[FLASHBACK] Parfois, on a juste besoin d’un coup de main pour s’en sortir. [Tyler]
Auteur
Message
Erilys P. Carter
› pseudo, prénom : Watermelon, Sophie › âge : 20 ans › emploi : Musicienne › côté coeur : Si tu savais... › petites lettres envoyées : 136
Sujet: [FLASHBACK] Parfois, on a juste besoin d’un coup de main pour s’en sortir. [Tyler] Dim 30 Aoû - 10:05
Tyler & Erilys
Parfois, on a juste besoin d’un coup de main pour s’en sortir.
C’était la première fois qu’elle obtenait du boulot en centre-ville et elle était ravie. Ça voulait dire plus de clients, donc plus de pourboires potentiels et une fin de semaine un peu moins rude qu’elle aurait pu l’imaginer. Elle n’était pas stressée, la musique était son quotidien depuis tellement longtemps maintenant, la peur de faire une fausse note ou de ne pas captiver son auditoire n’était plus qu’un lointain souvenir. D’ailleurs, ce n’était pas en travaillant dans des cafés ou éventuellement dans des restaurants qu’elle allait se retrouver à jouer face à des personnes qui en avaient quelque chose à faire de son interprétation, la plupart du temps, elle était là simplement pour leur donner un bruit de fond et les mettre dans l’ambiance, autant dire que ça ne lui plaisait pas des masses et que cette sombre constatation, bien qu’elle l’ait fait des mois plus tôt, avait tout de même fait beaucoup de mal à son égo. Elle qui voulait être une compositrice reconnue, voire une soliste si ses capacités se révélaient être suffisantes, se retrouvait en tant que presque mendiante, parfois dans des endroits vraiment miteux, la régression était sévère. Cela dit, ils n’avaient pas vraiment le choix, ils n’étaient à Siloam Springs que depuis quelques semaines et les débuts étaient pour le moins difficiles, il fallait qu’ils s’habituent au fait d’avoir tout perdu, de devoir reconstruire quelque chose dans une ville où ils ne connaissaient personne et où ils ne se connaissaient pas eux-mêmes d’ailleurs puisqu’ils n’avaient toujours pas avancés sur le sujet. Mais Erilys gardait la tête haute, on disait souvent que lorsqu’on avait touché le fond, on ne pouvait plus que remonter et elle espérait que ce dicton était vrai parce que pour le coup, du fond, elle ne devait plus en être très loin. Heureusement, elle avait Nathan qui gérait leur budget d’une main de maitre et Eliana qui, bien qu’un peu étrange ces derniers temps, était la plus forte des deux, en tout cas dans l’esprit d’Erilys. Cependant, elle voulait apporter sa contribution à l’effort familial et surtout ne pas devenir le boulet entretenu par son grand-frère et sa jumelle, ça n’arriverait jamais. Et puis, elle n’oubliait pas son rêve, elle avait dû faire une croix sur son école de musique à cause de ses faux parents, mais maintenant qu’elle connaissait la raison de leur refus catégorique de l’y envoyer, elle ne voulait plus que rien ni personne ne puisse l’empêcher de réaliser son rêve. Elle avait autant droit au bonheur que n’importe quelle autre personne, son monde s’était écroulé et rien ne pourrait lui arriver de pire, la vérité serait dure à découvrir et même si elle en avait envie, elle ne pouvait pas mettre sa vie entre parenthèses pour mener l’enquête, elle n’avait pas les compétences requises et elle devait aussi penser à son développement personnel, elle avait déjà tellement perdu, il était nécessaire qu’elle trouve qui elle était en tant que personne et pas simplement pour l’état civil, c’était vraiment important.
Elle venait de répéter son dernier morceau et rangea la flûte traversière dans son étui avec une précaution presque exagérée, mais bon, c’était son outil de travail et vu le prix que ça coûtait, elle avait plutôt intérêt à y faire attention. Il était treize heures à sa montre, elle était en avance. Jouer en début d’après-midi n’était pas forcément le bon moment mais le patron voulait d’abord la tester, raison pour laquelle il avait sûrement préféré une heure creuse plutôt qu’une où ce serait le rush pour toute l’équipe. Ça ne l’arrangeait pas des masses, mais si elle faisait bonne impression, ça pourrait éventuellement déboucher sur un contrat sur un plus long terme, c’était vraiment important pour elle. Après avoir vérifié qu’elle n’avait rien oublié, elle claqua la porte du petit appartement désormais vide en l’absence de ses frangins et attrapa un bus pour se rendre dans le centre. Arrivée au café, elle n’eut qu’à attendre qu’on vienne l’accueillir et commença à se préparer. Lors de son précédent entretien, on lui avait déjà donné tous les détails de l’après-midi, elle savait qu’elle avait droit à deux pauses, qu’elle devait jouer de quatorze heures à dix-sept heures, et elle espérait même avoir droit à plus puisque ce serait le moment où les gens sortiraient du boulot. Dans la salle, il y avait moins d’une dizaine de personnes et ça n’engageait rien de bon pour sa prestation, mais elle n’allait pas faire la difficile. A l’heure donnée, elle commença à jouer, se laissant totalement transporter dans son univers, oubliant presque le peu de personnes présentes. Entre deux morceaux, elle relevait la tête pour voir si on l’écoutait encore et constatait que les conversations se poursuivaient comme si de rien n’était. C’était carrément rageant, mais qu’y pouvait-elle ? Lys attaqua son dernier morceau avant sa première pause, tout s’était déroulé sans problème et le staff du café n’avait pas l’air de se moquer d’elle, mais au milieu du morceau, sans trop savoir pourquoi, quelque chose attira son attention et elle releva la tête, du sang dégoulinait du nez d’un homme et même si la jeune fille n’était pas face à un miroir elle sut immédiatement qu’elle était devenue blanche. Elle souffla beaucoup trop fort et un bruit suraigu vint troubler la qualité de sa prestation, elle se reprit rapidement mais ne put détacher son regard de ce garçon qui, d’après elle, était en train de se vider littéralement de son sang sur la table du café. Finir lui morceau lui parut être une épreuve et les dernières notes achevées, elle posa la flûte et se précipita presque vers l’homme en question. Pourtant pas du genre à aller vers les autres, Erilys avait presque l’impression d’être en train d’accomplir un acte héroïque. « Tu… Vous avez un problème. » Commença-t-elle, à pleine flippante avec sa tête d’enterrement. « Je crois que vous saignez du nez, vous avez besoin de quelque chose ? Un mouchoir ? Une serviette ? Un bol ? J’ai pas de voiture mais je peux vous conduire à l’hôpital en bus… Ou on appellera un taxi ? » C’était la panique totale dans sa tête, c’était tout juste si elle n’avait pas l’impression que cet homme allait s’évanouir dans l’instant. Elle en oubliait presque que sa pause n’était pas infinie et qu’elle avait encore des heures à assurer par la suite.
Code by Fremione.
Tyler M. Lawson
› pseudo, prénom : Tygrou, Yvan › âge : 25 › emploi : Professeur de Littérature au Lycée › côté coeur : Arizona › petites lettres envoyées : 18
Ma petite vie To do list: Rp : Oui, si nous avons déjà un lien Répertoire :
Sujet: Re: [FLASHBACK] Parfois, on a juste besoin d’un coup de main pour s’en sortir. [Tyler] Lun 28 Sep - 9:38
[HRP- désolé pour le retard et désolé, ce n'est pas super canon, promis je me rattraperais la prochaine fois -HRP]
C'était la première fois que Tyler se baladait dans une ville si petite. Enfin non, c'était tout de même exagéré. Il avait un petit peu voyagé durant sa vie, et avait visité des petits villages et des bourgades. En revanche, c'était réellement la première fois qu'il se promenait dans une si petite ville en sachant qu'il y vivrait pendant longtemps. Il avait ce sentiment, qu'à chaque pas qu'il faisait, il s'enterrait un peu plus dans ce trou qu'était Siloam Springs.
Tyler était New Yorkais de naissance. Il n'avait jamais habité autre part. Forcément, le changement entre la grosse pomme et Siloam Springs était radical. Pour dormir, Tyler téléchargeait des bruits de la ville sur son portable pour recréer l'ambiance de New York. Certains écoutent des bruits de nature, lui se contentait de klaxons, de bruits de voitures, de gens qui parlent dans les rues. Tyler avait le mal du pays. Il n'aimait pas avoir si peu de choix en terme de restaurant, ou en terme de bar, ou d'épicerie... Mais plus que tout, il vivait mal la coupure culturelle.
A New York, il pouvait voir des pièces de théâtre tous les soirs, aller à des concerts philharmoniques selon ses envies, et s'il en avait la volonté, il pouvait demander à ses parents de lui payer l'opéra. Le mode de vie de Tyler ressemblait à celui des écrivains souvent excentrique qui ne vivent que pour l'art. Après, Tyler était aussi un jeune de sa génération. Il buvait beaucoup, mangeait de la pizza régulièrement et gaspillait son temps devant des jeux vidéos. Mais il n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'il devait dorénavant guetter les annonces s'il voulait encore assister à des événements culturels.
Il s'arrêta devant une pâtisserie. C'était une dame qui tenait la boutique. Il regarda un petit peu la vitrine avant de se décider à entrer. A peine avait-il passé le pas de la porte que la dame le salua. Ses yeux pétillaient. Elle devait connaître le nom de chacun de ses clients, pensa Tyler. Il acheta plusieurs donuts, de différentes saveurs. Il sortit des billets pour payer. Tyler n'aimait pas payer par carte. Il préférait toujours, quand c'était possible, retirer de l'argent pour la semaine afin de pourvoir à ses dépenses. Sans ça, il avait tendance à dépenser beaucoup plus que prévu. Elle mit dans un sac en papier sa sélection de donuts, rajouta quelques serviettes en papier et lui tendit le paquet. Il remercia la dame et sortit de la boutique. Il commença alors à dévorer son butin en continuant sa promenade.
Il n'en avait pas finit deux qu'il commença à avoir soif. Il hésita entre aller à un café et aller dans un bar. Il avait vraiment envie d'alcool. Mais il ne voulait pas gâcher le goût de ses pâtisseries. Il entra alors dans le café le plus proche, commanda un chocolat chaud (boisson très viril comme il aimait rappeler aux vendeurs) et chercha une place où s'asseoir. Un bruit attira son attention. Non, pas un bruit, mais un son. Un son mélodieux.
Tyler n'avait pas fait réellement attention à l'intérieur du café avant cela. Il remarquait seulement maintenant la jeune femme qui sortait d'une flûte traversière des notes claires et douces. Tyler était transporté. Jamais il n'aurait put imaginer tomber sur un tel spectacle dans un café. Encore moins dans cette petite ville ! Il posa son chocolat sur une table proche de la flûtiste, afin de profiter au maximum du son, tira la chaise pour s'asseoir et ferma les yeux pour se délecter. Tyler rêvassait sur les airs de la jeune femme. Il oubliait qu'il se trouvait dans une petite ville loin de chez lui, il oubliait qu'il ne connaissait presque personne, il oubliait même les délicieux donuts qu'il avait encore avec lui ainsi que le chocolat chaud qui refroidissait sur la table. Il ne se rendit même pas compte qu'il commençait à saigner du nez. En revanche, il entendit très nettement le cri strident de l'instrument. Tyler grimaça mais resta concentré sur la musique. Le reste du morceau était bon, bien exécuté, mais très nettement en dessous du début. Comme si l'âme du morceau s'était retranchée. La musique s'interrompit mais Tyler garda les yeux fermés.
« Tu… Vous avez un problème. »
Ses paupières se relevèrent. Le « réveil » était brutal. La flûtiste était en face de lui, et elle lui parlait. Tyler était complètement perdu. La fille le regardait comme si elle attendait que Tyler lui dise un dernier mot avant de mourir. Pourtant il se sentait bien, en rien différent de d'habitude. Il avait certes quelque chose au dessus de la lèvre, mais ce devait être du chocolat chaud pensa-t-il, bien qu'il ne se rappelait pas en avoir bu.
Je crois que vous saignez du nez, vous avez besoin de quelque chose ? Un mouchoir ? Une serviette ? Un bol ? J’ai pas de voiture mais je peux vous conduire à l’hôpital en bus… Ou on appellera un taxi ? »
Il posa son index droit en dessous de son nez et l'écarta. Il était recouvert d'un liquide rouge. C'était bien du sang. Mais ce n'était qu'un saignement de nez. Tyler y était habitué. C'était due à une sorte de fragilité de la paroi nasale ou quelque chose comme ça, lui avait dit un docteur quand il était encore au collège. Il avait eut le choix : garder les saignements de nez ou se faire cautériser. Il avait alors regardé sur internet ce qu'était une cautérisation au niveau du nez, et avait ensuite opté pour garder les saignements. Tout ça pour dire que Tyler n'était pas choqué du saignement. La jeune femme en revanche... Elle semblait aussi paniquée face à Tyler qu'elle l'aurait été si il s'était transformé en zombie devant elle.
« Vous croyez que je saigne du nez ? Vous voulez dire que vous n'en êtes pas sûre ? Pourtant votre teint semble montrer que vous en êtes certaine. »
Tyler rigola gentiment et prit une des serviettes de son sac de donuts et commença à éponger le sang qui s'écoulait de son nez. Il la posa pour faire tampon avec l'écoulement. Ce n'était pas la meilleure technique pour arrêté le saignement, mais cela avait au moins le mérite de cacher au plus possible le sang, ce qui pouvait s'avérer utile afin de ne pas risquer que la jeune femme fasse un malaise.
« Vous voyez ? Tout va bien. A dire vrai, c'est même vous qui ne semblez pas très bien. Vous êtes toute blanche. »
De sa main libre, Tyler tira une chaise qui se trouvait à côté de lui.
« Vous n'allez pas tomber dans les pommes quand même ! Aller, asseyez-vous, je me sentirais plus tranquille si vous faites un malaise. Ah, vous pourrez en profiter pour m'expliquer ce qui vous amène ici dans un bar avec un tel instrument. »
Voyant qu'elle ne bougeait toujours pas, Tyler la relança :
« N'hésite pas à me tutoyer au fait. Je m'appelle Tyler. Tyler Lawson. »
[FLASHBACK] Parfois, on a juste besoin d’un coup de main pour s’en sortir. [Tyler]