ta citation

Lorsque j’étais adolescent, on m’appelait presque le démon. J’étais vraiment méchant et je me foutais de tout. Je me foutais de ce que les gens pouvaient penser, dire de moi. Évidement, la perception que les autres pouvaient avoir de moi me passait carrément cent pieds au dessus de la tête. J’aimais les filles et les conneries d’adolescent. J’étais dans ce moment-là qui fait chier les parents au plus haut point. J’étais Brenton Patrick Butler , le fils du juge de la ville. Je n’étais pas n’importe qui et encore moins comme les autres. On m’aimait ou on me détestait. Les gens qui m’aimaient c’était parce que je n’avais peur de rien puis que j’étais au-dessus de mon affaire. Je savais ou je m’en allais et surtout personne n’osais me faire chier, parce que même à quinze ans je me promenais le torse bombé dans les couloirs, les épaules carré comme si j’allais prendre tout le couloir. J’étais selon moi invincible. J’étais presque perçu comme un dieu au lycée, voilà c’est ça ! J’avais tout le monde à mes pieds, encore plus les filles. Histoire de me sentir encore plus cool, je fumais et l’alcool était presque ma meilleure amie. J’étais aussi un peu plus vieux que tout le monde, vu que j’étais né un mois ou deux d’avance et vous savez parfois comment c’est compliqué les trucs d’école bah c’est ça ! Ce que vous ne savez pas encore c’est que ma dernière année de lycée à été un enfer. J’ai perdu mes parents dans un accident de la route. Mon père était celui qui savait vraiment comment je pouvais être. Il était le seul qui savait me contrôler qui était comme moi et ma mère, une femme digne, personne ne lui aurait voulu du mal, mise à part se chauffeur alcoolique qui les a tué. Je n’aurais jamais imaginé qu’une histoire comme celle-là aurait pu m’arriver, comme quoi j’aurais pu perdre mes parents. Je les aimais même si je les faisais chier. J’ai vu le procès en entier et ça m’a détruit. J’étais plus comme avant, cet accident faisait de moi un enfant orphelin, j’avais perdu les deux seules personnes qui m’aimaient comme j’étais réellement. J’ai du vivre aussi les funérailles non pas avec ma famille, mais avec l’école au complet. La direction a décidée de faire une petite cérémonie. C’était gentil tout ça par contre j’aurais préféré vivre ce moment seul avec ma famille et non pas avec une grosse famille comme tout le lycée. C’est ce jour là que je me suis rendu compte que ce que j’étais aimé de plusieurs personne et que j’avais aussi déplu à d’autre. Enfant de cœur ? Non jamais ! J’étais là devant les deux cercueils de mes parents devant l’hôtel de l’église. Puis quand je me suis retourné les yeux dans l’eau d’avoir perdu mes deux parents, je me rendis compte que tout le monde me regardait. Bordel, j’savais que j’étais le centre d’attention de bien des élèves depuis des années, mais là tout le lycée, non merci. Je me sentais seul et triste même avec tout ce monde voilà comment était mon état. Ensuite les choses ont rapidement changé. J’ai terminé une partie de mon lycée dans des cahiers à la maison. Ma motivation à l’école était très faible, et d’y aller c’était encore pire. Alors ma tante en avait convenu ainsi, je terminai et déménagea à New York pour des études de droits. Les années passèrent et je rencontrai une jeune femme. Elle était jolie et nous étions dans le même cours à l’école. Nous avions donc passé beaucoup de temps, nous nous sommes mit en couple, on n’a pris un appartement puis là on n’est fiancé. Sauf que les choses ont encore changé. Elle n’accepte pas que je revienne à Siloam Springs pour le boulot. Quitter New York pour elle c’était inconcevable. Alors j’ai mis un terme à ma relation avec elle et je suis revenu ici seul. Je l’ai laissé là, elle m’en veut je le sais, mais la seule famille qui me reste est ici. J’ai envie de revoir Siloam Springs , j’ai envie de revenir histoire de voir si le gens se souviennent de moi. Si j’ai vraiment fait mon deuil comme je le voulais. J’ai envie d’aider les élèves de cette ville.