Endormis. Somnolent sur sa feuille de papier vierge Baptist n'écoute que d'une oreille le cours de son professeur. Cours qui semble sûrement très intéressant pour la moitié de l’amphithéâtre, mais pas pour le jeune Cobbs. Son crayon dans une main, il le fait tournoyer et bouger dans tout les sens. C'est fou comment un simple crayon peut tout un coup devenir un centre d’intérêt aussi divertissant. Tapotant frénétiquement le bout du crayon sur sa table, il reçoit quelques remarques désobligeantes de ses voisins de devant visiblement plongés dans le discourt du professeur. Qu'ils aillent au diable. Ce n'est pas pour si peu que Baptist allait stopper ses infanteries. D'ailleurs tout ses songes sont tournés vers elle. Marlen. Ce doux prénom qui résonne comme une mélodie aux oreilles de Baptist. Oui, Baptist il ne cesse de penser à elle, et ce, depuis qu'il a eu vent de son réveil. Il n'a d'ailleurs pas perdu de temps, Baptist, pour se lier d'amitié avec la belle. Pourtant, il ne comprend pas, Baptist. Il ne comprend plus. Il se demande souvent, Baptist, qu'est-ce qu'elle a de plus, Marlen. Qu'est-ce qui fait qu'elle ne quitte plus ses songes. Qu'est-ce qui fait que ses prunelles, ses lèvres et son sourire voyagent encore dans ses pensées. Elle le hante, elle lui rappelle le connard qu'il était autrefois, même si elle, elle ne s'en souvient plus. Et peut-être qu'au fond, cela réjouit bien Baptist. Il va alors comme ça pendant encore une dizaine de minutes avant que le cours ne prenne fin. Enfin. Un soupir de soulagement s'échappe alors des lèvres de Baptist. Il traîne dans la rue, mains dans les poches, fumant une clope avec quelques connaissances avant de sentir son téléphone portable vibrer. Un nouveau message. Marlen. SOS. J'ai besoin de toi. Il fronçe les sourcils immédiatement Baptist, il ne comprend pas tout de suite. Hésitant, il lui renvoie alors un message en lui demandant où elle se trouve. Et Baptist se met alors en route, une fois que la brune lui transmet son emplacement. Elle avait besoin de lui, qu'elle avait dit. Et ces simples mots suffisent à alarmer tout ses sens. Elle avait besoin de lui. Cette phrase tourne en rond dans sa tète, comme un vieux disque rayé.

Baptist gare rapidement sa voiture prés du Twin springs park avant de s'engouffrer dans le parc. Il courre Baptist, impatient de la retrouver. Puis il la voit au loin, recroquevillée sur elle-même. Un soupir de soulagement s'échappe alors de ses lèvres. Dieu merci, elle n'est pas en danger, au moins. Mais il accélère tout de même le pas, Baptist, inquiet pour la belle, avant de se stopper net. Il y a quelques années, cette même fille n'aurait jamais accepter son aide, et ne l'aurait même jamais réclamé. Parce que c'était à cause de lui si elle s'était retrouvée dans cet état, c'était à cause de ses mots, de ses paroles, de son venin... secouant vivement la tète de gauche à droite, Baptist, il chasse ses pensées de son esprit. Elle a besoin de lui là maintenant, tout de suite, et c'est tout ce qui importe. Alors ils s'avance doucement derrière le banc, et dépose délicatement sa main sur sa tète avant de retirer son bonnet d'un coup sec. « Bouh ! » qu'il crie à la volée. Il n'est pas doué Baptist, pour réconforter les gens, il préfère voir des sourires plutôt que des larmes. Un sourire s'esquisse alors sur ses lèvres en entendant la brune se plaindre. Puis quand Marlen tourne son visage vers lui, il aperçoit des larmes rouler sur ses joues rougies. Son cœur loupe un battement, il n'aime pas la voir comme ça Baptist. Alors il vient se poster sur le banc, avant d'ouvrir les bras en grands. « Ouh là, y'a quelqu'un qui a besoin d'un gros câlin ici. » prononce-t-il, une fausse mine triste sur le visage. « Vite, dépêche-toi, j'ai froid ! » qu'il ajoute alors, en attendant que la brune vienne se loger au creux de ses bras.

Elle est belle. Elle est belle, Marlen. Elle est belle quand elle sourit, ou quand elle grimace, comme elle vient de le faire à l'instant. Et Baptist, il succombe. Il ne peut pas lui résister, Baptist, elle l'appelle et le voilà qu'il accoure auprès d'elle. « Idiot, rend moi mon bonnet. » qu'elle dit en râlant. Oui, il est idiot Baptist. Lorsqu'il est prêt d'elle, il ne peut s'empêcher de redevenir gamin. Elle le rend comme ça, Marlen. Mais bien vite, il aperçoit ses larmes, Baptist.  Et ça lui fait mal, alors il se presse, lui rend son bonnet et s'assoit à ses côtés, les bras en l'air. Il attend la belle, Baptist, veut la sentir près de lui. Enfin elle s’exécute Marlen, se loge dans ses bras et trouve son épaule. Elle pleure dessus, déverse son flot de tristesse. Et il sent un frisson lui parcourir l'échine, Baptist. Alors il referme ses bras contre son dos Baptist, la serre fort contre lui. Pas trop non plus, parce qu'elle est fragile Marlen, comme un ange. « Merci d’être venu aussi vite. » qu'elle murmure alors au creux de son oreille. Mais il répond pas tout de suite Baptist, il n'a pas besoin de mot pour lui témoigner son affection et elle le sait. Alors il répond juste quelques paroles, il la serre un peu plus et remonte sa main vers le haut afin de la passer délicatement dans sa chevelure. « Je serai venu encore plus rapidement si j'avais pu. » qu'il dit doucement avant de laisser place au silence. Puis elle replonge Marlen, ses larmes ne cessent de couler, seuls ses sanglots rythment le bruit environnant. Et Baptist ça le ronge. « Putain Bapt je me souviens pas. J'y arrive pas. Et ça me tue… » elle brise le silence, Marlen, met des mots sur sa douleur. Et Baptist, il se dit, heureusement qu'elle ne peut pas sentir mon coeur. Parce que Baptist, son coeur, il bat vite. Trop vite. Ça lui fait mal de la voir comme ça, de la sentir comme ça. C'est sa faute tout ça, et rien que sa faute. « Je sais, Marlen... je sais. » Non, il sait pas Baptist, il sait pas et il ne saura jamais. Alors ses pupilles elle deviennent humides, des perles prennent place aux creux des ses yeux, et Baptist, il sent que ça va déborder. « Vas-y, pleure. Crie si tu veux, 'faut que ça sorte. » qu'il souffle près de son oreille pour pas qu'elle ne s'en rende compte. Puis il prend une grande inspiration afin de contrôler ses pseudos larmes, parce que c'est pas à lui de pleurer, lui il souffre pas. Pas comme Marlen, oui, Baptist, il a l'impression de sentir le poids du monde sur les épaules trop frêles de la belle. « Enfin pas trop non plus hein, je t'aime bien et ton mascara aussi d'ailleurs, mais elle m'a coûté une blinde cette veste, tu sais. » ajoute-t-il quelques instants après, espérant entendre résonner le rire de Marlen. Il ne sait faire que ça Baptist, blaguer et déconner, c'est son seul moyen de réconfort. Alors il se dit que peut-être ça marchera pour Marlen. Oui, tout ce qu'il souhaite, Baptist, c'est qu'elle se sente mieux. Pas pour se racheter une conscience mais parce qu'elle mérite, Marlen, d'être heureuse, bien plus que n'importe qui sur terre.

Il prononce des paroles, Baptist, tente de la réconforter comme il peut. Même si il n'est pas doué, il essaie, il a l'espoir que ça fonctionne. Et effectivement, sa plaisanterie a l'effet escompté, puisqu'un léger rire s'échappe des lèvres de Marlen. Certes, ce n'est juste qu'un simple rire mais c'est mieux que rien, qu'il se dit Baptist. Le rire est le remède de tout les maux, après tout. Puis ça lui permet à lui aussi, d'également reprendre ses esprits. Pleurnicher pour si peu. Il va pas bien, Baptist, non, il va pas bien. Puis quelques instants après, Marlen, elle se redresse mettant fin à leur étreinte. « Tu sacrifierais pas ta veste pour mes larmes ? Tu me déçois Baptist. » qu'elle dit alors. Puis Baptist, il laisse échapper un rire, en se redressant à son tour. « Hum... pas ma veste, non. Mais moi, je me sacrifierais volontiers, hein. » répond-t-il alors en déposant sa main sur son torse, à l'emplacement du cœur, en signe de promesse. Oui, Baptist, il sacrifierait sa personne, son corps et même son âme pour Marlen. Parce que Marlen, elle vaut tellement mieux que lui. « Désolée de te montrer ce spectacle pitoyable… » qu'elle murmure, en mordant légèrement sa lèvre. Et Baptist, ça le fait craquer, tellement qu'il a l'impression de retomber en adolescence devant elle. Au fond, il aimerait y goûter Baptist, à ses lèvres, à ce fruit défendu. « D’habitude ça me prend pas comme ça… Et j’évite de le montrer. » qu'elle continue alors. Baptist, il penche la tète sur le côté, inquiet pour elle. Puis il ancre ses pupilles couleurs chocolat dans les siennes, il dépose sa main sur sa joue, et son pouce effleure finalement sa peau. Il passe délicatement son doigts, là où prenait précédemment place un flot de tristesse. « N'importe qui aurait déjà craqué à ta place, t'as pas à te cacher, Marlen... » qu'il répond d'une douce voix, Baptist. Puis, sans même s'en rendre compte, il approche un peu plus son visage du sien, Baptist, avant de tendrement déposer ses lèvres sur son front. « Surtout pas devant moi. » continue-t-il en se redressant avant de planter son regard dans le sien. Il aime pas, Baptist, il aime pas la voir comme ça, parce qu'il a mal pour elle. Il n'imagine même pas, ô combien elle a du souffrir depuis qu'elle s'est éveillée, et même avant. Toutes ces années où son activité principale se résumait à rabaisser Marlen, aujourd'hui il les paie, Baptist. « Tu sais... je me fiche de savoir qui tu étais avant. La Marlen que je vois devant mes yeux suffit. En plus, elle a l'air forte, cette Marlen. C'est même peut-être la plus forte des filles que je connaisse. » ajoute-t-il un sourire en coin. Il est pas doué Baptist, pour exprimer ses sentiments, mais pour Marlen, il décrocherait la lune et bien plus encore.  « J’devrais pas traîner, j’vais encore inquiéter tout le monde. » qu'elle annonce enfin, brisant la bulle dans laquelle ils s'étaient tout deux enfermés. Non, il ne veut pas qu'elle parte Marlen, pas maintenant, pas tout de suite. Alors il se lève d'un bond Baptist, se remet sur ses pieds et reprend son habituel sourire. « Alors là, tu rêves. J'te connais, tu vas rentrer chez toi et tout enfouir pour finalement exploser une autre fois. » qu'il dit en croisant les bras, arquant un sourcil. « Donc... je t'emmène... -il se penche pour attraper la main de la belle, Baptist, afin de la relever du banc- chez moi. » qu'il dit finalement, s'étonnant lui-même. Mais peut-être que ce n'est pas une si mauvaise idée en fin de compte, Marlen pourra penser à autre chose que ce trou béant dans sa vie, pour une fois. « Désolé, c'est non-négociable. » affirme-t-il un fière sourire aux lèvres, avant de se retourner en direction du parking sans même attendre la réponse de la brune.

Baptist, il marche. Il marche auprès de la belle, auprès de sa belle. Main dans la main, comme un couple, un vrai. Il sait qu'ils n'en sont pas encore à ce stade Baptist, mais il s'y imagine et se dit que ce serait franchement bien tout de même. Il n'a jamais eu de mal, Baptist, avec les filles, les faisant toutes tomber comme des mouches. Elles ne lui résistent jamais bien longtemps. Mais avec Marlen, c'est différent. Il ne sait pas trop pourquoi, mais il le sent. Peut-être parce qu'elle compte beaucoup plus que toutes ses précédentes conquêtes. Et elle se rapproche un peu plus de lui, Marlen, s'accrochant à son bras. Ça le fait sourire, Baptist, il apprécie cette proximité qui s'installe naturellement. Un léger vent souffle, et Baptist, il éternue. Il n'y avait pas fait attention avant, mais il fait froid tout de même. « C’est… c’est loin chez… toi ? » qu'elle demande Marlen à travers ce vent. Baptist fronce les sourcils, semble réfléchir un peu. « En fait j'habite dans l'ouest de la ville, prés d'un squatte... ah oui, ça me fait penser que je dois te prévenir. Si tu vois des gens un peu louches fumer et boire, ne fais pas très attention. Évite simplement de leur parler. » qu'il répond le plus calmement du monde, connaissant pertinemment la réputation du quartier ouest. Il tourne alors son visage vers Marlen, de manière à pouvoir admirer son petit air apeuré. Il éclate alors de rire, Baptist, sachant déjà que la brune s'imagine une multitude de danger. « Si tu voyais ta tète ! » qu'il parvient à articuler entre deux rire, lâchant la main de Marlen pour agripper son ventre qui se tord sous son euphorie. « T'en fais pas j'habite dans le quartier étudiant. C'est à dix minutes d'ici, environ. » qu'il dit finalement en reprenant son calme. Puis, les deux jeunes gens continuent leur routes côte à côte avant d'apercevoir un ballon roulé vers eux. Haussant les sourcils, Baptist observe Marlen l'arrêter du pied avec de le renvoyer à son jeune propriétaire qui accoure rapidement vociférant quelques paroles. Enfin, le petit garçon tout proche d'eux remercie Marlen, avant de plonger sa main dans la poche de sa veste afin d'y ressortir une petite fleur écrasée.  Il la tend à la brune d'un geste tendre avant de s'enfuir en courant, rejoindre ses amis. « J'crois que t'as une touche. » affirme alors Baptist sarcastiquement, en assénant un coup de coude à Marlen. Non, il n'est pas jaloux Baptist. D'un enfant ? Lui aussi peut très bien offrir une fleur à Marlen, c'est pas sorcier après tout.

Une fois sur le parking, ils prennent place dans la voiture et rapidement, ils s'engouffrent sur la route. Pile comme l'avait annoncé Baptist précédemment, ils arrivent à l'appartement une dizaine de minute plus tard. Attrapant ses clefs, Baptist ouvre la porte et constate que sa sœur n'est pas présente bien que ses affaires traînent un peu partout dans le salon. À croire que c'est elle le garçon, et Baptist, la fille. Puisque Baptist, lui, il est assez maniaque sur les bords n'aimant pas le désordre. Rapidement il retire sa veste et se déchausse avant de se retourner vers Marlen. Il ne comprend pas vraiment pourquoi, Baptist, mais c'est étrange de la voir là, en plein milieu de son salon. Peut-être parce qu'il n'aurait sûrement jamais imaginé tisser une amitié avec elle. « Tu veux boire quelque chose ? » demande-t-il alors en se dirigeant vers la cuisine, sortir deux verres du placard.

Jaloux ? Bien sûr que non, pas d'un enfant, pas d'une simple fleur. Parce que Baptist, il peut offrir bien plus à Marlen. Il lui offrirait la lune, Baptist, si c'était possible. Pourtant, il ne répond pas à sa remarque, continuant simplement son chemin comme si elle n'avait rien dit. Il ne sait pas quoi lui répondre Baptist, après tout. Oui ? Non ? Peut-être ?

Une fois dans son appartement, il se met à l'aise Baptist, puis sort du jus de fruit du frigo comme le lui a demandé Marlen. « T'as de la chance, il reste un peu de jus d'orange. » qu'il annonce fièrement en secouant la bouteille. Sa sœur et lui ne sont pas très friands de courses et préfèrent passer au supermarché seulement lorsque cela est nécessaire. Au final, ce ne sont que deux grands paresseux. Enfin, il verse le jus dans deux verres avant de revenir dans le salon. Puis un léger rire s'échappe de ses lèvres en voyant Marlen debout dans la pièce n'osant pas vraiment avancer. « Sois pas gênée, fais comme chez toi. » dit-il en déposant les deux verres sur la table basse avant d'envoyer valser des magazines de mode plutôt encombrant dans la poubelle. « Tu... Tu vis avec quelqu’un ? » qu'elle demande Marlen, son regard balayant le sol. « Ah ouai... désolé pour le désordre d'ailleurs. C'est juste... » commence-t-il en se grattant l'arrière du crâne, avant d'arquer un sourcil. «  Pourquoi ? Jalouse ? » qu'il demande en réutilisant les mêmes mots que Marlen, un sourire en coin. C'est vrai qu'apercevoir des affaires de filles traîner un peu partout dans la pièce pouvait porter à confusion, et ça l'amuse Baptist. Oui, ça l'amuse parce qu'il aimerait savoir Baptist, si Marlen, elle n’éprouve qu'une simple amitié pour lui. Même si au fond, il sait qu'elle ne devrait pas. Elle ne devrait pas tomber amoureuse de son bourreau, et encore moins lui adresser la parole. « C'est juste ma sœur. » qu'il dit finalement quelques instants après. T'en fais pas, Marlen. T'es la seule. Il indique alors d'un coup de tète un cadre photo posé sur un meuble, représentant les deux Cobbs bras dessus, bras dessous, il y a maintenant une dizaine d'année. Puis il boit une gorgée du breuvage Baptist, avant de sentir son ventre gargouiller. « J'ai faim. Pas toi ? » lance-t-il en jetant un coup d’œil à l'horloge. Quatre heure de l’après-midi. Il a passé l'âge du goûter Baptist, mais il n'a avalé qu'un maigre sandwich depuis le déjeuner. Alors il préfère faire taire les rugissement de son estomac, Batist. Il s'avance alors vers la cuisine, avant de constater qu'il n'y a pas grand chose à dévorer. Voir même rien. « Dis, tu sais cuisiner ? » qu'il demande à Marlen après quelques instants de réflexion, la main sur le menton. Baptist, lui, est un vrai cancre derrière les fourneaux et ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant. Alors, Baptist, il opte pour son ultime solution : Marlen.

Rougit. Elle rougit. Marlen, elle rougit, et le cœur de Baptist, il s'affole. C''est étrange. Innovant. Il n'a jamais ressentis ça Baptist, alors ça le dérange, ces battements qui ne cessent de s'accélérer. Dérangeant, mais tellement plaisant. Parce que. Parce que c'est Marlen, tout simplement. Puis, elle baisse la tète, Marlen. Légèrement. Camouflant son teint cramoisie. Elle baisse la tète, comme elle sait si bien le faire. Comme Baptist l'affectionne tellement. Pourtant, il ne relève pas Baptsit, prétend n'avoir rien vu. « Non, non, simple curiosité. »  qu'elle répond. Alors peut-être qu'elle s'en fiche Marlen après tout, peut-être qu'elle n'en a rien à faire de lui, peut-être qu'elle ne le voit que comme un simple ami. Mais il a l'espoir Baptsit, même s'il ne devrait pas, il a l'espoir de ne pas être simplement étiqueter comme le bon ami. Alors il se rattrape rapidement Baptist, lui dit que ce n'est que sa sœur. Oui, sa sœur, et personne d'autre. Parce qu'il veut qu'elle sache Marlen, qu'elle sache, qu'elle est la seule. La seule dans son cœur, dans sa tète, dans ses yeux. Hantant ses songes et son esprit comme un vieux fantôme. Fantôme du passé, du présent, et peut-être, du futur. Oui, il aimerait bien Baptist, la voir à ses côtés, un jour, deux jours, trois jours, toujours. Puis il se lèvre, sentant son estomac crier famine, se dirige vers la cuisine, et demande à Marlen si elle sait cuisiner. « Oui pourquoi ? Pas toi ? Ce n’est pas l’un de tes nombreux talents ? » qu'elle dit en rigolant la belle, se moquant un peu de lui, ce qui arrache également un rire à Baptist. « Non, malheureusement, à part faire des pâtes à tomber par terre, je ne suis pas très doué en cuisine. Mais c'est pas grave, puisque, comme tu le dis j'ai pleins d'autres talents... cachés. Et tu les découvriras peut-être un jour. » répond-il un sourire en coin, avant de lui lancer un clin d’œil. Il ne peut pas s’empêcher Baptstist, de se montrer charmeur sur les bords. Donc, mademoiselle sait cuisiner. Parfait. Elle est parfaite, la belle. « Tu veux cuisiner quoi monsieur l’incapable ? » qu'elle lui demande, avant de le pousser. Enfin, il la voie, la retrouve cette Marlen qui rigole et qui ne se force pas à sourire. Il la préfère tellement comme ça, que lorsqu'il aperçoit du vide dans ses pupilles. « Hum... je sais pas. » qu'il dit Baptsit, une main sur le menton en ouvrant le frigo. Puis, son regard parcourant les différents étages, il aperçoit des œufs, du lait, du beurre... et rapidement, le calcul s'opère dans son esprit. « Ah si ! Des crêpes ! » s’esclaffe-t-il un sourire aux lèvres, avant de retourner son visage vers celui de Marlen. Il n'est pas doué Baptist pour cuisiner, pourtant c'est un éternel goinfre. Quand il a faim, Baptist, il préfère mettre un plat dans le micro-onde, ouvrir un paquet de gâteaux industriels ou commander chinois. Rapide et efficace. Mais comme une étincelle, la gourmandise, elle brille dans ses prunelles. Maintenant qu'il a eu cette idée, elle ne s'envolera pas de son esprit. Alors, il implore Marlen du regard, Baptist, comme un vrai gamin. « Des crêpes ! Steuplait ! » qu'il prononce, des yeux de chiot battus en guise d'arme. Il sait toujours comme arriver à ses fins, Baptist, et cet instant, ça ne déroge pas à la règle. Alors, sans même attendre sa réponse, il sort les ingrédients du frigo Baptist, et les dépose sur le plan de cuisine. Enfin, il enlève brièvement son pull, le balançant sur le sofa, laissant ainsi apparaître un simple t-shirt, afin d'être plus à l'aise. Puis il retourne dans la cuisine, tout sourire. « Alors, mademoiselle Jones voudrait-elle bien aider un pauvre incapable comme moi à faire des crêpes ? » qu'il demande alors à Marlen, ironiquement, hochant la bouteille de lait sous son nez. Même si au fond, ce qu'il souhaite ce n'est pas vraiment des crêpes, mais plutôt passer du temps avec Marlen. Parce que Baptist, il ne veut pas qu'elle parte d’ennui, pas maintenant, pas tout de suite, pas aussi vite.

Elle accepte, Marlen, d'aider l'incapable. L'incapable cuisinier, l'incapable sentimental. Alors, un sourire angélique se dessine sur ses lèvres. Au fond, Baptist, il espère bien la faire craquer, la belle. « Mais… Il me faut quelque chose en échange. » n'importe quoi, tout ce qu'elle voudra, Baptist il s’exécutera pour Marlen. « Je te fais des crêpes et toi tu me montres un de tes talents cachés. N’importe lequel mais je veux en voir un. » Baptist, il aperçoit les prunelles de Marlen dévorer ses lèvres, son sourire se transforme alors en un sourire en coin. Espiègle, il attrape le doigts qu'elle pointe devant son nez, et s'approche d'un pas lent de prédateur vers elle, coinçant son corps entre le sien, et le plan de travail. Il voit une nouvelle opportunité de la taquiner, Baptist, de lui tourner autour, de voir se dessiner sur ses joues rondes des teintes rosées qui lui vont à merveille. Puis, délicatement, Baptist, il approche son visage du sien, avant de lui chuchoter à l'oreille. « Vos désirs sont des ordres mademoiselle Jones. » qu'il murmure dans un souffle. Mais, il se sent déstabilisé, Baptist, en un instant ses vieux démons remontent à la surface, le passé dans un flash, et le corps amaigri de Marlen lui saute à la figure. Alors il s'éloigne rapidement, Baptist, et tente de camoufler sa gène. Il ne comprend pas, Baptist, avec Marlen, c'est tellement différent, déstabilisant. Elle le rend un peu moins confiant. Ses lèvres n'auraient jamais effleurées celles de Marlen de toute manière, il s'amuse simplement Baptist. Mais le poids de la culpabilité pèsent sur ses épaules, et ça, c'est bien réel, tellement que ça lui en fait mal au cœur. Alors il reprend rapidement ses esprits, Baptist, et son éternel sourire réapparaît. « Hum... que dis-tu de ceci ? » qu'il demande alors, afin de changer de sujet, en attrapant une partition dans un des meubles du salon avant de la brandir vers Marlen. Il n'a jamais joué du piano devant personne, Baptist. Excepté, sa jeune cousine, mais elle, elle ne compte pas. Et pourtant, il n'a pas peur de se dévoiler à Marlen, Baptist. Le piano, après tout, reste une des parties les plus secrètes de sa vie. Et Baptist, il veut la partager avec Marlen, ne serait-ce que pendant quelques minutes, quelques heures. Enfin, il retourne dans la cuisine et ouvre les placards afin de sortir les ustensiles. Au début il hésite un peu Baptist ne cuisinant presque jamais, il ne sait pas vraiment où sa sœur range tout les ustensiles. Mais il se débrouille, et se retourne finalement vers Marlen, un récipient en main. « Bon, c'est toi la chef. Et moi... moi je suis ton assistant ! » qu'il dit, prétendant réfléchir quelques secondes. « Tu connais les mesures ? » qu'il demande alors, sourcils froncés, regard tourné vers les œufs.

Il s’attelle à la tâche, Baptist, ou admire plutôt Marlen faire. Elle vérifie les mesures sur son téléphone portable, et ça y'est la préparation commence. Alors qu'il observe la farine de blé s'écouler dans le saladier, il n’aperçoit pas la main de Marlen, immaculée de la poudre blanche, se coller contre son torse. Sur le coup, il comprend pas, Baptist. Lentement son regard se pose sur son t-shirt orné d'une trace de main, puis sur Marlen. Marlen qui baragouine quelque chose à propos du seigneur des anneaux. Tout ce qu'il comprend c'est qu'il est un orc, Baptist, et qu'il doit allégeance à Marlen, sauf que ça c'est déjà le cas depuis quelque temps maintenant. Puis, elle assène un nouveau coup, appuie son doigt contre le nez de Baptist, créent ainsi un point blanc au beau milieu. Comme pour marquer son territoire comme pour ancrer les sentiments de Baptist un peu plus profondément. « Comme ça t’es plus mignon. »  qu'elle dit alors de sa douce voix. Un rire s'échappe des lèvres de Baptiste, il baisse les yeux vers son t-shirt et essuie la trace blanche sur son nez. « Normalement, les orcs sont loins d'être mignons, non ? » qu'il prononce doucement, en attrapant le paquet de farine. Marlen, est beaucoup plus propre que lui, et ça ne lui plaît pas vraiment. Sans une once d'hésitation, il plonge ses deux mains à l'intérieur, Baptist, et les ressort recouvertes de farine. Enfin, il les places sur chacune de ses joues, avant de les pincer, puis descend vers son menton. « Saruman a une longue barbe, si je me souviens bien. » qu'il dit un sourire espiègle au visage, alors que ses mains glissent le long de son coup pour se retrouver sur son buste. Enfin, il s'éloigne mine de rien. Malgré la mine déconfite de Marlen, il a envie de continuer Baptist, de descendre plus bas. Mais il s'est arrêté, Baptsit, parce que Marlen, elle est pas comme toutes les filles. Il peut pas la toucher, pas comme ça. Elle ressemble un peu à un cristal, Marlen, un cristal qui s'est déjà brisé. Par sa faute qui plus est. Alors il devrait se tenir éloigné Baptist, il le sait. Sauf qu'il n'y arrive pas, c'est plus fort que lui. Et c'est pour ça qu'il replonge la main dans la farine avant que Marlen n'attrape la paquet, il fait bien attention à prendre une grosse poignée, cette fois. Il la déverse sur ses deux mains, et souffle dessus. Une traînée de poudre blanche s'envole alors sur le visage de la belle. Et Baptist, il se prépare à recevoir sa vengeance, mais plus que tout il en rit. Il rigole de son attitude enfantine. Surtout que la farine se dépose un peu partout dans la cuisine mais qu'importe, il se sent bien là, à ses côtés, il en perd toute maturité. Preuve qu'il est véritablement entrain de se lier à elle, Baptist.

Il retombe en adolescence Baptist, voir même en enfance. Mais il y peut rien, c'est pas sa faute, après tout. C'est Marlen, qui le rend comme ça. C'est Marlen, qui provoque en lui tout à un tas de choses plaisantes et dérangeantes à la fois. Il ne saurait même pas les expliquer, Baptist, ni les définir. Lorsqu'il entend le rire de Marlen se mélanger au sien, par exemple, comme c'est le cas là, maintenant. « C'est pas moi qu'ai commencé ! » qu'il lance à la jolie brune, adoptant l’attitude d'un gamin prit sur le fait. Puis il l’aperçoit prendre une poignée de farine mais Baptist, il ne bouge pas d’un cil. Ça l’amuse beaucoup trop pour esquiver ce qu’elle s’apprête à faire. Et sans surprise, il reçoit la farine contenue dans la main de Marlen, sur son crâne, se mélangeant ainsi entre ses cheveux. Alors il secoue la tête, Baptist, fait voler un peu de farine dans la cuisine, et la poudre blanche tombe même sur son visage. Ça risque d’être un véritable chantier ici. Tant pis, c'est pas comme si c'est lui qui allait nettoyer. « Tu les aimes avec les cheveux blancs toi ? » Baptist, il fait mine d'être dégoutté, offusqué. Parce qu'au fond, il aimerait que ce soit lui qu'elle aime, et rien que lui. « Tu m’obéis au doigt et à l’œil toi. Pas de rébellion c’est interdit. » qu'elle lance, en attrapant ses deux mains avant qu'il ne puisse riposter. Il laisse échapper un rire Baptist, se demande si elle est sérieuse, elle, et sa force de mouche. « Tu bouges pas. »  qu'elle ordonne alors, de sa petite voix. C'est marrant, Marlen, elle lui paraîtrait presque crédible dans son rôle de dirigeante. « Sérieusement ? » qu'il lance sur un ton sarcastique, arquant un sourcil. Il aurait bien aimer continuer Baptist, la recouvrir de farine, mais soudainement, une nouvelle idée germe dans son esprit. « D'accord. À vos ordres, votre majesté. » qu'il répond alors au garde à vous, ses prunelles baissées vers le regard la belle, espérant lui faire baisser sa garde. Puis il laisse passer quelques secondes, Baptist, sans bouger. Enfin, il reprend le dessus, lui fait une prise de karaté ou d'un tout autre sport asiatique, en somme il la retourne contre lui et attrape ses deux bras qu'ils ramènent derrière son dos. Même s'il évite de lui faire mal, parce que. Parce que c'est Marlen, voilà tout. « Désolé, mais c'est pas avec ta force de sauterelle que tu vas faire grand chose. » enfin il recule un peu vers le plan de cuisine, Baptist, sa main gauche maintenant les bras de Marlen. De son autre main, il ouvre le beurre avant d'en attraper un petit bout, et à nouveau il se colle au dos Marlen. Puis il ramène sa main vers son visage, Baptist, il y va un peu à l'aveuglette, ne visualisant pas vraiment l'emplacement de la figure de la brune. Sauf qu'elle bouge, Marlen, se tord dans tout les sens. « Pas de rébellion, c'est interdit. » qu'il prononce alors de derrière dans un souffle en réutilisant ses mots, tout en se rapprochant de son oreille. Puis, il place le bout de beurre sur la bouille de Marlen. Son index et son majeur sont posés sur son menton, enfin il suppose en tout cas. Puis délicatement, il remonte jusqu'à sa bouche Baptist, atteignant son objectif. « Je crois que t'as besoin d'une petite remise en beauté. » et il glisse ses deux doigts sur ses fines lèvres, Baptist, faisant durer le moment le plus longtemps possible. Même s'il sent son cœur s'accélérer. Un peu. Beaucoup. Enfin, il s'éloigne, Baptist, la libérant de son emprise.

Il la relâche Baptist, défait son emprise. Même s'il aurait aimé rester collé contre elle, même s'il sent encore la douceur de ses lèvres chatouiller ses doigts. Il est tourné vers Marlen, Baptist, lèche le beurre de ses doigts, il attend une réaction, une quelconque vengeance. Mais ça n'arrive pas, il voit simplement une grimace traverser son visage, recouvert de farine et de beurre. Il s'apprête à rigoler, Baptist, à se moquer de la belle, parce qu'ils ont l'air de deux grands gamins, ici, au milieu de ce gros bordel. Sauf qu'elle rigole pas Marlen, elle est même très sérieuse (peut-être un peu trop). Il se demande même s'il lui a fait mal en l'agrippant tout à l'heure, mais il sait pas Baptist, que la douleur de Marlen, elle réside pas dans ses bras.  « Y’a un truc qui va pas ? J’te plaît pas ? Ou alors t’es déjà pris et le fait de flirter avec quelqu’un d’autre ça te fou mal ? » qu'elle lance, Marlen, comme une petite bombe. Il s'y attendait pas Baptist, il avait bien prévu une attaque surprise, mais pas ce genre de surprise. Alors il reste planté là, à la regarder. Baptist, il sait pas quoi dire, quoi faire. Oui, Marlen, y'a un truc qui va pas. Oui, Marlen, le fait de flirter avec toi, ça me fout mal. Baptist, il devrait pas, il a pas le droit, ne serait-ce que de poser ses yeux sur Marlen. Mais à ce moment, ce n'est pas ce qu'il se dit Baptist. Là, tout de suite, il a envie de hurler. De lui crier qu'il comprend pas. Cette boule au ventre qui lui tord l'estomac, ce cœur au bord de la rupture, ça va exploser, tellement qu'il sent tout son être vaciller. Mais, normalement, c'est le moment où il l'embrasse, Baptist. Où il lui ouvre son cœur. Mais rien, que du vent. Remake de film pourri. C'est pas un héros Baptist, c'est pas lui qui sauve la princesse. « Marlen... je... non c'est pas c'que... » y'a des mots qui parviennent à franchir la barrière de ses lèvres, mais c'est juste des syllabes, des consonnes qui ne forment même pas une phrase. C'est la première fois qu'il se sent si vulnérable, Baptist, il a pas l'habitude de perdre le contrôle, encore moins de se retrouver si mal à l'aise. Puis, elle bafouille Marlen, s'embrouille face au silence de Baptist. « Pardon, j’suis désolée… Oublie c’est rien. » non, non, c'est pas rien. Ça le rend dingue, elle le rend dingue. Et dans un ultime élan, il s'approche Baptist, en deux enjambées il se retrouve à quelques centimètres de la belle. Il ne sait pas ce qu'il lui prend, Baptist, mais en deux secondes son visage frôle celui de Marlen. Sa main glisse sur son menton pour relever son visage vers le haut, il tire ensuite la manche de son t-shirt sur ses doigts, et délicatement, il passe le bout de tissu sur ses lèvres, essuyant la particule de beurre. Puis, instantanément, il a ses lèvres contre les siennes (et un petit goût de paradis sur le coin de la langue). Leurs souffles se mélangent. Leurs langues se trouvent et Baptist, il est presque sûr que son cœur va cesser de battre. Il se sent vivre, Baptist. Son être tout entier se réveille. À cet instant, il se rend compte, Baptist, qu'il n'a jamais ressenti ça auparavant. Des filles, il en a embrassé, un tas même. Mais embrasser Marlen, c'est plus fort que tout. C'est beau, c'est poétique. C'est sa main dans sa nuque, c'est le souffle qui lui manque, c'est leurs cœurs qui s’entremêlent. Il fait durer le moment le plus longtemps possible, jusqu'à qu'ils n'aient plus de souffle. Alors, ça s'arrête. La bulle éclate, et ils sont là, agrippés l'un à l'autre, le silence roi les surplombant. « Tu devrais penser à changer de rouge-à-lèvres, t'as un peu le goût de beurre. » qu'il murmure Baptist quelques secondes après, le front collé contre celui de Marlen, un sourire en coin. Comme toujours, il s'appuie sur la rigolage, même si maintenant, il ne peut plus fuir. « Oui y'a un truc qui va pas. Tu me fous le cœur en vrac et... c'est bizarre. J'ai jamais ressentis ça avant, tu sais... en fait, j'crois que je suis un handicapé des sentiments. » il se mordille l’intérieure de la lèvre, se sent mal à l'aise. Elle aussi, elle aussi ressent peut-être quelque chose pour lui. « Je t'aime, Marlen. » qu'il souffle alors. C'est dur à prononcer, ces syllabes à peine audibles qui parviennent malgré tout aux oreilles de Marlen. C'est étrange comme instant, Baptist, il a l'impression d'avoir quinze ans. Aimer c'est un grand mot quand même, mais aux yeux de Baptist c'est même pas assez grand pour Marlen.

Il l'aime et c'est réciproque. Elle aussi qu'elle a dit, elle aussi. Ces mots résonnent un peu partout dans son être. Ce n'est qu'un souffle, mais ça lui est destiné, à lui et rien qu'à lui. Ses lèvres frôlent les siennes, comme des caresses de papillon, il l'embrasse à nouveau. C'est que Baptist, il est parti tellement haut avec Marlen, qu'il a un peu de mal à s'arrêter, à redescendre. Alors il l'embrasse une troisième fois, une quatrième fois, des baisers dans lesquels son cœur explose. Il en a rêvé Baptist de ses lèvres, de ce visage à quelques centimètres du sien. Il ne veut plus penser à ses remords Baptist, aux questions qui ont tournées dans sa tête, inlassablement, les unes après les autres comme vagues et marrées. Il ne veut pas non plus penser à ce qui va se passer après, quand Marlen apprendra la vérité. Parce que ça y'est, il les a enfermé à double tour. Comme leur amour qui se scelle sur leurs lèvres Baptsit, il emprisonne ses regrets et se croit repenti. Du moins pour l'instant parce qu'ils reviendront au galops, ses remords. Il fixe Marlen du regard entre deux baisers, contemple ses prunelles couleurs chocolat qui resplendissent, et Baptist, il se dit qu'il aimerait bien s'y perdre. Pour toujours. Parce qu'ils sont a-mou-reux, il ont le temps maintenant, pas vrai ? Alors ses mains quittent sa nuque, passent sur ses épaules, ses bras, jusqu'à venir caresser sa taille pour resserrer leur étreinte. Et avec toutes les cigarettes qu'il consume Baptist, il commence à manquer d'air, mais il n'a pas envie de s'écarter pour prendre son souffle. Puisque ça ne le dérangerait pas Baptist, de mourir accroché à Marlen et ses baisers-paradis. Ses lèvres lâchent les siennes, pour se déposer sur son nez, sa joue, sa mâchoire, et viennent enfin se loger au creux de son coup. Avec ses baisers, il explore chaque centimètre de son visage, goûte la saveur de sa peau, en enregistre les moindres perfections. Et quand il a fini de picorer sa nuque, Baptist, il reprend son souffle, et relève son visage, comme pour chercher des réponses. On peut aller plus loin, Marlen ? Tu veux bien de moi ? Tampis pour les crêpes. Son ventre ne crie plus famine, non, maintenant il hurle d'amour. Doucement, Baptist, il descend la tirette du gilet de Marlen. Il hésite un peu, il voudrait pas y aller trop vite. Baptist, il ne sait pas trop si tout ça, c'est nouveau pour Marlen. Il sait pas trop, si elle se souvient de sa dernière fois. Probablement pas. Alors il préfère lui demander des yeux, Baptist, attendre son approbation. Un peu comme une bénédiction. Parce que ça paraît un peu surréaliste tout ça. Il n'y aurait jamais cru Baptist, si ce matin même, ont lui auvait dit qu'il dévoilerait ses sentiments à Marlen dans une cuisine rempli de farine et de sentiments.

Baptist, il a le cœur qui va exploser, la tète aussi peut-être. Y'a l'image de Marlen qui se mélange à son souffle, à son odeur. Il aimerait ne plus jamais la lâcher, ne plus jamais la voir plonger dans un profond sommeil. Alors elle hoche la tète Marlen, doucement, ses yeux crie d'envie, de désir. Elle le pousse vers le salon, loin de tout leur désordre, de leurs démons, et de leurs vies un peu bancales aussi. Pour une fois, Baptist il se laisse faire, lève les bras vers le ciel afin qu'elle puisse enlever son t-shirt entre deux baisers. Puis c'est à son tour de descendre entièrement la tirette de son gilet pour le lui retirer. Ils jettent les deux vêtements sur le canapé, et Baptist, il attrape la main de Marlen. Délicatement, il l'attire vers lui, dépose une caresse sur ses lèvres. « On va dans ma chambre ? » il a pas envie, Baptist de la brusquer, pas qu'elle pense qu'il brûle les étapes. Mais elle n'a pas l'air contre Marlen, alors Baptist, il préfère faire les choses bien. Pas dans le salon où sa sœur risque de rentrer à tout moment, pas sur son vieux canapé un peu trop pourri. Surtout pour Marlen. Ils se glissent hors du salon, il l’entraîne dans le couloir. Voilà, Marlen, c'est là que je vis. C'est pas très grand, c'est pas très beau, mais c'est moi. Enfin, il arrive devant sa chambre et pousse la porte en bois. Ici aussi, c'est le bordel. Comme dans la cuisine, comme dans sa tète, comme dans son cœur. Mais sur le coup, il se maudit un peu de ne pas avoir fait de l'ordre plus tôt. Y'a des feuilles de cours et de partitions qui traînent ça et là, des canettes de soda vides. Un petit bordel qu'il devait devait ranger ce soir. Mais peu importe, si Baptist, il est pas tout le temps ordonné. C'est qu'il a un peu mis sa vie en pause depuis qu'il a appris pour le réveil de Marlen. Alors il se retourne vers elle, lui fait face. Toujours torse nu, il s'approche et place ses deux mains sur son visage avant de l'embrasser du bout des lèvres, tendrement, comme si son cœur allait cesser de battre s'il ne le faisait pas. Puis, doucement il passe ses deux mains sous son t-shirt recouvert de farine, caresse son ventre, ses côtes, et le relève enfin centimètre par centimètre. Une fois le tissu hors du corps de Marlen, il en attrape un bout propre et le passe délicatement sur le visage de la belle. En essuie chaque recoin, avant de s'attaquer à sa nuque, puis à ses épaules. Une fois la particule de farine estompée, il l'attrape par la taille, et la fait basculer sur le lit. Précieusement. Comme si elle allait se briser en deux sinon. Qu'elle l'arrête si elle ne veut pas aller plus loin, qu'elle stoppe ses baisers et ses mains baladeuses, qu'elle brise le silence qui les envahit, qu'elle attrape son cœur si prêt de la rupture. Parce qu'il est beau le monde, comme ça, mis sur pause. Un stand-by rien que pour eux.