A boulevard of hope and dreams streets made of desire | ft. Gabriel & Nola

A boulevard of hope and dreams
streets made of desire

Nola E. Williams & Gabriel N. Chesterfield & Aleksandra J. Tarasovka

Et encore un énième soir à essuyer des verres et à servir des cocktails en tout genre. Bonjour la bonne ambiance. Au moins j’étais sûre de ne pas me retrouver encore une fois dans une super soirée en compagnie de maman, beau papa et beau fils. Ils avaient le don de m’énerver tous à faire la famille parfaite et soudée alors qu’au fond nous n’étions qu’une recomposition de quatre paumés de la vie. Des pauvres animaux égarés qui cherchions un peu de réconfort les uns avec les autres. Mais moi je ne voulais pas jouer le chenil pour chien. Et de ce fait je me réfugiais dans mon travail. Observer les gens et les servir, ça ne me posait pas trop de questions ni trop de problèmes et de fait je passais une soirée tranquille. De plus j’avais parfois quelques amis qui passaient par là et cela me permettait de me changer les idées. « Deux mojitos mademoiselle s’il vous plaît. » J’envoyais un sourire Colgate au couple qui venait de s’installer au bar. Et je m’activais. Au fond ça me plaisait, les cocktails à préparer, les boissons en tout genre, l’ambiance musicale, voir la nuit se coucher tous les soirs. Tout cela m’occupait et m’ôtait de la tête les petits tracas de la vie. Car ma vie en était jonchée de ces tracas. Et chaque jour j’avais l’impression qu’ils s’amoncelaient de plus en plus en une pile compacte et indestructible. Je remplis les verres, ajoutais les glaçons, la menthe et les posaient sur le bar. Tout en ajoutant un pot de cacahuètes de supermarché. Le couple me remercia puis commença à siroter tout en roucoulant. La porte tinta et je jetais un rapide coup d’œil. Et là, oh surprise. J’allais m’avancer vers le nouveau venu, mon cher clown du soir, j’ai nommé Gabriel, quand je remarquais qu’il venait accompagné, et pas de n’importe qui. Nola Williams. La fille que je pouvais le moins piffrer au monde. J’émis un hoquet de surprise face à ce spectacle pour le moins déroutant. D’où ils se connaissent ces deux là ? Et qu’est ce qu’elle a elle à me piquer tous les gens que j’apprécie ! Ce n’était pas un sentiment de jalousie qui m’habitait ce soir là et qui venait de se greffer violemment sur mon cœur mais plutôt de trahison. J’étais dégoutée par la vie et par les sales coups du destin. Ils s’installèrent à une table et je n’eus d’autre choix que d’aller à leur rencontre. Affichant mon air le plus serviable et faisant comme si l’un et l’autre m’était inconnu je leur demandais : « Qu’est ce que je vous sers ? » C’était vraiment une soirée pourrie.

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Une soirée, juste une. J'avais accepté de passer encore une soirée avec Gabriel, en l'honneur du temps passé ensemble. Gabriel était quelqu'un que j'appréciais, vraiment, mais il m'avait énormément blessé étant jeune, j'étais donc plutôt sur la réserve avec lui surtout depuis les récents événements. Cela faisait peu de temps que l'on se fréquentait de nouveau et je me sentais déjà inéluctablement attiré vers lui. Foutu cœur en carton. Pourquoi est-ce que j'avais besoin de m'enticher de tous les garçons de Siloam qui étaient à peu près sur de me blesser un jour ?
Bon, ce n'était pas le sujet de ce soir, on avait décidé de passer une soirée ensemble, oubliant le passé, pensant à notre avenir. Le Dirty Bird lounge ferait largement l'affaire. J'étais arrivé en retard, comme d'habitude diront les gens qui me connaissent.
Cherchant Gabriel du regard, je le repérai dans la foule assez facilement : il avait ce charisme que je serais capable de reconnaître les yeux fermés. Je m'approchai de lui, collant un sourire à mes lèvres, tentant de paraître radieuse. Je lui fis la bise en signe de bonjour, cherchant à cerner le réel but de cette soirée dans son regard. Ne trouvant aucune réponse, je pris la direction de l'entrée du bar. Nous nous installâmes dans le fond du bar, sur une petite table à l'écart. Plutôt romantique comme coin.. Nos discussions reprirent au point où elles s'étaient arrêtés, comme si nous nous étions jamais quitté. Tout était comme je l'avais imaginé, parfait, sans nuage à l'horizon. Malheureusement, l'orage ne tarda pas à venir et portait le nom d'Aleksandra. Que faisait-elle là ? Depuis quand elle travaillait là celle là ? Le sourire qui lui collait aux lèvres semblait aussi faux que le sac Louis Vuitton de la femme qui était assise à coté de nous. « Qu’est ce que je vous sers ? » Je levai le regard vers elle, un regard qui voulait tout dire et qui trahissait toute ma rancœur envers Aleksandra. « Que dirais-tu d'un bon mensonge que tu sais si bien servir ? » C’était vraiment une soirée pourrie.

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La vie était bizarre... On rentrait au bercail, puis on revoyait une ex, y avait du rapprochement... Et on se retrouvait à l'inviter prendre un verre pour taper la causette... Mais dans quoi il s'embarquait encore? Sans déconner... Entre Nola, le whisky qui coulait à flot, les boites de médocs qu'il avalait et un beau russe dont le regard hantait ses rêves... Il était bien embarqué!

Il avait proposé à la jeune femme de le rejoindre avant d'aller au dit bar. Elle avait accepté et c'était donc ainsi qu'il se retrouvait à l'attendre, appuyé au capot de l'Impala et une clope au bec. Elle était en retard. Bon, c'était pas vraiment lui qui pourrait faire la leçon sur la question à quelqu'un, il était livré avec trois jours de retard dans son genre... Alors il attendait sagement, bien calé dans son jeans élimé et sa veste en cuir. Il était tellement bien dans ses fringues qu'il ne voyait pas l'utilité de changer de style pour une soirée agréable en compagnie de son ex qui craquait sur sa façon d'être, qui n'avait pas des masse changée en dix ans...

Elle finit par arriver alors qu'il terminait sa cigarette. Il la jeta au sol avant de faire la bise à la jolie brune. Il l'aurait bien embrassé autrement, parce qu'elle avait des lèvres toutes douces, mais c'était pas une bonne idée du tout... Il la serra quand même un peu contre lui avant de la relâcher en lui souriant et la dirigea gentiment vers le bar.

Il jeta un oeil au comptoir, constatant qu'Aleksandra était là, il la saluerait en allant chercher les verres, mais d'abord s'installer à une table tranquille avec Nola. Une fois trouvée, ils s'installèrent en discutant. Il s'apprêtait à aller chercher les verres quand il entendit la voix de la serveuse, qui ne le saluait même pas... Il releva la tête et lui offrit un sourire.

-"He ben quoi? T'as pas l'habitude, j'commande la meme chose à chaque fois, mais un bonjour, ce serait chouette avec!"

Il eut pas bien le temps de faire une autre blague qu'il entendit Nola balancer une phrase relativement méchante... Ouh là... Il y comprenait juste rien là...

-"Pourquoi tu dis ça Princesse?"

Il lui redonnait son surnom d'antan depuis qu'ils s'étaient retrouvés, et là tout de suite, il ne mesurait pas la portée... Il était pas loin de causer un incident diplomatique... Son regard passa d'une à l'autre...

-"J'ai... loupé un épisode? Vous vous connaissez?"

Histoire de pas trop rester ignorant...

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Nola E. Williams & Gabriel N. Chesterfield & Aleksandra J. Tarasovka

Finalement à choisir j’étais peut-être mieux à la maison avec ma famille qui se faisait passer pour parfaite. Mais bon Dieu, qu’est ce qui m’avait pris de ne pas rester plantée chez moi peinard devant un épisode de série à la noix. Il ne manquerait plus que mon père débarque au bar pour me dire qu’il me ramène en Russie et là ce serai le pot aux roses. Je gardais cependant mon calme et attendait que mes deux chers clients se prononcent sur leur commande, et ce rapidement si possible que personne ne pose de questions et qu’on en finisse au plus vite. « He ben quoi? T'as pas l'habitude, j'commande la même chose à chaque fois, mais un bonjour, ce serait chouette avec! » Gabi je t’en supplie pour une fois ferme un peu ta grande gueule d’ange. L’échange entre Nola et Gabriel commença alors et j’essayais de me faire le plus petite possible – chose impossible vous en conviendrez – et bien sûr ça dégénéra rapidement. « Que dirais-tu d'un bon mensonge que tu sais si bien servir ? » « Pourquoi tu dis ça Princesse? J'ai... loupé un épisode? Vous vous connaissez? » J’avais pitié pour Gabriel qui se tenait au milieu de nos yeux qui se lançaient des éclairs. Mais j’avais aussi pitié pour moi qui allait devoir passer la soirée à éponger les piques de Nola. Je me sentais un peu seule face à eux deux mais je ne voulais perdre mon sang froid et partir défaitiste. D’où est ce qu’il l’appelait Princesse en plus ? J’en avais plus que marre de cette fille qui me traînait dans les pattes depuis qu’on avait dix sept ans et qui me piquait tous les gens à qui je tenais. Je rêvais de la remettre en place et je saisi de ce fait l’occasion qui se présentait à moi. « Williams et moi ? Bien sûr qu’on se connait Gabi. » J’appuyais sur le surnom bien fortement. Connaissant notre chère Nola, ce garçon était certainement une de ces proies et pas son grand frère protecteur, ça c’était plus le rôle que Gabriel jouait avec moi. Je voulais la faire crever de jalousie et je n’allais pas me gêner. Ce soir je tenais ma vengeance toute prête. Ignorant totalement la réplique cinglante de Nola je me tournais vers Gabriel, un sourire enjôleur sur les lèvres. « Comme d’habitude pour toi ? C’est noté. » Dans un élan de bonté je regardais alors démon de Williams et lui demandait : « Et pour toi Williams ? Une boisson sans alcool peut-être, je ne voudrais pas contribuer à ta débauche permanente… Surtout que toi comme moi on sait où tu finis quand t’es un peu bourrée. » Elle n’avait pas de chance, ce soir j’avais envie de passer mes nerfs sur quelqu’un. Elle n’avait qu’à pas se pointer là alors que je voulais être tranquille. Siloam Springs comportait d’autres bars, la malchance avait voulu qu’elle tombe dans le mien ce soir.

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Sérieusement qu'est-ce qu'elle foutait là ? Pourquoi venait-elle gâcher chaque bon moment de ma vie ? Je devais passer une soirée au calme tranquillement et cette garce manipulatrice venait encore une fois s'en mêler. Je crois qu'elle n'avait pas du bien comprendre la leçon la première fois. Je me tournai vers Gabriel, ne retenant uniquement que le « T'as pas l'habitude ». Cette phrase eut le don de piquer ma jalousie, déjà d'ordinaire très poussée. Si ces deux-là continuaient de la jouer comme ça, je risquais de partir au quart de tout et la suite ne serait sûrement pas glorieuse. Je me connaissais suffisamment bien aujourd'hui pour savoir que si l'on me provoquait, je devenais tout bonnement incontrôlable. « Pourquoi tu dis ça Princesse? J'ai... loupé un épisode? Vous vous connaissez? » Je me détendis : ce surnom avait toujours eu cet effet sur moi mais dans la situation, ce fut démultiplié. Cette marque d'affection me permettait de marquer mon territoire : Gabriel était à moi, et Aleksandra n'aurait pas son mot à dire. Elle devait le connaître depuis quoi ? Un mois ? Et elle pensait pouvoir jouer sur une relation qui durait depuis plus de 10 ans malgré la distance et tous les autres détails qui auraient pu nous séparer. Ce serait mal me connaître de penser que je laisserais cette fille influencer une fois de plus sur ma vie. Je me tournais vers elle, bien décider à lui faire comprendre qu'elle n'était pas à sa place. « Et pour toi Williams ? Une boisson sans alcool peut-être, je ne voudrais pas contribuer à ta débauche permanente… Surtout que toi comme moi on sait où tu finis quand t’es un peu bourrée. » . Bon ok, elle avait décidé de provoquer à son tour, je ne comptais pas me laisser faire. J'avais l'impression de retourner au lycée, de me retrouver ce jour où Aleksandra avait appris que son copain l'avait quitté pour moi. Je n'avais eu aucun scrupule à le faire, je détestais déjà Aleksandra avant et je n'avais jamais voulu en faire une amie. Ce geste avait été fait sans même penser à elle d'ailleurs. J'avais agi car j'en avais envie et uniquement pour cela, sans penser aux conséquences que mes actes auraient pu avoir.
Nous revoilà dix ans après les événements à ressasser notre passé : le garçon avait changé mais le sujet restait le même. Je regardais Gabriel en souriant, un sourire charmeur dont je connaissais les conséquences sur la gente masculine. Je cherchais à le rallier à ma cause du regard. « Oh oui on se connaît, mais je te retourne la question, vous vous connaissez d'où ? » Attendant une réponse de la part de l'homme qui m'accompagnait ce soir, je me tournais vers notre serveuse. « Je crois que tu n'es pas en position pour parler de ça Aleksandra. Ce n'est pas moi qui travaille dans un bar à ce que je sache. D'ailleurs, tu as choisi ce métier par choix ? Parce qu'il me semble qu'au lycée tu n'étais pas la plus brillante, donc on peut supposer que ce job est le seul qui t'ai été accessible. ». Peut-être que dans d'autres circonstances, je me serais très bien entendu avec Aleksandra. Au final, nous avions à peu près le même caractère.

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Gab' se retrouva affreusement con... Ouhlala, dans quoi il était tombé? On aurait pu se croire à la bataille de verdun... Avec les tranchés et tout le bordel... Il savait d'expérience que deux nanas qui s'engueulaient parce qu'elles avaient un contentieux, ça pouvait faire mal... Très très mal...

Pour le coup, pas de chance, c'était deux filles qu'il connaissait et appréciait surtout... Il sentait la couille arriver... de loin... Donc, il décida de fermer sa gueule pour suivre l'échange et tenter de comprendre un tant soit peu ce qui lui tombait sur le coin de la truffe... Parce que les deux avaient un caractère bien trempé et que le clash ferait surement du vilain...

Les paroles échangées commençaient à vraiment s'envenimer et il était même étonné que des noms d'oiseaux ne se soient pas encore perdu... ça allait venir, il le sentait... Comme il sentait qu'il était entrain de devenir le point de domination territoriale... Ca ne lui plaisait mais alors là pas du tout... Son ex et sa protégée qui jouaient les coqs avec lui comme "trophée"... Il aurait parié qu'il y avait déjà une histoire de mec sous la haine réciproque qu'elles se vouaient...

Il n'eut pas vraiment le loisir de continuer à se taire vu que Nola lui posa une question directe... Ahah.. Voila, confirmation, elles allaient jouer à celle qui a la plus grosse...

-"On s'est connus ici et on a sympathisé jusqu'a devenir ami."

Il tiqua légèrement sur la pique qu'elle balança à la serveuse... Il soupira légèrement.

-"Il n'y a pas de mal à être serveur, je l'ai été aussi..."

C'était injuste et mesquin ce qu'elles se balançaient l'une comme l'autre... Il se redressa et les regarda tour à tour.

-"Ecoutez les filles, j'vais être clair, si vous continuez comme ça, je me tire. Je vous adore toutes les deux et dans deux minutes, vous en serez à vous prendre le bec concernant laquelle des deux à la relation la plus légitime avec moi. Et me dites pas non, je ne suis pas un bleu et des nanas, j'en ai assez fréquenté pour savoir ça."

C'était peu de le dire... Il avala sa salive et reprit.

-"Donc, pour finir de clarifier les choses, Aleksandra, je suis sorti avec Nola quand j'avais 18 ans, on est toujours proches et ça n'est pas près de changer, Nola, j'ai dragué Aleks qui n'a pas voulu de moi, du coup, on est devenus potes et puis amis, et ça n'est pas près de changer non plus. Quelque chose à redire la dessus?"

Voila, comme ça, ils subiraient peut être les foudres de chaque coté, mais au moins, c'était clair et net.

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Nola E. Williams & Gabriel N. Chesterfield & Aleksandra J. Tarasovka

J’étais à peu près sûre et certaine d’étriper Nola dans la seconde. Mais la tournure que prirent les évènements me redonna un semblant de calme. Le jeu de ping pong qui s’effectuait sous mes yeux ne me laissa pas le temps d’en placer une. « Oh oui on se connaît, mais je te retourne la question, vous vous connaissez d'où ? » « On s'est connus ici et on a sympathisé jusqu'a devenir ami. » « Je crois que tu n'es pas en position pour parler de ça Aleksandra. Ce n'est pas moi qui travaille dans un bar à ce que je sache. D'ailleurs, tu as choisi ce métier par choix ? Parce qu'il me semble qu'au lycée tu n'étais pas la plus brillante, donc on peut supposer que ce job est le seul qui t'ai été accessible. » « Il n'y a pas de mal à être serveur, je l'ai été aussi… » Mon regard passa de l’un à l’autre sans que je puisse piper mot. J'étais reconnaissante à Gabriel d'avoir pris ma défense. Enfin il tenta de radoucir les mœurs en éclatant : « Ecoutez les filles, j'vais être clair, si vous continuez comme ça, je me tire. Je vous adore toutes les deux et dans deux minutes, vous en serez à vous prendre le bec concernant laquelle des deux à la relation la plus légitime avec moi. Et me dites pas non, je ne suis pas un bleu et des nanas, j'en ai assez fréquenté pour savoir ça » La pique de Nola me laissa pantoise. Oui effectivement je n’avais pas spécialement choisi ce métier, mais ma vie entière je ne l’avais pas choisi non plus. Tout me filait entre les doigts sans que j’ai le temps de me raccrocher à quelque chose comme une bouée de sauvetage. Je suis en perpétuel mouvement sans pouvoir me poser une fois pour toute. Alors ce job, aussi médiocre soit-il pour cette fille à papa qu’est Nola, pour moi il représente beaucoup de chose et je ne voulais pas lui laisser le plaisir de me couler avec sa vanne à deux sous. Je crachais vers elle. « Tu ne sais rien Williams, alors ferme un peu ton caquet. » Puis je me tournais vers Gabriel qui nous toisait l’une comme l’autre, tel un coq de basse cour pris entre deux poules hystériques. J’appréciais de plus en plus ce type, surtout depuis qu’il m’avait sauvé de ces affreux types aux hormones en ébullitions, mais ce soir je ne voulais pas faire partie de son harem. J’étais Aleksandra, sa barmaid, celle avec qui il venait déconner certains soirs. Il se rapprochait au fil du temps d’un ami, sur qui je pouvais compter et qui me faisais oublier tous mes soucis familiaux pour un temps. Mais à cet instant j’aurai voulu que ces deux là s’en aille boire leur verre ailleurs qu’ici. « Te prends pas trop au sérieux mon gars, j’ai pas de relation soit disant légitime avec toi. Je te suis reconnaissante soit, mais ça ne va pas plus loin. Que tu te tapes Williams j’en ai rien à cirer, moi je demande juste à prendre votre foutu commande rien de plus. » J’avais sûrement poussé dans les aigües car la moitié du bar se tourna vers moi. Cette discussion était un cercle sans fin. D’un côté Nola et moi étions à couteaux tirés, de l’autre elle faisait une crise de jalousie à Gabriel et enfin, ce dernier au milieu de nous deux semblait se prendre pour le morceau de gâteau pour lequel nous nous battions – quoique ce soit un tantinet vrai – je me doutais que la conversation n’allait qu’en s’envenimant. Nola avait tout de même sa fierté et j’étais certaine qu’elle serait peut-être pour une fois d’accord avec moi sur le fait que Gabriel n’était pas non plus le centre du monde. Mais oserait-elle remettre son cher et tendre à sa place pour perdre sa dignité ?

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Nola E. Williams & Gabriel N. Chesterfield & Aleksandra J. Tarasovka

"Ecoutez les filles, j'vais être clair, si vous continuez comme ça, je me tire. Je vous adore toutes les deux et dans deux minutes, vous en serez à vous prendre le bec concernant laquelle des deux à la relation la plus légitime avec moi. Et me dites pas non, je ne suis pas un bleu et des nanas, j'en ai assez fréquenté pour savoir ça » J'étais tout bonnement au bord de l'implosion. Si il y avait bien un défaut qu'on pouvait relevé chez moi, c'était ma jalousie et elle venait d'être piquée à vif. Je ne supportais pas qu'Aleksandra soit proche d'un de mes amis, c'était juste la goutte d'eau pour faire déborder le vase et sur le moment, je prenais ça pour moi, comme une provocation, un appel à la dispute. Si elle me cherchait, elle risquait de me trouver, et plus vite qu'elle ne le souhaitait. Je ne me posais même pas la question de quelle relation était plus légitime que l'autre, j'estimais juste qu'Aleksandra n'était pas une personne fréquentable et que Gabriel valait bien mieux qu'elle. « Nola, j'ai dragué Aleks qui n'a pas voulu de moi, du coup, on est devenus potes et puis amis, et ça n'est pas près de changer non plus. Quelque chose à redire la dessus?" Si il comptait sur moi pour apaiser les choses, je pense qu'il ne me connaissait bien moins que prévu. Bien sur que j'avais quelque chose à redire, comme si un jour dans ma vie, je m'étais empêchée de donner mon avis sur quelque chose pour une quelconque raison mais bizarrement aujourd'hui, je voulais essayer de faire une effort, pour Gabriel, même si le fait qu'il se prenne pour l'objet de nos désirs m'énervait au plus au point. « Gabriel, ce serait très mal me connaître de penser que je n'ai pas quelque chose à redire là dessus, rien que sur le fait que vous vous soyez rencontré dans un bar ou que tu ais essayé de la draguer, mais pour toi, je me passerais de tout commentaire, sache juste que je n'en pense pas moins. » Je me tournai vers notre barmaid, écoutant ce qu'elle avait à dire dans un silence modéré, j'étais vraiment décidé à faire un effort, aussi pour prouver à Aleksandra qu'elle ne me connaissait pas. « Te prends pas trop au sérieux mon gars, j’ai pas de relation soit disant légitime avec toi. Je te suis reconnaissante soit, mais ça ne va pas plus loin. Que tu te tapes Williams j’en ai rien à cirer, moi je demande juste à prendre votre foutu commande rien de plus. » Je ne pu retenir un sourire. Elle le remettait à sa place et en beauté, je n'aurais pu imaginer moins bien de sa part. Je la connaissais bien et au fond, je savais qu'elle n'était pas si différente de moi. J'étais partagé entre l'envie d'enfoncer encore plus Gabriel pour lui faire comprendre que cette histoire ne tournait pas autour de lui ou alors continuer dans mon jeu de provocation avec Aleksandra. Un bref coup d'oeil vers mes deux interlocuteurs me permit de choisir très rapidement : rien que le sourire hautain de la jolie brune me décida. « Voilà Aleksandra tu as raison.. Laisse nous prendre un verre tous les deux et retourne chauffer un autre client. Ce soir, Gabriel n'est pas libre. » J'allais me taire mais je me permis de rajouter. « Ah oui, juste pour information. Je ne me « tape » pas Gabriel. Il n'y a que toi pour être rabaissé à un niveau si vulgaire. » J'ouvris la carte du bar à la volée en souriant. Je pris un nom de cocktail au pif et relevai la tête vers notre barmaid. « Ce sera un mojito pour moi. »

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Comme il l'avait prévu, il se prenait les foudres d'Aleksandra pour commencer, ensuite les remarques de Nola... Qui au vu de sa jalousie devait effectivement en avoir beaucoup à dire sur la question, mais réellement? Il s'en foutait un peu. Ils n'étaient plus ensemble et ce ne serait donc pas elle qui dicterait ses fréquentations... Il voulait pas se disputer avec elle, mais là, c'était ridicule... Ils avaient plus 15 ans... Et il se rappela soudainement que si lui approchait de ses trente ans, les deux demoiselles étaient une décennie en dessous et ça se sentait vilainement sur ce coup là...

-"Oh ne crois pas que je ne le sais pas, c'était simplement pour te signaler que tu n'avais pas ton mot à dire sur la question, malgré tout le mal que tu peux penser d'elle."

Il devenait plus froid, plus cassant. En réalité, il s'énervait. Et c'était mauvais... Il se tourna vers Aleks qui venait de l'envoyer chier proprement, même s'il comprenait bien le pourquoi, Nola étant relativement ignoble avec elle, il n'appréciait quand même pas.

-"Bien. Alors un double Whisky, serveuse."

Lui qui voulait passé une bonne soirée... Il s'expliquerait avec l'une et l'autre en temps voulu... Ou pas peut être, parce que les dernières vacheries de Nola le laissèrent à la fois médusé et furieux... Elle s'écoutait parler? Il la fixa, la machoire crispée par la colère.

-"Tu le boiras toute seule."

Il se leva en reprenant sa veste et les regarda tour à tour. Fallait y aller pour le mettre en colère, mais elle avait réussit leur coup là...

-"Reglez vos histoires en mode gamines si ça vous amuse, mais ce sera sans moi."

Il prit la direction de la sortie en remettant sa veste en cuir et sortit... Putain... Qu'est ce qu'elles pouvaient être garces... Il s'alluma une cigarette pour se détendre un coup, parce que là, il était vraiment en pétard.

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Nola E. Williams & Gabriel N. Chesterfield & Aleksandra J. Tarasovka

Une nouvelle vague de poison s’échappa des lèvres de Williams. Bien ce soir c’était ma fête. Nola et Gabriel semblait en désaccord. Elle ne cessait de retourner ses piques venimeuses contre moi, tandis que Gabriel s’échauffait peu à peu. Tout cela tournait au ridicule, à une simple dispute de cour de récréation, et je pense que notre trentenaire préféré s’exaspérait à vu d’œil. Derrière moi j’entendais la clochette du bar tinter. Les clients affluaient et j’étais coincée à essayer de m’extirper de griffes de la brunette. Au milieu de ce capharnaüm j’eus tout de même droit aux commandes des deux jeunes gens. Mojito, Whisky, je notais. Gabriel, envoya soudainement Williams voir ailleurs avec un ton sans appel : « Tu le boiras toute seule. » Puis à notre attention à toutes les deux. « Réglez vos histoires en mode gamines si ça vous amuse, mais ce sera sans moi. » Il ne fallait vraisemblablement pas être susceptible pour un sou ce soir. Il sortit se griller une clope tandis que Nola et moi restions là comme deux ronds de flan. J’étais médusé du comportement de l’un comme de l’autre. Gabriel, ce bellâtre était tout de même à l’origine de ce conflit, et il nous méprisait d’une façon qui me laissait bouche bée. Il se croyait où lui ? Ce n’était pas notre faute si son passe temps favori consistait à draguer les minettes plus jeunes que lui. Je tournais les talons, laissant Williams dans un état semblable au mien et je retournais m’affairer aux cocktails. Je préparais en quatrième vitesse un Mojito bien frais, et posais à côté un verre de Whisky. Je m’emparais des deux boissons pour aller poser sa commande devant Williams. « Je te le ramène. » lui lançais-je, ne sachant si elle avait perçu que je parlais de Gabriel. Je sortis dehors, le verre de Whisky à la main. J’avais déjà du mal à garder mes relations familiales stables, alors si en plus je me fâchais avec les seuls amis qui me restaient – Nola Williams exclue bien entendu – je n’allais pas rester longtemps à Siloam. Je tendis le verre à Gabriel tout en retirant sa clope de son bec pour en tirer une bouffée. Puis je la lui redonnais, un sourire aux lèvres. « Fais pas ton ronchon Gabi. Comme si tu n’avais pas l’habitude que les femmes te tournent autour comme ça et se battent pour toi. Au fond ça flatte ton égo non ? » je riais en lui donnant un coup de coude dans les côtes. L’air frais du soir me fit du bien en contraste avec la chaleur ambiante du bar. J’étais une sale peste, une égoïste et un vrai caractère de cochon, mais je savais m’arrêter quand les gens que j’appréciais se sentaient blesser. Si je tentais de ramener Gabriel auprès de Nola pour leur soirée je-ne-sais-pas-quoi, c’était pour lui, pas pour elle. Je ne lui devais rien à elle. Mais à Gabriel c’était différent. Il avait été là quand j’avais besoin de lui, il venait me faire rire les soirs où j’étais le plus grognon. Il portait bien son nom ce gars en vérité, c’était une sorte d’ange gardien. Et en ce moment j’en avais bien besoin. « Fini ta clope et rentre avec Williams. Elle se morfond sans toi ! Mais oublie pas de passer me dire aurevoir quand vous partez. » Je souriais avant de regagner l’intérieur du bar. J’avais encore du boulot moi, et les clients commençaient à s’impatienter derrière le comptoir.

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Nola E. Williams & Gabriel N. Chesterfield & Aleksandra J. Tarasovka

Le "Tu le boiras toute seule." de Gabriel ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde. C'est comme si pour moi, il apprenait seulement à me connaître. D'accord, quand j'étais avec lui, je changeais du tout au tout mais il m'avait déjà vu en communauté et je pensais que ce genre de comportement, il avait finit par les accepter. "Réglez vos histoires en mode gamines si ça vous amuse, mais ce sera sans moi." Je le regardai partir, sans rien dire. Après tout, il avait raison. Avec Aleksandra, nous étions resté bloqué à nos engueulades de lycée là où toute personne censé serait passé à autre chose. Nous étions têtues et aucune des deux n'osait enterrer la hache de guerre de peur de se prendre une gifle par derrière. Quand les deux partirent, je restai seule au bar à remuer ma connerie, j'avais été trop loin et la réaction de Gabriel me le faisait comprendre très clairement. Je le regardai fumer dehors et je me rendais compte à quel point ma vie serait vide ces derniers temps sans lui. « Je te le ramène. » Je me tournai, cherchant de qui pouvait provenir la voix. Quand j'eus identifié Aleksandra, je ne compris pas vraiment si elle parlait du Mijito, de Gabriel ou tout simplement à Gabriel. En tout cas, aucun de ses mots ne semblaient méchants. Au fond, peut-être que les pires démons peuvent changer, pourquoi pas moi ? Réalisant que j'avais vraiment merdé, je pris ma veste en cuir et me dirigeai vers la porte. J'attendis quand même qu'ils aient finit leur discussion pour pouvoir sortir. Tandis qu'Aleksandra regagnait l'intérieur, je vins à côté de Gabriel, un sourire timide aux lèvres, ne sachant pas trop comment aborder la discussion. « Gab.. Je suis désolée, je n'aurais pas du réagir comme ça.. Si c'est ton amie, je le respecte totalement... » Je marquai une pause, jusque là, je parlais clairement mais je savais que la suite risquait de sortir bien plus timidement et bien plus bas. Ce qui fut le cas. « ..Je suis juste jalouse que tu puisses passer du temps avec d'autres femmes que moi.. » Pourquoi est-ce que j'avais dit ça encore ? Je savais très bien que je détestais les conséquences de ce genre de révélations mais je l'avais dit quand même. Je ne pus m'empêcher de me mettre une gifle dans ma tête pour avoir oser dévoiler à quelqu'un ne serait qu'un millième de mes sentiments. On finit toujours pas souffrir de ces choses là. Je soupirai légèrement, reprenant à voix haute. « Je sais que tu vois d'autres femmes, je me doute que je ne suis pas « la seule » mais tout de même, pour mon égo, ça fait mal de le découvrir, surtout quand c'est d'Aleksandra qu'il s'agit. » Je m'arrêtai, cherchant une quelconque émotion dans son regard. Je voulais vraiment savoir si il me prenait totalement pour une folle ou si ma petite tirade avait eu l'effet escompté : le calmer.

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Ruminant ses sombres pensées, il était pas loin de mâchouiller le bout de sa cigarette... bande d'emmerdeuses... Il voulait se détendre, passer une bonne soirée et il se retrouvait au milieu d'une guerre ouverte... La prochaine fois, il réfléchirait avant d'inviter son ex à sortir tiens... être un homme à femmes, c'est une chose, mais fallait s'assurer que les femmes se croisent pas entre elles... Enfin, ici, le cas était très particulier, vu que c'était pas n'importe qui... et il n'avait pas la moindre foutue idée qu'elles se connaissaient et se haïssaient... il avait tout gagné tiens... Il allait rentrer dormir, ça valait surement mieux...

Il vit un mouvement du coin de l'oeil et se fit déposséder de sa cigarette. Aleksandra. Il prit le verre et l'avala d'une traite avant d'écouter ce qu'elle lui disait en récupérant sa cigarette. Il soupira et tira une autre bouffée avant de lui répondre.

-"Oui, quand j'étais jeune et con, ça me flattait... Maintenant, ça me saoule juste, surtout quand les filles ont des caractères aussi merdiques que les vôtres... Sans déconner Aleks, tu penses vraiment que c'est agréable?"

Il râla pour le coup dans les côtes et lui rendit doucement, haussant un sourcil.

-"Je suis certain qu'elle viendrait s'installer au comptoir pour que vous continuez a vous chamailler, vous aviez l'air d'apprécier... Et franchement ma puce, c'est mal me connaitre si tu penses que je partirais sans te dire au revoir."

Sans rire, c'était pas son genre... Il restait fidèle à lui même, que Nola soit la ou pas, non mais... D'ailleurs, en parlant de son ex de brune, elle arriva quelques secondes après que la serveuse soit rentrée... Elles avaient complotés ou quoi? Elles étaient capables... les nanas, elles sont pas toujours très logiques...

-"Que ce soit mon amie ou pas ne change pas grand chose, ça ne justifie pas certaines saloperies que tu lui as dit... Que tu ne la supportes pas, c'est ok, mais t'as vraiment abusé."

Il n'était pas tendre, mais il fallait bien que quelqu'un lui dise... Il tira un dernier coup sur sa cigarette et tourna la tête vers elle. Le ton avait changé, mais il avait clairement entendu ce qu'elle avait dit... Sacré Nola... C'était adorable d'une certaine façon... et il savait qu'elle était pas du genre à se livrer facilement... mais il allait la laisser un peu mariner avant de lui montrer qu'il s'était un peu radoucit... Elle était encore possessive avec lui et il devait avouer que ça lui faisait un truc... Elle cherchait une réponse dans son regard... pas de chance pour elle, il savait très bien faire semblant, et il resta neutre, jusqu'à s'approcher d'elle et l'attirer dans ses bras, glissant ses doigts sur sa joue.

-"Princesse... Tu es unique à mes yeux, tu devrais le savoir... tu auras toujours un statut spécial... et..." Il hésita avant d'effleurer ses lèvres des siennes... Qu'est ce qu'il foutait là? Tant pis... Il se lançait... -"Tu pourrais être la seule..."

Il avait dit quoi là..? Mon dieu... Dans quoi est ce qu'il s'embarquait encore... Il y avait surement de forte chance qu'elle le dégage... et là, son égo à lui en prendrait un sacré coup...

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Nola E. Williams & Gabriel N. Chesterfield & Aleksandra J. Tarasovka

Je les regardais tous les deux dehors, devant la grande baie vitrée du Dirty Bird Lounge. Ils étaient mignons ça je ne pouvais pas le nier. Aucune pincement au coeur de jalousie ne vint obstruer ma contemplation tandis que j'essuyais les quelques verres qui trainaient encore. Je n'avais rien contre le fait que Nola et Gabriel se côtoient encore moins qu'ils sortent ensemble, c'était tout bonnement une bonne chose pour eux, et je n'avais pas à m'en mêler. Malgré mon sale caractère je savais faire fi quand tout cela sortait de mes histoires personnelles. Mais je n'aimais pas que l'on me recrache à la figure des choses dont je n'avais cure. Nola et Gabriel ensemble d'accord. Mais que Nola me fusille de ses mots tranchants simplement parce que je passais un bon moment entre ami avec Gabriel, ça je n'acceptais pas. J'oubliais un tant soit peu la querelle pour retourner à mon travail et sortir de ma tête les autres histoires qui me revenaient, comme mes querelles familiales, ou encore celles avec Elias...

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"Que ce soit mon amie ou pas ne change pas grand chose, ça ne justifie pas certaines saloperies que tu lui as dit... Que tu ne la supportes pas, c'est ok, mais t'as vraiment abusé." Et BIM, prend ça. Franchement, tu pensais à quoi Nola ? Tu pensais qu'il te féliciterait ? Je détestais déjà les reproches en temps normal, supportant mal d'être remise à ma place, mais quand ces-dits reproches venaient d'un des hommes qui comptaient le plus à mes yeux, ça faisait vraiment mal. Fidèle à mes habitudes, j'encaissai les remarques sans broncher, sans même ciller. Après tout, je l'avais mérité.

La suite des événements passa bien trop vite à mes yeux pour que je comprenne ne serait-ce qu'un tiers de ce qu'il s'était passé. J'étais encore en train de chercher des réponses à mes interrogations quand il s'approcha une première fois de moi, posant au passage ses doigts sur ma joue. Un frisson me parcourra. Il avait toujours eu énormément d'effet sur moi, mais ce frisson sonnait différemment. Je me sentais différente. "Princesse... Tu es unique à mes yeux, tu devrais le savoir... tu auras toujours un statut spécial... et..." Rien que le fait qu'il me prenne dans ses bras me faisait partir dans un autre monde, alors comment réagirais-je si il allait plus loin ? C'était exactement la question qui me traversa l'esprit lorsqu'il s'approcha encore un peu plus. Et merde, que faisait-il ? Des milliards de pensées se bousculaient dans ma tête. Une partie de moi me criait de le laisser faire, l'autre de prendre mes jambes à mon cou et de ne surtout pas me retourner. Au fond, j'étais juste terrorisée de me laisser aller à lui. "Tu pourrais être la seule..." Énorme frisson, panique totale. Je fermai instinctivement les yeux sans trop réfléchir pour prolonger ce baiser comme je le pouvais. Que s'était-il passé dans sa tête à ce moment là pour qu'il vienne m'embrasser comme ça ? On avait pourtant été clairs qu'il ne se passerait désormais plus rien entre nous. Je ne savais plus où me mettre, ni comment réagir. Je suivis ma première réaction, la première chose que j'eus l'idée de faire et je le repoussai. Je restai là, plantée pendant plusieurs secondes à le fixer dans les yeux. Les miens s'embuaient déjà : je refusai de le blesser, ni même de détruire quoi que ce soit en lui, mais j'étais loin d'être prête à le revoir comme avant. « Gab.. Je suis désolée.. Je.. euh.. Désolée » Je me retournai doucement, commençant à prendre la fuite, comme d'habitude, comme à chaque fois qu'un obstacle se dressait devant moi.

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Au rayon des actions débiles, Gabriel avait tout un registre... Il était du genre impulsif et ça n'aidait réellement pas quand on devait garder la tête froide pour ne pas faire le con... Comme la maintenant... Il venait d'embrasser son ex... Alors qu'ils avaient déjà dérapé en se revoyant et qu'ils avaient mis les choses au clair... Pourquoi il avait fait ça? Pourquoi avait elle répondu? et... Pourquoi le repoussait-elle? Il s'y attendait, mais il encaissait mal... très mal... C'était le genre de choses qui arrivait, bien sur, il ne pouvait pas tomber n'importe qui en claquant des doigts... Fut un temps ou ça marchait comme ça... Mais il était loin ce temps... Il était plus jeune, encore moins réfléchi et surtout moins perdu... Beaucoup moins perdu...

Alors qu'il commençait à voir les yeux de Nola s'embuer, une foule de pensées se bousculaient dans sa tête... Il pensait à ce qui l'avait ramené... Ses deux connards d'ex... son fils... Tout ça... ça l'avait démoli... Et il continuait à se détruire, plutôt qu'a se reconstruire... Les sorties, les aventures à tout va... Les sentiments... S'il ne déconnait qu'à propos de Nola, ça pourrait se comprendre.. Après tout, il était bien avec elle dans le temps et peut être qu'il cherchait de nouveau cette sécurité pour arriver à se reconstruire? Sauf qu'il n'était plus amoureux d'elle... Attiré, oui, ami, sans aucun doute... Il avait toujours une profonde affection pour elle, mais... là, il faisait simplement le con... et un regard vert-bleu se rappela à sa mémoire... Ah non, mais c'était pas le moment de penser à lui! Pourtant... C'était une partie non négligeable du fait qu'il soit totalement paumé... Sur le coup, il sentait qu'il allait finir la nuit à boire sous le nez d'Aleks...

Elle s'excusa et fit demi tour, dans le but de fuir... Comme elle faisait souvent quand elle se retrouvait comme ça... Il la rattrapa doucement par le poignet...

-"Non... c'est moi qui déconne... Toi, t'as rien fais... "

Même si son égo gueulait... la déprime revenait au galop... Et c'était pas bon... du tout... Il la lâcha doucement et fit un pas ou deux, se rallumant une clope pour se donner contenance.

-"Je suis nocif Nola... Je foire tout ce que je fais et détruit tout ce que j'approche... J'ai pas envie que ça soit le cas avec toi..."

C'était tellement vrai... y avait rien qui se passait correctement dans sa vie... Et là, si elle avait pitié de lui, elle le planterait là et il pourrait aller se bourrer la gueule tranquillement...

HRP : Je supprime ce message dès que vous l'aurez lu. Continuez sans moi pour l'instant, faite juste moi signe si vous retournez voir Aleks. Mais là je peux plus RP je sers à rien uhuh, donc je vous laisse entre n'amoureux. Petit Coeur

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» [EXPLICIT] KRISTEO ₮ it's strange what desire will make foolish people do.
» (M) LIAM HEMSWORTH ⊱ when you see my face, i hope it gives you hell.
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