Sujet: Même pas dans tes rêves (Ariel) Jeu 13 Aoû - 18:01
Même pas dans tes rêves.
rachel & ariel
La journée avait pourtant bien commencé pour moi, mais la suite s'était comme bien souvent gâtée. Depuis que j'étais tombée à Siloam Springs, rien ne se déroulait comme je l'espérais. Je n'avais toujours pas trouvé l'adresse de la famille de mon père, j'avais même l'impression que les habitants se serraient les coudes pour ne pas que je la trouve. Sans oublier le fait que j'avais écrasé le pied de quelqu'un alors que je tentais de me garer et avais perdu ma virginité lors d'une soirée un peu trop arrosée. Cet enchaînement de mal chance me faisait presque croire que Dieu avait une dent contre moi ou que j'avais fais quelque chose de mal pour mériter ça. Ma journée avait donc plutôt bien débuté, j'avais fais du shopping toute la journée à l'extérieur de Siloam Spring et en étais revenue avec pas mal de vêtements et chaussures en tout genre. Je n'avais pas un salaire énorme mais la frustration de ces derniers temps m'avait faite devenir un tantinet dépensière. Alors que la journée se finissait, j'avais encore une fois vérifié les horaires de bus, histoire de pas le rater mais c'était sans compter de s'être trompée et d'avoir regardé les horaires des vacances scolaires. Hors nous n'étions pas en périodes de vacances, c'est pourquoi mon bus partit sans moi.
Cela faisait donc déjà deux heures que je marchais en direction de mon chez moi et le soleil qui tapait fort sur mes épaules n'arrangeait rien à la situation. J'avais pensé à appeler un taxi mais je n'avais plus de batterie et je ne savais même pas si j'aurais encore pu me le payer avec le reste de monnaie qui restait dans mon porte feuille. Après un kilomètre de marche, je croisais un station service où je pu me servir de mes dernières pièces pour me payer une canette. J'avais bien entendu oublié ma carte de crédit, pas de commentaires. Après être allée au toilette pour me rafraîchir un coup, je reprenais la route, tentant toute les cinq minutes de me dissuader de faire du stop sous peine de finir dans un ravin avec un taré. Soufflant pour la énième fois, j'entendis une série de klaxon provenir de dessus mon épaule. Je ne fis même pas attention, pensant que c'était encore un petit rigolo souhaitant me siffler. J'étais loin d'imaginer qui j'allais croiser...
Sujet: Re: Même pas dans tes rêves (Ariel) Lun 17 Aoû - 15:44
rachel , ariel
même pas dans tes rêves
« Merci beaucoup » lança chaudement Ariel au directeur du magasin, en lui serrant la main. Il était conscient d'avoir un peu abusé en le retenant après la fermeture, mais le jeune homme lui avait assuré qu'il n'y avait aucun problème. Ariel avait un peu du mal à se dire qu'ils avaient le même âge, alors que l'un était à la tête d'un magasin et que l'autre, lui, travaillait comme homme à tout faire dans une ferme. Il avait pensé brièvement, au cours de la conversation, que c'était sûrement typiquement le genre de personne que son père aurait voulu qu'il devienne ; mais désolé papa, ça ne sera jamais moi. Il admirait ce Eliott bis, bien sûr, d'avoir accompli autant de choses à un si jeune âge, mais c'était loin de lui correspondre. Lui, ce qu'il aimait, c'était la simplicité de vivre d'amour et d'eau fraîche, la liberté de pouvoir pratiquer le métier qui lui plaisait sans se soucier du nombre de chiffres sur sa fiche de paie, la possibilité de voyager quand il l'entendait. Et c'était justement ce pourquoi il était là, dans cette boutique ; voyager. Il y était arrivé tard, seulement cinq minutes avant la fermeture alors que le rideau de fer se baissait déjà, parce qu'il était passé chez le garagiste avant et que cela avait pris plus de temps qu'il n'aurait pensé. Il s'était justifié fébrilement, en assurant qu'il était sorti du travail trop tard pour tout ce qu'il avait à faire, mais alors que la caissière n'avait pas semblé très enjouée -une première, le charme d'Ariel ne laissant que très peu indifférente la gente féminine-, le directeur qui passait par là était venu le sortir de son pétrin. Étrangement, ils s'étaient tout de suite très bien entendus, alors même que le jeune homme en costard-cravate lui rappelait ce demi-frère qu'il avait toujours détesté. Le directeur avait congédié la caissière, puis Ariel lui avait rapidement expliqué ce qu'il recherchait, à savoir diverses choses pour le voyage qu'il s'apprêtait à faire avec Devon. Un nouveau réchaud, une nouvelle panoplie de vaisselle, un nouveau matelas... il savait que cela leur coûterait une petite somme, mais c'était indispensable et ils avaient de toute façon assez économisé pour se le permettre.
En passant par l'encadrement de la porte de l'arrière-boutique, Ariel se retourna et salua le directeur une dernière fois. « N'hésites pas à repasser ! » lança ce dernier, et Ariel leva le pouce en l'air comme s'il s'adressait à un de ses potes. Le sourire aux lèvres, il regagna son van les bras vides. Devon n'en reviendrait pas quand il lui annoncerait qu'il avait reçu la livraison gratuite à domicile dans les vingt-quatre heures. Ce n'était pas vraiment utile, dans le fond, puisque tout devait pouvoir tenir dans le van, mais c'était surtout un prétexte du directeur pour offrir quelque chose à Ariel -il savait être bon commerçant-, et parce que les techniciens du dépôt avaient fini leur journée et qu'il ne se sentait pas d'aider à porter un matelas. Au final, tout le monde était content. Ariel mit le contact et rejoignit en quelques minutes l'autoroute 49. Si tout allait bien, il serait de retour à Siloam Springs en quarante minutes à peine. Alors qu'il avait bifurqué sur la nationale 412 depuis une dizaine de minutes, il aperçut une silhouette sur le bord de la route, les bras remplis de sacs. Bien qu'elle lui tournait le dos et qu'elle marchait à une centaine de mètres devant lui, il n'eut aucun mal à la reconnaître. Ce n'était pas comme s'il l'avait côtoyé à plusieurs reprises, si ? Ariel fronça cependant les sourcils, se demandant ce qu'elle pouvait bien faire là à cette heure-ci. La nuit se couchait bien plus tard en cette période estivale, mais la route était particulièrement fréquentée et plutôt dangereuse pour un piéton. Alors qu'il arrivait à son niveau, il la klaxonna pour signaler son arrivée. Elle ne sembla pas tiquer, alors Ariel se gara à une dizaine de mètres devant elle. Il ne pouvait pas se permettre de s'arrêter au milieu de la route, il y avait trop de passage pour ça. Il se tortilla sur le siège passager, puis sortit du véhicule. « Rachel ? » lança-t-il en allant à sa rencontre. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Il ne se donna pas le luxe de la saluer ou de lui demander comment elle allait, alors que cela aurait peut-être été la première chose à faire. Cela faisait des mois qu'ils ne s'étaient pas vus ni adressés la parole, et commencer par lui dire Bonjour aurait sûrement été plus apprécié.
Sujet: Re: Même pas dans tes rêves (Ariel) Ven 11 Sep - 20:15
Rachel M. Swanson a écrit:
Même pas dans tes rêves.
rachel & ariel
Une voiture qui me paraissait familière me dépassa. Beaucoup m'étaient passées sous le nez et j'aurais sans doute pu pousser mon pouce vers la route, dans l'espoir que peut être quelqu'un s'arrêterait, me dispensant de pas mal de minutes de marche. Le hic, c'est que j'étais une femme ; le stop n'était donc pas une superbe alternative à prendre en compte lorsqu'on veut rester en un seul morceau. Cette voiture s'arrêta sur le bas côté, faisant se soulever un nuage de poussière. Je ne m'arrêtai pas, me disant que je ferais mieux de mettre le plus de distance entre cette personne et moi si jamais cette dernière se révélait être une psychopathe. La plaque d’immatriculation semblait bien être celle d'une personne que je connaissais, et si c'était bien elle il m'importait peu qu'elle soit une psychopathe, il me fallait m'en aller aussi loin que possible. Mais la tâche n'était pas très facile avec mes pieds complètement boursouflés par cette longue marche. Une porte claqua finalement et des pas se rapprochèrent de moi me faisant me retourner. « Rachel ? » demanda une voix que j'aurais pu maudire sur le champs. Je ne répondis pas, beaucoup trop énervée d'avoir eu raison par rapport à son identité. Ma grand mère disait toujours que le silence et l'ignorance constituait la meilleure des armes, pourtant j'avais du mal à garder ma langue silencieuse. . « Qu'est-ce que tu fais là ? » renchérit il, comme pour me faire craquer.
" A ton avis, je fais une randonnée imbéci... " je marmonnais le reste dans ma barbe inexistante. " Sache juste que si tu t'es arrêté pour me prendre avec toi et me ramener à Siloam Springs, c'est même pas la peine, après ce que tu m'as fais je devrais te percer les pneus. " Ce n'était pas mon comportement habituel mais Ariel avait selon moi joué avec ma naïveté, me dépouillant quelque part de ma virginité. " Mais dis moi en fait ... " dis je tout en me retournant vers lui, fixant allègrement ses yeux. " Tu fais ça à toutes les filles que tu vois ou comment ça se passe ? Parce que figure toi qu'avant d'être complètement saoule dans tes bras, je ne l'avais jamais fais. JAMAIS. " On pouvait dire que j'étais énervée, ou plutôt hors de moi, car j'avais l'impression qu'on s'était littéralement servit de moi pour assouvir un petit besoin. Après tout, je ne voulais peut être pas m'avouer à moi même que ce qui s'était passé ne serait jamais arrivé si je m'étais abstenu de boire autant.
Sujet: Re: Même pas dans tes rêves (Ariel) Mer 7 Oct - 11:16
rachel , ariel
même pas dans tes rêves
Ariel fronça les sourcils devant l'affront de la jeune femme. Ha oui en effet, cela se voyait gros comme une maison qu'elle faisait une randonnée. Avec des petits souliers et des sacs de shopping sur chaque bras, il n'y avait aucun doute. Il n'eut cependant pas le temps de se plaindre ou de surenchérir, parce que Rachel reprit bien vite la parole. Il écarquilla les yeux et leva les mains en l'air, comme pour prouver son innocence. Il s'était arrêté sur le bas côté et était descendu de son van pour lui venir en aide, en effet pour lui proposer de la ramener jusqu'à Siloam Springs, et il se faisait complètement remballer avant même de dire quoique ce soit. Il était venu en paix, et voilà qu'elle s'acharnait contre lui. « Raté » répliqua-t-il calmement, décidé à ne pas s'énerver comme elle le faisait. « Je descendais juste me dégourdir les jambes quand je t'ai aperçu, à ma plus grande surprise. Du coup, je comptais simplement te narguer un peu avant de reprendre la route. » Sa voix était posée mais on y sentait une pointe d'ironie bien marquée. Ariel était davantage du genre à sincèrement rigoler et n'utilisait que très peu l'ironie et autres moqueries, mais il ne voyait pas d'autre façon de s'adresser à Rachel à cet instant. Il prit le temps de l'observer, alors qu'elle-même le fixait. Elle n'avait pas beaucoup changé, si ce n'était qu'elle semblait davantage en forme que lorsqu'ils se côtoyaient, et qu'elle s'était coupée les cheveux. Elle semblait avoir plus confiance en elle, aussi. En tout cas, il ne reconnaissait pas son comportement. Quand ils se parlaient encore, c'était une femme souriante et rieuse, aux antipodes de la fille hystérique qui se trouvait devant lui. « Quoi ? » lâcha Ariel, sincèrement choqué de ce qu'il entendait. Pour qui se prenait-elle, à dire des choses pareilles ? « Tu m'expliques le rapport entre le fait que je m'arrête là, et le fait qu'on ait couché ensemble ? » L'expression de son visage était perplexe, il ne comprenait vraiment pas ce qu'elle voulait dire. Il apprenait qu'elle était vierge jusqu'à ce qu'ils couchent ensemble, waw. Grande nouvelle. Et ? Qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Ce n'était pas comme s'il l'avait forcé. Est-ce que c'était ce qu'elle insinuait ? Pris de doutes, il reprit la parole. « À ce que je sache Rachel, tu n'étais pas complètement saoule, et tu étais plutôt insistante. » Il eut un mouvement de recul, noyé dans l'incompréhension. Vraiment, il n'arrivait pas à comprendre quel était son problème. « Et puis... on a couché plusieurs fois ensemble Rachel, on se voyait en dehors... » Ils étaient même plutôt bons amis, en réalité. Ariel se rappelait qu'ils avaient de nombreux délires ensemble. « C'est quoi ton problème ? Pourquoi tu me ressors ça presque un an après ? » Certes cela faisait des mois qu'ils ne s'étaient pas vus ni parlés, certes il avait cessé de lui donner des nouvelles après que Devon s'était plainte de ses sorties nocturnes, mais est-ce que ça valait le coup de l'agresser comme ça ? Ariel n'en était pas bien sûr. Il planta ses yeux dans les pupilles de Rachel, soutenant son regard en attendant une réponse de sa part.