Un hôtel misérable. Un hôtel parce que c’est tout ce que peuvent se payer les parents du futur bébé. La mère, une jeune femme avec un passé douteux mêlant la drogue, le sex et les overdoses. Ainsi qu’un père alcoolique. Ce 18 novembre, alors que la mère sous l’emprise de stupéfiant, met au monde un petit garçon dans l’hôtel miteux de Boston. Le père coupe le cordon et donne comme il peut les premiers soins à ce nouveau-né qui hurle à cause du nouvel air qui s’infiltre dans ses poumons et les lui brûle. Puis, le père regarde la mère partir. C’était le deal. Après la naissance elle repartirait. On ne sait où pour faire on ne sait quoi. Alors le père donna en second prénom à l’enfant, celui de la femme qui, pendant neuf mois, là porter.


C’était ma rentrée, la première fois que j’allais à l’école. J’espérais juste une chose, que les enseignantes ne boivent pas d’alcool. Mon père en buvait tout le temps. C’était vraiment quelque chose de pas facile à vivre. Ce n’est même pas lui qui m’avait emmené ce premier jour d’école, mais notre voisine. La veille au soir, il lui avait passé un coup de fil et elle n’avait pas su dire non à mon père. Cela faisait à peine six mois que nous avions emménagé dans l’immeuble et mon père passait déjà tout (ou presque) ses nuits dans l’appartement voisin, me laissant un paquet de chips, du jambon et parfois des pâtes. Je ne l’entendais que rarement rentré pour la simple et bonne raison qu’il rentrait le lendemain vers midi la plupart du temps.


Cette fois, j’ai été au collège tout seul. Mon père si on peut appeler ça un père» S'était enfermé hier avec une femme dans ça chambre. Je n’ai même pas fermé l’œil de la nuit. Chouette la première impression le jour où je rentre au collège. Avec mes deux grosses cernée de deux kilomètres et mes cheveux bien trop longs. Mon père ne m’emmenait jamais chez le coiffeur sinon, il n’avait plus jamais assez d’argent pour payer ses bouteilles. Malgré ses quatre séjours en curd chez les alcooliques … il n’avait pas arrêté. Il me fait tellement honte. Je ne peux même par ramener quelqu’un à la maison … j’ai même pas le temps de sortir m’amuser. J’ai à peine le temps de faire mes devoirs, entre le ménage et la nourriture …


La quatrième, une année barbante encore. J’étais tout le temps en colle, et quand je rentrais, je ramassais des bouteilles vides. Un soir, l’une d’elles, de la vodka était à moitié vide. Je voulais savoir quel goût ça avait pour que mon paternel en soi accro. Je sais que je m’étais promis de ne jamais y toucher mais … Je l’ai finie cette bouteille. J’ai fait mon premier tatouage ses jours là tout seul. Et c’est depuis ce jour que ma vie a commencé. Je ne travaillais plus, je sortais tout le temps, je m’en moquais de tout.

Les années défilaire, semblable les unes aux autres. Je buvais, je fumais, je sniffais parfois, je ne bossais plus, je me moquais de tout, à seize ans, sans rien dire à personne, je pris les vieux tacos à mon père et je partis. Trouvant refuge dans une petite ville de nom de Silloam Spring. Vivant d’abord dans les rues, j’ai mis du temps avant d’avoir assez d’argent pour me payer un petit appartement tout pourri. Mon petit boulot dans un salon de tatouage et le deal que je fais, me rapporte assez pour pouvoir manger normalement.


C’était il y a deux semaines je crois, j’ai fait une overdose, tellement forte, qu’ils ont dû me plonger dans un coma artificiel pour laisser le temps à mon corps et à mon cœur de récupéré de cette dure épreuve. Quand je me suis réveillé, j’étais allongé à côté d’un blondinet. Quelques heurs après moi, il sait réveiller. Il m'a demandé quelque chose d’important pour lui. Et il est mort, une bonne heure plus tard. Et moi, bah je suis toujours en vit … prêt à reprendre le cours normal de mon existence minable. J’aurais voulu mourir à ça place. Il avait une belle vie Jasper. Moi pas.