Elle crie mon nom et je ne peux m’empêcher de sourire, assez satisfait de l’effet que je lui fais. Alors qu’elle tente de se redresser un peu pour me laisser plus de liberté de mouvement, mes mains me posent au bas de son dos à l’orée de ses fesses et la soutiennent. Je cherche mon souffle, penche la tête vers l’arrière puis m’arrête quelques secondes pour lui dire que je l’aime et l’embrasser.

Je l’observe qui se glisse sous les draps mais ne l’accompagne pas. En fait j’ai toujours un peu peur de sa réponse, mais lorsque je l’entends glousser instinctivement je me calme. Elle sourit et je ne peux m’empêcher de sourire à mon tour mais je ne sais pas quoi répondre lorsqu’elle parle de « mini-moi ». Je m’éloigne vers le bout du lit sans rien dire, m’essuyant en vitesse pour ma part. Je prendrai une douche plus tard. J’entends des bruits qui viennent du sous-sol mais n’y porte pas vraiment attention car autre chose me distrait. Ou plutôt quelqu’un. Je sens les mains d’Azalyne qui caressent mes épaules et je ne peux m’empêcher de frémir lorsque je sens ses lèvres se poser sur ma peau. Alors qu’elle se colle à moi, je commence à avoir plutôt chaud mais ne veux pas me détacher d’elle, donc je ne dis rien et me contente de sourire vaguement en regardant le sol. J’entends encore les bruits étranges et j’ai l’impression qu’on bouge des meubles en bas. Je dois perdre la carte, ce doit être la fatigue la chaleur. Je sens les mains de ma petite amie tirer sur mes épaules pour que je cesse de lui tourner le dos, ce que je fais sans rechigner. Je m’assois sur le lit face à elle et lorsqu’elle se met à caresser ma joue, je me demande sincèrement où elle veut en venir. Azalyne prend ma main, et je lui laisse volontiers. Ses doigts caressent ma paume et elle prend la parole. Mon regard pétille alors qu’elle prononce les mots que j’attendais depuis longtemps. Bien sûr elle l’a insinué, mais jamais dit.

« Même si je suis un idiot et que j’ai gâché ta soirée d’Halloween? » Je lui fais un petit sourire puis m’allonge dans le lit, entraînant Azalyne dans mes bras. Je dépose un baiser sur sa joue et l’enlace tendrement, ramenant les couvertures uniquement pour lui faire plaisir. Mes mains caressent sa peau nue, et alors qu’elles s’aventurent au bas de son ventre, le système de son se met à cracher une musique assourdissante. Je bondis du lit, en panique, et regarde dans la chambre. Bien évidemment que le son ne vient pas de là. Je regarde la porte fermée, puis Azalyne qui est encore dans le lit. Je me passe une main dans les cheveux, un peu agacé. Je regarde ma petite amie et m’approche du lit. Je dépose un baiser sur son front. « Je reviens, je vais aller voir. » Je ne suis même pas certain qu’elle ait entendu, mais j’ouvre rapidement un tiroir et enfile un slip. Je suis chez moi, mais depuis quelques temps j’en suis plus si certain.

J’ouvre la porte et la referme en vitesse puis me précipite au salon pour éteindre la musique. « Qu’est-ce que tu peux être nul, Wade. Je faisais juste mettre un peu d’ambiance. » Je me retourne pour voir celui qui me parle et je ferme les yeux quelques secondes, comme si de cette façon je pouvais le faire disparaître. « Josh sors d’ici, sinon je te vire moi-même. » Mon frère est écrasé sur le canapé, son short de gym et sa camisole toujours sur le dos. Il s’entraînait donc, c’était ça le bruit au sous-sol. Du moins je l’espère, j’aimerais pas tomber nez à nez avec des cambrioleurs. « J’ai fermé la porte de ta chambre, en passant. J’aurais aimé rester à admirer les fesses de ta nouvelle amie mais tu me gâchais la vue. » Je soupire, un peu agacé, puis croise les bras. Ses petites piques habituelles m’énervent aujourd’hui, surtout parce que j’ai pas du tout envie qu’il gâche ma soirée avec Azalyne. « Écoutes, tu peux pas rester ici, elle est dans la chambre et elle entend tout ce que tu dis, ok? Ne viens pas tout gâcher, dégage s’il te plaît. » Je parle tout bas et jette un regard furtif en direction du couloir, la porte de la chambre est toujours fermée. Mon frère ne bouge pas d’un centimètre sur le sofa, et je fulmine. Je ne peux pas le foutre dehors de chez moi non plus, même si j’en ai bien envie. C’est mon frère, ma mère m’en voudrait à mort. « Joshua, je vais t’éviter les détails, mais à moins que t’aies envie de m’entendre baiser toute la soirée, tu ferais peut-être mieux de foutre le camp. » Je parle un peu plus fort et plante mon regard bleu dans le sien, pratiquement identique. Il grimace et se lève. J’ai peine à y croire au début. « C’est bon, j’ai pas besoin que tu me fasses un résumé non plus. Je vais repasser demain, essayez d’avoir terminé d’ici là. » Je le remercie du regard avant de retourner dans la chambre. Elle doit se poser des questions, c’est certain. Je tourne la poignée et ne la trouve pas dans le lit. « Aza? » Silence. « Aza, mon cœur, t’es où? Je vais sortir le champagne, si tu veux toujours aller dans le spa. » J’entends mon frère claquer la porte d’entrée, puis plus rien.

Elle apparait soudainement et je souris alors que je constate qu’elle porte un vieux t-shirt que je croyais avoir perdu au fil du temps. Il est beaucoup trop grand pour elle, mais je trouve ça plutôt sexy. Elle me demande si c’était mon amant, et bien que je sache qu’il s’agit une blague, je ne peux retenir une moue dédaigneuse à cette pensée. Elle me sourit, pour sa part, mais bien rapidement elle change d’air et c’est à mon tour de la regarder d’un air moqueur. Elle semble terriblement gênée maintenant qu’elle sait que quelqu’un était réellement là, et qu’il a tout entendu. Je me demande si lui dire qu’il s’agissait de mon frère est une bonne idée. Si elle apprend qu’il a lui-même fermé la porte de la chambre, elle va mourir de honte. « Relax, c’est pas grave. Il avait qu’à pas être ici. Calme-toi. » Je tente de ne pas rire de sa réaction. Après des années à le supporter, ça ne m’impressionne plus vraiment il faut dire.

Azalyne joue avec le t-shirt et le remonte au-dessus de son nombril. Je la regarde, un peu intrigué, et croise les bras. Il commence à faire frisquet seulement en boxer. Elle me pointe le string noir qu’elle porte et me demande (ou plutôt me hurle) à qui il appartient. Je la dévisage quelques secondes, ne comprenant pas trop pourquoi elle s’énerve. « Eh bien je suppose que si tu le portes présentement, ce doit être le tien, pourquoi? En tout cas c’est pas le mien, c’est pas trop mon style. » Je lui souris et mes mains se posent sur ses fesses. Je l’embrasse pour la faire taire et bientôt mes doigts se serrent autour du bout de tissu noir qui semble la déranger. Mon regard croise le sien. Mes yeux pétillent de joie, et je ne me doute pas une seconde qu’Aza puisse être réellement offensée du sous-vêtement qui ne me dit absolument rien. Je murmure, gardant mes lèvres contre les siennes. « Mais si tu veux je vais me faire un plaisir de te le retirer. » Je lui fais un léger clin d’œil.

Je l’entends mentionner que j’aurais réagi pareil s’il s’agissait de sa sœur, et je repense à l’incident chez elle lorsqu’elle est débarquée à l’improviste alors qu’elle savait très bien ce que l’on faisait. Je préfère ne pas mentionner cette histoire et me concentre plutôt sur elle et ce mystérieux sous-vêtement qui semble tant la perturber. Elle insiste pour savoir à qui il appartient, mais le problème c’est que je n’en ai réellement aucune idée. Et je suis persuadé que si je lui demandais la même chose, elle n’en serait pas plus capable. Je l’embrasse puis ses bras enlacent mon cou. Mes doigts tirent doucement sur le sous-vêtement sans le retirer, puis je détache mes lèvres à regret. Elle me parle du spa et je souris, c’est une bien meilleure idée que de s’engueuler sur une paire de culotte dont je n’ai aucune idée la provenance. Je sens une tape sur mes fesses et laisse échapper un « Hey! » un peu surpris, et avant que j’aie pu me venger, je regarde la brunette qui se sauve en courant dans la cuisine. Je ne la suis pas tout de suite, restant seul dans la chambre quelques instants. Je soupire et me passe une main dans les cheveux avant de regarder le tiroir de la commode encore entre-ouvert. J’ai sans doute lavé le string parmi mes trucs, un jour, et il est resté contre le t-shirt. Il faut être complètement cinglé pour ramasser les culottes de ses exs.

Je l’entends m’appeler, utilisant encore ce surnom ridicule que je déteste tant. Je n’ose pas trop lui en parler par contre, même si à la caserne les gars ne se sont jamais privés pour se foutre de moi à cause de ça. « Je suis là. » Je dis ça en me pressant pour la retrouver dans la cuisine, assise sur le comptoir avec la bouteille entre les mains. J’ouvre la bouche pour lui dire de descendre, puis je me rappelle tout à l’heure, quand je lui ai formellement donné l’autorisation de s’assoir sur toutes les pièces de mon mobilier. Je sens que je vais le regretter. Je m’approche lentement d’Aza, puis l’embrasse tendrement. Mes mains se posent sur ses mollets et remontent jusqu’à ses genoux, puis caressent ses cuisses avant d’attraper le string entre mes doigts. Je regarde ma petite amie, un sourire malicieux aux lèvres, et retire le sous-vêtement rapidement, sans plus de cérémonie. La culotte dans les mains, je la jette à la poubelle, puis descends Azalyne du plan de travail. « Voilà, c’est réglé, elle est à la poubelle à présent. » Je fais un léger sourire à la brunette et mon bras se glisse autour de sa taille alors que je l’entraîne en direction de l’escalier menant au sous-sol. Ça semble un peu glauque dit comme ça, mais avec toutes les rénovations qui y ont été faites depuis que j’ai acheté cette maison, il est en parfait état. Je laisse Azalyne passer devant dans les marches, lui souriant moqueusement. « Je veux admirer tes fesses en descendant, ça t’embête pas trop? »

Le sous-sol est séparé en deux parties, bien qu’au début il devait être consacré uniquement à ma salle d’entraînement. J’allume les lumières, et bientôt la salle est entièrement éclairée et je constate des poids qui traînent sur le sol. Je pousse un soupir un peu agacé en pensant à mon frère. Je me tourne vers Aza, je ne pense même pas qu’elle soit déjà venue ici, même après un an. « Donc voilà, ici c’est la salle de sports…. » Je m’avance au fond de la pièce et ouvre la seconde porte. Je n’ai jamais vraiment pris la peine d’emménager énormément la salle, et le grand bain tourbillon s’impose au fond de la pièce. J’appuie sur l’interrupteur pour ajuster la lumière et invite Azalyne à me suivre. « Au début je voulais l’installer dehors, mais avec tous les enfants dans le coin, c’était un peu embêtant. » J’enlève le couvercle et commence à ajuster les températures. Ce n’est pas la première fois que je l’utilise, loin de là. « Je dois quand même t’avouer que j’y vais plutôt seul d’habitude. Ça fait un bien fou à mon dos. » Je continue de parler, terminant de préparer le bain tourbillon et je me retourne, un peu surpris de voir le t-shirt de sport sur le sol et de la voir nue devant moi. « Bah je vois que tu traînes pas, dis-donc. » Je lui souris et m’approche d’elle, et plaque un baiser sur le dessus de sa tête. « Je vais chercher des serviettes, je reviens ok? » Je sors de la pièce et entre dans la petite salle de bain secondaire près du gym, puis fouine dans le garde-robe à la recherche de deux serviettes que je trouve assez facilement. Je franchis le seul de la pièce du spa – c’est son nom officiel – et retrouve Azalyne qui n’est toujours pas entrée. Je touche l’eau qui est à la bonne température, puis prends la main de la jeune femme. « Alors, on y va? »

Mon boxer glisse sur mes jambes et tombe sous le sol grâce à l’aide d’Azalyne qui ne se laisse d’ailleurs pas prier pour me le retirer. Je ne peux m’empêcher de sourire discrètement, et je lui tends une coupe de champagne après l’avoir versé, la rejoignant dans l’eau chaude. Je soupire et m’assois paresseusement, puis Azalyne lève son verre pour trinquer et je fais de même, souriant à ses paroles. Elle s’installe sur moi et ma main libre se pose instinctivement sur sa taille. Ses mains frôlent mon torse et je réponds à son baiser avec douceur. Il faudrait peut-être que je lui explique qu’elle n’a plus rien à craindre de « l’intrus » car sinon, je vais en entendre parler toute la soirée. Ma main libre caresse son épaule, puis je me racle la gorge pour parler. Je suis presque heureux lorsqu’elle m’interrompt pour prendre la parole. J’ai pas trop envie de parler de mon frère ce soir, et je sais que je ne peux pas simplement dire qu’il était là sans qu’elle ne me pose un million de questions.

Je souris à ce qu’elle me dit et rit doucement à sa demande et l’embrasse sur l’épaule avant de faire mine de réfléchir. Je lui réponds, un sourire toujours aux lèvres. « Ta pièce préférée? Moi qui aurait aimé que ce soit ma chambre, c’est loupé alors. » Je marque une petite pause avant de poursuivre. « On verra, je voulais installer un de ces mini-saunas au fond, là, mais il est vrai que je peux y réfléchir... » Je prends une gorgée de champagne, puis dépose ma coupe dans le porte-verre. Ce n’est pas exactement l’endroit pour ça, mais je ne vais quand même pas la tenir pendant toute la soirée non plus. Je pose mes mains sur ses cuisses, puis l’embrasse au coin des lèvres. « Mais avec un peu de persuasion, peut-être que je vais te laisser faire. Mon regard pétille, je me sens un peu joueur. Avoir Azalyne complètement nue sur moi dans le spa, je ne peux pas nier que j’y ai déjà pensé, plus d’une fois, mais avant ce soir, j’aurais jamais cru que ce serait possible.

Ce n’est pas bien long avant que ses lèvres se collent aux miennes, et je la sens frissonner sous mes caresses, ce qui ne fait que me donner encore plus envie d’elle. Nos langues se frôlent et ma main se glisse dans ses cheveux pour donner un peu plus de profondeur au baiser et c’est à regret que ma bouche se sépare de la sienne. Je souris à sa question et nos fronts se touchent pendant quelques secondes avant qu’elle ne se tourne légèrement, se retrouvant à califourchon sur mes cuisses. J’ai le souffle coupé alors que ses jambes se nouent à ma taille, mais je parviens tout de même à murmurer, posant mes mains sur ses fesses. « Oh oui, vraiment bien… » Elle fait glisser ses ongles sur ma peau et je frémis. Ce n’est pas désagréable du tout, en fait. J’irais même jusqu’à dire que je trouve ça plutôt excitant. Ses doigts montent doucement sur ma peau, laissant des traces humides alors qu’elle frôle mon cou. Je penche la tête et pousse un petit gémissement faible alors qu’elle frôle une parcelle de peau particulièrement sensible. Mes mains glissent à la naissance de son dos, puis remontent jusqu’à ses épaules alors que je sens ses lèvres continuer leur chemin le long de ma machoire. J’ai envie de l’embrasser mais je la laisse continuer ses baisers, me contentant de caresser sa peau humide. J’ai l’impression qu’il fait encore plus chaud, c’en est presque insoutenable.

Finalement ma patience paye, et je sens son souffle chaud contre ma bouche. Elle prend possession de ma lèvre inférieure et je tente de garder mon calme pour ne pas lui sauter dessus sur-le-champ.