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Elle est là, dans le noir allongée dans un lit. Elle regarde son petit ami, désespérée, elle veut accoucher, une bonne fois pour toute afin de recommencer son petit train train quotidien. elle pousse. Elle veut que je naisse, pour pouvoir recommencer à boire comme à son habitude, avec mon père, mon géniteur. Elle ne voulait pas d'enfant maintenant, elle est trop jeune, mais pas innocente, et elle le sait. Elle veut le bien pour son enfant à naître, mais elle sait qu'elle ne pourra pas lui offrir, mais elle espère, elle espère qu'il l'aide à trouver du bonheur dans ce monde. elle pousse une dernière fois, je suis née. C'est bon, elle est libérée. Son petit ami, mon père m'attrape, coupe le cordon d'une façon brutale, et me pose par terre. Je regarde déjà en l'air, pleurant afin de me blottir contre quelqu'un. Elle attrape une piqure et se la plante dans le bras en soupirant. Elle attendait ce moment depuis plusieurs mois. Mon père me regarde, il ne sait pas quoi faire, un bébé c'est petit quand même, c'est fragile, il en s'attendait pas à ça. Il regarde ma mère en lui proposant un prénom histoire d'aller le déclarer. Je ne suis pas née à la maternité comme la plupart des enfants, mes parents n'avaient pas les moyens. Vanille Valentine. Voilà ils ont choisis mon prénom. Hopkins, nom de famille de mon père qui fera l'affaire. Voilà je suis née, hélas, contre mon plein gré. Je voudrais tellement retournée en arrière.


 
Depuis quelques jours, ma maitresse me regardait de façon louche, bizarre. Elle me posait des questions sur mes parents, et je répondais en mentant, évidement. Ce matin là, j'arrivais à l'école en avance, comme toujours, afin d'échapper la souffrance du quotidien. Cette nuit, j'avais encore nettoyer le front à papa qui s'était cogné. encore, et toujours. Maitresse me regarde encore, mais cette fois-ci, avant que j'entre dans la classe, elle m'attrape par le bras. "Vanille, tu sais que tu peux me parler. Je ne vais te faire aucun mal, moi." Je la fixe, en respirant plus vite que d'habitude, elle me fait peur, qui voudrait faire du mal à une petite fille d'à peine 7 ans ? J'hoche la tête pour lui répondre, et puis j'entre dans la classe. La journée se passe comme d'habitude. Antoine m'embête encore en me disant que je sens pas bon, alors je lui ai donné un coup de pied. Maitresse n'a rien dit et m'a juste regarder faire. Mais qu'est ce qui lui arrive aujourd'hui ? Et puis arrive la fin de l'école, et je pars lentement lorsque quelqu'un m'attrape le bras. C'est ma Maitresse, elle m'a suivie. Ma respiration s'accélère, mon souffle est saccadé. "Vanille, ma puce, tu ne vas pas retourner chez toi. Je vais te protéger de tes parents, il ne faut pas que tu deviennes comme eux. Tu es encore si petite." Je prend peur, et part en courant sans même lui répondre. J'apprendrais plus tard que ma Maitresse est la soeur de ma mère, et qu'elle connait notre situation. Le lendemain, mes parents m'inscrivaient dans une autre école.



 
Elle regarde sa fille, effrayé. Elle lui ressemble tellement, la bouteille de Jack Daniel à la main, plusieurs joints autours d'elle. Elle a chuté de la perfection et a quitter l'innocence, la douce adolescente. Elle se souviendra toujours des murs blancs. Je me souviendrais toujours des murs blancs. Ils m'acceuillaient à bras ouvert ce matin là. J'entendais une voix qui me disait lache prise vanille, envole toi. Tu as faillis l'écouter et faire ce qu'elle te disait mais ils sont arrivés avant que tu ne puisses partir. Les hommes aux costumes rouges, les hommes aux costumes blancs. Les anges et les démons, ils leur ressemblaient tellement. L'un disait qu'il fallait me laisser, que je ne finirais que comme ça, comme mes parents. Un autre tentait le tout pour le tout pour me sauver. Et il l'a fait. Il m'a sauvé. Il m'a sauvé la vie, je ne le remercierais jamais. Mais il m'a foutu dans la merde, je n'ai pas pu vendre pendant plusieurs mois car les mecs avaient peur de me laisser vendre puisqu'ils savaient que j'étais suivi sans arrêt pour vérifier que j'étais bien net. Peut importe, j'y arriverais à me sortir de cette merde. J'y arriverais.



 
Regardant derrière moi afin de vérifier qu'il n'y a personne, je pris la rue se trouvant à ma gauche afin de me calmer et pouvoir respirer tranquillement. Il était en colère, je le savais. Nous avions juste couché ensemble une fois (bien qu'on ne puisse pas dire qu'on ai fait l'amour, c'était tellement...violent), et me voici, pleine comme une jument. Je pose ma main sur la poche arrière de mon jean où se trouve mon pistolet, bien qu'il ne soit pas chargé, mais c'est juste au cas où. Au cas où il déciderait de m'exterminer. J'attends 10 minutes, puis part en courant dans la rue afin qu'il me perde de vue. J'entre dans un bistrot sur le point de fermer, et le barmaid me regarde d'une façon étrange. Merde, il me connait lui. "Qu'est ce que tu fous là salxpe? Dégage d'ici, vient plus foutre ta merde!" Je le fixe, apeurée par la situation. Puis sans même dire un mot, je pars. A l'autre bout du monde, a l'autre bout de la Terre, de l'Univers. J'arrive à l'aéroport en sueur, jette mon arme dans une poubelle puis prend un billet en direction de Londres. Ma cousine habite là bas, elle saura m'aider. Le temps que je me remette sur pieds. Pour revenir en force dans quelques mois.


 
Dormant à moitié dans mon siège, j'entends à peine l'hôtesse de l'air m'adressant la parole pour me dire que nous sommes arrivés et qu'il faut attacher ma ceinture. Je sursaute, puis l'écoute. Deux ans étaient passés depuis mon départ vers Londres, et beaucoup de choses s'étaient passés dans ma vie. J'avais donné naissance à un garçon, que j'avais immédiatement confié à ma cousine, bien plus âgé et peinant à en avoir un. J'avais repris mes études afin de pouvoir être plus à l'aise financièrement dans quelques années, et surtout, je m'étais apaisée. Mon caractère avait radicalement changé, et la bad Vanille était devenue la douce Valentine. Je ne voulais plus qu'on m'appelle Vanille, ce prénom me rappelait trop de mauvais souvenir, de mon ancienne vie de fouteuse de merde, et surtout mon enfance. Oh douce Valentine, ne parle pas trop vite. Il est temps de prouver désormais mon changement. Nouveaux amis, nouvelle vie. Nouvelles emmerdes ? A vous de me le dire.