Sujet: Nikholas & Nola ~ Everybody Hurts Mer 4 Juin - 18:43
Everybody Hurts
Nikholas M. Kowalski & Nola E. Williams
C’est dur quand les gens te manquent. Mais ça veut dire que tu étais chanceux, que tu avais quelqu’un dans ta vie, quelqu’un d’assez important pour te manquer.
Impossible. Mes yeux devaient me jouer un tour. Je refusais de croire la scène qui se déroulait devant mes yeux. Je refusais de croire que Nikholas était devant moi. Il devait y avoir une erreur, il devait avoir un sosie. Comment serait-ce possible qu'un homme que j'ai rencontré de l'autre côté de la planète se trouve là debout devant moi ? Je m'approchai doucement. Le rétrécissement de la distance qui nous séparait ne me laissait plus aucun doute : c'était lui. Nikholas se trouvait devant moi. Après six mois de séparation, l'un de mes plus grands secrets se trouvait juste là, en plein milieu de Siloam Springs et j'étais incapable de m'approcher de lui, comme paralysée par la peur de le revoir. Il faut dire que les circonstances de notre rencontre n'étaient pas des plus idéales : J'avais été enlevé par un réseau terroriste il y a sept mois de ça lors d'une mission reporter de guerre en Afghanistan. Mon métier, c'était ce qui m'avait donné une raison de vivre après mon départ de Siloam Springs. Je m'étais jetée à corps perdu dedans, acceptant chaque mission, peu importe les risques. En fait, plus il y avait de risques justement, plus la mission me semblait intéressante et plus elle m'attirait. J'ai toujours aimé prendre des risques, mais pendant cette période, ce trait de caractère avait été poussé à l'extrême. Enfermée dans quelques mètres carrés à peine avec d'autres journalistes, nous avions passé deux semaines avec nos bourreaux. Dire que nos conditions de détention étaient terribles serait un euphémisme. Sur le moment, je m'étais promis de ne jamais raconté cette période, de peur de revivre des souvenirs trop douloureux. Retrouvée assez rapidement par l'armée, notre fuite avait été plutôt compliquée. Les autres détenus avaient réussi à partir dans le convoi prévu à cet effet, mais je restai coincé, prise au piège par un terroriste plus malin que les autres. Retardant ma fuite, seul un militaire avait remarqué que je manquai à l'appel. Il avait bravé l'ordre de ses supérieurs qui estimaient que mon secours était trop dangereux afin de venir me rechercher. Je serais bien incapable de raconter la suite de l'histoire, tout d'abord car les souvenirs sont flous mais en plus il me semble que j'ai perdu connaissance à un moment et que je me suis réveillé que quelques jours après. J'ai passé plus d'un mois dans les montagnes avec mon sauveur, tissant des liens dans la misère qu'était devenue notre quotidien. Retrouvant sa base sains et saufs, nous nous étions dit au revoir, pensant ne jamais nous revoir et préférant laisser ce douloureux épisode derrière nous. Ce militaire, je lui dois ma vie et je pense que si l'on me demandait aujourd'hui, je serais prête à la redonner pour la sienne. Vous vous doutez bien que ce militaire c'était Nikholas. Notre mois de fuite dans les montagnes repassait en boucle dans ma tête. Que faisait-il là ? Des milliards de questions me trottaient dans le cerveau. Etait-il venu à Siloam pour moi ? Je ne bougeais pas, incapable de faire un pas. Que voulait-il ? Je lui souris, histoire qu'il voit que je l'avais reconnu. Ne tenant plus, je m'approchai de lui pour finir dans ses bras afin de le serrer dans mes bras. Les questions attendraient, il était là, sain et sauf, et c'était ce qui comptait pour moi à l'instant présent. « Nikh ? Dis moi que c'est bien toi. Mon dieu ce que tu m'as manqué. » Ma voix déraillait tant l'émotion montait en moi. J'avais les yeux remplie de larmes, sans savoir si c'était les souvenirs que Nikh me rappelait ou juste le bonheur de pouvoir le serrer dans mes bras. Tout ce que je voulais à ce moment-là, c'était rester dans ses bras pour les cent prochaines années.
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Sujet: Re: Nikholas & Nola ~ Everybody Hurts Jeu 19 Juin - 22:49
Everybody Hurts
Ma vie n’était en réalité qu’une immense blague, un scénario pour l’un des meilleurs films dramatiques du genre. Plus de souffrance que de joie intense, plus de pleurs que de rires, mais au final j’étais toujours en vie. Comme quoi le destin me faisait un petit signe ou alors s’en prenait à moi. Peut-être que Dieu aussi possède ses propres têtes de turc après tout. Alors soit on voulait m’en faire baver pour « x » raison, soit le destin s’acharnait sur moi sans le vouloir. J’étais en vie. Et pourtant ce n’était pas faute de n’avoir rien fait qui aurait pu me mettre en danger. D’abord mafieux, ensuite militaire et enfin membre des forces spéciales. Toute ma vie il aurait pu m’arriver des tonnes de choses, mais non, toujours rien. Je me prenais des balles mais je me relevais comme à chaque fois. Sauf que depuis quelques temps j’étais en convalescence, une longue convalescence. Frappé par balle à plusieurs endroits, j’avais été quelques mois dans le coma. A mon réveil mon supérieur m’avait dit qu’il ne voulait pas me revoir en mission longue avant au moins deux ans. Cependant il se pouvait que je sois appelé pour quelques missions de courte durée. Et j’étais d’ailleurs soulagé de savoir ça. Car à présent la protection de l’être humain était devenue ma priorité, ce dans quoi j’excellais. Et là, allongé sur mon lit, dans la chambre de mon appartement à Siloam Springs, je me mis à repenser à cette belle brune, pour qui j’avais décidé de donner ma vie s’il le fallait. Celle qu’on m’avait interdit de sauver – ce qui m’avait encore plus obligé à aller la sauver, à mes risques et périls. Mais elle était en vie. J’avais sauvé la vie de cette femme.
Mon téléphone vibra soudainement, m’arrachant à ma rêverie. Ma sœur m’envoyait un texto pour m’obliger à aller marcher un peu, ordre du médecin. J’entendais encore sa voix dans ma tête, me dire que j’avais eu énormément de chance de m’en sortir vivant. Recevoir quatre balles et être encore de ce monde était un miracle. Quand je vous dis qu’on ne voulait pas me faire crever. Je sortis donc faire un tour et décidais d’aller un peu dans le parc. Tout en marchant tranquillement, je me sortis une petite cigarette. Lorsque soudain… Un fantôme entra dans mon champ de vision. J’avais l’impression de la retrouver, en chair et en os. Mais c’était impossible, nous nous étions perdus de vue lorsque nous étions arrivés sain et sauf à la base. Comment aurais-je pu la retrouver dans cette petite ville des Etats-Unis, il y avait si peu de chances. Surement une nouvelle hallucination due aux médicaments que je prenais chaque jours pour calmer la douleur – quelque chose qui s’apparentait à la morphine.
« Nikh ? Dis moi que c'est bien toi. Mon dieu ce que tu m'as manqué. » Cette voix, elle me résonna dans la tête. Puis ce fut l’électro-choc. Je ne compris plus rien, jusqu’à ce qu’elle s’avance vers moi, un sourire immense accroché aux lèvres. Sa voix si douce dérailla tandis que les larmes inondaient ses yeux chocolat. Ce fut à mon tour de faire quelques pas dans sa direction : « Nola ?! Comment … ? » Les mots me manquaient tant l’émotion était intense et prenante. Lorsque nous ne fument plus qu’à quelques pas, j’ouvris les bras, l’invitant à venir se serrer contre moi. J’étais heureux, oui heureux – même si cela ne se lisait pas forcément sur mon visage à ce moment précis – de la retrouver enfin. Je n’avais jamais cessé de penser à ce petit brin de femme que j’étais heureux d’avoir sauvé.
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Sujet: Re: Nikholas & Nola ~ Everybody Hurts Dim 22 Juin - 17:30
Everybody Hurts
Nikholas M. Kowalski & Nola E. Williams
C’est dur quand les gens te manquent. Mais ça veut dire que tu étais chanceux, que tu avais quelqu’un dans ta vie, quelqu’un d’assez important pour te manquer.
« Nola ?! Comment … ? » La même question, toujours la même question. « Comment ? ». Un seul mot, une seule signification et pourtant tant de réponses possibles. C'était peut-être le destin.. ou alors un pure hasard. Je me posais la même question. J'étais heureuse de le revoir mais tout de même, que faisait-il dans la ville qui m'avait vu naître ? Quand il écarta les bras pour que je vienne m'y nicher, je ne me fis pas prier vingt fois. Venant me réfugier dans ses bras protecteurs à qui je devais ma vie, je me calais au creux de son torse. C'était confortable, j'avais l'impression qu'ici, rinen ne pouvait m'arriver. J'avais l'impression que la terre aurait pu s'écrouler, on n'aurait pas bouger d'un seul pouce. Il m'avait sauvé une fois et j'avais l'impression qu'il aurait pu le faire un milliers d'autre. J’éclaircis rapidement ma voix, tentant de retrouver un minimum le court de mes pensées pour réussir à articuler une phrase qui soit compréhensible. « J'en sais rien. Je vis ici.. depuis toujours en fait. Qu'est-ce que tu fais là toi ? » Je m'écartais un peu de lui, me détachant à regret de ses bras, plongeant mon regard encore humide dans le sien. Il avait toujours eu ce regard fort, à qui l'on aurait pu prêter toutes les émotions que le monde ait jamais porté. Dans les miens, je pense qu'on aurait également pu en lire des milliards. Il faut dire que ces retrouvailles me partageaient. Je crois que je n'ai jamais été si heureuse de revoir quelqu'un de ma vie, de pouvoir à nouveau serrer quelqu'un dans mes bras mais à la fois, rien aurait pu me troubler plus que cela. Toute ma vie, je ne m'étais voué qu'à une seule loi « Tout le monde part un jour » et j'avais toujours agit en conséquence. Règle n°1 pour que cela marche : ne pas s'attacher, j'avais presque toujours réussi à m'y tenir. Règle n°2, si jamais la première n'est pas respectée : toujours se faire à l'idée d'un départ possible de la personne. Règle n°3 : quand enfin la personne sort de votre vie, ne jamais y repenser et rayer cette période de votre vie. Je m'étais toujours dit que tant que je respectais toutes ses règles, je ne risquais pas de souffrir. Seulement le retour de Nikholas en face de moi chamboulait toutes ses règles et me faisait perdre le contrôle. Toujours ce fameux besoin de tout contrôler qui était devenu presque un tic chez moi. Dès qu'un élément dérogeait à mes règles fixées à l'avance, je ne savais plus comment agir. Dès que quelqu'un agissait pas comme je l'avais prévu, je ne savais plus quoi faire et c'était exactement ce que l'arrivée de Nikholas à Siloam Springs provoquait. Le genre de surprise que pouvait me faire perdre totalement pied. Je détestais l'imprévu mais j'aimais tellement le voir à mes côtes. Cercle vicieux. « Il faut croire qu'on était fait pour se rencontrer. » Je ne crois pas au destin, mais parfois il faut avouer qu'il fait bien les choses.
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Sujet: Re: Nikholas & Nola ~ Everybody Hurts Sam 23 Aoû - 14:38
Everybody Hurts
Nola n’hésita pas une seule seconde et se jeta rapidement dans mes bras. La puissance avec laquelle elle se colla contre mon torse m’arracha un petit bruit de douleur. Je me crispais fugacement, mais me détendis tout de suite lorsque je sentis ses bras se refermer autour de moi. J’avais sauvé cette femme, je n’avais pas failli à ma mission. Nola avait vécu un enfer, mais j’étais venu la délivrer, au prix de ma vie s’il l’avait fallu – même si ce sauvetage avait tué mon meilleur ami et d’autres de mes hommes. Mais c’étaient les risques du métier comme on dit. « J'en sais rien. Je vis ici... depuis toujours en fait. Qu'est-ce que tu fais là toi ? » me répondit-elle. Le destin … parfois il faisait bien les choses, quand il voulait. La jeune femme s’écarta doucement de moi et je posais mes mains sur ses bras. La vision me fit sourire, mes mains auraient pu faire deux fois le tour de ses bras. Nola était si menue. Je me demandais encore comment avait-elle fait pour pouvoir survivre en Afghanistan, kidnappée par des extrémistes prêts à lui détacher la tête des épaules en direct live, filmer la scène, envoyer la vidéo à sa famille, à toute la terre entière. Un frisson me parcourut. Nous avions tué toutes ces personnes, par miracle. Bien sûr, je détestais tuer, je n’étais pas un barbare ou un être sans cœur. Non, je haïssais ça. Mais la mort faisait partie de mon quotidien et ces hommes, tous ces hommes (et femmes) sont prêts à faire du mal à autrui. Alors nous sauvons.
« Il faut croire qu'on était fait pour se rencontrer. » Je lui souris – du moins, si on peut appeler ça un sourire, mais c’est tout ce dont je suis capable de faire. Je suis un amputé des sentiments, en tuant ma femme et ma fille sous mes yeux, on m’avait arraché le cœur. Pourtant il me semblait que j’éprouvais de la joie de retrouver cette femme. Je n’avais jamais lié amitié avec les personnes que j’avais secourue, mais avec Nola … tout avait été différent. Durant des mois nous avions crapahuté dans les montagnes, nous nous étions cachés pour échapper à nos poursuivants, nous avions tentés de survivre, nous avions vu mes amis mourir les uns après les autres. Je l’avais protégée autant que j’avais pu, l’avais portée sur mon dos, avais utilisé mon corps comme rempart contre les balles, lui avais trouvé de quoi se nourrir. Je l’avais gardée en vie même dans les moments où elle voulait tout abandonner, alors, dans ces moments, je lui avais rappelé que mes hommes étaient morts parce qu’ils m’avaient suivis dans ce sauvetage, je lui avais rappelé qu’il fallait qu’elle vive pour ces hommes morts.
« Le destin oui … Si j’avais su que tu serais là, dans cette ville. Pour tout te dire, je suis ici parce que ma sœur y vit et puis … » Je fis une petite pause. Bien sur que j’allais lui dire car elle devait surement se poser la question : « pourquoi n’est-il pas en mission, lui qui les enchaîne. » « Et je suis en convalescence forcée, pour au moins deux ans, interdiction de faire des missions longues. Une mission à mal tournée en Irak… » Je me tus, sachant que Nola me poserait des questions. Elle ne s’était jamais privée de me demander tout et n’importe quoi, même des questions d’ordre personnel, lorsque nous tentions de survivre en Afghanistan.