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« L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. »

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MessageSujet: Re: « L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. » «  L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.  » - Page 2 EmptySam 14 Fév - 22:44

« L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. »
Tous les citoyens de Siloam Springs & Co
L'heure du lever est sombre. Je continue de marcher, mon thermos de café en main, sortant de ce café ne me doutant pas le moins du monde de ce qu'il va se produire. Je passe devant ce bureau de tabac où cette femme vient d'entrer et de sortir. J'arrive à la vitrine de ce magasin de lingerie qui semble si calme et si vite sans me douter de ce qui est entrain de se passer à l'intérieur. C'est alors qu'un coup de feu retentit. Puis deux, puis trois, puis plein que je ne parvient pas à les compter. Je suis dos à la fusillade. En un sursaut je lâche mon café il s'éclate à terre. Je n'ai pas le temps de bouger que je vois cet homme tirer au hasard sur tout ce qui bouge. Je tourne la tête brièvement en voyant les gens s'écrouler. Une femme, je crois qu'on l'appelle Margot, suivit d'un homme et ça continue. Les cris, les pleurs, la foule qui s'affole tout à coup. En quelques secondes la rue se tourne en compète tuerie. Il y à déjà des morts. Le tireur n'a pas hésité à tuer un homme à bout portant en lui plantant une balle dans le crâne.

Soudain une balle est tirée dans mes côtes. Je pousse un cri de douleur spontané sans savoir me retenir et je pose mes mains sur ma hanche ensanglantée. Je ferme les yeux, je sens mes mains se recouvrirent de mon sang. Je serre les dents et j'arrive à m'écarter un peu. Une voiture est juste devant moi, je m'appuie sur elle et me laisse glisser contre la portière. Ma tête appuyée contre la carrosserie je peine à respirer. La douleur est intense, pire qu'intense, horrible, j'ai mal, des larmes roulent toutes seules le long de ma joue. « Putain Eden t'aurais du te tirer tout de suite ! » Je me parle à moi-même, je suis seule. J'essaye de ramper. J'ai beau être la pire des garces, je ne peux pas regarder les gens tomber comme ça, je dois faire quelque chose. Mais j'en suis incapable. Je repense à ce jour où mon père est parti, j'étais là, j'ai tout vu. Son visage apparaît dans ma tête. Je suis entrain de me vider de mon sang. Des frissons commencent à parcourir mon corps. La police et les pompiers sont là, ils ne vont pas tarder à arriver, ou quelqu'un. J'ai vu Talya je crois, j'essaye de m'en persuader tout en continuant à appuyer sur la plaie qui saigne de plus en plus. La tête en l'air je vois un homme à terre. Le tireur à été arrêté, ça va aller maintenant. Les secouristes vont arriver. Il le faut. Je ne veux pas mourir maintenant. Ma hanche me fait mal.
crackle bones
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MessageSujet: Re: « L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. » «  L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.  » - Page 2 EmptyDim 15 Fév - 0:12

Teodora && cie
 L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.

   « vous avez un don toutes les deux pour me rendre complètement cinglé. » je crois que je rend beaucoup de monde cinglé. il n'est pas le seul à le lui dire. je ne pense pas qu'être cinglé est un désavantage. bon un peu. en faisant tout mon bordel, j'ai fait en sorte de mettre des indices. des indices qui pourraient mettre la police sur ma trace. il faut bien dire que mon casier est aussi bien remplit. en même temps, comment il pourrait être vierge vu que je ne le suis pas. chacun à sa manière de torturer une personne, moi j'ai la mienne. c'est de cette façon que la police arrivait à mettre un nom sur un cadavre bien que chaque fois, il ne pouvait pas le prouver. il se contentait juste de le rajouter à la liste au cas où ils trouveraient la faille pour me coffrer. j'aime pas particulièrement qui lui parle. je fais même une grimace. mon couteau entre les mains, j'essuie le sang sur mon pantalon. je n'ai pas envie de prendre part à leurs discussions. jalouse ? un peu. au moment où je lève les yeux, je vois sa lame qui tranche son cou blanc. le sang qui coule semble encore plus rouge. il voulait une mort rapide, il voulait qu'elle est simplement une balle dans la tête et voilà qui lui tranche la gorge. cette manière de faire n'est pas la plus rapide et la moins douloureuse. au contraire, la personne se voit mourir. se vider de son sang n'est pas la meilleure façon de partir. seulement, comme il s'agit d'elle, je ne vais pas la prendre en pitié. je ne me dis pas 'oh la pauvre'. elle l'a mérité, elle a cherché à avoir une mort lente et douloureuse. elle a joué avec des charbons ardents et à récolter ce qu'il fallait. je veux la voir rendre son dernier souffle et pour rien au monde, je ne cesserais de la regarder. c'est un spectacle magnifique. il ne manque que les popcorns ! elle est bien plus belle quand elle ressemble à un cadavre. Kris se met désormais à me regarder. il était temps. j'avais comme l'impression que j'avais disparu de la pièce. son visage ne reflète aucune tristesse. il pose ses mains ensanglantées sur mes hanches. ce pantalon pourra certainement finir à la poubelle comme beaucoup d'autres. surtout celui-là. j'ai pas envie d'avoir un truc avec son sang à tout jamais. « allez te fâche pas, je voulais juste qu'on cesse de perdre du temps. » je suis un peu fâché parce que j'aurais aimé être celle qui la tue. mais en même temps, je suis contente que ça soit Kris qui l'est fait. il m'a montré qu'il tenait plus à elle. il n'a même pas hésité. moi qui le voyait déjà prendre son temps pour retarder l'échéance fatale. le voir discuter parce qu'il n'arriverait pas à la tuer. il l'a fait. il a sortit le grand jeu en plus de ça. « tais-toi avant que je le sois. » mon haut passera lui aussi à la poubelle. nos visages sont proches l'un de l'autre. il pose son index sur mes lèvres. un index couvert de son sang à elle. il m'embrasse. je dois dire que c'est très étrange. le sang est euphorisant pour moi mais que ce soit celui de son ex-femme me trouble. il faut quand même avoir un grain pour faire ce que nous sommes entrain de faire. un baiser avec le sang d'une femme qui git dans une marre de sang à quelques pas de nous. je range mon couteau dans ma chaussure tout en regardant Kris enlever sa veste. mon regard se porte sur ses bras. il a une multitude d'égratignures. ce n'est que des égratignures mais on peut pas dire que ça ne doit pas faire mal au vue du nombre. « tu sais, si on devait pas partir d'ici avant que les flics nous collent au cul, je te sauterais dessus juste ici dans cette marre de sang. » glorifique. macabre. timbré. des adjectifs qui serait parfait pour qualifier le fait qu'on ferait une telle chose. ça n'arrivera pas mais je ne l'aurais pas empêcher de me le faire. s'envoyer en l'air près du cadavre d'Olivia, c'est comme lui pisser dessus. c'est lui montrer qu'elle n'est plus du tout d'importance. elle n'en a jamais eu pour moi de toute manière, ça ne changera pas grand chose. j'attrape un élastique dans ma poche et j'attache mes cheveux. j'ai du sang partout sur moi, même dans les cheveux et ça me colle au visage. ça me dérange. quand on torture quelqu'un, ce n'est jamais une bonne chose d'avoir les cheveux longs. ils sont toujours entrain de tomber dans le sang. « tu sais que n'importe quelle autre fille trouvera ça glauque et diabolique. » n'importe quelle fille prendra ses jambes à son cou. mais je ne suis pas n'importe quelle fille. je suis parfaitement capable de le faire dans une marre de sang. après tout ce n'est que du sang. du sang encore chaud et encore bien rouge. je vois parfaitement la scène dans ma tête et c'est bien dommage qu'on ne puisse pas le faire. maintenant qu'il m'a mis ses images, je regrette que la police soit aussi rapide dans cette petite ville. on aurait dû éviter la tuerie au moins, personne ne se serait soucier de prévenir la police et on aurait pû parfaitement le faire tranquillement. trop tard. les choses sont faites et on ne peut pas revenir en arrière. il pose une de ses mains sur mes fesses. ça c'est le Kris qui me plait. le Kris qui est capable de faire la pire chose, le Kris qui fait comme si tout était normal. ce n'est pas normal de tuer son ex-femme. ce n'est pas normal de la vider de son sang et de rien ressentir. ça serait un peu normal qu'il est un peu de peine. il a partagé sa vie pendant un moment tout de même. « donc, princesse, on y va ou on attend que la police se pointe ? je t'avais promis une douche je crois.» il a une bonne mémoire. il se rappelle exactement ce qu'il m'a dit il y a une semaine. il m'avait promis qu'on se doucherait dans le sang d'Olivia. de toute façon, s'il avait oublié, je lui aurais parfaitement rappeler. « la princesse veut s'amuser encore un peu. mon arme n'a pas assez retentit. » je me la joue en mode capricieuse. mon côté fille gâtée revient à l'assaut. on peut dire que je reste sur ma fin. j'ai torturé un peu mais au final je n'ai pas eu la chance de tuer quelqu'un. mon compte de victimes est à zéro. je ne peux pas faire une tuerie et ne pas avoir la chance d'en faire tomber comme des mouches. je veux tirer sur n'importe qui et le voir s'écrouler. je veux mettre mon grain de folie. j'ai encore pleins de balles dans mon chargeur, des balles qui ne demandent qu'à trouver de la bonne chaire fraiche pour pouvoir se loger tranquillement. je veux faire couler encore plus de sang. au diable la police. au diable qu'ils sont près de nous. ça sera même encore mieux de tuer un ou deux flics. c'est encore plus glorieux puisqu'ils sont tout ce que déteste tout mafieux qui je respecte. la haine envers la police n'a pas de pris. je prends mon arme en main regardant Kris ramasser sa veste. « la douche peut attendre encore un peu. » pour rien au monde, je ne veux mettre la douche de côté. au contraire, j'ai hâte d'y être. la première fois était exquise, la deuxième ne sera que meilleur après ce qu'on vient de faire.

 

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MessageSujet: Re: « L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. » «  L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.  » - Page 2 EmptyDim 15 Fév - 3:46


cupid carries a gun
free for all.

 



La réaction de Teo est tout à fait neutre, elle ne semble pas le moindrement du monde choquée par mon désir macabre de coucher avec elle dans la flaque de sang. Le sang d’Olivia. En fait elle se contente de s’attacher les cheveux comme si c’était tout à fait normal. Quand elle me dit que n’importe quelle autre fille aurait trouvé ma phrase déplacée, je ne peux m’empêcher de sourire. « Oui mais tu n’es pas n’importe quelle autre fille, c’est pour ça que je suis avec toi. » C’est tellement romantique, mais en même temps c’est la vérité. Elle n’est pas du tout comme ces filles qui se scandalisent à la moindre histoire qui sort de l’ordinaire. Teo est loin d’être ordinaire, elle et moi partageons les mêmes intérêts en ce qui a trait au gore et à la violence. C’est pour ça que je l’aime, entre autre. Ainsi que pour une liste interminable d’autres raisons. Elle sait comment je pense, comment je fonctionne, et elle ne s’en offusquera pas. C’est la même chose de mon côté, même si je n’apprécie pas trop lorsqu’elle me parle des hommes qu’elle séduit. Mais ça, c’est la jalousie, le besoin d’avoir le contrôle et d’être le seul. Finalement je ne suis pas mieux qu’elle sur ce point. Je lui propose de partir, d’aller prendre cette douche que je lui ai proposée la semaine dernière. Je n’ai pas oublié ma promesse, je les tiens toujours. Et surtout quand il s’agit de marquer un événement aussi important que la mort d’Olivia, et officiellement sa victoire à elle, si on peut dire ça comme ça. Et puis qui refuserait une partie de sexe torride dans la douche. Je peux déjà imaginer l’eau souillée de sang couler dans le drain dans la douche et les gouttes couleur rouille couler sur sa peau. Je me mords le coin de la lèvre à cette pensée, il me tarde déjà d’y être. Pourtant elle ne semble pas y être d’accord, et reprenant le petit surnom que je lui ai attribué, elle m’annonce qu’elle n’est pas satisfaite de son ratio de balles tirées aujourd’hui. Je souris doucement, je reconnais la fillette que je voyais lorsque je rendais visite à son père. Celle qui demande quelque chose et l’obtient car on ne peut jamais rien lui refuser. Elle a toujours les bons arguments, et elle finit toujours par gagner. La preuve, Olivia git dans son sang présentement, morte à quelques mètres de nous, et mes mains sont plaquées sur ses hanches alors que je la garde près de moi, oubliant le cadavre sur le sol. Je vais sans doute laisser des trances de main sur son pantalon, de toute façon je me doute qu’elle ne le gardera pas, tout comme le pantalon et le débardeur qu’elle n’a pas gardé lorsqu’elle est arrivée chez moi imbibée de sang après avoir massacré un homme avec qui elle avait un rendez-vous d’affaires. Je me détache d’elle et ramasse ma veste avant de jeter un coup d’œil à l’arrière-boutique qui est si tranquille, un silence de mort. Je la regarde ensuite avec un petit sourire aux lèvres. Je lève les yeux au ciel lorsqu’elle me mentionne que la douche peut attendre un peu. C’est un fait, elle peut attendre. On a toute la journée pour ça. En fait on a toute la vie pour prendre des douches recouverts de sang. Cette image ne me déplaît pas du tout. Je soupire, puis me rapproche à nouveau d’elle, posant ma main sur sa joue, y laissant une trace rouge. On pourrait presque croire qu’elle est blessée, elle aussi. Je lui fais un petit sourire moqueur puis mes doigts se glissent sous son menton que je relève doucement, approchant son visage du mien. « Qu’est-ce que je ferais pas pour toi. Tu sais bien que tu gagnes toujours, de toute façon. » J’effleure ses lèvres et pose une main sur ses fesses, l’entraînant vers la porte d’où je suis entré tout à l’heure. Des sirènes de police, d’ambulances et de pompiers retentissent sur la longue rue principale du centre-ville et on entend des cris de terreur et des gens appeler des noms, cherchant des proches qui ont été blessés, peut-être tués dans la fusillade. À chaque fois, cela me rappelle cette fameuse fusillade en Yougoslavie, à Knin alors que je n’avais que douze ans. Je n’étais qu’un gamin quand mon père est mort. C’était un vrai bain de sang, beaucoup plus grave qu’aujourd’hui. C’était la guerre. Teo n’aura pas vécu ça, elle ne le vivra peut-être jamais. En même temps même moi je ne me fourrais plus le nez dans ce genre de tueries aujourd’hui. Comme par exemple pour ces affaires avec la Syrie, récemment. Jamais je ne mettrais les pieds là-bas, ce sont eux qui se déplacent. Il faudrait être complètement cinglé pour aller se balader dans un pays comme ça. J’ouvre le conteneur à déchets et y jette ma veste qui scintille à cause du reflet du soleil qui plombe sur la vitre. On ne la remarquera même pas, si ça se trouve. Ou on pensera qu’elle appartenait à un blessé ou un cadavre. Le vent de février est froid par contre, et même si l’air s’est réchauffé depuis janvier, ma chemise imbibée de sang me colle à la peau et je ne peux retenir un frisson. Je n’aime pas le froid, je ne l’ai jamais aimé. Il me tarde d’arriver à la maison et de prendre cette douche chaude. Je hausse les épaules pour éviter un coup de vent puis pose un bras autour de la taille de Teodora alors que l’on se dirige vers la ruelle où je m’étais installé tout à l’heure. Les gens sont vraiment stupides, quand on y pense bien. Ils devraient fuir, aller se réfugier. Pourtant, ils se regroupent comme des idiots, formant une masse de cibles prêtes à se faire tirer dessus. « Ils nous invitent carrément à les tuer, ces idiots. » Avant qu’elle ne commence son carnage, je l’entraîne contre le mur de brique. Deux conteneurs nous entourent, ce n’est pas exactement l’endroit le plus romantique mais au moins ici personne ne peut nous voir. Je plaque mes lèvres sur les siennes et mes mains se resserrent sur ses hanches. Je sens le goût métallique contre ma bouche et mon baiser se fait plus intense, plus insistant. Je sussurre contre sa bouche, un large sourire joueur imprimé sur mon visage. « La dernière fois que l’on doit se cacher, autant que ça en vaille la peine non? » Je mordille sa lèvre inférieure et descends pour effleurer son menton. Je m’éloigne doucement et la laisse commencer son carnage. Je ne peux m’empêcher de regarder autour, histoire de ne pas se retrouver dans la merde. Les corps commencent à chuter comme de simples pantins, puis j’aperçois au loin le type à qui je veux faire porter le chapeau être interpelé par une policière. Je prends le bras de Teo avec fermeté, et la dernière balle qu’elle tire m’effleure le bras. Je grimace et pousse un juron en serbe, mais en même temps, c’est entièrement de ma faute. Tant pis, je porterai un bandage pendant quelques temps, ça ne me tuera pas. J’ai retiré moi-même des balles encrées dans mon corps, à certains moments, pour éviter d’éveiller des soupçons. Ce n’est pas un accrochage qui va me faire pleurer. Et puis mes bras sont déjà pas mal amochés, ma chemise en est la preuve avec les lanières de tissu et les coupures qui ornent fraîchement ma peau. Je ramène Teo contre le mur de briques, la forçant à se pencher avec moi. « L’espèce d’incompétent! Il s’est déjà fait choper par cette salope de flic. Saleté de motard. » Je ne les porte pas dans mon cœur, la plupart de ceux à qui j’ai eu affaire étaient des vrais amateurs, rien à voir avec les grosses pointures de la mafia ou des cartels. Je passe ma main dans ses cheveux, mes doigts faisant plier ceux qui ont collé ensemble avec le sang séchés, leur donnant une petite teinte légèrement plus foncée. Sa jumelle caresse sa joue et je me mords la lèvre inférieure, retenant une grimace alors que la blessure la plus importante sur mon bras, celle de la balle qui m’a frôlé, commence à brûler sur ma peau. Je me sens un peu coupable d’avoir freiné son élan, comme lorsqu’on arrache son jouet à un enfant. « Désolé princesse, je n’ai pas envie de nous mettre dans la merde parce qu’un idiot a pas su faire son boulot. » Je dépose un baiser sur son front puis mon regard croise le sien. Mes yeux bleu-gris pétillent de malice. Je me ferai pardonner, tu verras, mais pour l’instant on ferait mieux de les laisser pleurer leurs morts. » J’ai conscience qu’il faudrait partir bientôt, même très rapidement. C’est pour ça que je me redresse lentement, faisant bien attention à ne pas me faire voir. Nous sommes au fond de la ruelle et je regarde les intersections voisines qui sont désertes. Ils doivent croire qu’ils ont arrêté leur coupable déjà. Ma main prend fermement celle de Teodora, je suis un peu protecteur, mais la possibilité qu’on me l’arrache aussi stupidement me pue au nez. Bien sûr, elle sortirait rapidement, mais ce n’est pas une option qui m’intéresse. Je sais exactement où j’ai garé ma voiture, où je m’en vais, où l’on s’en va plutôt.
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Margaret
Margaret "Margo" Moriarty
admin ◇ f e a r

› pseudo, prénom : ayshi. (lydia)
› âge : vingt-quatre ans.
› emploi : ancienne soldate sortie du coma.
› côté coeur : euh... à gauche ?
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Ma petite vie
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Rp : Oui, je suis ouvert(e) à tout
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MessageSujet: Re: « L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. » «  L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.  » - Page 2 EmptyDim 15 Fév - 14:11

l’humanité souffre et je souffre avec elle.

L'odeur du sang me donne un haut le cœur, car même malgré mon intervention à l'armée, je n'ai jamais su m'habitué à cette odeur qui vous tords les tripes. Je sers toujours la main d'Aaron, sans penser à autre chose que lui. C'est vrai, je suis de dos, je pourrais me prendre n'importe quelle balle perdue, ou même être visée et souffrir le martyr, ce qui m'intéresse, c'est que mon meilleur ami ne me quitte pas maintenant. Je le vois serrer les dents et c'est pire encore. « Je t'entends Margo. » Je hausse la tête et l'aide à se relever. Malgré tout, il peine et grimace, pâle comme un linge. Je lui lance un sourire conciliant : je lui ai promis qu'on va s'en sortir.

Une fois en sécurité, Aaron et s'écroule et je le retiens, toujours main dans la main. Je le sens faiblir, mais pourtant il ne me quitte pas. Je me répète mentalement que c'est bientôt fini, qu'on a sûrement arrêté ce fou, lorsque Aaron, qui semble agoniser, me dit. « Je t'aime tellement. » Mon coeur rate un battement et j'écarquille légèrement les yeux. Puis un sourire mêlé aux larmes vient se dessiner sur mon visage. « Moi aussi je t'aime, Ron. » je ne sais pas si il s'en souviendra à son réveil, ou même si il l'a entendu. J'espère juste que les ambulanciers vont vite arrivés.
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MessageSujet: Re: « L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. » «  L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.  » - Page 2 EmptyDim 15 Fév - 22:01

Teodora && cie
 L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.

  il m'en faut beaucoup pour que je sois dégoutée, pour que je ressente cette nausée qu'on peut avoir en sentant l'odeur du sang. ce n'est pas une odeur des plus agréables pour certains. pour moi, je m'en rend même plus compte. elle fait partit de mon quotidien comme l'odeur du café le matin. je pourrais vouloir partir et ne pas vouloir continuer de voir le spectacle sanguinolent. ce n'est pas une belle vue. son corps n'a plus rien de beau avec tout ce rouge. elle devient banal et sans envie. ça prouve à quel point, la vie vous donne des couleurs et vous fait paraitre plus belle. « oui mais tu n'es pas n'importe quelle autre fille, c'est pour ça que je suis avec toi. » et oui, n'importe quelle autre fille n'aurait pas voulu rester plus longtemps. n'importe quelle autre fille aurait opté directement pour la douche afin d'éviter les soucis et la police. mais non, je veux m'amuser. je veux profiter de cette tuerie pour avoir mon taux de meurtres. j'ai une arme et je veux m'en servir. je veux entendre mes balles sifflaient au milieu de la rue. je veux être ce que je suis. on dit que je suis une trafiquante d'armes mais je suis bien plus douée pour tuer et torturer. je crois que j'aurais pû faire une grandiose tueuse à gage, si je n'avais pas un empire à faire tourner. être toute la journée entrain de tuer des personnes, ça c'est un monde parfait. au moins, en étant la reine, je peux en faire plus. je peux continuer à torturer, je peux faire ce que j'aime quand même. je dois juste m'investir beaucoup plus. il pose sa main sur ma joue et je sens qu'il y dépose en même temps une trainée de sang. si ça continue comme ça, j'aurais son sang sur chaque parcelle de mon corps. il pose sa main sous mon menton pour me le relever, nos regards se croisent. se perdent. « qu'est-ce que je ferais pas pour toi. tu sais bien que tu gagnes toujours, de toute façon. » je n'avais pas besoin d'entendre qu'il était d'accords. je crois qu'à cet instant, c'était juste une manière de parler. je n'attendais aucune réponse de sa part parce que qu'importe cette réponse, je serais tout de même aller mettre mon nez dehors pour mettre un peu plus de chaos. pour rien au monde, je ne voudrais rater le spectacle que Kris a dû déjà bien entamé. je suis désormais une reine, je peux faire ce que je veux. et puis, je n'ai peur de rien, ni de personne. prendre une balle, c'est déjà fait. me faire arrêter, aussi. laisser des preuves, aussi. qu'est-ce que je peux craindre de plus ? me faire tuer ? non, ça ne risque rien. ils ne sont pas assez doué pour m'avoir. ils seraient incapables de viser un éléphant juste devant eux. « je n'attendais pas ton approbation. si tu ne voulais pas, j'y serais aller toute seule. ça n'aurait pas été la première fois. .» dis-je malicieusement prouvant que je ne suis pas une petite fille qui attend une réponse positive. je n'ai plus de père, je n'ai pas besoin d'en avoir un autre. je n'en veux pas un autre parce que le mien était unique et irremplaçable. une main sur mes fesses, il m'emmène vers la porte qui mène à la ruelle à l'extérieur. c'est un bordel monstre, je ne peux pas m'empêcher de sourire. je pourrais même en rire tellement c'est agréable. j'aime quand les choses sont comme ça. ça me ressemble. ça me correspond. un bras autours de ma taille, on pourrait ressembler à Bonnie et Clyde. « ils nous invitent carrément à les tuer, ces idiots. la dernière fois que l'on doit se cacher, autant que ça en vaille la peine, non ? » nous sommes entre deux conteneurs à l'abri des regards, à l'abri de tout. c'est l'endroit idéal pour les observer, pour savoir lequel sera un cadavre dans quelques secondes. il m'embrasse avec ses mains sur mes hanches. le baiser est intense. s'il continue sur ce chemin, je vais avoir envie de lui là maintenant. ce n'est pas le moment d'avoir envie de s'envoyer en l'air. je me calme et fait en sorte que mon cerveau reprenne son calme. ce n'est pas le moment d'avoir la tête ailleurs. je dois être concentré et sachant parfaitement ce que je veux et doit faire. dans ce genre de cas, nous n'avons pas de deuxième chance alors autant réussir la première haut la main. « observe. ça va être un spectacle grandiose. » je sors mon arme de la poche arrière de mon pantalon. mon sourire est encore plus grand. je passe la langue sur mes lèvres comme si j'étais devant un repas succulent. j'arme et je commence à tirer. je ne cherche pas vraiment à comprendre quelles sont les personnes en face de moi. je fais juste attention à ne pas blesser un enfant, une femme enceinte ou bien quelqu'un avec un bébé. je ne suis pas folle au point de priver quelqu'un de parents bien que j'en ai eu le droit. je m'apprête à tirer sur un homme bedonnant quand Kris m'attrape le bras. avec son geste, ma balle part n'importe où. en faites, elle vient effleurer le bras de Kris. quel idiot ! avec sa connerie, j'aurais pû le tuer. heureusement ce n'est qu'une éraflure de balle. ce n'est rien par rapport à ce que ça aurait pû être. il me force à me planquer de nous en me sortant quelque chose que je ne comprends pas sur le coup. je réfléchis et je me rappelle qu'il y avait quelqu'un pour porter le chapeau de cette tuerie. apparemment, ça ne se passe pas comme prévu. il s'est déjà fait chopper. l'idiot. je l'avais laisser s'occuper de ça, j'aurais dû surement mettre mon nez pour trouver quelqu'un. il passe la main dans mes cheveux en faisant en sorte que mon chignon ne ressemble plus qu'à un tas de cheveux sans forme. je m'en moque, je ne suis pas du genre à m'attarder sur l'apparence. il caresse ma joue et je vois qu'il se mort la lèvre inférieur. tu m'étonnes, ça doit lui faire mal la blessure. c'est moi qui est tiré en plus. j'attrape le bas de mon t-shirt, j'en tire un morceau. un morceau que je viens mettre sur sa blessure pour faire un nœud en dessous. « je jouerais les infirmières, tout à l'heure. » ce n'est pas du grand art mais ça suffira le temps qu'on rentre chez lui. le sang coulera moins et ça évitera le frottement. « désolé princesse, j'ai pas envie de nous mettre dans la merde parce qu'un idiot a pas su faire son boulot. » c'est vrai que j'étais bien. je m'éclatais comme une enfant. je n'avais plus envie de m'arrêter. ça serait arrivé au moment où je n'aurais plus eu aucune balle dans mon chargeur. mais il m'en restait encore un peu pour en tuer encore quelqu'un. je reste sur ma faim et je lui en veux un peu. mais je ne peux pas lui en vouloir totalement parce qu'il veut nous protéger. il joue un peu les protecteurs. alors qu'il n'en a pas besoin. je suis sûre qu'on aurait pû continuer à tirer encore. en tirant encore, il n'y aurait eu pratiquement plus personne donc le temps que la rescousse débarque, on aurait pû s'échapper. il pose un baiser sur mon front, ça ne fait qu'accentuer le côté protecteur. « je me ferais pardonner, tu verras, mais pour l'instant on ferait mieux de les laisser pleurer leurs morts. » « tu as intérêt de sortir le grand jeu. » murmurais-je à l'oreille de Kris. je fais comme lui, je me redresse. il m'attrape la main avec une certaine force. si j'avais voulu l'enlever, je n'aurais pas pû. il sait ce qu'il fait, il sait ce qu'il veut. il veut qu'on sorte de la ruelle sans se faire chopper. on peut passer par derrière. et quand nous sommes sortit de la boutique par la porte arrière au lieu de retourner sur la voie centrale, on pourrait passer par la ruelle qui mène par derrière.
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Aaron G. Paxton
Aaron G. Paxton

› pseudo, prénom : Nath'
› âge : 26 ans pff suis vieux
› emploi : Bibliothécaire et écrivain sur mon temps libre
› côté coeur : Fiancé à Max accro à Margo
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MessageSujet: Re: « L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. » «  L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.  » - Page 2 EmptyLun 16 Fév - 21:37



❝One shot, one gun shot, and BAM❞
Toi & Moi
Le jeune homme savait que sa famille allait lui remonter les bretelles mais peu importait, il avait sauver une vie et il était fière, il avait sauver sa meilleure amie, sa Margo et il était bien content d'avoir était là.

Aaron entendait comme des bourdonnement et la voix de Margo lui semble lointaine, que venait-elle de dire ? Il ne distingua pas ses paroles mais il était trop faible pour la faire répéter. Lui avait-il réellement avoué qu'il l'aimait où c'était seulement dans sa tête ? Il ne savait plus c'était tellement flou.

Il sentait qu'il allait perdre connaissance, ça ne lui était jamais arrivé et pourtant il le sentait venir, il avait chaud tout d'un coup et il se sentait faible, il ne pouvait plus bouger il avait juste envie de dormir, de se reposer et d'oublier la douleur. Sa main desserra doucement celle de Margo tandis qu'il perdait conscience dans ses bras.




© Pando
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MessageSujet: Re: « L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. » «  L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.  » - Page 2 EmptyLun 16 Fév - 22:52


cupid carries a gun
free for all.

 



Même alors qu’elle vient de me tirer dessus, Teo est capable de m’arracher un sourire. En terme de douleur, j’ai connu bien pire. Juste en prison, on serait surpris de savoir à quel point les gardiens en laissent passer avant de se magner pour séparer les prisonniers. Si vous ne savez pas vous battre en entrant, ne vous en faites pas vous l’apprenez rapidement à vos dépends. J’y ai moi-même goûté, aux râclés de la prison. En même temps, avec un colosse de plus de deux mètres devant les yeux, c’est assez difficile de s’en tirer sans égratignures. J’entends le bruit du tissu qui se déchire et Teodora me fait un garreau avec le bas de son débardeur. Mon regard balaie la peau dénudée de son bas-ventre mais ne s’y attarde pas bien longtemps. J’aurai bien la possibilité de l’admirer comme ça me chante tout à l’heure. Je laisse d’ailleurs échapper un petit ricannement lorsqu’elle me parle de jouer à l’infirmière avec moi tout à l’heure. Je ne m’attendais à rien de moins de sa part. « Il me tarde de voir ça, alors. » Des taquineries, des sous-entendus, des petites phrases glissées comme ça. J’ai l’impression que ma relation avec Teodora est en langage codé. Ça ne me déplaît pas, ça ajoute quelque chose de différent. Comme si nous avions besoin de ça pour rendre notre cas plus particulier. Je prends la peine de m’excuser, comme si je l’avais dérangée pendant une lecture passionnante, ou un film rempli d’action. Comme si la tâche qu’elle exécutait était vraiment importante. Je dépose mes lèvres sur son front, mon geste peut sembler protecteur mais j’essaie simplement de voir si c’est possible de l’acheter avec un peu de tendresse. Ça parait mal, quand on le dit comme ça, mais elle fait bien pire parfois et je ne proteste pas. Je lui laisse donc entendre que je vais me faire pardonner, le regard débordant de malice. Au loin, on entend toujours les cris désespérés mêlés aux pleurs des victimes de notre tragédie. Car on peut bien en prendre les crédits, non? Ne sommes-nous pas ceux qui se sont tapé tout le boulot? On est un peu en parallèle du monde, en ce moment. Comme d’habitude, au fond. Pendant que eux sons scandalisés, nous, on rit et parle comme si la journée était parfaitement normale.[SUITE ICI POUR LES CURIEUX]
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Seth O. Hemingway
Seth O. Hemingway
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› emploi : en reconversion
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Ma petite vie
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MessageSujet: Re: « L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil. » «  L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.  » - Page 2 EmptyVen 20 Fév - 4:03

Torrent de sang et de larmes. Rivages brumeux, imperceptibles. Il avançait sur des bas-fonds, encore et toujours, piétinant des cheveux et des visages sans âme à la recherche de sa propre identité. Son subconscient s'éparpillait, analysait toutes les issues, écoutant tous ces cris lui fendre le cœur aussi facilement qu'une épée l'aurait fait. Il aurait pu être chevalier, regardant tous ses compagnons mourir au combat, sauf qu'aujourd'hui la menace était invisible, invincible. Elle embaumait l'air, se diffusant au compte-gouttes dans ses pores, le faisant transpirer, trembler d'incompréhension et de peur. Oui, il avait peur, il était terrorisé, face à quelque chose qu'il ne maitrisait pas et qui ne le laisserait jamais en paix. L'odeur du sang le révulse, il tente de ne pas tourner de l'oeil, de ne pas tomber en se mélant aux victimes qui jonchent le sol. Il n'aurait jamais cru que de simples tirs auraient un effet aussi destructeur. Le responsable ne devait pas avoir les idées claires, il devait être tiraillé, martyrisé de l'intérieur pour en venir à une solution aussi extrème. Peut être s'était-il suicidé aussi, gachant de son corps ceux des innocents tombés pour le désir d'un seul. Mais Seth n'avait plus la force de haïr. Il n'avait force de rien. Il était vide, fantome parmi les morts, les surplombant de sa hauteur. Il n'était que chair, qu'os et que sang. Mais il avançait, toujours, et c'est là qu'il la vit. Un ange. Etre de lumière et d'amour, qui semblait tendre les bras vers lui, l'appeler, le suppliant de la rejoindre. Le soleil de midi brillant derrière elle, rajoutant à sa pâleur, le forcant à froncer les yeux. Mais il l'aurait reconnue entre mille. C'était son ange, son ange à lui. Dans sa souffrance il souriait. Elle était là. Il tendit les bras à son tour, tout son corps tourné vers le sien, haletant d'impatience de lui toucher les mains, de caresser ses cheveux, de glisser son nez dans son cou.

Le bruit assourdissant du pistolet qui tire se fit entendre de nouveau, mais il ne s'arrêta pas. Il serait sain et sauf quand il serait avec elle, contre elle. Leurs sourirent se figèrent dans l'ultime attente qui les séparait l'un de l'autre. Il vit ses yeux à hauteur des siens, et comme au ralenti, il s'empoignèrent, leurs bras autour de leur cou, soulagés d'être encore vivants, d'être ensemble encore un peu. Lily était magnifique, comme d'habitude, habitée de gloire et et de candeur à la fois. La balle l'atteignit dans le dos, et il sentit le soubresaut qu'elle faisait, s'en allant progressivement contre lui. Elle faisait écran entre lui et les tireurs, et c'était son visage, uniquement son visage qu'il voyait, et son expression de terreur dans les yeux, son sourire se muant en grimace. Il la sentit lourde tout d'un coup, et sous son poids, il dut plier les genoux. Elle était devenue une poupée dont on aurait coupé les ficelles, un chiffon parmi ses bras qui auraient voula la porter, la supporter jusqu'à la fin. Il la coucha à même le pavé, entre deux séries de morts, mais elle le regardait toujours, de ces yeux bleus, flamboyants et de glace, et il se concentra dessus, de toutes ses forces pour éviter de voir que la vie la quittait peu à peu. Elle n'était pas destinée à cela. Elle était mourante, mais il aurait voulu la voir mourir auprès de ses amis, de sa famille réconciliée, dans un lit et au chaud. Mais non, le destin en avait voulu autrement et avait décidé de lui retirer son dernier mois. Il s'agenouilla auprès d'elle, sa main aggripant fort la sienne, pour qu'elle reste et ne jamais ne s'en aille. « Cap ou pas cas de... » commenca t-elle dans un souffle, et il n'eut même pas le courage de la faire taire. Tout comme elle, il respirait difficilement, il ressentait sa douleur, pire que la sienne. «... de me dire adieu ? » finit-elle en écartant ses lèvres dans une ultime tentative de sourire. Elle déplaça sa main subrepticement, et il accompagna le mouvement. Elle tapota son épaule sous le blouson, et il ne comprit pas immédiatement, jusqu'à ce que le déclic se fasse. Il plongea délicatement la main sous la veste, à la recherche d'une poche intérieure. Il y trouva la lettre, qu'il sortit sans la brusquer. Il y avait son nom écrit dessus. Il lui caressa la joue doucement, et son cœur bondit dans sa poitrine, réalisant pleinement qu'il ne la reverrait plus, qu'elle ne serait plus là. Alors le son franchit la barrière de ses lèvres, murmurant le premier et le dernier « Pas cap » qu'il aurait à prononcer. Elle le regarda, et il vit de l'amour dans ses yeux, avant que l'étincelle de vie ne s'éteigne éternellement, qu'ils ne deviennent immobiles à fixer le ciel.

Il pleurait. A cause de la poussière, de l'odeur nauséabonde du sang qui s'écoule, mais il pleurait. Il aurait voulu s'allonger là auprès d'elle, et faire le mort jusqu'à en devenir un, jusqu'à ce que l'éternité s'écoule, laissant défiler son lot d'assassins et de violeurs. La main de Lily se figea dans la sienne, la rigidité cadavérique faisant déjà son heure, mais il ne voulait pas la lacher, pas encore. Il releva la tête lentement, quittant des yeux son beau visage paisible, et ceux-ci vinrent se poser sur une autre jeune femme, totalement différente. La femme qu'il aimait était morte, et celle qu'il détestait vivait. Il n'aurait pu y voir une pire injustice. Bientot les ambulances défileraient sur la place, emportant les blessés. Puis ce serait le tour des morts. Il ne pourrait les empêcher de la prendre, de toute façon, il ne pouvait plus rien pour elle. Il tenta d'essuyer les larmes avec ses mains sales, mais il ne se releva pas, restant à genoux sur le sol. Son cœur était brisé, son âme vacillante, mais ici plus qu'ailleurs, son destin serait pire. Il ferma les yeux de Lily avec ses pouces, la laissant dormir pour une éternité qu'il ne voulait apercevoir que dans très longtemps. C'était fini. Tout comme les coups de feu, c'était fini. Alors il se mit debout, avec peine et il commença à avancer, reprenant son chemin en sens inverse, le poing serré sur l'enveloppe qui devait contenir une prière, une injonction, des mots doux. Il ne la lirait pas. Pas pour l'instant. Aujourd'hui et maintenant, ce serait le dernier souvenir concret qu'il aurait d'elle, alors il la pressa contre son cœur. Il put faire abstraction de ce qui l'entourait et d'un pas mécanique, il reprit la direction du Walmart, remis sa musique dans ses oreilles, mais il savait bien que maintenant, tout serait différent. Il serait changé. Il avait perdu l'amour une fois, mais il ne le perdrait pas deux, parce qu'il n'y en aurait jamais d'autre. Son éternité s'envolait, et il était soulagé.
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