Elle ne répond pas tout de suite à ma question et descend du comptoir à la place. Je l’observe, un peu intrigué. Je me demande ce qu’elle a derrière la tête, puis lorsque je la vois se pencher et se mettre à genou, je ne peux m’empêcher de me mordre la lèvre inférieure, ne pouvant qu’attendre la suite avec impatience. Au regard qu’elle me lance, je ne peux m’empêcher d’avoir chaud. Je sens ses mains agripper mon pantalon, ayant une parfaite vue sur ses fesses, et lorsque je la sens retirer un de mes derniers morceaux de vêtements, j’ai encore plus chaud. Le petit air taquin qu’elle me lance y est sans doute pour quelque chose. Ou sa peau qui frôle mes jambes. Je frémis et soupire alors qu’elle arrive à l’intérieur de mes cuisses et ma main caresse ses cheveux par pur réflexe lorsque je sens que c’est à présent sa bouche qui frôle l’intérieur de ma jambe.

Ses gémissements et ses soupirs me rassurent, et lorsqu’elle me répond que tout va bien je ne peux m’empêcher de sourire doucement. Elle a confiance en moi, donc, malgré l’incident de tout à l’heure qui ne cesse de me trotter dans la tête. Je me penche doucement vers elle et l’embrasse, puis je la sens lever ses fesses. Je penche la tête vers l’arrière et pousse un gémissement rauque, resserrant mon étreinte contre elle.

Mes mains se posent sur ses épaules alors qu’Azalyne me regarde avec de grands yeux et je ne peux m’empêcher de sourire doucement. Mon air change alors qu’elle s’installe à califourchon sur moi et mes mains se posent sur ses hanches. Je ne peux pas nier qu’elle me fait de l’effet, encore moins à ce moment précis. Je ris doucement alors qu’elle se met à m’expliquer que l’âge donne du vécu et lorsque je sens un baiser sur le bout de mon nez, je suis plutôt déçu de ne pas goûter à ses lèvres, mais pas très pour longtemps. Je regarde la brunette et me mords la lèvre inférieure, la regardant faire. Je tressaille, écoutant à moitié ce qu’elle me dit. Je fronce les sourcils lorsqu’elle parle de mon frère, suggérant qu’il est sans doute plus vigoureux que moi. J’ouvre la bouche mais ne négocie pas avec elle, profitant de ses caresses à la place. Et je fais bien, car elle éclate de rire, signe qu’elle ne faisait sans doute que blaguer – du moins je l’espère. Je me cale légèrement dans le canapé et soupire, mes mains caressant doucement les jambes d’Azalyne, puis je laisse échapper un gémissement.

Mes yeux pétillent alors qu’Azalyne accepte ma proposition de prendre un bain, d’ailleurs j’étais persuadé qu’elle l’avait déjà exploré d’elle-même. La jeune femme me rend mon baiser et je suis plutôt surpris lorsque ses lèvres se détachent des miennes et qu’elle se lève d’un bond, saisissant la couverture pour l’envelopper autour de son corps. Je fronce les sourcils mais la regarde s’éloigner vers la cuisine, me laissant complètement nu sur le canapé. Plus pour moi que pour elle, je lance, assez fort pour qu’elle m’entende. « Bon, bah je vais aller préparer le bain… » Je me lève et marche en direction de la salle de bain, puis après avoir allumé les lumières dans la pièce, je fixe mon reflet dans le miroir. Je suis quand même pas si vieux que ça, franchement. J’ouvre une des armoires sous l’évier et en sort une bouteille de savon mousseux et la fameuse boîte de sels de bain que je n’ai jamais ouverte, ainsi que quelques petites bouteilles dont je n’ai aucune idée du contenu mais dont l’odeur est loin d’être désagréable. Ça devrait le faire, je suppose. J’entends toujours ma petite amie s’agiter dans la cuisine, signe que j’ai encore du temps devant moi, alors j’ouvre les robinets et commence à installer le bain, regardant les instructions derrière les bouteilles de savon et calculant minutieusement le sel de bain que je regarde disparaître au contact de l’eau.

Je trouve ça réellement fascinant pendant quelques secondes, puis réalise que je m’extasie devant des huiles parfumées. Subitement, je me lève, regardant la pièce en cherchant ce qui pourrait bien mettre de l’ambiance, et j’ouvre la porte de la buanderie. Je ne sais pas trop si ce que je cherche y est encore, je ne sais même pas si je les ai toujours, en fait. Sous une pile de serviette, j’aperçois la boîte en carton brune et l’attrape. Si ce n’est pas ça, alors je ne vois pas ce que c’est!
Une fois la boîte ouverte, une vague d’odeurs me parvient aux narines et j’éternue, prenant quelques petites chandelles ainsi qu’une autre dont l’odeur me rappelle vaguement son shampoing et je referme la boîte en prenant soin de ramasser le briquet qui traîne au fond puis la range où elle était.

Je ferme l’eau et termine de placer les chandelles sur le comptoir à côté de l’évier, un peu déçu du résultat qui est loin d’être aussi beau que dans les films. J’ajuste les lumières, puis regarde en direction de la porte. Elle fabrique quoi, au juste? J’hésite à la rejoindre et j’entends des bruits de pas qui m’indiquent qu’elle arrive. Je ne sais pas trop si je dois l’attendre pour entrer dans le bain alors je reste planté là, et finalement elle apparaît, la bouteille de vin ainsi que deux énormes coupes que je garde pour les grandes occasions. Elles m’ont coûté une fortune et je prends bien soin de les laisser hors de portée des gens maladroits. Je suppose que ça explique pourquoi elle a été si longue. Elle se regarde dans le miroir et commence à s’attacher les cheveux pendant que je me glisse dans l’eau. Je m’installe confortablement dans la grande baignoire et siffle sur un ton joueur alors que la couverture tombe sur le sol, découvrant son corps nu. Je l’aide à entrer dans le bain et mon bras enveloppe ses épaules tout naturellement une fois installée. Sa main s’empare de la mienne et nos doigts s’entremêlent, et je souris à sa question mais n’y réponds pas. Elle connait déjà la réponse de toute façon.

Je ferme les yeux quelques secondes et profite du silence, frémissant alors que ses cheveux humides caressent ma peau. Je me rapproche de son visage pour l’embrasser, puis le téléphone se met à sonner. Je m’éloigne d’elle et pose ma main sur le rebord sur bain, pas vraiment très tenté d’en sortir. Puis les mots d’Azalyne m’arrêtent dans mon élan, et je me cale à nouveau au fond de la baignoire. « C’est encore ma mère, elle va rappeler… » Je ne termine pas ma phrase et l’embrasse passionnément, l’attirant sur moi en faisant abstraction de la sonnerie dérangeante en arrière-plan. D’une main, je caresse sa joue et enlève la mousse qu’elle a sur le visage. Je repense à sa question de tout à l’heure à laquelle je n’ai jamais répondu, puis dépose un baiser sur le front de la brunette. « Donc, pour en revenir à ta question, je pourrais peut-être songer à te céder quelques tiroirs, si t’es sage. » Je lui fais un clin d’œil et mes mains effleurent son dos sous l’eau.

Elle se défend d’être sage et glousse, mais je suis un peu mal à l’aise par ses mots. Elle se met à parler d’enfants et même si je sais qu’elle blague sans doute, elle y fait quand même souvent allusion. J’ai du mal à imaginer cette éventualité, même si elle ne me déplaît pas vraiment à long terme. Je suis perdu dans mes pensées mais les lèvres chaudes d’Azalyne au creux de mon cou me ramènent à la réalité et mes mains sur son dos glissent sur sa taille. Je frissonne doucement à ses baisers et ferme les yeux alors qu’elle se met à parler. « Tant mieux parce que j’adore ça. » Mes derniers mots ne sont pratiquement qu’un murmure.

J’accélère mes mouvements au rythme de sa respiration, et lorsqu’elle me lance que j’ai peur de ne pas être à la hauteur de ses attentes, j’ai l’impression qu’elle me met au défi. « Eh bien à t’entendre on dirait que je me débrouille pas trop mal… » Je lui fais un petit sourire joueur. Ma respiration est saccadée et je cherche mon souffle en parlant. Mes mains se resserrent aux siennes et je pousse un gémissement rauque, puis penche la tête vers l’arrière un instant. Je ralentis la cadence, histoire de calmer un peu mes ardeurs, puis reprends de plus belle alors qu’elle tente de parler. Je dis tente, car ses mots sont entrecoupés de gémissements et de soupirs. Je suis plutôt flatté alors qu’elle me dit que je suis un dieu, et je pense pendant quelques secondes à lui dire pour rire que j’ai eu de longues années de pratique. Je laisse toutefois tomber l’idée, réalisant que ce n’est pas vraiment le genre de blague à faire et qu’elle ne me trouvera certainement pas drôle.

Mon attention se reporte entièrement sur ma petite amie et je me tourne sur le côté pour l’envelopper dans mes bras. Je la serre contre moi tendrement et plaque mes lèvres sur les siennes. « T’es terriblement sexy quand tu cries mon nom, tu le sais ça? » Je souris, toujours contre sa bouche, et l’entraîne avec moi vers le tas d’oreillers. Je l’embrasse à nouveau et ma main se glisse dans ses cheveux emmêlés. Le chignon n’a visiblement pas tenu le coup. Je souris tendrement, puis ma main attrape la sienne et la dépose sur mon torse. Nos doigts s’entrelacent et je la regarde dans les yeux. « Je sais que je te l’ai dit pas loin de mille fois ce soir mais j’adore ça. Je t’aime Azalyne. Tu peux même pas t’imaginer comme je suis heureux. » Je marque une pause, ma voix est légèrement aigüe et je penche la tête alors que je me sens rougir. Ça y est, je deviens émotif. Je me racle la gorge et la regarde à nouveau, les yeux brillants. « J’ai vraiment l’air idiot, hein? » Je me redresse légèrement et me retourne avant de passer ma main sur mon visage, faisant disparaître les larmes de joie. Je suis un peu gêné de pleurer devant elle, surtout que c’est complètement ridicule de pleurer pour ça. Me retournant vers elle à nouveau, je lui souris timidement, tentant de cacher mon embarras, puis m’affale à nouveau sur le matelas. Mine de rien, je suis crevé et je n’ai franchement pas envie d’entendre ma mère me poser mille et une questions à propos d’Azalyne.

Je soupire et regarde la brunette, et alors que je m’apprête à lui annoncer que je ne répondrai pas, je change d’avis. Sans doute qu’elle va m’en vouloir à mort, mais je trouverai bien un moyen de me faire pardonner. Je dépose un baiser sur son front et me lève paresseusement, marchant d’un pas lourd vers le couloir. Le téléphone sonne encore et encore, et je décroche bientôt pour entendre la voix de ma mère affolée au bout du fil qui me demande où j’étais passé. Je comprends à moitié ce qu’elle me dit tellement elle parle vite et bientôt je laisse échapper un fou-rire et met le téléphone sur intercom. Je marche en direction de la chambre alors que ma mère parle toute seule. «…..et j’ai appelé les pompiers, ils disaient que tu ne travaillais pas aujourd’hui! Tu ne répondais à aucun de mes appels, j’étais inquiète, j’ai presque appelé la police…» J’entre dans la chambre et je la coupe, croisant le regard noisette d’Azalyne assise sur le lit. « Maman, calme-toi, j’étais seulement avec Azalyne… » Je rejoins celle-ci et m’étale sur le matelas alors que ma mère semble exploser de joie au bout du fil. Je dépose le téléphone sur le lit et plaque un baiser sur les lèvres de la jeune femme, n’écoutant pas ma mère. « C’est merveilleux, je savais que vous finiriez ensemble. Elle est si jolie en plus! Ta sœur sera ravie d’entendre ça, elle s’inquiétait tellement pour toi, la dernière fois où elle t’a parlé…. » Je me détache de la brunette et soupire, un peu ennuyé. « Maman, elle est juste à côté de moi, et elle entend tout ce que tu dis. » Je regarde Aza et lève les yeux au ciel, puis glisse mes bras autour de sa taille. Ma mère glousse et j’espère secrètement qu’elle nous laisse tranquille. « Oh, bonsoir Azalyne, désolée je m’emporte parfois dans mes histoires! J’espère que je ne vous ai pas trop dérangés, hein? Je suis tellement heureuse que mon Wade se soit finalement trouvé une gentille fille. Dis-moi, tu veux des enfants? Parce que… » Je saisis le combiné et enlève le haut-parleur. « Maman, est-ce que tu peux la lâcher? On est ensemble depuis quelques heures à peine…Tu veux parler à ta belle-fille? T’es sérieuse là? Tu vas la traumatiser…. D’accord, je te laisse lui parler, mais essaie d’éviter la partie où tu vas lui demander dix petits-enfants s’il te plaît… Non maman, je m’inquiète pas pour rien, je te connais juste trop. » Je soupire et tend le téléphone à Azalyne, l’air moqueur. « Je vais aller prendre une douche. Ta Belle-Mère veut te parler. Bonne chance. » Je mets l’accent sur le mot ‘belle-mère’ et me penche vers la brunette puis dépose furtivement un baiser sur ses lèvres. « Viens me rejoindre ensuite si tu réussis à raccrocher à temps. » Je lui fais un clin d’œil avant de m’éclipser dans la salle de bain. Je souffle sur les chandelles encore allumées et vide le bain en grimaçant au contact de l’eau devenue froide. J’entends Azalyne rire mais ne comprends pas ce qu’elle dit. Les femmes, toujours à comploter.

Alors que l’eau coule dans la douche, je n’entends plus Azalyne parler. Je me demande bien de quoi ma mère lui parle, bien que j’en aie une très bonne idée déjà. Je ferme les yeux sous l’eau chaude, me repassant la soirée en entier dans ma tête. Tout se passe tellement vite, mais je ne regrette absolument rien. Enfin, sauf pour l’épisode dans le jacuzzi que je tente de chasser de mon esprit. Je n’arrive même pas à croire que j’aie pu lui dire un truc pareil, et surtout lui faire mal. Ce n’est pas moi, de faire un truc pareil. Elle a entièrement raison, il faut que je tire un trait sur le passé, ces histoires ne comptent plus. Elle ne savait pas après tout. J’attrape rageusement le shampoing, parce que je sais que même si elle dit qu’elle m’a pardonné, je sais bien qu’au fond elle doit toujours garder un petit doute. Je me rince puis attrape le gel de douche, et bientôt je la vois passer le cadre de la porte au travers de la vitre. Elle peut très bien me voir et je souris doucement, un peu amusé de la situation. Je continue de lui tourner le dos et fais comme si je ne la voyais pas, puis passe une dernière fois mon corps sous l’eau, tout de même un peu mal à l’aise étant donné la situation. C’est quand même un peu bizarre de se faire observer pendant que je me lave. Je ferme bientôt l’eau et m’étire en retenant une grimace.

Mon dos recommence à me faire mal, mais je n’ai pas envie de me plaindre ce soir. En plus, des plans pour qu’elle me remette cette histoire de vigueur sous le nez. C’est stupide, mais ça me trotte toujours dans la tête. Je ne suis pas con, Aza est à peine plus vieille que Josh qui est beaucoup plus marrant que moi, je suis même prêt à l’admettre. Je passe ma main dans mes cheveux détrempés, histoire de les essorer un peu, puis je me retourne face à Azalyne puis sors de la douche en lui souriant. Elle me tend une serviette que j’enroule autour de mes hanches, puis mon sourire s’élargit et mon regard se fait joueur lorsque j’entends ses mots. Je m’approche un peu plus d’elle qui est appuyée sur le comptoir, et je prends ses mains pour les poser sur mon torse encore ruisselant d’eau. Je lui lance un petit regard malicieux puis approche mon visage du sien, mais ne fais que frôler ses lèvres. « Et toi, t’es tout simplement parfaite, ma belle. » Je l’embrasse sur le front et d’une main, je caresse sa joue tandis que sa jumelle joue doucement dans ses cheveux.

« Est-ce que tu veux prendre une douche ? » Mon pouce frôle doucement sa bouche et je lui souris d’un air joueur. « Si tu veux je peux t’aider, et tu vas pouvoir profiter de la magnifique vue de mon corps ultra-sexy ruisselant d’eau. » Il y a une pointe d’humour dans ma proposition et j’exagère pas mal, ce n’est pas mon genre de frimer comme ça. « Et puis si tu préfères un peu d’intimité, je suppose que je peux te laisser tranquille pour un moment. » Je pose un doigt sous son menton pour relever son visage et je dépose furtivement un baiser au coin de ses lèvres. « Au fait, elle t’a dit quoi ma mère? » Je la regarde, un peu intrigué, car je suppose qu’elles n’ont certainement pas parlé de bébés pendant tout le temps que j’étais sous la douche. Ça me fait un peu peur, d’ailleurs, cette histoire d’enfants. Je sais qu’Azalyne en est dingue, seulement à la voir se promener à la pouponnière lorsqu’elle est à l’hôpital. Ma mère, elle, rêve pratiquement la nuit de ses petits-enfants imaginaires. Elles formeraient un bon duo en fait, et c’est ce qui me préoccupe le plus. « Je m’excuse au fait, de t’avoir laissé le téléphone comme ça. Elle t’adore depuis la seconde où elle t’a vu à l’hôpital. T’as de la chance, ça arrive pas souvent. » Je les imagine déjà comploter contre moi, même si c’est totalement ridicule. Peut-être avec ma sœur, mais pas ma mère.

Elle me dit de ne pas la tenter et me parler à nouveau de ce fameux cliché sur les pompiers. Qui en est réellement un, car parfois je regarde certains gars à la caserne et je vois un laissez-allez assez important. Enfin, surtout chez les plus vieux, dont je me suis juré de ne jamais faire partie. Je me vois mal sauver des vies avec un surplus de poids. Mon attention est détournée par Azalyne qui dépose un baiser sur mon pouce. Elle préfère prendre sa douche seule et ce n’est pas si mal que ça, en fait. Je ne sais pas quelle heure il est, mais il doit commencer à se faire tard et même si je ne bosse pas, ils peuvent tout de même m’appeler au petit matin pour me dire de venir en renfort. Je déteste être sur appel. Elle se met sur la pointe des pieds et par réflexe je me penche légèrement et ferme les yeux alors qu’elle m’embrasse au coin des lèvres. Elle répond ensuite vaguement à ma question à propos de sa petite discussion, et je ne peux qu’être encore plus intrigué par ce qu’elles ont pu se dire. Finalement, elle me dit de ne pas m’inquiéter et que tout s’est bien passé. Je manque d’éclater de rire lorsqu’elle mentionne que ma mère est une femme charmante. Qu’elle aille raconter ça à mon frère, pour voir.

Je sens la tape sur ma fesse et me contente de sortir un « Heyy » pas très convaincant. Ma serviette tombe sur le sol et je la ramasse puis la jette dans le bac de lessive. Azalyne se prépare à entrer dans la douche et je la regarde quelques instants avant de sortir pour aller dans la chambre. On dirait qu’un ouragan est passé par ici. Les vêtements sur le sol, le drap par terre que j’imagine déjà collant et dégueulasse et les couvertures entassées au bout du lit. J’ouvre un tiroir et quand j’arrive pour prendre mon dernier jogging, je constate que celui-ci est dans la cuisine. Je soupire et attrape un bas de pyjama, un peu découragé par la journée lessive qui s’annonce demain, et me mets à ramasser les vêtements pour les mettre dans le panier à linge sale, puis fait de même avec le drap, le prenant du bout des doigts. Je préparerai le lit plus tard, les draps propres sont dans la salle de bain et je n’ai pas envie de déranger ma petite amie pendant son petit moment de quiétude. Je sors de la chambre et passe par la cuisine, où je trouve à nouveau des vêtements. À croire qu’il y en a partout, ici. Je jette le café froid dans l’évier, puis passe en revue le salon, heureux de trouver une pièce à peu près en ordre, si on oublie les taches de sang sur le tapis. Je regarde la porte menant au sous-sol, puis je grimace. L’eau coule encore sous la douche, m’indiquant que je n’ai pas d’excuse pour oublier les éclats de verre qui traînent sur le sol.

Je descends les marches en vitesse, et passe dans la salle de sport avec beaucoup moins d’intérêt qu’à l’habitude. Je crois avoir eu ma dose d’acrobaties pour la journée. Je franchis la porte de la petite pièce et allume toutes les lumières. Ce n’est pas si terrible, sauf pour le verre et les taches de sang sur le sol. Je nettoie en vitesse, allant chercher le balai pour nettoyer le verre sur le sol, et je suis plutôt impressionné de mon efficacité. Je prends la coupe encore pleine de champagne qui ne pétille plus et la vide dans l’évier de la petite salle de bain du sous-sol, puis alors que je m’apprête à remonter les marches, j’entends Azalyne crier mon nom. Je souris et monte l’escalier. « Je suis là, je nettoyais les dégâts au sous-sol. » Je parle fort puis une fois monté, je trouve Aza dans le salon, dans un de mes t-shirts au moins trois fois trop grand pour elle. Je la serre dans mes bras quelques instants, déposant un baiser sur sa tempe. « J’étais pas certain si je devais refaire du café, il est quand même assez tard… » Je me détache d’elle mais prends ses mains dans les miennes. « Sinon, je peux aller tout de suite préparer le lit. On regardera un film dans la chambre, si tu veux… » Je ne sais pas trop quoi lui proposer, pour être honnête. Je veux lui faire plaisir, tenter de bien terminer la soirée. Repartir sur de bonnes bases et qu’elle soit heureuse. Elle le mérite bien, après tout ça.