ok, là j'ai plus d'idées

Ma vie est probablement la vie la plus banale qu'il puisse exister. Je suis née en fin janvier dans la Grosse Pomme. Je ne pense pas que ce soit le meilleur mois pour naître là-bas parce qu'il fait hyper froid. Je suis sûre que je frissonnais en montrant le bout de mon nez. Mais bon, c'est pas vraiment comme si on pouvait choisir. Ma mère, à l'époque, était une agent immobilier assez prisée et mon père était un jeune écrivain la tête pleine de rêves. J'ai toujours été intriguée par leur couple. Ils sont si différent. Elle est calme, travailleuse, sociable; il est excentrique, solitaire et du genre grand enfant. Pourtant, ils ont tous les deux été de merveilleux parents. Je pense que je tiens bien plus de mon paternel que je ne tiens de ma mère. Mais, ils m'ont tous deux appris à être indépendante, ouverte d'esprit et, par-dessus tout, gentille. J'ai eu une scolarité normale, bien que je n'aie pas eu beaucoup d'amis. Je sais pas, peut-être que je bougeais trop dans tous les sens, un truc du genre. Je me souviens que ma mère m'avait acheté un appareil photo jetable et que j'avais  fini la pellicule en à peine deux jours à force de prendre tous les gens de l'école en photo. Ils ont dû me prendre pour une folle ce jour-là. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles je n'ai jamais vraiment eu de relations sérieuses avec un garçon. En tout cas, ça a été comme ça jusqu'à la fin du collège. Ma vie a vraiment commencé à bouger pendant les vacances précédant mon entrée au lycée. Mon frère venait d'être diplômé et il avait commencé à se construire sa petite vie d'étudiant là-bas. C'est pour cette raison que lorsque nous avons déménagé pour nous rapprocher de notre grand-mère très malade (ma mère était vraiment très attachée à elle) il a choisi de rester dans notre ville d'origine. Ce qui m'attristait mais, me réjouissait à la fois, car cela nous donnait une raison d'y retourner de temps en temps. Quatre ans plus tard, nous sommes toujours ici. Le calme de la ville rend mes parents bien plus sereins. Mon père a tellement écrit depuis qu'il est là, et ma mère n'a pas eu de difficulté à trouver un nouveau job. Je dois dire que je me plais bien à Siloam Springs aussi. C'est l'endroit parfait pour grandir, même si dans mon cas c'est finir sa croissance et commencer ses études. Faire de la photographie est une idée qui me réjouit vraiment et mes parents sont assez tolérants pour me laisser me lancer là-dedans.