui font vraiment mal. Je n’ai plus jamais osé lui parler de ce que je ressentais en étant avec lui. Mais mon frère jumeau, dans la pièce d’à côté a tout entendu et le lendemain, Dylan venait rompre avec moi. Ce n’était pas la première fois qu’il était brusque avec moi. Il n’a jamais tenté de faire quelque chose dont je n’avais pas envie, mais il ne contrôlait juste pas sa force et le hockey n’avait pas arrangé ce côté de sa personnalité…

Je sais très bien qu’Ariel n’est pas du tout comme ça. Je sais qu’au pire, ce qui risque d’arriver, c’est qu’il va se braquer et la discussion va être reportée. Pire, on en reparlera peut-être plus et on se saura jamais où notre relation en est. Mais je sais qu’il ne sera jamais brusque avec moi. Je me rappelle très bien, il y a quelques semaines de cela, lorsqu’on a cru avoir perdu le van et qu’on s’est disputés, je me rappelle très bien avec quelle tendresse il m’a pris dans ses bras alors qu’il était lui-même en larmes. Je me rappelle très bien du baiser qu’il a laissé sur mon front. Ariel ne me fera jamais de mal mais j’ai une certaine appréhension des discussions qui comportent des sentiments et des concessions depuis mes seize ans.

Je vois bien qu’Ariel est encore moins à l’aise que moi. Mais cette discussion on doit l’avoir, sinon notre relation ne sera plus jamais comme avant. Au-delà du fait qu’on s’est embrassés bien sur. Alors, je décide de rassembler tout le courage que je peux trouver et j’essaie, avec beaucoup de tact et de diplomatie, de choisir les bons mots pour qu’on parle de tout ça. J’y vais le plus en douceur possible, ne voulant pas braquer mon meilleur ami. Je lui fais comprendre qu’on doit savoir ce que ce baiser voulai dire pour l’un et pour l’autre. J’ai envie qu’il m’explique avec ses propres mots ce qu’il a ressenti pendant qu’on s’est embrassés et pour ça, j’essaie de le guider, de donner une image aux multiples sentiments qu’il a pu avoir. Lorsque j’ai terminé, je me tais, appuyée sur ses genoux, accrochés à ses lèvres. Je ne pense même plus au fait qu’il a trouvé que j’embrassais bien, pour moi ce n’est pas le plus important pour le moment même si ça me prouve que dans n’importe qu’elle épreuve, Ariel aura toujours son sens de l’humour. Immédiatement, il me rassura. Comment en aurait-il pu être autrement d’ailleurs ? Ariel a toujours su me protéger, me rassurer, être attentif et protecteur avec moi. Ce n’est pas parce qu’on s’est embrassés que ça va changer ça. Ce qu’il a ressenti hier soir n’avait rien avoir avec ce qu’il ressentait lorsqu’il passait la nuit avec une de ses conquêtes. Je crois que je pourrais littéralement me faire pipi dessus tellement je me sens soulagée de l’entendre dire ça. J’avais vraiment, vraiment, vraiment peur que je devienne une de ces filles à ses yeux. Avec toute la maladresse dont il est capable, il m’explique ce qu’il a ressenti, ce que ça lui a fait. Immédiatement, mes yeux se remplissent de larmes, mais une fois de plus, je ne les laisserais pas s’échapper. C’est juste m’émotion, la tension qui retombe. Tout en me parlant, Ariel joue avec une mèche de mes longs cheveux. Son regard est doux, bien qu’un peu paniqué en même temps peut-être. Je ne saurais pas trop dire… Les étoiles. C’est tellement beau qu’il parle d’étoiles pour comparer notre baiser de hier soir. J’ai l’impression que je fonds sur ses genoux tellement je suis attendrie. Puis, tout s’accéléra. Ariel commença à balbutier mais je comprends très vite où il veut en venir. J’écarquille mes yeux avec cette envie de mettre ma main sur sa bouche pour le faire taire. Non non non non. S’il le dit, on ne pourra plus jamais être amis. Mais. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Cette discussion devait bien mener quelque part et si c’est ce qu’Ariel ressent vraiment et bien, on ira dans la même direction. Non ? Il se laisse glisser sur la moquette du van et embrasse mes mains qu’il garde étroitement entre les siennes. Mon cœur tomba dans mes chevilles en l’entendant dire qu’il m’aimait. Il en est peut-être pas sûr mais il l’a dit. Il l’a dit d’une toute autre manière qu’il aurait déjà pu me le dire par le passé. Mon cœur remonte illico dans ma gorge, puis redescends dans ma poitrine. Cette fois, c’est même plus la peine que je retienne mes larmes. Elles coulent d’elles même. Mais il faut que je rassemble encore un peu de courage pour lui dire ce que moi je ressens. Je lui souris. Enfin, un sourire qui ressemble plutôt à une grimace à cause de mes sanglots coincés dans ma gorge. Je souffle plusieurs fois pour essayer de me calmer. Ca ne marche pas très bien, si bien que ça me fait rire un peu. J’ai beau essuyer mes yeux au fur et à mesure, c’est peine perdue. « Tu pourrais penser à mon maquillage avant de me dire des trucs comme ça Chester. » Je rigole de ma propre bêtise. Comme quoi, je peux encore me moquer de lui même si notre relation est entre deux significations. Elle se trouve à présent dans une sorte de « no mans land ». Je souffle une dernière fois. « Tu sais… Si je t’ai demandé de ne plus aller voir d’autres filles, c’est parce que… » Comme si j’avais besoin de lui expliquer maintenant… « … j’étais déjà amoureuse de toi à ce moment là et que ça me rendais triste et surtout jalouse de te savoir avec elles alors que moi j’étais là et que je ne rêvais que d’une chose ; que tu m’embrasses et que tu me serres contre toi. » Qu’est-ce que je peux être pathétique des fois… Je m’essuie une dernière fois les yeux avant de poser mes mains sur la nuque d’Ariel, jouant avec la base de ses cheveux. Nos regards se croisent et s’accrochent. Qu’est-ce que j’aime ça. Je crois bien que c’est ce que j’aime le plus au monde en ce moment même. J’approche son visage du mien jusqu’à ce que l’espace entre nos lèvres soit complètement réduit. J’avais juste envie de l’embrasser. Pas un baiser fougueux, rien d’exceptionnel. Juste ses lèvres sur les miennes quelques secondes. Puis, je m’écarte à contre cœur et me blotti dans ses bras, ramenant mes jambes sous mes fesses et me collant tout contre lui. Je joue machinalement avec le bas de son t-shirt. Juste pour occuper mes doigts. Il faut qu’on dise haut et fort ce qu’il risque de se passer… Il faut qu’on en aie tout les deux conscience… « Tu sais qu’on ne pourra plus jamais être amis comme avant à partir de maintenant… ? » Est-ce un risque qu’on est prêts à prendre ? Est-ce que ça en vaut la peine ? Est-ce qu’on va le regretter ?
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Ariel Chester
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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptySam 28 Fév - 0:12




En vingt-quatre heures, il y avait eu plus de changements émotionnellement parlant entre Devon et Ariel qu'il n'y avait pu en avoir en l'espace d'une décennie. Cela pouvait paraître terrifiant, dis comme ça. Terrifiant au sens d'impressionnant, de la même façon que l'humanité en soi était terrifiante. Devon et Ariel étaient devenus amis très rapidement. Il leur avait suffit d'un déménagement, d'une rencontre et d'un vélo pour sceller cette amitié qui durait encore aujourd'hui. Ariel avait tout de suite apprécié cette fille, qui était si différente de toutes celles qu'il avait pu rencontrer dans le milieu bourgeois dans lequel il vivait. Ses parents étaient riches, à elle aussi, et la richesse imposait une certaine façon de se tenir, une certaine façon d'être ; une chose qu'Ariel refusait au plus profond de lui. En rencontrant Devon, il avait eu l'impression de rencontre son âme sœur. Il faisait enfin la connaissance de quelqu'un qui était sur la même longueur d'onde de lui, qui pensait la même chose que lui. Il avait perdu espoir, du haut de ses douze ans, et pourtant voilà qu'on lui avait envoyé celle qui prendrait tant d'importance dans sa vie. Elle regroupait vraiment toutes les qualités qu'il pouvait rêver chez quelqu'un. Elle avait ses défauts, bien sûr, mais c'est pour ça qu'il l'aimait. Quand ils s'étaient rencontrés pour la première fois dans leur beau lotissement sécurisé, cela ne faisait que quelques semaines que Lisa avait eu son accident, et toute la maisonnée était encore sans dessus dessous. Elle était à ce moment encore à l'hôpital, où elle devait encore séjourner un mois et demi. Leur mère était accablée et ne cessait de culpabiliser, le père appelait de tous les côtés pour que des travaux soient fait le plus rapidement dans la maison afin qu'elle soit accessible en fauteuil roulant, et Jean et Ariel ne savaient pas trop où se mettre, perturbés de savoir leur sœur paralysée à vie. Devon était arrivée et, sans savoir, elle avait remis du baume au cœur à tout le monde. Ariel avait retrouvé le sourire, instantanément, et Jean avait suivi le mouvement. Elle était toute excitée que son frère rencontre la femme de sa vie, et ça avait été le déclic pour qu'elle retrouve sa bonne humeur. Leur mère lui avait souvent fait la morale, lui rassérénant qu'elle ne pouvait pas parler autant et rire autant alors que Lisa se trouvait à l'hôpital, mais la blonde avait fait fi des remarques de sa génitrice, et c'est ce qui avait contribué à ce que la famille ne soit pas trop démoralisée. Quand la cadette était revenue à la maison, les débuts avaient bien sûr été difficiles. Comment une fillette de sept ans pouvait-elle s'imaginer passer le restant de ses jours dans un fauteuil roulant, sans aucun espoir de pouvoir remarcher ? Encore une fois, Devon avait été d'une grande aide. Elle n'avait eu aucun préjugé par rapport à ça, contrairement à de nombreux élèves de l'école où les Chester se rendaient, et ne l'avait jamais regardé de travers, l'aidant parfois du mieux qu'elle pouvait à pousser son fauteuil. Ariel avait beaucoup de choses à remercier à Devon. La première était peut-être de lui avoir montré un passage secret à travers un buisson, sur le terrain vert de leur lotissement, qu'il n'avait encore jamais découvert alors qu'il habitait ici depuis plus longtemps qu'elle. La brune avait exactement le même âge que sa sœur et pourtant, ça avait toujours été son amie. Jean n'avait jamais essayé de se mettre entre eux, n'avait jamais éprouvé de jalousie, elle avait toujours compris que Devon était l'amie spéciale de son grand frère.

L'amie spéciale, oui, c'est ce qu'elle était. L'être humain spécial, en fait. Il se rendait compte à présent que son monde tournait autour d'elle. Ce n'était pas de la niaiserie, c'était la réalité. Il était dépendant d'elle et il avait du mal à s'imaginer ce qu'il serait si elle n'était pas là. Souvent, Devon lui avait parlé de son frère, durant leur année à parcourir les routes des Etats-Unis. Il lui manquait énormément et cela se ressentait dans ses paroles. Elle avait essayé à plusieurs reprises de lui expliquer, à la demande de son meilleur ami, ce qu'ils ressentaient l'un envers l'autre, comment se manifestait cette connexion que seuls les jumeaux pouvaient avoir. Il n'avait pu qu'imaginer, parce qu'il n'avait pas lui-même de frère ou de sœur jumeaux, mais s'il avait bien compris une chose, c'était que le lien qu'ils avaient dépassait l'entendement. C'était pire que de la dépendance, c'était comme si c'était une personne dans deux corps différents. Ce soir, agenouillés face à Devon, Ariel pensa brièvement à quel point cela devait être dur pour eux. Il en prit conscience pleinement à cet instant. Comment pouvaient-ils supporter la distance qui les séparaient quand lui-même n'était pas certain de pouvoir y survivre s'il était à la place d'Ashton, alors qu'à en croire sa meilleure amie, peu importait à quel point il ne pouvait se passer d'elle, c'était toujours moins puissant que ce que le frère et la sœur pouvaient ressentir l'un pour l'autre ? Peut-être égoïstement, Ariel se dit qu'il avait une chance immense d'être là, dans le van, face à Devon. Que ce serait-il passé, si elle avait refusé de l'accompagner ? Rien de tout ça. Ariel serait probablement seul à regarder les étoiles du plafond de son van à l'heure qu'il était. Mais peu importait. Peu importait parce que ce n'était pas le cas. Il avait le visage à vingt centimètres de la plus belle fille d'Amérique et peut-être du monde entier, et son cœur battait la chamade. Il avait tout dit, il avait tout avoué. Il se sentait beaucoup plus léger, comme s'il venait de faire part d'un lourd secret. C'était le cas, en réalité. Il n'avait simplement pas pensé qu'il avait ça en lui depuis aussi longtemps que le poids qui s'était envolé le laissait penser, mais il fallait bien croire que si. Son visage se décomposa rapidement alors que Devon se mettait à pleurer. Oh non, oh non non non. Il la regarda quelques instants, hébété, avant qu'elle ne prenne la parole. Aussitôt Ariel se rassura. Il ne savait pas ce qu'il avait cru, mais il y avait cru. « C'est qu'il avait envie de s'étaler un peu, alors je l'ai aidé. » Il esquissa un faible sourire, essuyant les larmes de sa meilleure amie avec ses pouces. La voir pleurer lui brisait le cœur et une boule se forma dans sa gorge. Il savait qu'elle ne pleurait pas par tristesse, qu'elle pleurait probablement nerveusement, mais il se sentit sentimental tout d'un coup. Il essuya une nouvelle fois les larmes qui coulaient le long des joues de Devon, du bout des doigts, avant de les retirer en voyant qu'elle essayait de retrouver un semblant de contenance. Il savait qu'elle n'y arriverait pas s'il continuait de toucher son visage. C'était plus fort que lui, mais il se fit violence pour garder ses mains ailleurs. Après s'être contrôlée, Devon reprit la parole. C'était à elle, de tout avouer. C'était à elle de parler de ses sentiments, maintenant. Quelque part, Ariel redoutait un peu ce qu'elle allait dire. Il avait peur de mal le prendre, s'il s'avérait que ce n'était pas complètement réciproque. Il ne fut pourtant pas déçu, alors qu'elle lui annonçait qu'elle était déjà amoureuse depuis au moins trois mois. Ariel comprenait enfin que c'était pour ça qu'ils s'étaient disputés, que c'était pour ça qu'elle était allée vivre chez Micah, que c'était pour ça qu'il ne l'avait pas vu pendant deux jours. Que c'était pour ça, en partie, qu'elle n'aimait pas dormir seule dans le van. Oh, mais pourquoi ne lui avait-elle pas dit à ce moment là ? Pourquoi avait-elle tant attendue ? Il réalisa alors que, peut-être, il n'aurait pas été prêt trois mois plus tôt. Qu'il n'aurait pas compris, qu'il ne serait pas allé dans son sens et que leur relation aurait été modifiée, altérée, irrécupérable. Aujourd'hui, ils étaient tous les deux prêts et c'était sûrement pour ça que cela se passait aussi bien, que la possibilité que leur amitié n'en pâtisse pas restait présente. Ariel ne savait pas quoi répondre, alors il ne répondit rien. Il avait simplement une envie terrible de l'embrasser, et le fait que les mains de Devon caressent sa nuque ne l'aidait vraiment pas à réprimer son envie. Il plongea son regard dans celui de la brune, qui lui rendit la pareille. Il aurait pu rester des heures à la regarder, comme ça. C'était très cliché de penser une chose pareille, mais il avait l'impression qu'elle pouvait lire dans son âme, de cette manière. Elle lisait au moins dans son esprit, parce que ses lèvres se déposèrent bientôt contre les siennes. Ariel ne s'attendait pas à ce que les étoiles explosent une nouvelle fois au creux de lui, et pourtant. Est-ce que ça allait être tout le temps comme ça ? Est-ce que c'était ça, l'amour ? Il déposa tendrement ses mains sur la taille de Devon, les glissant dans son dos quand elle détacha ses lèvres, se blottissant contre lui. Il embrassa le haut de son crâne, tout en caressant le bas de son dos à travers son tee-shirt. Mon dieu, qu'il aimait être comme ça, avec Devon dans ses bras. Plus rien n'importait. Il était comblé, plus heureux que jamais. Au bout de quelques minutes, la brune reprit la parole, pour extérioriser les doutes que l'un comme l'autre pouvaient avoir. Cependant, Ariel avait déjà réfléchi à la question et une réponse s'était dessinée de plus en plus précisément, au fur et à mesure de ses réflexions. Il ne mit donc pas longtemps avant de répondre, fixant la porte du van devant lui. « C'est n'importe quoi ça, Devon. Enfin... on ne sera plus comme avant, y a pas de doute... et je verrais pas l'intérêt que rien ne change, de toute façon. » Il esquissa un sourire qu'elle ne pouvait pas voir. C'était impossible qu'il reprenne leur relation comme elle était il n'y a même pas deux semaines, complètement impossible. Et Ariel, en tout cas, n'en avait aucune envie. « Mais ça veut pas dire qu'on ne sera plus amis. C'est pas vrai, ça, que tu es soit amoureux, soit amis. Je sais plus qui a dit ça, j'ai peut-être bêtement lu ça dans un article... mais les couples qui durent le plus longtemps, qui sont les plus heureux, c'est ceux qui sont amis. Qui sont des vrais amis, peu importe qu'ils l'ont été avant d'être en couple où qu'ils le sont devenus, mais qui sont amis. Des amis qui s'embrassent et qui... qui font l'amour, si tu veux. » Ariel remonta ses mains le long du corps de Devon et les arrêta quand elles atteignirent sa nuque. Il frotta son coup de ses pouces, pour qu'elle relève la tête et le regarde. « Tu seras toujours ma meilleure amie, Devon. Toujours. Que nous soyons mariés et que nous ayons des enfants, ou que nous ne soyons plus... en couple, tu seras toujours ma meilleure amie. » Ils ne seraient pas des amoureux comme il y en avait souvent, qui étaient ensemble avant tout parce qu'ils se plaisaient physiquement et qui, même s'ils avaient des grandes discussions, qu'ils s'entendaient à merveille et qu'ils s'aimaient, n'avaient pas cette relation privilégiée qui leur permettaient de s'aimer d'une autre manière, d'une manière plus forte probablement, d'une manière qui faisait que, même s'ils venaient à ne plus s'entendre sur certains points, ne plus s'entendre assez pour continuer de vivre ensemble, ils resteraient toujours en contact, toujours en bons termes, toujours de très bons amis. C'était comme ça qu'Ariel imaginait sa relation avec Devon. Il n'avait aucune envie d'être séparée d'elle, mais il savait que si cela devait être le cas un jour, ils ne se perdraient jamais de vue. Ils seraient toujours aussi proche. À cet instant précis, néanmoins, Ariel ne s'imaginait avec aucune autre fille qu'elle. Peu importait qu'elle serait la nature de leur relation dans le futur, il n'arrivait pas à concevoir d'être amoureux de quelqu'un d'autre. Il se voyait grandir avec Devon, vieillir avec elle, mourir avec elle. Surtout, surtout, vivre avec elle. Ses mains toujours dans la nuque de la jeune femme, ses doigts entremêlés à des mèches de ses cheveux bruns, ce fut à son tour de l'embrasser. Il ferma les paupières, s’enivrant du parfum de la jeune femme, s'enivrant de toutes ces sensations nouvelles qui s'emparaient de lui. Leurs souffles et leurs langues se mélangèrent, Ariel descendant ses mains sur la taille de Devon, la rapprochant plus près de lui encore. Sa respiration s'accéléra à l'instar des battements de son cœur et, quand il détacha ses lèvres de celles de sa meilleure amie, il était légèrement essoufflé par la passion qui le dévorait. Il colla son front à celui de la brune et plongea ses pupilles dans les siennes. « Tu vas me trouver bien niais, mais... c'est pour toute la vie, toi et moi. C'est pas possible autrement. »
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Devon Connely
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› pseudo, prénom : h3artbeats (virginie).
› âge : 20 yo.
› emploi : elle fait ce qu'elle aime le plus toute la journée: enseigner l'équitation dans un ranch à des enfants handicapés. les voir sourire et rire est certainement le plus beau métier du monde.
› côté coeur : la jeune femme a la chance de pouvoir dire qu'elle est désormais officiellement en couple avec son meilleur ami. elle plane sur un petit nuage depuis.
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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyMer 4 Mar - 7:27




Il y a moins de six mois que j’ai compris ce que je ressens pour Ariel. Au début, j’ai bien essayé de le nier. J’ai caché ses sentiments dans une petite boîte au fond de ma tête et j’ai continué à vivre à ses côtés, à passer des journées entières à changer le CD pendant qu’il conduisait, à rire à ses blagues, à essayer de trouver des petits jeux pour nous occuper. J’ignorais tant bien que mal son regard, son sourire et son corps lorsqu’il décidait de sauter dans la rivière avec juste un short. J’ignorais ses câlins réconfortants et chauds quand la nuit tombait, j’ignorais ses baisers sur la joue lorsqu’il revenait après deux jours à faire la fête en ville alors que je suis restée au van. J’ignorais tout ça, repoussant cette petite boîte dans ma tête qui tentait de se montrer à chaque fois qu’il me manquait ou à chaque fois que je le trouvais tout simplement magnifique. Je me disais que c’était normal de trouver une personne belle. Il m’arrive de croiser le regard d’une fille et de me dire qu’elle est belle et sans éprouver aucun sentiments. Je me suis dit que c’était pareil pour Ariel. Mon meilleur ami est beau et il en a sûrement conscience. Les filles qu’il désire ne lui ont jamais résisté même à Edmonton et il a sûrement remarqué que certains regards se retournaient sur son chemin. Mais je m’éforçais de le trouver beau comme une mère trouve son fils beau. Et puis, il y a eu cette dispute, il y a trois mois de cela. Quand je lui ai demandé d’être un peu plus présent au van la nuit. Je ne me suis jamais sentie aussi mal de lui couper sa libérté mais c’était devenu important pour moi de ne plus passer les nuits seule, à sursauter au moindre bruit. Et puis, je crevais de jalousie de le savoir avec d’autres filles. C’était ça, ou je rentrais au Canada. J’ai conscience de lui avoir un peu coupé les ailes mais finalement, quand je vois où on en est ce soir, je me dis que j’ai bien fait et j’espère sincèrement qu’Ariel pense la même chose que moi et qu’il ne m’en a jamais voulu de lui avoir imposé sa présence au van alors qu’il aimait sortir et faire la fête. C’est à ce moment là que j’ai compris que je ne pouvais plus cacher cette petite boîte plus longtemps. Et puis, elle s’est montrée d’elle même. Avec les émotions, les cris, la peur, les pleurs, j’ai réalisé à quel j’étais amoureuse de lui et c’est là que tout a vraiment changé pour moi.

Si on m’avait dit il y a quatre mois de cela que j’allais embrasser Ariel alors qu’il venait de me dire qu’il m’aimait, je pense que j’aurai éclaté de rire. Pour moi, c’était indégniable que je n’étais que son amie, qu’il me voyait comme une petite sœur de plus qui aurait été présente dans sa vie. Il a toujours été affectueux avec moi, mais exactement de la même manière qu’il l’était avec Jean et Lisa. Pour moi, j’allais finir seule avec mes sentiments cachés et inavoués. Je crois même que je m’étais faite à cette idée. Je le vivais plus ou moins bien. Et puis tout s’est chamboulé hier soir et maintenant je suis confortablement installée dans ses bras et nous parlons de ce tout nouveau chapitre qui s’ouvre dans l’histoire de notre relation. Un chapitre qui me fait un peu peur pour être honnête. Combien d’amitié survivent à l’amour si un jour tout doit se terminer ? Pas beaucoup. J’ai vu des centaines de films à ce propos au Canada. A chaque fois, il y a une ambiguëté entre les deux personnages principaux. Et puis, ils font un faux pas et se retrouve à s’embrasser ou pire, à coucher ensembles lors d’une soirée trop arrosée où ils se sentaient seuls mais que l’autre n’était pas trop loin. Et puis le lendemain, ils se réveillent et se rendent compte que c’est fichu. Que leurs conversations personnelles à propos de leurs problèmes de famille ou de santé, ne valent plus la même chose et l’un ou l’autre finit par quitter la ville. J’ai vraiment besoin qu’Ariel me rassure comme il l’a toujours fait. Mon cœur se serre rien qu’en pensant qu’on a peut-être tout gâché et que notre amitié est à tout jamais perdue. J’ai envie de pleurer en pensant que tout ce voyage ne vaut plus rien, que l’un ou l’autre va retourner à Edmonton et essayer d’oublier tout ce qu’il s’est passé. Et puis, rien qu’avec ses mots, Ariel me redonne le sourire. Je relève le visage vers lui, les yeux brillants d’émotion. Je sais que lorsqu’on est heureux on dit que rien ne changera et que tout sera toujours parfait. Des fois, ça ne se passe pas comme ça. Si ça se trouve, ça ne se passera pas comme ça pour nous. Mais ce n’est pas si grave. Si on devait ne plus s’adresser la parole un jour, je me rappellerais toujours qu’un jour, Ariel m’a dit que je serais toujours sa meilleure amie. Et puis pour nous, cette longue amitié nous aura peut-être prouvé qu’on est vraiment faits pour s’entendre. On a appris à se connaître avant d’être amoureux. Alors que souvent, on tombe amoureux et on prend des mois et des mois pour connaître chaque détails, défaut ou qualité de l’autre personne et c’est après que ça peut mal se finir. Nous avons fait les choses à l’envers et peut-être que ça va jouer en notre faveur. Je l’espère. J’y crois du moins un peu plus maintenant qu’Ariel m’a rassuré avec ses mots. Même lorsque j’étais terrifiée à l’idée de voir le dentiste scolaire lors de sa visite annuelle dans notre classe, il arrivait à me rassurer avec ses mots. Ariel a toujours eu un don pour ça. Ariel arrive à me faire rire, à me faire pleurer, à me procurer du bonheur et de la joie, tout comme il arrive à me rassurer et à me donner confiance en moi. Mon meilleur ami s’empare de mes lèvres, une vague de sentiment m’emportant avec. J’aimais Dylan mais je suis  amoureuse d’Ariel. C’est en écoutant mon cœur que je me rends compte de la nette différence entre ces deux relations. Je m’accroche à la nuque d’Ariel, me sentant défaillir. Chaque muscle de mon corps se transforme en barbapapa et mes poumons se mettent rapidement à chercher de l’air où ils peuvent. J’en ai la tête qui tourne. Si bien que je ne suis pas sûre que ça soit vraiment le manque d’oxygène qui me procure cette sensation ou si ce n’est pas tout simplement les lèvres d’Ariel. Comme s’il lisait dans mes pensées, Ariel détache ses lèvres des miennes et pose son front sur le mien. Je garde les yeux fermés par peur de me réveiller d’un magnifique rêve mais surtout parce que j’ai trop la tête qui tourne pour pouvoir le regarder sans avoir les yeux qui partent en vrille. Je caresse ses cheveux sur sa nuque et me mords la lèvre inférieure en entendant sa dernière phrase. Je sais très bien qu’il ne parle pas forcément de notre amitié, ni même de cette nouvelle relation. Je sais qu’il parle de manière générale et oui, il a raison. C’est pour la vie.

Quand j’ai retrouvé tous mes esprits, je rouvre finalement les yeux pour croiser son regard. Je me sens rougir de la tête au pied. J’ai du mal à croire ce qui est en train de se passer. Je sens très vite une certaine pression s’appuyer sur mes épaules mais justement, il ne faut pas que je me laisse gagner par elle, ni par la peur. On va reprendre où l’on s’est arrêté. On ne va pas changer nos habitudes. On va rester dans ce van, on va se rendre au travail et se retrouver pour manger et dormir le soir. Rien n’aura changé. A part les baisers et les câlins qui viendront se glisser entre deux. Je souris en nous imaginant nous croiser dans la cour des Caldwell et aller se cacher dans la grange pour aller s’embrasser quelques minutes et se regarder de loin lorsqu’on sera tout les deux en train de travailler. C’est exactement ce que j’ai toujours voulu et je l’ai. Je ne peux être que la plus heureuse. D’ailleurs… « Ca va être dur de te croiser dans la ferme et ne pas pouvoir venir t’embrasse toutes les minutes. » Je souris malicieusement, mon indexe dessinant des cercles sur le torse de mon ami. Je fais durer le suspense quelques secondes… « Monsieur Caldwell serait ravi que tu l’aides dans les champs. Je lui ai demandé ce matin et même s’il m’a dit qu’il ne pourrait pas nous payer le même salaire, il coupera la poire en deux et il veut bien t’engager. » Je souris à toutes dents, ravie d’annoncer cette nouvelle à Ariel. Il ne va plus être obligé de faire un job qu’il n’aime pas et on va pouvoir s’écarter un peu de la ville pour être dans notre élément. « Il est également d’accord pour qu’on gare le van derrière la propriété, sous les grands saules. » Je bouge légèrement, passant mes jambes de chaque côté d’Ariel, me retrouvant ainsi à califourchon sur lui, mes mains toujours croisées sur sa nuque. « On le vit un peu plus longtemps, notre rêve américian. »
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Ariel Chester
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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyVen 6 Mar - 20:52




Ariel reprenait peu à peu sa respiration, ses lèvres étant malgré tout toujours démangées par l'envie d'embrasser celles de Devon. Il avait comme l'impression que c'était devenu une drogue pour lui, qu'une fois qu'il y avait goûtée, il ne pouvait plus s'en passer. C'était peut-être ça l'amour, après tout ? Il ne pouvait pas vraiment savoir. Ce serait une découverte, jour après jour. Jour après jour. Ariel souriait rien qu'à l'idée de lui et elle, main dans la main, amoureux, pour tous les jours qui arrivaient. « Va falloir qu'elles soient patientes » répliqua-t-il, rigolant légèrement, en passant son pouce sur les lèvres de Devon. Il se fit violence pour ne pas y déposer un baiser. « Ce qui est sûr c'est que j'aurais du mal à résister. » Ariel esquissa son petit sourire en coin, malicieux, mais avec une pointe différente à présent : la tendresse avait remplacé l'ironie. Quand l'information que transmettait la phrase de sa meilleure amie remonta complètement au cerveau, Ariel haussa les sourcils en plissant les yeux, ce qui lui donnait un air particulièrement ridicule, mais particulièrement drôle. « Est-ce que ça voudrait dire... ? » Il laissa sa question en suspens, car il savait que Devon voyait très bien de quoi il parlait. Est-ce que cela voulait dire qu'il était accepté à la ferme ? Que Monsieur Caldwell l'engageait ? Ariel préférait ne pas trop se faire d'idées, parce qu'avec un peu de malchance, ce n'était pas possible. Il avait malheureusement déjà démissionné du Starbuck's où il travaillait jusqu'alors, chose qu'il n'avait pas encore dit à Devon - mais comment aurait-il pu, avec tout ce qu'il s'était passé ? -, et s'il ne pouvait pas travailler à la ferme, il n'avait vraiment aucune idée d'où il pourrait aller. C'était hors de question qu'il postule de nouveau comme serveur dans un café, un bar ou un restaurant. Il s'était fait la promesse que la prochaine fois qu'il travaillerait dans cette profession, ce serait parce qu'il aurait son propre café, bar, ou restaurant. Il en avait marre d'être le larbin de service payé au lance-pierre pour un job fatiguant, stressant et déprimant. Mais, à quoi pouvait-il prétendre d'autre, alors qu'il n'avait aucun diplôme ? Il n'avait aucune envie non plus de travailler comme vendeur dans un magasin d'habits. Il savait qu'il ferait fureur, pourtant, parce que même si les habits qu'il mettait habituellement était déniché à bas prix sur des marchés ambulants, il savait comment les assortir. Que ce soit volontaire ou un peu au hasard, Ariel avait le sens du style, et son look mettait en valeur le teint de sa peau, son corps musclé et son beau visage. Il n'aurait donc pas de mal à être embauché et les clientes auraient certainement plaisir à venir faire leurs achats dans le magasin où il travaillerait, mais il était persuadé que les conditions de ce métier n'étaient pas vraiment éloignées de celles d'un serveur. Il fallait rester debout toute la journée, avoir à faire avec des gens tous plus mal-aimables les uns que les autres, stressés comme les citadins - même des plus petites villes - pouvaient l'être, se croyant seuls au monde. Il restait quoi alors, comme travail qu'il aurait pu exercer à Siloam Springs ? Il ne voyait plus que les métiers du bâtiment. Ariel n'était pas totalement contre cette branche, car même si c'était probablement difficile, il serait en extérieur et n'aurait pas à interagir avec des hommes d'affaires malpolis, seulement il n'avait strictement aucune qualification. Il savait vaguement comment fabriquer un mur de briques, mais il n'avait aucune idée de la composition du ciment ou encore de la dose qu'il fallait mettre et de la disposition exacte des briques pour que le mur soit solide. Comment pouvait-il prétendre à être maçon, alors ? Heureusement, Devon mit fin rapidement à ses questionnements, en lui apprenant que Monsieur Caldwell avait accepté de l'embaucher. Ariel ne put s'empêcher de sourire. Cela lui évitait bien des soucis, financiers d'abord et puis surtout mentaux, parce qu'il ferait enfin quelque chose qui lui plaisait. Il fronça cependant les sourcils, son sourire ne quittant malgré tout pas son visage. « Mais, ça veut dire que ton salaire sera réduit, non ? Si j'ai bien compris. » Il n'avait pas vraiment envie que, par sa faute, Devon gagne moins d'argent. Et puis, il réalisa la bêtise de ce qu'il disait. « Je suis bête, c'est pas comme si on n'habitait pas ensemble. » Il s'esclaffa, faisant tournoyer ses doigts dans les cheveux de la jeune femme. Tous ces gestes lui semblaient tellement naturels, alors qu'il n'avait jamais eu à les faire de cette façon. Il avait déjà passé la main dans les cheveux de ses sœurs ou même de Devon, mais jamais amoureusement, jamais par preuve d'affection particulière. Lui qui avait peur de ne pas être à la hauteur, il se rendait compte qu'il ne se débrouillait pas si mal que ça. « Merci beaucoup en tout cas. C'est vraiment génial que je puisse travailler à la ferme. » Il fit une légère moue, avant de reprendre. « J'ai démissionné ce matin en plus alors... ça aurait été vraiment dommage si Monsieur Caldwell ne pouvait pas me prendre. Je commence demain ? » Ariel était tout souriant, tout excité à l'idée de travailler en plein air, de faire quelque chose d'utile, de fatiguant certes, mais d'une bonne fatigue, qui serait bon pour son moral. Il était aussi particulièrement heureux, il ne fallait pas le nier, à l'idée de bosser au même endroit que Devon. Même s'ils ne travailleraient pas au même endroit, ils sauraient que l'autre ne serait qu'à quelques dizaines de mètres de là, au pire centaines si Ariel avait un travail à faire au champ, ils pourraient se croiser de temps à autres, se lancer des regards et des sourires, ils mangeraient ensemble le midi... c'était bien mieux que ce qu'Ariel avait pu espérer comme job par le passé. Devon reprit alors la parole pour lui annoncer une deuxième bonne nouvelle : les deux amis pouvaient garer leur van à la ferme et, encore mieux, sous les saules qu'ils aimaient tous les deux. C'était un joli coin, paisible, sans aucune trace de civilisation ou de quelconque technologie. Un petit coin de paradis. « C'est vrai ? Mais c'est génial, ça ! » Ils auraient enfin un endroit où garer le van de façon définitive, sans risque de se le faire voler. Les seuls trajets qu'ils auraient à faire avec seraient pour aller en ville faire les courses, et encore, c'est si Ariel n'avait pas la possibilité de récupérer les fruits abîmés du potager de Monsieur Caldwell. Il savait qu'ils ne deviendraient pas des sédentaires complets et qu'ils ne resteraient pas coincés à la ferme tout le temps, mais ce serait déjà ça de moins de trajet à faire tous les jours. D'une part cela leur permettrait d'économiser de l'argent et, surtout, Ariel serait bien moins fatigué. Mine de rien, conduire près d'une demi-heure aller, une demi-heure retour et ça, deux fois par jour, pour emmener et récupérer Devon, ça avait le don de le fatiguer, ajouté à toute une journée de travail. Quand ils garaient le van le soir, il était donc assez fatigué et n'avait pas vraiment le courage de parler ou de faire quoique ce soit. Il mangeait, prenait sa douche et se couchait. Ils pourraient enfin avoir davantage de temps pour parler. Ariel étendit ses jambes sur le sol du van alors que Devon s'asseyait à califourchon sur lui. Ses mains étaient toujours plongées dans ses cheveux, qu'il entortillait autour de ses doigts tout en caressant sa nuque. Son regard était plongé dans celui de sa meilleure amie, et il n'arrivait pas encore à bien réaliser tout ce qu'il s'était passé. Il avait pourtant bien intégré une chose : c'était que tout ça le rendait incroyablement heureux. « Je crois qu'il ne va pas s'arrêter de sitôt, notre rêve américain. » Ce soir, Ariel vivait particulièrement un rêve éveillé, mais toute l'année qui venait de se dérouler était elle-même un rêve, comparée à sa vie à Edmonton. Il n'avait aucune envie de retourner au Canada de sitôt, et il se plaisait bien aux Etats-Unis, assez pour y rester toute sa vie. Ariel glissa alors ses mains le long du dos de Devon et les laissa reposer contre ses fesses, ses pouces caressant le bas de son dos. « Ça te dirait de voyager, une fois qu'on aura assez d'argent pour se le permettre ? Je veux dire, hors des USA ? » Il ne savait pas trop d'où lui venait cette idée, mais il avait posé la question sans réfléchir. Il adorait l'Amérique, il n'y avait pas de doute, mais il était quand même avide de visiter d'autres pays. Il avait eu l'occasion de se rendre de l'autre côté de l'océan quand il était plus jeune, en vacances avec ses parents, mais même s'ils étaient riches et que l'argent débordait de leurs placards, ils n'étaient au final pas partis en vacances aussi souvent qu'ils auraient pu se le permettre. L'excuse avait souvent été que ce n'était pas très pratique avec Lisa, parce qu'il fallait prévoir des dispositions pour l'avion et, pour leur logement de vacances, trouver des résidences qui permettaient l'accès aux fauteuils roulants. Ariel avait toujours trouvé ça idiot, parce que la plupart des résidences vacancières de base étaient équipées d'ascenseurs et autres dispositifs pour personnes à mobilité réduite, alors celles de riches l'étaient forcément. En fait, il savait très bien que c'était parce que ses parents n'avaient pas le temps, ou n'avaient pas envie de s'embêter avec des futilités. Il pensait sincèrement que sa mère aurait adoré voyager, mais le mari était toujours là pour mettre fin à ses envies d'horizons. Quoiqu'il en soit, Ariel n'avait donc jamais mis les pieds en Europe. Il était allé une fois au Japon, une fois en Nouvelle-Zélande et en Australie et avait visité à deux reprises l'Inde et la Thaïlande - les deux pays en un voyage, à chaque fois -, mais n'avait jamais vu la couleur de l'Europe. Il rêvait de s'y rendre. La Norvège, la Russie, l'Italie. « Tu préférerais quel pays ? » demanda-t-il alors, un petit sourire aux lèvres, les yeux illuminés de rêves de voyage, de voyage en sa compagnie.
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Devon Connely
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› côté coeur : la jeune femme a la chance de pouvoir dire qu'elle est désormais officiellement en couple avec son meilleur ami. elle plane sur un petit nuage depuis.
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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyLun 9 Mar - 6:57




Je crois que ce qui me faisais le plus peur en voyant notre amitié évoluer en quelque chose de plus romantique, c’était que tout change. Que tout d’un coup, nos valeurs et notre mode de vie devienne complètement différent. J’ai eu peur qu’on préfère ne plus vivre ensembles dans le van ou qu’Ariel se mette à chercher du travail en ville pour qu’on ne passe pas nos journées à se croiser. Je sais que c’est idiot et j’aurai vraiment dû mettre ma parano de côté pour voir qu’en fin de compte rien ne va changer. On va continuer à vivre dans notre van, on va sûrement décider sur un coup de tête d’aller visiter une ville avoisinante durant un jour de repos, on va continuer à vivre avec un maigre salaire et par-dessus tout ; on va continuer à si bien s’entendre et à parler de cette dernière année. Mais avec des câlins et des baisers en plus. J’ai paniqué pour rien. Notre amitié n’est pas gâchée, elle sera peut-être même améliorée. Et ça me rassure presque de voir qu’Ariel est tout de suite emballé en comprenant que Monsieur Caldwell est d’accord de l’engager pour travailler avec lui à la ferme. Il va devoir apprendre à rafistoler toutes sortes de choses, il va devoir porter du lourd et peut-être aller dans les champs mais je suis sûre qu’il va s’en sortir comme s’il avait fait ça toute sa vie. Ariel est quelqu’un qui apprend vite, ce qui a toujours été un atout en changeant de ville toutes les deux ou trois semaines. Je ne me fais vraiment pas de soucis pour lui. Très rapidement, j’imagine notre nouveau train de vie. Je le vois rentrer au van épuisée et lui offrir un massage des épaules après une bonne salade de blé. Je nous vois boire le café le matin dans la cuisine des Caldwell avant de nous séparer pour nos jobs respectifs. Je nous vois se retrouver à midi, manger avec les Caldwell puis passer la dernière demie heure à aller s’embrasser dans un coin de la propriété. Cet été on pourra même profiter de la rivière pour aller se rafraichir. Je ne pouvais franchement pas rêver mieux.

Je redescends néanmoins assez rapidement sur terre quand je comprends qu’Ariel est parti dans une discussion que je sens sensée partager avec lui. J’avoue que je suis un peu partie sur mon petit nuage à nous imaginer vivre tous les deux ici. « Il nous donnera cinquante dollars chacun par semaine oui. Mais à deux c’est amplement suffisant. » On a jamais eu besoin de plus de septante cinq dollars par semaine avec Ariel. Nous ne mangeons pas d’aliments coûtant chers comme la viande ou le fromage. Les légumes que l’on trouve sur le marché ne coûtent que quelques centimes et nous raffolons du riz et du blé. En plus, maintenant que notre van va rester sous les grands saules, on va économiser en essence et on pourra plus facilement mettre quelques dollars de côté pour un éventuel futur projet. En plus, Ariel m’avoue qu’il a démissionné du café ce matin donc ça tombe plutôt bien que Monsieur Caldwell aie accepté de l’engager dès après-demain. « Calme-toi. Demain c’est mon jour de repos, tu commenceras ton job comme moi, après-demain. » Je souris en voyant à quel point Ariel est emballé de travailler en pleine nature. C’est tout ce qu’on a toujours voulu. « Mais promets moi qu’on va quand même essayer d’être sociable en allant de temps en temps en ville. » Je sais très bien qu’on peut vivre sans aller en ville, on a tout ce qu’il nous faut sous la main mais pour moi c’est quand même important qu’on participe un peu aux festivités de Siloam Springs. Je ne suis pas quelqu’un de très sociable mais j’aime les brocantes, les soirées à thème. Et le marché est vraiment très mignon. Je ne nous vois vraiment pas devenir sédentaires.

Ariel a l’air tellement à l’aise avec ces nouveaux gestes d’affection qu’il a pour moi. J’avoue que je me sens sur mon petit nuage et je n’ai vraiment pas envie d’en redescendre. Il est peut-être plus à l’aise que moi pour ce genres de choses. J’ai toujours été moins tactile que lui et il va sûrement me falloir quelques jours pour avoir des gestes affectifs spontanés pour lui. Mais j’aime la façon qu’il a de caresser mes lèvres avec son pouce, de jouer avec mes cheveux tout en caressant ma nuque. Tout mon corps est secoué de frissons mais le genre de frissons qui font du bien. Pas ceux qui me torde les boyaux lorsque je suis seule au van et terrifiée par les bruits de la forêt. Je sens que je pourrai très vite m’habituer à ces petites intentions. Je jette un rapide regard vers le bouquet de fleurs des champs, encore attendrie par ce geste. J’aime tellement les fleurs et surtout celles que l’on trouve dans la nature. Ariel a vu juste.

Mes mains caressant la nuque d’Ariel, celui-ci commence à me parler voyages et rêves alors qu’on vient à peine de se poser à Siloam Springs. Il me parle de visiter autre chose que les Etats-Unis et c’est vrai que ça a quelque chose de tentant mais j’aime tellement notre mode de vie actuel que ça me ferais un peu peur de me retrouver à voyager en avion et à vivre dans des chambres d’hôtel plutôt que notre van. Et puis, ne nous mentons pas ; il va falloir qu’on économise plusieurs années pour y arriver. Mais l’idée d’en rêvasser me convient. Je repense aux voyages d’affaires de mon père, lorsqu’il nous trainait avec nous comme des boulets et qu’on a finalement pas pu beaucoup visiter les pays où nous sommes allés. C’était bien joli de nous dire « vous allez en Espagne » mais le club med où l’on voit que la piscine et le bar de l’hôtel, c’est pas ce que j’appellerais s’enrichir d’autres cultures. Si je compte vraiment tous les pays où nous sommes allés je dirais que oui, effectivement, j’ai beaucoup voyagé mais quels souvenirs j’en garde vraiment ? Des chambres et des spas de l’hôtel. Cependant, j’ai envie de voir plus loin que l’Europe. J’aime l’idée de retourner en Espagne ou d’aller à Venise et Paris mais pour moi, ça reste de grandes villes. « Je pense que j’adorerai visiter les pays nordiques ; les aurores boréales de la Norvège, le Danemark et la Suède. » J’ai toujours été fascinée par ces peuples qui vivent mieux que nous et qui sont bien plus heureux selon les statistiques. Mais le froid m’a toujours un peu ralentie. « L’Australie ou la Nouvelle Zélande, je n’y suis jamais allée et je crois que ça me plairait beaucoup. » Je souris à Ariel, mes mains glissant sur sa nuque pour retomber le long de son torse musclé. « Mais… J’aime aussi notre petite vie ici. Notre van, nous déplacer avec. L’avion, les chambres d’hôtel, c’est pas trop mon truc. » J’en garde que de mauvais souvenirs. Je me penche en avant pour venir embrasser les lèvres d’Ariel puis je dégage une mèche de cheveux de son front. Ca fait un bail que je ne lui ai pas coupé les cheveux et il commence à ne plus rien voir. Ce qui me fait sourire. « Ca te dit que demain on aille faire le marché et qu’en rentrant je te coupe les cheveux ? » Ca peut paraître con dit comme ça mais on n’a jamais vraiment eu les moyens de se payer un coiffeur. J’ai toujours coupé mes cheveux moi même et un jour, Ariel râlait à cause de son épi à l’arrière de son crâne. Je lui ai proposé de m’en occuper et depuis là, c’est toujours moi qui m’occupe de lui couper ses cheveux. « Oh et pis… » Je me penche en avant avec une idée précise en tête. Je commence à l’embrasser sur la bouche, puis je dépose mes lèvres dans son cou. « … maintenant qu’on s’est posé… » Je l’embrasse vers l’oreille. « … je me disais qu’on pouvait peut-être… » Je remonte vers sa mâchoire laissant le suspense planer… « … adopter un chien ? » Je m’écarte gentiment, arrêtant mon manège pour le convaincre. « J’ai vu un centre qui recueille des animaux abandonnés en ville et je me disais qu’en vivant dans une ferme et en n’étant plus sur les routes, on pouvait se permettre de rendre un animal heureux. Non ? » J’ai toujours rêvé d’avoir un chien mais mon frère y est allergique et même s’il ne l’était pas, imaginez bien qu’un chien perd trop de poils pour notre chic maison à Edmonton. Mais maintenant que nous sommes posés et que nous allons avoir moins de dépenses au niveau de l’essence, je me disais qu’on pouvait offrir un « toit » à un chien qui ne demande qu’un peu d’amour et d’attention mais je ne sais pas du tout ce qu’Ariel pense de nos amis à quatre pattes. Je fais une petite moue avec ma lèvre inférieure en espérant pouvoir l’attendrir avec.
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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptySam 14 Mar - 18:59




Les deux amoureux - parce que c'est ce qu'ils étaient, dorénavant -, étaient toujours dans les bras l'un de l'autre, bien décidés à y rester encore quelques temps. Pour tout dire, Ariel resterait bien comme ça le reste de la soirée et de la nuit, aussi. Il savait qu'à un moment donné, il aurait probablement besoin de se dégourdir les jambes ou ne serait-ce que de changer de position, mais il était aussi persuadé que le confort qu'il ressentait pourrait surpasser les possibles crampes qu'il aurait. Ils discutèrent encore un peu du travail, Ariel apprenant avec bonheur qu'il ne commencerait pas son job avant après-demain et que Devon était en repos demain, ce qui signifiait qu'ils auraient une journée entière à se consacrer l'un à l'autre. Pour tout dire, cela tombait à point nommé : cela leur permettrait de se découvrir sous un autre jour, d'approfondir les sentiments qu'ils venaient de s'avouer ; ou plutôt, qu'Ariel venait d'avouer. Le jeune homme n'y pensait pas, et peut-être valait-il mieux cela pour lui, mais même si sa meilleure amie avait répondu à ses marques d'affection et avait semblé particulièrement émue quand il avait avoué qu'elle l'aimait, elle n'avait pas pour autant faire part de tels sentiments pour lui ; pas à haute voix. Mais pour le moment, peu importait : Ariel dévorait la brune du regard, se souciant bien peu de ce qu'elle avait dit ou n'avait pas dit, déjà immensément heureux qu'elle ne l'ait pas repoussé. La discussion avait ensuite tourné en direction des voyages, une chose qu'Ariel avait vraiment envie de faire. Il appréciait Siloam Springs, mais il avait encore et toujours des envies d'horizon. Il esquissa un sourire quand Devon évoqua les pays où elle aimerait se rendre. C'était des pays qui l'intéressaient potentiellement aussi, même s'ils n'arrivaient pas en priorité dans sa liste. Lui, ce qui lui disait plus, c'était l'Italie, l'Espagne, et les pays du Magreb. Des pays chauds, en somme. Il passa une main dans les cheveux de Devon avant de prendre la parole. « Pour ce qui est de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, on risque d'attendre un petit peu plus longtemps... » En effet, ces deux pays étaient bien plus éloignés que le reste, et donc bien plus chers. « On n'est pas obligé d'y aller en avion, ni de prendre une chambre d'hôtel, tu sais. » Comme elle, il aimait le mode de vie qu'ils avaient à présent et ne se voyait pas forcément passer deux semaines dans un hôtel trois étoiles, même si l'idée de se faire chouchouter et de vivre dans un confort parfait le temps de quelques jours l'enchantait assez. « On peut toujours mettre le van dans la soute d'un bateau et le récupérer à l'arrivée. On vivrait comme ici, mais là-bas. » En plus de correspondre davantage avec la façon dont ils vivaient, c'était aussi pour eux le moyen le moins cher de voyager. Devon déposa alors ses lèvres sur celles d'Ariel, bien trop peu de temps selon lui. Il commençait vraiment à croire qu'il n'arriverait pas à s'en passer. Il sourit presque tristement quand elle se détacha de lui. « Ça pourrait être une idée, oui » reprit-il quand sa meilleure amie lui proposa d'aller au marché avant de lui couper les cheveux, pour leur jour de congé. C'est vrai que cela faisait quelques temps qu'elle n'avait pas joué à la coiffeuse, et il méritait bien de perdre quelques centimètres de sa tignasse. Cela ne le dérangeait pas vraiment d'avoir les cheveux longs, mais ça finissait vite par faire hippie et, de toute façon, Ariel était plus beau avec les cheveux courts. « J'pourrais te couper les cheveux moi aussi, un jour ? » Un grand sourire un peu enfantin se dessina sur son visage, même s'il connaissait presque assurément la réponse. Il doutait que Devon lui laisse toucher à ses beaux cheveux, parce qu'il y avait toujours le risque qu'il fasse n'importe quoi, même sans le vouloir. Il avait quand même l'envie d'essayer, pour rigoler.

Rapidement, l'atmosphère dans le van changea, subrepticement, alors que Devon s'emparait de nouveau des lèvres de son meilleur ami. Au final, ce n'était peut-être qu'Ariel qui ressentait cette électricité, mais ça il ne le comprit pas tout de suite. Les battements de son cœur accélèrent légèrement alors qu'elle murmurait des mots évocateurs à son oreille, et il se demanda si elle pensait vraiment à ce qu'il pensait. Si tel était le cas, il se demandait s'il ne valait mieux pas qu'il refrène ses ardeurs. Il en avait probablement tout autant envie qu'elle semblait le vouloir, mais ce n'était pas sérieux. Ils ne pouvaient pas, pas aussi tôt. Il fallait qu'ils attendent, qu'ils y aillent en douceur, pour être certains de ne rien regretter. Ariel avait malgré tout du mal à calmer son désir et il répondait à ses baisers, glissant ses mains dans le dos de Devon. Adopter un chien. Aussitôt, il décolla ses lèvres du cou de la jeune femme et eut un mouvement de recul, les sourcils froncés et une légère grimace sur les lèvres. « Tu te fous de moi, là ? » demanda-t-il légèrement. Il secoua alors la tête, prenant celle de la brune entre ses mains, la secouant doucement à son tour. « Aaaaah, t'es incroyable. Vilaine. » Il déposa tout de même un baiser sur son front, un sourire en coin. Il ne pouvait pas lui en vouloir, elle ne faisait que ce qu'ils avaient toujours fait : se lancer des blagues, que ce soit à haute voix ou plus implicitement. « Adopter un chien, vraiment ? » Ariel retourna l'idée plusieurs fois dans sa tête. Ce n'était pas son grand rêve d'avoir un animal de compagnie, à vrai dire. Il aimait les animaux, mais il ne tenait pas particulièrement à en avoir. Et puis, ce n'est pas comme s'ils roulaient sur l'or. À vrai dire, il préférait économiser de l'argent pour pouvoir partir en voyage, plutôt que de le dépenser dans la nourriture ou les soins que le chien nécessiterait. Ariel secoua de nouveau la tête, faussement las. « Ha, tu sais comment avoir les gens par les sentiments toi. T'es vraiment sérieuse ? Y a un tas de familles qui ont plus envie d'adopter un chien, et surtout plus d'argent que nous... » Devant le refus de son meilleur ami, Devon sortit une autre carte de son jeu pour le convaincre : la moue mi-boudeuse mi-attendrissante. Pour tout dire, Ariel avait du mal à résister quand elle faisait ça, en général. Mais il avait décidé, ce soir, de ne pas céder tout de suite. « Tututut. Ça pue un chien, et il va dormir où ? Le van est déjà assez petit comme ça, j'veux pas qu'il partage notre lit... » Et puis, une pensée lui traversa l'esprit, une pensée qui ne le réjouissait pas vraiment. Il fronça les sourcils, légèrement inquiet. « Ça te vient d'où cette idée, d'ailleurs ? Enfin j'veux dire... pourquoi maintenant ? Je te suffis plus ? » Après tout, elle faisait part de son envie d'avoir un chien juste après qu'il lui ait avoué qu'il l'aimait. Est-ce que ça avait un lien de cause à effet ? Parce qu'en général, on voulait un animal de compagnie pour avoir... de la compagnie, justement. Il espérait pourtant que Devon n'en avait pas besoin d'avantage ; encore moins maintenant.
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Devon Connely
Devon Connely

› pseudo, prénom : h3artbeats (virginie).
› âge : 20 yo.
› emploi : elle fait ce qu'elle aime le plus toute la journée: enseigner l'équitation dans un ranch à des enfants handicapés. les voir sourire et rire est certainement le plus beau métier du monde.
› côté coeur : la jeune femme a la chance de pouvoir dire qu'elle est désormais officiellement en couple avec son meilleur ami. elle plane sur un petit nuage depuis.
› petites lettres envoyées : 59


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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyDim 15 Mar - 9:03




« C’est pas bien grave si on attend pour aller en Australie ou en Nouvelle-Zélande ; j’ai lu dans le journal qu’il y avait des serpents et toutes sortes d’animaux dangereux dont on ne se doutait même pas de l’existence … » Un frisson s’empare de mon corps tout entier. Rien que d’y penser, la Devon froussarde refait surface. Déjà lors de cette dernière année, j’ai passé des soirées entières à être en guerre avec les moustiques et autres bestioles volantes ou rampantes qui pouvaient rentrer dans le van. Et puis, j’ai toujours refusé que l’on passe par la Floride à cause de leurs alligators qu’on retrouve parfois dans la piscine du voisin. Qu’est-ce que je peux détester les reptiles et les insectes. A part les tortues et les coccinelles. C’est mignon une coccinelle. Je rêverai d’aller en Australie mais ça serait sûrement le seul voyage où j’insisterai pour que l’on soit encadrés. Je n’ai pas du tout envie de me retrouver face à un scorpion ou je-ne-sais-pas quoi d’autre. Mais Ariel a raison, on peut très bien décider de partir visiter l’Europe en transportant notre van dans un bateau. On aurait qu’à payer notre vol aller et son transport. Sur place, on retrouverait nos petites habitudes de baroudeurs à passer de villes en villes avec notre véhicule. « Ca me va. Mais pour le moment, restons ici. J’aime vraiment cette ville et les Caldwell. J’aimerais bien me faire des amis aussi. » Malicieusement, Ariel me demanda si un jour il pourrait lui aussi me couper les cheveux. Je secoue la tête négativement. « Même pas en rêve mon garçon. » Je souris, passant une main dans sa tignasse, me sentant presque un peu plus à l’aise depuis quelques minutes avec les marques d’affection. C’est bizarre quand même, de passer de l’amitié à… l’amour. Ca fait longtemps que je sais ce que je ressens pour mon meilleur ami mais je l’avais caché dans un coin de ma tête et finalement, c’était plus facile de nier mes sentiments plutôt que les laisser sortir au grand jour. Ariel a l’air tellement plus à l’aise que moi. Il passe ses doigts dans mes cheveux comme il l’a toujours fait, pourtant, il y a clairement quelque chose en plus. Et quand on s’embrasse, je vois dans son regard qu’il aime ça, qu’il est heureux. Et même si ça me rempli de joie de voir que c’est moi qui le rend heureux, il va falloir que je m’y habitue.

Je réfléchi à notre journée de demain et je me dis que j’aimerais bien aller jeter un œil à ce refuge pour animaux abandonnés. Je n’ai jamais parlé de ça avec Ariel mais j’ai toujours voulu un chien. Nous avons presque des conditions parfaites ; il pourrait rester avec moi la journée, lorsque j’enseigne, il a bien assez d’espace pour gambader et nos économies d’essence pourraient nous permettre de lui acheter des croquettes. Mais très rapidement, je comprends qu’Ariel n’est pas fan de mon idée, bien que j’aie à nouveau usé de mes charmes comme hier soir au lac pour essayer de le convaincre. Il faudrait d’ailleurs que j’arrête de faire ça parce que mon meilleur ami – oui, je vais continuer à l’appeler comme ça parce que même s’il se trouve être mon petit ami, il reste avant tout mon meilleur ami, la personne en qui j’ai le plus confiance – va finir par croire que je sais tout à fait ce que je fais et que je suis à l’aise avec les baisers et les marques d’affection plus intimes… Alors que ce n’est pas du tout le cas. Ca serait même plutôt le contraire mais je suis bonne comédienne et lui faire croire c’est facile. Mais le jour où… notre relation ira plus loin, je ferais moins la maligne et je sens déjà que ça va mener à une humiliation suivie d’une dispute. Je tente mon arme ultime ; la mine boudeuse. Durant notre dernière année de road trip, il y a très peu de choses qu’Ariel ne m’a pas cédé quand je l’ai regardé de cette manière. J’en ai d’ailleurs appris, que manifestement, mon meilleur ami n’aime pas les montagnes russes et j’ai beau avoir usé de toutes les techniques possibles pour le convaincre de m’emmener dans un parc d’attraction, il a préféré cacher sa peur derrière l’excuse du billet d’entrée beaucoup trop cher pour notre porte-monnaie. Mais ce soir encore, mon regard de cocker ne fonctionne pas. Ariel me demande d’ailleurs si cette lubie ne vient pas d’un manque à combler. Je lève les yeux au ciel avant de secouer la tête. « N’importe quoi. » Je rigole légèrement. Bon, on oublie le chien alors. Je retenterais dans quelques mois, on ne sait jamais.

Toujours assise à califourchon sur Ariel, mes doigts jouent avec les boutons de sa chemise. Je commence à regretter de l’avoir aguiché tout à l’heure parce que j’ai peur que mon meilleur ami y voit une ouverture. Mon cerveau se met à cogiter très vite pour trouver un moyen de parler d’autre chose avant qu’il ne veuille parler de ça. Comme si mon estomac avait entendu mes prières, celui-ci se met à gargouiller. Je rigole légèrement avant de déposer un baiser sur les lèvres d’Ariel. J’aime tellement sa bouche. « Je vais nous faire un truc à manger. » Je lui souris et me lève, mes jambes toutes engourdies. J’ouvre le frigo et trouve une pâte feuilletée un peu ramollie. J’aurais mieux fait de la mettre dehors, elle aurait peut-être eu plus froid que dans le frigo qui n’est branché que lorsque nous sommes dans le van… Quoi qu’il en soit, je commence à hacher des oignons, couper des petites herbes dans mon mini potager d’herbes aromatiques sur le bord de la cuisinière puis je coupe des carottes et des brocolis en dés. J’étale le tout sur la pâte feuilleté, la roule pour en faire des escargots. Je branche notre petit four qui fonctionne une fois sur deux et enfourne les escargots aux légumes. Pendant que ça cuit, j’attrape ma trousse de toilette et me nettoie le visage rapidement. Je brosse mes cheveux et les tresse. Quand j’ai terminé, j’attrape mon long pull à manches longues et mon legging noir. « Retourne-toi. Il fait trop froid pour que j’aille me changer dehors. » Ariel râle mais finit par se retourner. Je me change en quatrième vitesse et jette mes vêtements sur mon sac. Du coup, on va pouvoir manger. J’enfile des gants de cuisine que j’ai piqué à ma maman avant de partir d’Edmonton et sort la plaque brûlante du mini four. Je nous sers et vais m’asseoir au bord du lit. Comme d’habitude. Rien n’a changé. On a beau avoir avoué certaines choses ce soir, nos habitudes sont toujours les mêmes et ça me rassure vraiment.
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Ariel Chester
Ariel Chester
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MessageSujet: Re: + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) + et cette nuit dans mes rêves, je te retrouverai le coeur au bord des lèvres (ariel) EmptyDim 22 Mar - 18:29




Ariel secoua légèrement la tête, un sourire fin sur les lèvres, quand Devon évoqua les animaux inquiétants que l'on pouvait trouver en Océanie. Il lui agrippa la taille en plantant légèrement les doigts dans le ventre, à la manière des pattes d'un gros insecte. « C'est pas la p'tite bête qui va manger la grosse » rigola-t-il, la prenant néanmoins dans ses bras pour la rassurer. En réalité, il était conscient que tout un tas de bestioles étaient sacrément dangereuses et qu'elles avaient beau faire trois centimètres de long, elles pouvaient faire beaucoup de dégâts, mais cela ne servait à rien de se faire peur à l'avance. Et puis, s'ils allaient en Australie ou en Nouvelle-Zélande, ils prendraient toutes les précautions qu'il faudrait pour être en sécurité. « Au pire tu te trimbaleras en super combinaison ! » Il pouffa légèrement, imaginant la brune dans une tenue de cosmonaute au plein milieu d'une forêt australienne, et réalisa qu'il était persuadé que même comme ça, il la trouverait magnifique. « Je suis bien ici aussi » répliqua-t-il, quand Devon lui dit qu'elle préférait rester ici quelques temps, voire même se faire des amis. C'est vrai qu'ils s'étaient plus ou moins suffit à eux-même, depuis le début. Alors oui, Ariel avait eu diverses conquêtes, au début, avant qu'ils aient la discussion, mais en aucun cas elles n'étaient devenues des amies. Il avait rencontré plusieurs autres personnes aussi, majoritairement des collègues de boulot ou des mecs rencontrés au détour d'une bière, mais il ne savait pas s'ils pouvaient considérer cela comme des amis. Des bonnes connaissances oui, à qui il allait toujours serrer la main quand ils les croisaient en ville, mais de là à leur confier sa propre vie ? Pas sûr. Parce que c'était ça, non, l'amitié ? Une confiance mutuelle, à tous les étages. C'était exactement ce qu'avaient Ariel et Devon, même si à un stade évolué à présent. C'était aussi ce qu'il avait eu avec sa bande d'amis, à Edmonton. Aujourd'hui, il n'avait plus aucun contact avec eux. Bien sûr, ça lui faisait un pincement au cœur et ils lui manquaient, mais il avait fait le choix de se couper de tous les moyens de communication, et cela voulait donc dire ne plus pouvoir donner de ses nouvelles à ses amis. Ariel aurait pu, comme il l'avait fait avec sa petite sœur Lisa, leur envoyer des cartes postales, mais il n'était pas sûr qu'ils apprécieraient particulièrement le geste. Ils étaient plus du genre civilisé, eux. Il aimait à penser, parfois, que ses amis d'antan prenait des nouvelles auprès de ses sœurs. Quoiqu'il en soit, Ariel comprenait que Devon veuille se faire des amis à Siloam Springs. C'était important mine de rien, d'avoir des amis. Même s'ils se plaisaient à n'avoir que l'un l'autre dans leur vie, ce n'était pas forcément la meilleure des choses. En effet, à qui Ariel pouvait-il raconter tout ce qu'il ressentait par rapport à Devon ? Et s'il venait à y avoir un souci entre eux, à qui pourrait-il se confier ? Et s'il voulait lui faire une quelconque surprise, qui pourrait-il mettre dans le secret ? « On ira rencontrer des gens alors. Tu verras, demain je t'emmènerais dans un bar sympa. » Il esquissa un sourire en passant une main sur le bord du visage de la brune. Il était persuadé que Devon ferait fureur. Il se rappelait d'un petit bar tranquille, où il s'était rendu une après-midi où sa meilleure amie travaillait mais que lui non, simplement pour passer un bon moment et non pas dans l'optique de se soûler ou de ressortir aux bras d'une jolie jeune femme. Il avait adoré l'ambiance chaleureuse qui s'en était dégagée, tout comme la bonne humeur des employés et des clients. C'était peut-être la fois où il avait fait le plus de rencontres intéressantes, socialement parlant.

Après avoir fait une moue boudeuse parce que Devon venait de refuser qu'il lui coupe les cheveux, c'était elle qui se mit à bouder pour le faire craquer et accepter qu'ils adoptent un chien. Mais, autant Ariel avait énormément de mal à résister quand elle faisait ça, autant il pouvait parfois se montrer très têtu. Et le chien, ce n'était pas pour maintenant. Devon embrassa alors son meilleur ami une dernière fois avant de se lever, et Ariel resta avec un sourire béat sur les lèvres alors qu'elle se dirigeait vers le frigo pour leur concocter quelque chose à manger. « Il faudra peut-être que je pense à t'aider un peu plus, maintenant que le van ne va plus autant bouger. » Il fallait bien rééquilibrer les tâches domestiques. Pour ce soir, cependant, il la laissa faire. Elle semblait avoir déjà bien en tête ce qu'elle comptait préparer, et de ce qu'il en voyait, cela semblait appétissant. Il se rendit compte qu'il ne l'avait pas quitté du regard quand elle lui intima de se retourner, pour qu'elle puisse se changer. Ariel maugréa des mots inintelligibles pour montrer son mécontentement et leva les yeux au ciel, avant d'obéir malgré tout. Il pivota sur ses fesses et posa son front sur le lit, les mains sur les yeux. « Tu sais Dev', il y a bien un jour où je vais te voir toute nue » finit-il par dire, sans réfléchir, de façon beaucoup plus claire cette fois-ci. Il avait dit ça de façon complètement logique, sans arrière-pensée, sans penser que cela pouvait mettre mal à l'aise sa petite amie. Il finit par relever la tête quand il l'entendit s'asseoir sur le rebord du lit. Ses lèvres s'étalèrent en un grand sourire alors qu'il piochait dans le plat, ne quittant néanmoins pas des yeux la jeune femme. « T'es vraiment belle, Devon. » Il croqua dans le petit escargot carotte/brocoli et avala une bouchée. « Et ces petits trucs sont super bons. » Les yeux du garçon pétillaient, se rendant compte de la chance immense qu'il avait.


rp terminé
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