Les premières notes de Angel me réveille. J'ouvre un œil timide. Aujourd'hui, je n'ai pas de répétition, mais cours. Non pas que j'en prends, mais j'en donne. Des cours de violon, de piano et même de guitare. Le groupe n'a pas encore prévu de tournée, c'est pour ça que je suis venue ici à la demande de Jules. Il voulait revoir son frère. Et moi, j'en ai profité pour changer d'air, bien que Bethel me manque. Je sors du lit, pensive. Mes pensées convergent vers Tristan. Tristan que j'ai revu à la soirée de Noël. J'avais oublié qu'ils étaient nés là, et que Tristan avait du y rester avec son père. Bien que je connaisse les jumeaux Sanders, je ne connais pas le père par exemple. J'arrête de penser au moment où je me rends compte que je ne dois pas penser à Tristan. Ou du moins plus. Je suis heureuse avec Jules. Très heureuse même.

Une fois que j'ai déjeuné et enfilée une tenue assez chaude -un pull et un jean-, je regarde l'heure. Il est dix heures, et nous avons rendez-vous à onze heures. J'ai encore une heure devant moi, et j'en profite pour jouer. Je ne regarde même pas l'heure, et il est moins dix lorsque j'ai finie. « Merde ! » je me dépêche de mettre mes chaussures et de passer manteau, gant et écharpe avant de sortir, violon sur le dos et courir en direction de l'université.

Une fois arrivée, mon premier réflexe est de regarder que je ne suis pas en retard, et heureusement, j'ai encore cinq minutes avant le début de cour. Je soupire de soulagement. Ce jogging matinal aura porté ses fruits. J'arrive dans la salle de musique, le pas pressé avant de déposer mes affaires et d'attendre la petite Cécilia pour commencer le cour.

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J'attendais patiemment ma petite élève, essayant de retrouver quelques partitions assez faciles pour ces petits doigts. Je connaissais la souffrance après avoir joué des heures, et parfois, j'avais tellement mal que je ne pouvais plus rien touché. Mais j'étais mon propre professeur, et la douleur est un bon apprenti.

La tête dans les papiers, je n'entendis pas la porte s'ouvrir jusqu'à ce que madame White me salue. Je sursaute légèrement avant de me retourner, tout sourire. Nous nous échangeons des banalités et je souris à Cécilia et à son frère. La petite porte un jean et un gros pull rose par ce froid. La maman s'adresse à moi alors que je serre mes partitions contre ma poitrine. « Je suis désolée, je ne vais pas pouvoir resté. Je dois emmené mon fils à son entraînement de foot. Je peux vous confier Cécilia pendant l'heure de cours ? » Je hoche la tête. Cécilia me regarde. La garder ne me pose aucun problème. « Aucun problème madame White, au contraire, vous pouvez arriver dix minutes en retard, ce sera toujours un plaisir !  » Je rigole, avant d'enchaîner en m'adressant à la concernée. « Et puis Cécilia est une enfant sage. Hein que tu seras sage comme une image ? »

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