Une semaine. C'était le temps qu'il s'était passé depuis le soir où j'avais pratiquement mis Talya à la porte. Je n'en revenais pas moi-même de ce que j'avais fait. Mettre la femme de ma vie à la porte de mon appartement alors que j'avais eu envie d'être avec elle jusqu'au petit matin. Talya et moi c'était toujours une relation aussi destructrice qu'autrefois. Je n'avais pas supporté qu'elle fouille dans mes affaires et m'accuse de choses que je faisais. Personne ne me dictait ma vie et surtout pas elle. Je l'aimais c'était certain mais personne ne se permettait de juger ma vie. Elle était comme ça depuis un long – très long – moment et ça n'est pas prêt de changer. Peut-être que nous n'étions pas fait pour être ensemble Talya et moi. Non. Je me refusais de croire une telle chose. Talya était la femme de ma vie. Elle était la seule femme à me faire autant d'effet, même huit ans après.

Ce matin, j'avais reçu un message texte de la part d'Azalyne. Depuis que nous avions de devenir amis, la jeune femme ne cessait de m'envoyer des messages pratiquement tous les jours. Avoir une amie me faisait encore un peu bizarre et d'autant plus qu'Azalyne et moi avions eu une histoire autrefois. Nous avions été ensemble du temps où je lui fournissais ses cachets pour qu'elle puisse être au top de sa forme. Déjà que je ne suis pas très bavard en temps normal, alors bien sûr, aujourd'hui je n'avais pas très envie de parler. Me réveillant encore une fois seul dans mon grand lit. Je n'avais pas couché avec une femme depuis le soir où j'avais revu Talya. Je n'étais jamais parvenu à oublier cette jeune femme de mon esprit, c'était encore bien pire aujourd'hui. Nous ne nous étions jamais disputés elle et moi. C'était notre première dispute et je ne savais vraiment pas comment faire pour qu'elle puisse me pardonner. Si elle le pouvait et voulait bien évidemment.

Me levant enfin de mon lit, j'enfilais un jean troué au genoux comme la plupart de mes jeans généralement, un tee shirt noir assez près du corps et un gilet en laine pour ne pas attraper froid. J'attrapais ma paire de basket. Avant de quitter mon appartement, je prenais une grande tasse de café bien fort et bien chaud pour être d'attaque aujourd'hui. Il était dix heures et s'était assez rare que je me lève aussi tôt. Mais bon, le message d'Azalyne m'avait fait légèrement paniqué. « J'arrive dans dix minutes. Je décolle de chez moi. » Azalyne me faisait complètement peur avec ces messages. Bref. Je quittais mon appartement et grimpais dans ma voiture. Elle avait appartenu à mon père et je ne pouvais pas me résoudre à la revendre. C'était tout ce qu'il me restais de mon paternel. J'arrivais enfin à l'hôpital. Les gens allaient croire que j'avais pris un abonnement et aussitôt rentré dans le bâtiment principal, je sentais une main me tirait. Tournant la tête, je vis Azalyne, les yeux rougis par les larmes. « Mais ça va pas de m'envoyer des messages pareils ? Tu m'as fait peur avec tes messages bordel. Qu'est-ce qu'il se passe? » le ton de ma voix était assez haut mais pxtain, elle m'avait trop fait peur elle. Elle est folle sérieusement. Je la serrais dans mes bras en essuyant les quelques larmes qui coulaient sur ses jolies joues rosées.

Aucune nouvelle de Talya depuis une semaine. Azalyne m'avait envoyé quelques messages sur mon cellulaire mais je n'avais pas la force d'y répondre. Ça avait l'air un peu débile dit comme ça mais j'avais l'impression de l'avoir perdu une seconde fois Talya. Nous nous étions perdus puis retrouvés. Ce bonheur ne fut que de courte durée puisqu'elle était à nouveau partie en découvrant que j'étais un membre actif dans un trafic d'armes et qu'elle avait soit disant peur pour moi. D'accord c'était dangereux ce trafic. Bien plus dangereux que de dealer de la drogue mais je savais ce que je faisais. Une semaine sans la moindre de ses nouvelles. C'était même encore pire que lorsqu'elle avait disparue de Siloam pendant huit ans. Son absence me tuait à chaque minute qui s'écoulait.

Je me trouvais dans l'enceinte de l'hôpital. Non, je ne suis pas malade. Azalyne semblait avoir besoin de moi et, étant son ami, je me devais d'être là pour elle. La jeune femme risquait de m'en vouloir parce que je n'avais pas cherché à prendre contact avec elle pendant ses quelques jours qui venaient de s'écouler. Sentant une main m'entraîner vers elle, je découvrais une Azalyne que je ne connaissais pas encore. Une jeune femme en pleurs et énervée comme pas possible. La prenant dans mes bras, je ne savais pas quoi lui dire alors je me contentais de lui faire un gros câlin et de lui caresser les cheveux. Les gens qui passaient ne cessaient de nous regarder de travers mais qu'importe. Elle était mon amie et je ne la laisserais pas tomber. Même sans qu'elle me le dise, je savais que son état actuel avait un rapport avec Wade, son copain. Une fois, qu'elle avait enfin parlé, le ton de sa voix semblait haut. Assez haut pour faire peur à qui que ce soit mais pas à moi. Loin de là. « Calmes toi Aza et dis-moi ce qu'il se passe bordel. » J'en avais assez que les autres nous dévisagent. Je tirais donc Azalyne dans l'une des chambres derrière nous et bingo, elle était vide.

Azalyne ne cessait de me taper dessus mais qu'importe, je n'avais pas mal. Loin de là. Il m'en fallait bien plus pour que je puisse avoir mal. Et là, elle venait de me sortir tout ce qu'il s'était passé. Une femme flic ? Qui savait que je me droguais et que je fournissais Aza ? « Et merde ! » Me contentais-je de dire. N'allez pas me demander pourquoi mais inconsciemment j'avais tout de suite pensé à Talya. Une femme qui me connaissait et qui savait que je me droguais. Ça aurait pu être elle. Je n'avais aucune idée de si elle étai flic ou pas mais si elle en était une, cela expliquerait son comportement plus que bizarre lorsque nous avions croisés ses collègues l'autre soir en sortant de la ruelle. Azalyne balançait les pilules au sol. « Nan mais attends t'es sérieuse là ? C'bizarre qu'il soit pas venu me casser la gueule encore. Arrête il est pas question de le perdre. T'es plus forte que ça merde, jt'ai connue plus combative Aza.. » Je m'asseyais sur le lit avec elle. Ma main dans ses cheveux, je vins lui déposer un baiser sur sa joue. Pxtain si c'était vraiment Talya comme je le pensais, j'étais dans une véritable merde moi. Elle savait pour le trafic d'armes. Elle avait vu les papiers qu'elle n'aurait jamais dû voir. Bon, il faut que je me reprenne. « J'avais mes propres démons à résoudre Aza.. Talya est revenue et.. elle a disparue à nouveau.. jsuis désolé de t'avoir laissé comme ça mais jsuis là maintenant. » ma main dans ses cheveux, je lui remettais une mèche en place. J'avais tout simplement horreur de la voir comme ça.

A l'époque où j'étais sortis avec Azalyne, nous avions un peu discutés tout de même. Je lui avais parlé de Talya et de ce qu'il s'était passé pour qu'elle disparaisse de Siloam du jour au lendemain. Azalyne m'avait pas mal aider à remonter la pente. Jamais, je ne pourrais la remercier. Mais voilà Azalyne et moi, c'était terminé maintenant. Je ne pourrais plus jamais toucher sa peau si douce, sentir ses lèvres au goût sucré contre les miennes, la tenir dans mes bras. Enfin si, je pourrais la prendre dans mes bras mais amicalement bien évidemment. Je lui avais fait la promesse que nous serions amis. Et je tenais toujours mes promesses. Mais il y avait tout de même une chose que je ne comprenais pas. Pourquoi tenait-elle tant à ce que l'on devienne amis ? Les gens me fuyaient en général mais non, pas elle. Elle préférait rester en espérant que je sois un bon ami. Malheureusement pour elle, je ne savais pas comment on devenait un bon ami. C'était tout nouveau pour moi. J'étais débutant encore.

Azalyne semblait énervée. Enfin non, elle ne semblait pas. Elle était vraiment énervée. Tenant Azalyne dans mes bras, j'essayais tant bien que mal de la calmer. Je lui caressais doucement les cheveux en l'embrassant tendrement sur le front. « Mais arrête. S'il t'aime vraiment, il en aura rien à foutre de ce que cette flic pouvait bien lui dire. Faut juste qu'il encaisse pour le moment mais je suis certain qu'il va revenir vers toi, te prendre dans ses bras et t'embrasser comme dans les films. » Mes yeux rivaient dans ceux de la jeune femme, je dû me mordre la lèvre pour ne pas l'embrasser à mon tour. Elle était tellement bien, même avec les yeux rougis par les larmes. Elle semblait si fragile aussi. Il fallait à tout prix que je trouve qui était cette flic et que je m'occupe de son cas. La faire taire en quelque sorte. Non pas la tuer. Je ne suis pas un meurtrier tout de même. Juste lui faire peur. Puis Azalyne, s'énervait encore un peu mais contre moi et le fait que je n'avais pas répondu à ses appels précédents. Elle parlait tellement méchamment de Talya. Je cru devenir fou de rage mais dans un sens, elle avait raison. Talya était trop bien pour moi. Nous avions certes eu une histoire et mes sentiments envers elle semblaient tellement présent encore. Je vais l'oublier surtout après l'avoir pratiquement jeter de chez moi l'autre jour mais je sais pas, je n'y arrivais pas.

Tout à coup, Azalyne vint me sauter au cou pour que je vienne la serrer très fort dans mes bras. Je m’exécutais bien sûr. « pleure pas Aza.. J'aime pas te voir comme ça.. » Mes lèvres venaient caressaient les siennes et se plaquaient doucement sur celles de la jeune femme. Je sais que ce n'était pas bien. Vis à vis de Wade, vis à vis de Talya aussi et surtout à cause de notre récente amitié. Mais tant pis, j'en avais envie et elle semblait tellement fragile, là dans mes bras. Je l'avais aimé autrefois. Je ne pouvais donc pas rester insensible à cette femme en larmes, dans mes bras. Ma langue venait cherchait celle d'Azalyne. Je l'embrassais avec passion mais toujours doucement. Une petite crainte en moi venait de faire son apparition. Soit elle allait m'en collait une, soit elle allait répondre à ce baiser. On verra bien. Il faut savoir prendre des risques dans la vie. Ma main passait en dessous de sa blouse et vint caresser sa peau toujours aussi douce que dans mes souvenirs. Posant mon front contre le sien, ma tête descendait dans son cou. C'était une partie de son corps qui lui faisait beaucoup d'effet si je me souviens bien.

Je ne savais absolument pas quoi dire à Azalyne. J'avais déjà vécu une séparation certes mais cette fois, c'était différent. Ce n'était pas une vraie séparation mais plutôt une dispute à cause d'une femme flic qui n'avait pas su se la boucler. Nan mais sérieusement, je me donne un mal de chien pour être le plus discret possible et elle, elle arrive en ville et elle s'autorise à tout révéler haut voix. Si elle croyait que je ne le saurais pas, c'est raté. Siloam est une petite ville. Tout ce sait. Tout le monde se connaît. Et surtout, le plus important, tout le monde me connaît. La plupart des habitants de cette ville ont peur de moi sans même savoir qui je suis réellement et ce que je trafique dans leur dos. Lorsque je marche dans la rue, les gens ne se gênaient pas pour changer de trottoir s'ils venaient à me croiser.

Azalyne était énervée. Mais vraiment énervée. Jamais je ne l'avais vu dans un tel état encore. Ça me faisait vraiment de la peine pour elle. Azalyne ne méritait pas ça. J'avais bien envie d'aller voir son mec et de le secouer un peu. Soit il lui pardonne, soit il la vire mais il fallait qu'il fasse un choix. S'il y avait bien une chose que je ne supportais pas c'était les gens qui ne savaient pas faire un choix. « Euh.. jsais pas trop. Jme renseignerais si tu veux ouais. » Je ne savais vraiment pas quoi lui dire. J'avais horreur que l'on se mêle de mes affaires alors pourquoi je me mêlerais des affaires des autres ? Et puis c'est leurs problèmes après tout. Moi, j'avais juste envie que l'on me foute la paix. C'est tout. Et cette flic là, elle débarquait à peine en ville que ça y est, elle me tenait en plein milieu de son radar. Qu'importe. Elle allait vite comprendre qui est le chef ici. Mais avant de m'occuper du cas de cette flic, il fallait que j'arrive à calmer Azalyne. La tenant toujours dans mes bras, je ne pus m'empêcher de l'embrasser. Cette fois-ci, c'était un vrai baiser.

« Euh .. Aza, tu fous quoi là ?! » Elle s'était carrément jetée à mon cou. Je prenais déjà assez sur moi pour ne pas lui sauter dessus. Mais là, j'avais eu beaucoup de mal à lui résister. Je l'embrassais avec passion et tendresse en même temps. Ma main parcourait son dos. Je la couvrais de caresses doucement. J'avais l'impression de revenir quelques mois en arrière. À l'époque où nous étions plus ou moins ensemble. À l'époque où je lui fournissais ses cachets magiques et en échange, elle m'offrait une nuit torride. Avec ma main, je la rapprochais un peu plus de moi. Ma langue s'amusait toujours avec la sienne et ne voulait pas la lâcher. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Lorsque notre baiser remplis de tendresse prit fin, Azalyne s'énervait une nouvelle fois mais contre moi cette fois. « jsais pas parler avec les mots Aza et puis, si tu ne le voulais pas, pourquoi t'as prolongé le baiser ?! » Bah qui, c'est vrai. Si elle n'avait rien ressentie ou si elle n'en avait pas envie, jamais elle n'aurait prolongé ce baiser aussi longtemps. J'avais tout de même un sourire sur le visage. Azalyne avait pris une pilule magique et c'était allongé sur le lit. Je me permettais de fermer la chambre à clé et vint m'allonger à côté d'elle. « La vie est trop courte Aza. S'il est trop con pour se faire monter la tête par une pauvre nana en manque de sexe, c'est son problème. » Mon bras par-dessus son épaule, je vins rapidement lui sécher ses quelques larmes qui ruisselaient le long de ses joues. Mes lèvres embrassaient la commissure de ses lèvres, puis le lobe de son oreille, son ravissant petit nez, sa nuque et pour atterrir sur ses seins. J'avais pris le soin de lui déboutonner un ou deux boutons de sa blouse avant tout de même. Je prenais une nouvelle fois le risque qu'elle me repousse mais que voulez-vous, je dois être mazo. Qui sait ?!!

Je pense que jamais je comprendrais les femmes. L'autre jour, Azalyne voulait que l'on reste simplement des amis et aujourd'hui, nous trouvions allongés dans le même lit d'hôpital elle et moi. Depuis quand j'étais capable de rester à côté d'une femme sans lui faire sauvagement l'amour ?! Me mordant la lèvre inférieure, je dû prendre énormément sur moi pour ne pas craquer. Je ne le devais pas. Vis à vis de Wade. Vis à vis de Talya. Et surtout, vis à vis de notre amitié à Azalyne et moi. Je ne savais pas quoi lui dire pour la réconforter alors comme elle me le demandait, je me la fermais et me contentais simplement de la serrer dans mes bras. Sa tête sur mon torse, je lui caressais doucement les cheveux. Elle était tellement mignonne comme ça. On aurait dit une petite fille qui pleurait. « Ne pleure pas Aza.. jsuis là moi. Jte laisserais jamais tombe. » Je la serrais toujours contre moi. Je prenais énormément sur moi pour ne pas lui sauter dessus. Après tout, nous étions amis non ?! Enfin, c'était ce que nous avions convenus elle et moi la dernière fois que nous nous étions vus.

Essuyant les quelques larmes qui ruisselaient sur sa joue, je vins déposer un baiser à la commissure de ses lèvres. Puis un second. Et finalement, j'embrassais chaque partie de son visage pour terminer sur sa poitrine. Azalyne semblait me repousser mais sans vraiment le faire. « Jsuis vraiment pas doué comme ami hein ?! » Disais-je en embrassant toujours sa poitrine. Mon sexe commençait à durcir dans mon caleçon. Depuis toujours, Azalyne avait un tel pouvoir sur moi. Je ne savais pas lui résister. Je vins la prendre sur moi en déboutonnant soigneusement, un à un, les boutons de sa blouse. Je la lui retirais et vint l'embrasser avec fougue. Elle venait de prendre un cachet certes mais je ne voulais pas abuser d'elle. Je voulais qu'elle en avait envie, elle aussi. Je la sentais prête. Elle tremblait de désir. Ça me rappelait toutes ces fois où nous nous étions retrouvés pour s'envoyer en l'air. Ou les soirées qu'elle passait dans mon appartement. Au petit matin, nous ne pouvions nous empêcher de faire l'amour avant de prendre le petit-déjeuner. Azalyne et moi c'étaient avant tout physique. Je connaissais son corps par cœur. Je savais ce que je devais faire pour lui donner du plaisir, pour la faire jouir comme il le fallait. Je connaissais la moindre partie de son corps et surtout celle qui la comblait le plus. Ma main droite descendait sur ses fesses, tandis que ma main gauche se trouvait toujours sur ses seins. Elle était tellement belle. Wade n'était qu'un sombre idiot de douter d'elle. Tant pis, j'en profiterais à sa place. De toute façon, entre Talya et moi, ça semblait perdu d'avance.

Azalyne n'essayait même plus de me repousser. Un grand sourire sur les lèvres, je continuais de l'embrasser avec passion. Heureusement que j'avais fermé la porte. Il faut savoir vivre en prenant des risques non ?! Je retirais rapidement mon tee-shirt qui vint rejoindre la blouse d'Azalyne au sol. Détachant mon jean, je la laissais sur moi en parcourant de nouveau son corps à l'aide de mes main. « personne ne sera au courant de ça Aza. Ça sera notre petit secret. » En fait, je venais juste en aide à une amie. Je la réconfortais de sa dispute avec son petit-ami. Je ne connaissais pas ce Wade et je ne voulais pas le connaître. Je ne suis jamais trop entendu avec les autres mecs. Mais avec les filles, en revanche, ça passait tout seul.

Azalyne. C'était tout de même étrange mais elle avait toujours présente dans les moments les plus sombres de ma vie. Enfin pas tous mais elle avait toujours été là lorsque Talya m'avait brisé le cœur. Je l'avais certes aimé Azalyne mais jamais elle ne pourra remplacer Talya. Cette dernière était la femme parfaite pour moi. Pendant ces huit dernières années, je n'avais jamais cessé de me demander ce qu'elle faisait, si elle était heureuse, si elle avait quelqu'un dans sa vie, si elle pensait encore à moi. Je n'arrivais pas à être complètement heureux sans elle. Lors de la soirée où nous avions baisés comme nous avions l'habitude de le faire autrefois, j'avais été heureux. Mais vraiment très heureux. Sauf que voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et Talya était à nouveau partie. Ça faisait quelques jours que je n'avais pas eu de ses nouvelles et ça me rendait tellement triste. Bref. Azalyne était là, elle. Mais pareil que moi, la jeune femme était triste. Problème de cœur, de couple. Heureusement qu'elle était là. Nous pouvions au moins comptés l'un sur l'autre.

Je m'en fichais pas que Wade vienne me mettre un coup de poing en pleine poire parce qu'elle m'avait une nouvelle fois ouvert ses cuisses. J'en avais envie donc je le faisais. Et puis, Azalyne ne me repoussait donc pourquoi s'en priver ?! Moi, je ne me laisserais jamais monter la tête par une flic sans cervelle qui cherchait à foutre la merde dans un couple. J'avais pris Azalyne sur moi, à califourchon. Ses jambes de part et d'autres de mon bassin. À l'aide de mes mains, j'explorais son corps. Je le connaissais par cœur mais j'aimais tellement pouvoir embrasser la moindre de son corps. Surtout sa poitrine d'ailleurs. Rien que de pouvoir contempler sa peau métissée, parfaitement hydratée et dont son odeur était divine, mon cœur n'avait pas pu s'empêcher de s'affoler. Plus aucun bruit dans la chambre. Aucun de nous deux ne parlaient. On se contentait simplement de se toucher, de s'embrasser. Nous entendions uniquement le bruit de nos lèvres qui se touchaient ou effleurer nos peaux respectives. Sa blouse d'infirmière ainsi que mon tee-shirt avaient déjà rejoins le sol. Ça me ramenait tellement à nos nuits passées ensemble. Nous ne dormions pas beaucoup à cette époque-là mais qu'importe, nous étions heureux d'être heureux. « T'es toujours aussi belle et désirable. » Me contentais-je de dire en reprenant mes baisers dans le creux de son cou.

J'avais fait l'amour dans bien des endroits depuis que j'avais commencé à vivre ainsi mais jamais à l'hôpital. C'était une première. Et j'étais ravi que cette première puisse se dérouler avec Azalyne. Évidemment, j'aurais préféré coucher avec Talya mais bon, Azalyne était quand même un super coup. Nous montions au septième ciel à chaque fois. Elle avait un corps parfait. Elle avait tout ce qu'il fallait où il le fallait. Je prenais beaucoup de plaisir à explorer la moindre parcelle de son corps et à lui faire l'amour. Enfin, là c'était plus de la baise pure et simple que de l'amour. Elle avait Wade en tête, moi j'avais Talya. Nous répondions simplement à nos envies, nos désirs. Contrairement à moi, Azalyne était une romantique. Elle aimait qu'on lui dise qu'on l'aimait et puis, ça se voyait qu'elle était encore accro à Wade. Tout comme moi, j'étais encore accro à Talya. Pendant huit ans, je n'avais pas passé une seule journée sans me demander ce qu'elle faisais, si elle était heureuse et si elle avait un autre homme dans sa vie. Je ne supportais pas l'idée qu'un autre puisse la toucher mais après tout, nous n'étions plus ensemble. Et puis, je permettais bien aux autres femmes de me toucher donc bon. Je n'avais pas mon mot à dire sur le fait qu'elle puisse se taper d'autres mecs.

Allongés sur le lit d'hôpital avec Azalyne, juste au-dessus de moi, nous étions en train de baiser sauvagement. Comme à notre habitude me direz-vous. Nous nous étions déshabillés assez rapidement et je n'avais pas perdue une seule seconde pour la pénétrer avec violence. Mes mains parcouraient encore et encore son corps tout entier. Ses jambes étaient enroulés autour de ma taille. Nous nous accordions parfaitement. Nos gémissements résonnaient en chœur dans la chambre. Nos corps s'emboîtaient à la perfection. Tout était parfait. Enfin presque. Dans l'un de ses gémissements, Azalyne se mettait à sortir le prénom de son mec. Non merde quoi ! Nous sommes en train de baiser tranquillement et elle, elle me sort le prénom de Wade. Vexé, je continuais à lui faire l'amour sauvagement et au moment, elle était sur le point de jouir pour de bon, je me retirais d'elle. Bon, c'était un peu une torture pour moi mais tant pis. C'est elle qui avait commencé en pensant à son mec pendant qu'on était en train de baiser. Je retirais mon sexe du sien en posant mes mains sur ses hanches. « Tu sais que c'est très vexant pour un mec quand la nana que t'es en train de baiser lâche le prénom d'un autre mec ! » Disais-je simplement en me relevant du lit. Je remettais vite mon caleçon et mon jean. À la fenêtre, je me permettais d'allumer une cigarette en laissant les quelques rayons de soleil chauffer son visage. « Bon, au moins ça se voit que t'es accro à ton Wade. Tu vas quand même pas laisser cette nana foutre le bordel dans ton couple ? Bouge-toi ! Bats-toi !  Et puis si tu le fais pas, c'est moi qui vais te botter le cul pour te bouger. » Disais-je en m'autorisant de lui donner une petite tape sur les fesses. Puis je vins passer mon bras autour de ses épaules en l'embrassant sur le front.

J'avoue être quand même assez frustré de ne pas avoir conduit Azalyne jusqu’au point de non retour pour elle. Mais il fallait bien que je la punisse non ?! Je ne supportais que ma partenaire – que j'étais en train de baiser – puisse penser à un autre type que moi sur l'instant. Et encore moins qu'elle se mette à crier son prénom. Non, je ne pouvais pas le tolérer. C'était bien la première fois que je faisais une telle chose et ça me surprenais moi-même mais bon, il ne fallait pas que ça en devienne trop une habitude non plus. Azalyne semblait elle aussi choquée que moi. Mais elle m'avait cherchée. Cette fois-ci c'était certain, nous ne pourrions plus être ensemble pour baiser simplement. Elle était amoureuse de Wade tout autant que moi j'étais amoureux de Talya. On est capable de faire des choses complètement folles par amour. « Ouais t'es désolé.. » Vexé, je me relevais du lit pour m'habiller de nouveau. Je me mettais à la fenêtre afin de fumer tranquillement une clope. Il était interdit de fumer dans l'hôpital mais qu'importe. Je n'avais pas vraiment d'interdit moi.

Installé devant la fenêtre, je fumais tranquillement ma clope. C'est vrai que j'aurais préféré la conduire au septième ciel mais tant pis pour moi. Et puis pour elle aussi. Bah ouais, ça devait être super frustrant pour une fille de ne pas pouvoir jouir à cause de son partenaire. Enfin, elle l'avait un peu cherché aussi. Signer son arrêt de mort ? Elle y va peut-être un peu fort non ? En tout cas, si ce Wade osait toucher à un seul de ses cheveux, ça allait barder pour lui. J'étais son ami désormais à Azalyne et personne, n'avait le droit de lui faire du mal. Ni Wade, ni cette femme flic. J'espérais du fond du cœur que ce ne soit pas Talya. Mais avec son casier judiciaire, c'était peu probable. « ça va peut-être te paraître idiot, ridicule ou que sais-je encore mais s'il te quitte c'est qu'il ne te mérite pas. S'il se laisse mener par le bout du nez par une connasse en uniforme c'est son problème. Jt'ai pas forcée à coucher avec moi et vu comment ça c'est finie, ça se voit que t'es accro à lui. Jsais pas moi attache le à ton lit et mets toi en petite tenue devant lui. Jsuis sûr qu'il ne résistera pas. » Je m'étais permis de lui taper gentiment les fesses avant de la prendre par les épaules et de lui déposer un baiser sur son front. Moi être amie avec une femme ? La preuve que c'était possible. Azalyne était ma toute première vraie amie. Enfin non, il y avait eu Talya aussi mais bon là, c'est encore bien plus compliqué.

Puis Talya vint me piquer ma clope. Je la laissais faire. Je n'étais quand même pas si con pour ne pas partager ma clope hein ?!! Bref. Elle vint faire une petite blague sur le fait que si elle mourait, personne ne la pleurerait. Je plongeais mon regard noir dans le sien pour lui montrer qu'on ne plaisantait pas avec la mort. « T'as fini de dire des conneries Aza ?! Et moi jcompte pour du beurre ? Et penses à ta famille. Jpense pas qu'ils soient heureux d'apprendre la mort de leur fille. » Mes bras autour de ses épaules, je la serrais contre moi. Je ne l'avais jamais dans un tel état et surtout pas à cause d'un mec. « Bien sûr que je serais là Aza. Jsuis ton ami non ?! Par contre, ne replaisante jamais avec la mort ou sinon, je te mets la fessé. »

Se faire quitter, ouais c'était horrible certes mais ce n'était pas la fin du monde. Vraiment pas. Certains savaient très bien s'en remettre et d'autres pas du tout. Pour ma part, je n'étais jamais vraiment remis d'avoir perdue Talya. Surtout que je n'avais jamais su pourquoi elle était partie comme une voleuse. Enfin, je m'étais toujours douté que ça avait un rapport avec la drogue mais c'était tout. Talya me manquait. Beaucoup. Énormément même. Ce n'était pas parce que je couchais avec de nombreuses femmes que je l'oubliais. Loin de là. Azalyne avait réussie à me la faire oublier durant un court instant. Mais elle était revenue aussi vite qu'elle était partie, dans mon esprit. Je comprenais parfaitement ce qu'Azalyne ressentait vis à vis de Wade et du fait qu'il allait sûrement la quitter. Je ne supporterais pas non plus que ma copine – si j'en avais une bien sûr – puisse me tromper avec un autre. Son dealer qui plus est. Mais ça crevait les yeux qu'Azalyne était amoureuse de Wade. Elle avait même lâchée son prénom quand nous étions en train de baiser. « Ouais c'est sûr mais c'est mieux que de ne pas savoir. Enfin, je sais pas. Dès fois, c'est bien le mensonge. Tu protèges juste les gens que t'aimes, c'est pas plus mal non plus.. » J'avais l'habitude de mentir. Sur mon vrai travail, sur les gens que je fréquentais, sur ce que je faisais de mes journées. Je ne faisais pas que réparer des bagnoles. Pas du tout. Je dealais, je mettais mis – il y a peu de temps déjà – à revendre des armes à des gens très dangereux. Voilà pourquoi je refusais de mettre Azalyne ou Talya au courant. Les gens avec qui je bossais étaient super dangereux et je ne voulais surtout pas qu'ils puissent s'en prendre à l'une d'elles. Ou les deux carrément. Ça ne les gêneraient pas vous savez.

Il était très rare – mais vraiment très rare – que je puisse me montrer tactile avec une femme sans espérer coucher avec elle. Bon, nous venions de le faire à l'instant même mais la prendre dans mes bras et l'embrasser sur le sommet de son crâne, c'était une première pour moi. Azalyne était mon amie désormais et même si j'étais très nul en tant qu'ami, j'essayais de faire de mon mieux. Je ne voulais pas qu'elle soit déçue ou autre. Non. Je voulais qu'elle soit fière de moi et qu'elle ne regrette pas son choix de m'avoir comme amie. Azalyne venait de faire une blague comme quoi ça ne serait pas grave si elle mourait. S'il y a bien une chose avec laquelle il ne fallait pas plaisanter avec moi c'était bien celle-là. Il était exclu de plaisanter de la mort avec moi. Et je pense qu'elle avait bien compris puisqu'elle me regardait dans les yeux. Mon regard était noir et, dans ces moments-là, les gens savaient que je n'avais pas besoin de parler pour me faire comprendre. « Mais même, c'est eux qui t'ont élevés. Ouais enfin bref, si un jour on m'apprend que t'es dans cet hôpital pour autre chose que bosser, je viens te botter ton joli petit cul. » Je lui mis une légère tape sur ses fesses. C'était certain que j'avais connu une Azalyne plus joyeuse mais bon, on ne pouvait pas toujours être au top de sa forme. C'était impossible ça. « C'est pas grave Aza. » Me contentais-je de dire. Je balançais mon mégot de clope plus loin et allais ramasser mon tee-shirt par terre. Puis, je renfilais ma veste. « Jvais te laisser Aza. Tu dois avoir des patients à soigner et puis, tes collègues vont se demander où t'es passée. Je te promets que la prochaine fois je réponds à tes messages. » Je lui fis une bise sur le haut de son front et quittais la pièce. J'étais heureux d'avoir recouché avec elle mais triste aussi. Triste de la laisser dans un tel état de détresse.