Vingt heures. Ça faisait déjà une heure que je traînais dans cette rue. Je la connaissais bien puisque c'était ici que se trouvait le commissariat de police. Habituellement, je n'aimais pas trop me trouver dans le coin mais aujourd'hui, j'avais une bonne raison de venir ici. En effet, après avoir vu Azalyne dans tous ces états l'autre jour, j'étais donc allé voir l'un de mes contacts dans la police pour se renseigner sur cette femme flic qui venait de débarquer en ville. Je crois qu'au fond de moi je m'y étais préparé mais lorsqu'il m'annonçait ce qu'il avait trouvé, ce fut le choc. Le plus gros choc de ma vie ! La femme flic c'était Talya. Ma Talya. Ça expliquait beaucoup de choses. Sa manière de fouiller dans mes affaires. Sa réaction quand elle a découvert mon trafic d'armes. Et surtout, ce qui m'avais parut le plus suspect c'était sa manière de réagir lorsque nous avions croisés la voiture de police vers le club de strip tease. Je n'en revenais toujours pas malgré le fait que ça faisait tout de même deux jours que je l'avais appris.

Je me trouvais donc devant le commissariat. J'avais attendu qu'il fasse nuit pour pouvoir rentrer sans créer une émeute de leur part. Le type m'avait renseigné sur les horaires et les jours de travail de Talya et m'avait indiqué où se trouvait son bureau. J'avais envie de la voir. Envie de lui demander pourquoi elle était revenue ? Pourquoi elle avait couchée avec moi ? J'étais en colère. Très en colère même mais je ne pouvais pas m'empêcher de l'aimer. Malheureusement, je crois que notre relation était voué à l'échec. Je ne pouvais pas être avec elle. Talya travaillait dans la police. Elle ne couvrirait jamais mes trafics d'armes, de drogue et tout le reste. Et je ne me voyais pas arrêter. Pas maintenant du moins. Nous préparons un gros coup depuis plusieurs semaines et ça serait idiot de tout abandonner maintenant surtout que j'allais pouvoir me payer une retraite au soleil avec ce que ça allait me rapporter. Bref. Pour le moment, il fallait que je vois Talya et que je comprenne enfin pourquoi. Pourquoi elle faisait ça ? Pourquoi elle était partie de chez moi ? Si elle m'aimait encore ou plus du tout. J'avais des milliers de question en tête qui attendaient simplement des réponses.

J'avais sortis un vieux sweat à capuche. J'avais dans le commissariat sans faire attention aux flics qui étaient présents. Je cherchais le bureau de Talya. La peur s'était emparée de moi. Non pas de la revoir mais plutôt de ce qu'elle allait répondre à mes interrogations. Poussant la lourde de pote de son bureau, elle se mettait à grincer. Et merde ! L'effet de surprise était ratée. Bon tant pis. « va falloir réparer vos portes dans la police ! » Elle était là. Assise à son bureau, toujours aussi sexy que d'habitude. Je m'approchais d'elle en retirant ma capuche. « Pourquoi tu m'as pas dit que t'étais flic Talya ? Pxtain mais t'attendais quoi de moi ? Que jte livre mes collègues ? Me sauver peut-être ? J'ai un scoop pour toi ma jolie, je n'ai pas besoin d'être sauvé. Je suis un grand garçon. » J'avais passé mes mains sur son bureau, mon regard planté dans le sien. Crevais d'envie de l'embrasser mais non, je devais me retenir. Elle était passée du côté de l'ennemie maintenant.

Le grand amour, qu'est-ce que c'est ? Très peu de gens pouvaient se vanter d'avoir connu le grand amour. Celui qui vous procure des papillons dans le ventre et qui vous rend faible. Moi, je l'avais connu. Je l'avais eu sous les yeux depuis toujours mais ce n'était qu'à l'adolescence que je suis tombé sous charme. C'était ma meilleure amie et je ne regrettais rien de ce que nous avions vécus ensemble. Notre amour avait été passionnel. Remplis de fougue, d'amour. Mais il avait été aussi destructeur. Je l'avais perdu et tout était de ma faute. Si nous étions là aujourd'hui avec Talya, c'était uniquement de ma faute. C'est moi qui l'avait entraîné dans la drogue. C'est moi qui l'avait envoyé dans le coma. C'est moi qui n'avait pas su la préserver. Qu'elle me déteste était donc tout à fait normal. Je me détestais moi-même pour avoir détruit l'une des seules femmes que j'ai jamais aimé. Jamais, je ne pourrais me pardonner moi-même d'avoir fait tout ça. Je ne la méritais pas et si un jour, je la voyais dans les bras d'un autre, ça serait tout à fait légitime.

J'en avais la boule au ventre de venir voir Talya ce soir. J'étais en colère. Contre elle, contre moi. Je ne cessais de me demander pourquoi elle ne m'avait rien dit sur son métier. De toute façon, ça n'a plus d'importance maintenant. Nous ne pourrions plus jamais être ensemble parce qu'elle était dans le camp des gentils et moi, dans celui des méchants. Mais même ça, ça ne changera jamais les sentiments que j'avais pour elle. Rien, ni personne ne pourra jamais mettre en doute mes sentiments envers Talya. Ils seront toujours présent en moi et malgré le fait que je m'efforçais à l'oublier, je n'y parvenais jamais. Tout me ramenais à elle. Jamais je ne pourrais l'oublier et tout ce que nous avions traversés ensemble. J'avais préparé tout ce que j'avais à lui dire dans ma tête mais une fois devant elle, rien ne sortait comme je le voulais. « Ah ouais ? Eh bien, attrapes-moi si tu peux Talya. Mais je te préviens, ce n'est pas parce que c'est toi que je vais te faciliter la tâche. »En fait, qu'elle s'en prenne était une chose mais qu'elle s'en soit prise à Azalyne s'était autre chose encore. Azalyne n'avait rien à voir dans cette histoire. Et franchement, ça me faisait chier pour elle qu'elle s'en soit pris plein la gueule à cause de Talya qui n'avait pas su se la boucler. « Et jpeux savoir pourquoi t'as été tout balancer à Wade ? Eh ouais, je sais tout Talya. C'est entre toi et moi, laisses les autres en dehors de tout ça. »

Talya était toujours aussi sexy. Et encore plus lorsqu'elle était dans un tel état de colère. Je l'aurais bien plaqué au mur pour venir la baiser sauvagement mais je ne pactise pas avec l'ennemi. Je ne peux pas.. Même si c'est Talya. « jm'en contrefous du danger et tu me crois assez stupide pour n'avoir pris aucune protection. Tu me sous estimes Talya, jsuis vexé là. » Venant vers elle, derrière le bureau, je la soulevais et vint plaquer mon corps contre le sien. Je n'arrivais même pas à lui résister. Bordel, elle me rend trop faible mais je ne devais pas flancher. Elle est passée du côté de l'ennemi maintenant et ça me crevait le cœur de l'admettre. Je l'avais perdu, pour de bon cette fois.. « Tu n'obtiendras plus rien de moi. Ni du sexe, ni des infos sur les trafics d'armes. Laisses tomber et retournes où tu t'es caché pendant huit ans. Ça vaut mieux .. » ça sonnait un peu comme une rupture mais je faisais ça pour son bien. Les gens avec qui je bossais étaient dangereux et détestaient les flics. Je ne voulais pas qu'elle tombe entre leurs mains.

Mon cœur palpitait vraiment très fort à l'intérieur de ma cage thoracique. Je savais très bien que je prenais des risques en venant au commissariat mais déjà, j'avais pris des précautions et puis, il fallait absolument que je la vois. Je ne pouvais pas le croire qu'elle faisait partie de la police et donc qu'elle était mon ennemi. Mais si. Elle était bel et bien là, en face de moi et en colère. Moi aussi je l'étais mais je crois bien que je restais éperdument amoureux d'elle pour le restant de mes jours. Talya était la femme de ma vie et il ne pouvait en avoir une autre. J'avais certes été amoureux d'Azalyne dans le passé, elle ne remplacera jamais Talya. J'éprouvais néanmoins de la sympathie et la pure amitié pour cette jeune femme hein. Il ne faut pas se fier aux apparences. Je ne suis pas le gros connard sans cœur que tout le monde pense. C'est juste une façade. Une carapace pour que personne ne vienne m'emmerder.

« Mais de rien ma jolie. » Disais-je tout à fait ironiquement. Puis, Talya fit un petit monologue sur le fait que je protégeais Azalyne et blablabla. Si je ne la connaissais pas aussi bien, je pourrais croire qu'elle était jalouse. Ah mais c'est peut-être ça en fait ?!! Allez savoir. Ça fait bien longtemps que j'ai cessé de comprendre les femmes moi. Ouais j'avais un passé commun avec Azalyne mais aussi un présent. Nous nous étions jurés d'être de simples amis sauf que la dernière fois, nous ne nous sommes pas assez résisté. Nous avions cédé à la tentation. Je ne supportais pas qu'elle s'en prenne à Azalyne. Jaloux ? Peut-être bien. Mais en tout cas, elle allait lui foutre la paix sinon, c'est moi qui allais me charger de Talya. Jamais je ne pourrais lui faire du mal mais je pourrais dire à tous ces collègues son passé pas très folichon qu'elle a partagée avec moi. Vous savez, une réputation c'est très vite fait par ici. Surtout que Siloam est une petite ville. « Et je suis sûr que tu ne voudrais pas que tes collègues découvrent notre lien ? Jme trompe ? Et je protège qui je veux. Quand les gens font affaire avec moi, je leur garantie une totale confiance en moi et une protection si jamais des flics viennent fourrer leur nez où ils ne devraient pas. » Je m'étais rapproché de Talya. Cette proximité me perturbait pas mal. Elle me montrait la pochette rouge sur son bureau qui me narguait. Il fallait absolument que je la lui prenne et que j'aille la faire brûler le plus loin possible de Siloam.

J'adorais être collé à Talya. Je sentis son cœur battre la chamade. J'avais envie de l'embrasser, de l'envoyer au septième ciel mais je ne le pouvais pas. Elle m'avait mentis. Elle était flic et je ne sais pas si je pourrais passer par-dessus cela un jour. Sauf que c'était Talya et je me trouvais encore et toujours très attaché à elle. Je l'aimais. Mon corps tout entier avait envie de lui faire l'amour. Comme ça. Dans son bureau de flic. Je vins l'asseoir sur son bureau en lui écartant les jambes. L'une de mes mains vint caresser sa cuisse. « Parce que tu crois que je pourrais t'oublier un jour ? Pxtain mais Talya j'ai pas passé huit ans à me demander tous les jours ce que tu foutais de ta vie. Si t'avais refait ta vie. Si tu pensais encore à moi. J'ai pas pensé à tout ça pendant huit ans pour te perdre à nouveau et si vite en plus. Je t'aime à en crever. Tu t'en rends même pas compte que je pourrais crever pour toi. Mais pourquoi tu fais ça ? T'es prête à me faire tomber c'est ça ? Tsais quoi ? Fais-le, ça ne m'empêcheras pas de t'aimer. » Je vins donc lui déchirer violemment son chemisier dont les boutons volaient en éclats dans la pièce. Ma tête tombait vers sa poitrine et je vins l'embrasser sensuellement sur ses seins. Je ne pouvais pas lui résister. Pas à elle, c'était impossible.

Jamais je ne pourrais me résoudre à abandonner Talya. Même lorsqu'elle avait quittée la ville, je n'avais cessé de l'aimer. Même alors qu'elle travaillait dans la police et que moi, je n'étais qu'un petit trafiquant d'armes, je ne pouvais me résoudre à passer à autre chose. Je l'aimais. J'en étais certain à mille pour cent au moins. Même Azalyne n'avait pas réussie à me faire oublier Talya. Notre histoire n'avait rien de facile. Nous aimions compliqués les choses. Et avouez, que c'est beaucoup plus drôle non ?! Enfin, moi je trouve en tout cas. Collé à Talya, je ne détachais pas une seule seconde de mon regard d'elle. En premier lieu parce qu'elle était toujours aussi sexy et aussi parce qu'on m'avait toujours appris à ne pas tourner les yeux à mon ennemi. Que je le veuille ou non, Talya était du côté de l'ennemi désormais. Ça me brisait littéralement le cœur. « Serait-ce de la jalousie ? Je protège le cul de personne Talya. C'est pas cette fille ton problème mais moi. » C'était vraiment très difficile pour moi de lui parler de cette manière. Depuis que l'on se connaît, nous ne nous étions jamais disputés. Jamais. Je pense que si je laissais mes émotions prendre le dessus, j'en aurais pleuré. Mais non, il ne fallait pas. Personne ne m'avait jamais vu pleurer et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Même Talya ne m'avait jamais vu verser une larme. Triste oui, mais jamais de larmes versées.

Je savais que je ne devais pas la voir. Que je devais l'oublier et tourner cette fichue page mais non, je n'y arrivais pas. Je l'avais totalement dans la peau. Je ne parvenais pas à lui résister même en le voulant vraiment. Ma tête voulait lui résister mais mon corps tout entier la réclamait. Calée dans le creux de ses jambes, elle pouvait sentir qu'à l'intérieur de mon pantalon, mon sexe durcissait petit à petit. Une main sur sa cuisse, l'autre dans ses cheveux. J'avais une envie folle de l'embrasser, de la baiser comme jamais je ne l'avais fait. « quelle solution ? Me foutre derrière les barreaux ? Mais tu crois que les fois précédentes m'ont servis de leçon Talya ? Que j'ai arrêtais ? » Il y avait tout de même un truc qu'elle venait de me dire qui me perturbait pas mal. Un truc s'était brisé en elle ? Quoi dont ? Oh pitié, ne me dites pas qu'elle était tombé enceinte de moi et qu'à cause de son overdose, elle l'avait perdue ? Je savais de toujours à quel point Talya voulait devenir maman. C'était l'un de ses plus grands rêves. Je ne sais pas si j'aurais fait un bon père. J'avais certes eu un modèle dans mon enfance mais je ne me voyais pas devenir père. Élever un enfant. Non, c'était impossible. Qui voudrait d'un père comme moi ? Accro à la drogue, au sexe, à l'alcool. Et qui ne cessait de faire des trafiques encore et toujours.

Le haut de Talya avait rejoins le sol. Je me dépêchais de poser ma tête entre ses seins et de l'embrasser fougueusement. Elle me rendait faible. Moi voici donc en train de faire l'amour à la femme de ma vie qui était flic, dans son bureau en plus de ça. La respiration de Talya devenait de plus en plus saccadée et ces petits gémissements de plaisir se faisaient de plus en plus pressants. Une main dans son dos, je la approchais de moi et plongeais mon regard dans le sien. Elle m'embrassait dans le cou en même temps qu'elle me défaisait mon jean qui vint se mettre en bas de mes chevilles. Je lui soulevais légèrement sa jupe et vint titiller son intimité avec ma main. C'était exactement comme dans la ruelle. Exactement pareil. Et ça aurait dû être comme ça chez moi mais non, elle avait préférée fuir en apprenant mon trafic. Maintenant je comprenais mieux pourquoi. « je t'aime Talya et je t'aimerais toute ma vie ! » Je vins l'embrasser avec amour et passion. J'avais envie de la pénétrer maintenant mais non, il fallait faire durer le plaisir un peu.

En général, les gens ne se fiaient qu'aux apparences. Ils ne prenaient pas la peine de regarder plus en profondeur que cela. Ils se permettaient de critiquer sans même savoir la moitié de la vie d'autrui. Très peu de gens savaient qui j'étais en réalité. Ils ne voyaient en moi que le pauvre petit taulard, drogué et trafiquant d'armes. Talya était l'une des seules personnes à Siloam qui me connaissait mieux que je ne me connaissais moi-même. Elle avait été ma meilleure amie et bien plus que cela. Nous nous connaissions par cœur. Je savais tout d'elle. Elle savait tout de moi. Même si elle avait quittée Siloam durant huit ans, je ne l'avais jamais oublié. Je ne pouvais pas. Nous étions liés malgré ce que l'on avait traversés tous les deux. Malheureusement, le temps était passé depuis la dernière fois que nous nous étions parlés. Talya était devenue une flic sans histoire et moi, ben je n'avais pas vraiment changé en fait. J'étais toujours le même mec qu'elle avait connu. J'avais longtemps espéré la retrouver et que nous puissions être ensemble sauf que ce n'était plus possible désormais. Nous étions des ennemis bien que je me trouvais toujours irrésistiblement attirés par elle.

« T'amuser avec son mec ? Alors toi t'as le droit de t'envoyer en l'air avec n'importe qui mais pas moi ? Ton gros poisson ? Fais dont gaffe que je ne morde pas Talya. » Là, j'étais encore un peu en colère. C'était à cause de moi et mes conneries qu'elle en était là. J'avais parfaitement compris ce qu'elle voulait en fait. Me sortir de cette merde et que je sois le parfait petit-ami pour elle. Mais être le gentil copain, bien obéissant ce n'était pas pour moi. Bref. Nous verrons bien ce que l'avenir nous réservera à tous les deux. J'avais longtemps espéré que nous nous marierons mais apparemment, le destin avait un tout autre avenir pour nous deux. Des amants. C'était tout ? J'étais juste là pour lui faire l'amour avec fougue et passion, en lui donnant du plaisir ?! Non, je refusais de croire à cette idée. Néanmoins, Talya venait de me dire qu'elle m'aimait. Un bon point pour moi et pour nous. Pour notre histoire. Assise sur son bureau, je m'étais glissée entre ses jambes. Pendant que je m'amusais à lui titiller son intimité, elle m'avait attrapé mon sexe entre ses doigts. Elle savait exactement ce qu'il fallait faire pour que je vienne la baiser immédiatement. Ça avait toujours comme ça entre nous de toute façon. Dès que l'on était tous les deux dans la même pièce, nous ne pouvions nous empêcher de se sauter dessus. Elle me désirait mais moi aussi, je la désirais. Talya représentait la femme parfaite pour moi. Et surtout, la femme que je ne pourrais pas avoir.

Talya me suppliait de la baiser, tout de suite. Je m'exécutais. « Tes désirs sont des ordres ! » Me contentais-je de dire en venant plaquer mes lèvres dans le creux de son cou. Je voulais l'entendre gémir au moment où je la pénétrerais avec force. Mes lèvres passaient de son cou à sa poitrine, puis sur ses lèvres. Si l'on nous surprenait, nous allions prendre chers. C'était certain. Mais justement, c'était qui était bon. Sa jambe autour de ma taille, je me retrouvais prisonnier d'elle. Talya était la seule femme que j'autorisais à être dominante avec moi. Elle était la seule femme à pouvoir le faire. Je me contentais de la baiser assez violemment. Mon bassin claquait contre le sien, ce qui lui arrachait quelques cris de plaisir. Nous n'étions sûrement pas seuls dans le commissariat mais qu'importe. J'en avais envie alors je le faisais. Une fois que je m'étais vidé et qu'elle avait jouie, je restais en elle encore un peu. Je profitais simplement de ce moment de calme entre nous deux. « Alors ça fait quoi de baiser avec l'ennemi public numéro un ?! Abandonne tout de suite Talya, tu as perdu d'avance. » Je remontais mon caleçon ainsi que mon jean. Ne lâchant pas la jeune femme du regard, je la désirais encore et toujours. M'approchant d'elle à nouveau, je passais une main sur son dos et vint lui mordiller le lobe de son oreille. Je voulais juste qu'elle se rappelle de cet instant toute sa vie.

Il m'était complètement impossible de croire qu'entre Talya et moi, c'était terminé. Ça ne pouvait pas se terminer comme ça. Nous nous connaissions depuis toujours. Elle avait été ma première véritable amie et ma meilleure amie surtout. Dès que je l'avais vu dans la cour de récréation avec ces petites couettes, je me suis tout de suite rapproché d'elle. Talya était déjà mignonne à cette époque-là et surtout très canon. Tous les garçons lui tournaient autour. Même étant gosse, j'étais déjà hyper jaloux. Je ne pouvais pas supporter qu'un mec lui tourne autour. À l'époque nous n'étions que des gamins et surtout, les meilleurs amis du monde. Ce n'était qu'à mes dix-huit ans que j'avais pris les devants. C'est moi qui avait fait le premier pas et l'avait embrassé tendrement sur ses lèvres si douces, au goût sucré que j'adorais. Ma relation avec elle avait été parfaite. On s'aimait à en crever. Tout était si passionnel, fusionnel entre nous. Je ne pouvais absolument pas me passer d'elle. Et encore aujourd'hui, c'était vrai. Je n'étais rien sans Talya à mes côtés. Je tentais de vivre jour après jour. Talya avait toujours eu une influence de dingue sur moi. Enfin, pas suffisante pour me faire cesser la drogue.

Je ne savais plus quoi faire avec elle. Nous nous aimions. Nous ne pouvions résister l'un à l'autre. Mais il y avait une ombre au tableau : elle était flic. Je ne pouvais pas être avec elle pour cette principale raison. Je l'aimais mais avec les trafics que je faisais, il m'était impossible d'être avec elle. Et puis, je devais être très discret parce que si mes collègues apprenaient que je couchais avec une flic, ils le prendraient comme une trahison. Je refusais qu'ils puissent s'en prendre à elle. Je préférerais crever plutôt qu'elle ne soit tuer par ma faute. Debout dans son bureau, nous étions en train de nous rhabiller. Ça m'avait fait un bien fou de lui faire l'amour aussi sauvagement qu'à notre habitude mais surtout parce qu'elle était Talya et que je prenais un immense plaisir à la baiser. Azalyne aussi. Ou même les autres. Mais Talya était très différente des autres. « A une mouche si, jpeux lui faire du mal. Mais à toi, tu sais très bien que je ne peux pas. Je t'aime à en crever et même si t'es mon ennemi maintenant, mes sentiments ne changeront pas. » J'avais encore envie d'elle. Envie de toucher son corps si parfait. Envie d'embrasser ses lèvres douces et sucrées. Je prenais des risques en venant au commissariat mais tant pis. Talya valait tous les risques du monde. Baiser avec les forces de l'ordre ? Ouais c'était une première pour moi. Mais bon, encore une fois, c'était Talya et j'étais dans l'incapacité de lui résister. Son petit chignon parfait, ses lèvres, sa nuque, ses seins, ses jambes. J'aimais tout chez elle. « Elles ne sont pas si coincées que cela. Elles remonteraient presque dans mon estime. » Un sourire sur les lèvres, je la laissait se rapprocher de moi. Rien que le contact de sa peau contre la mienne me procurait des milliers de frissons.

Lui parler d'autre chose. Ouais que j'ai envie de la baiser encore et encore. Que je n'ai pas apprécié sa façon de partir la dernière fois. Et puis, qu'elle me manquait affreusement aussi. Tous les jours, je pensais à elle. Il ne se passait une seule minute sans qu'elle ne se mette pas à hanter mon esprit. Je me demandais tous les jours ce qu'elle faisait et avec qui. Le simple fait de l'imaginer dans les bras d'un autre, je ne le supportais pas. Ça me mettait hors de moi. « Nan pas vraiment en fait.. Jpouvais pas croire que c'était toi la femme flic qui m'avait balancé à ce mec. Tu crois vraiment pouvoir me sauver ? Me racheter une conscience ? » J'avais déjà tenté à plusieurs reprises de changer, d'arrêter la drogue, les trafiques et de baiser toutes les femmes qui passaient devant moi. Ça n'avait jamais marché. Personne ne peux me changer. Enfin jusqu'à présent, personne n'y était arrivé. Peut-être que Talya le pouvait. D'un côté, je l'espérais vraiment et ainsi pouvoir être avec elle mais d'un autre côté, j'aimais ma vie et prendre des risques.

Si je me laissais aller, j'aurais fondu en larmes. Cette situation avec Talya me donnait envie de pleurer, de crier, de hurler. De taper dans tout ce qui se trouvait à ma portée. Je ne pouvais pas croire qu'avec tout ce que nous avions traversés durant toutes ces longues années, nous en étions arrivés là. À un cul de sac. Un chemin sans issue. Talya se trouvait du côté des gentils maintenant. Elle travaillait dans les forces de l'ordre. Si jamais, les autres venaient à découvrir cela et surtout, le lien qui me liait à Talya, j'avais peur pour sa vie. Je ne voulais pas la perdre. Je serais capable de me suicider si jamais elle venait à mourir et surtout, si elle mourait par ma faute. Je serais même prêt à recevoir une balle à sa place. Il était hors de question qu'elle puisse mourir de toute façon. Parce qu'un monde sans Talya, ne valait pas le coup d'être vécu. Mon cœur battait très fort dans ma poitrine. J'avais l'impression de la perdre. Qu'elle s'éloignait de moi, une nouvelle fois.

Je prenais les joues de Talya entre mes deux mains et la forçait à me regarder dans les yeux. « Parce que c'est lé vérité Talya. Je t'aime. Je t'ai toujours aimé et je t'aimerais toujours. Je sais que tu me feras jamais de mal, comme moi je ne t'en ferais jamais Talya.. » Ça me déchirait totalement le cœur de faire ça. C'était comme si je la jetais. Comme si je ne voulais plus d'elle alors que c'était faux. J'en crevais de ne pas pouvoir être auprès d'elle tous les jours. De ne pas pouvoir la toucher, l'embrasser, lui faire autant de câlins que je le voulais. Aucune autre fille n'avait pu me faire oublier Talya. Même pas Azalyne et pourtant, j'avais vécu une histoire avec cette dernière. Une courte histoire certes mais une histoire quand même. Un truand ? Ah ouais, elle avait carrément une vision assez négative de moi tout de même. Mais bon, ça me plaisait bien lorsque les autres avaient peur de moi. Enfin, je doutais un peu du fait que Talya avait peur de moi. Si tel était le cas, elle aurait déjà appelée ses coéquipiers en renfort pour me coffrer. « Ah c'donc parce que tu trouves ça excitant que t'as appelé tes collègues en renfort. » Évidemment, là je la taquinais. J'essayais de rester le plus longtemps possible avec elle. Je ne voulais pas la quitter parce que je ne savais pas lorsque je la reverrais. Et même si j'allais la revoir. J'avais déjà passée huit ans sans elle. Huit ans sans savoir si elle allait bien ou pas. Si elle pensait à moi, si elle m'aimait toujours. Toutes ces questions restaient sans réponses en avaient désormais une maintenant. Elle m'aimait toujours mais entre son métier et mes magouilles, nous ne pouvions prendre le risque d'être ensemble. La solution ? Que j'arrête mes magouilles mais ça, c'était exclu pour le moment. J'allais me faire un bon paquet de frics avec ce nouveau contrat. Le plus gros contrat de toute ma vie.

Talya vint ranger mon dossier dans un tiroir qu'elle fermait à clé. J'aurais bien voulu y jeter un coup d’œil mais bon tant pis. « Jvais pas te mentir Talya. Ouais jsuis son fournisseur et .. j'ai eu une histoire avec elle quand t'es partie.. mais ça n'avait rien à voir avec ce qu'on a vécu tous les deux. Personne ne te remplacera jamais dans mon cœur. Mais ne sois pas jalouse, je garderais toujours une place très spécial dans mon cœur pour toi. » Je vins déposer un baiser sur sa joue. J'avais encore envie d'elle mais ce n'était pas une bonne idée. Je risquais d'encore plus m'attacher à elle que je ne l'étais déjà. Puis, Talya me parlait franchement de ma dépendance à la drogue. Ouais, j'étais dépendant et ce, depuis un bon moment déjà. Elle était la seule personne à savoir me toucher autant qu'elle était en train de le faire. C'est vrai que lorsque nous avions fait nos overdoses, j'avais eu un peu plus de chances qu'elle. Néanmoins, nous n'étions pas à l’abri d'une nouvelle overdose. Je prenais la main de Talya dans la mienne. Elle m'avait tellement touchée par ses paroles que ça m'en avait serré le cœur. « je n'ai pas ta force Talya.. j'ai déjà essayé d'arrêter cette merde comme tu dit, mais j'ai toujours replongé. J'entends ce que tu dis et ça me touche vraiment beaucoup tu sais. Jt'en ai jamais voulu quand t'es partie, bon un peu quand même au début, mais après je me suis dit que c'était mieux pour toi. Il valait mieux que tu te trouves loin de moi .. » Je déposais un baiser sur sa main. Je n'avais pas envie de quitter ce bureau. J'avais l'impression que le temps c'était arrêté rien que pour elle et moi. Qu'on ne quitterait jamais ce bureau. Pourtant, il le fallait bien.