forgive me maybe.

 Il ne se passe plus grand-chose dans ma vie depuis que j’ai fait l’imbécile à la soirée d’Halloween. Azalyne ne répond pas à la plupart de mes messages, et elle refuse carrément de me voir à l’hôpital. Mes collègues ne m’adressent plus la parole et considèrent que mon comportement était absolument stupide. Je ne pourrais rêver de mieux, en bref. Seulement voilà, je n’ai plus de raison de me rendre à l’hôpital maintenant, et je suis seulement au repos pour une ou deux semaines encore. Je ne fais rien de mes journées, restant enfermé chez moi à m’entraîner au sous-sol ou à boire tout seul en regardant la télé. Tout ça ponctué de longues pauses où j’envoie des messages à Azalyne, lui racontant qu’elle me manque et que je suis désolé pour ce qui s’est passé à la soirée. C’est comme ça tous les jours depuis presque une semaine.
Seulement voilà, je ne peux pas vivre uniquement en discutant avec ma mère, et surtout que je n’ai pas osé lui admettre que j’ai tout fait planter. Je commence à trouver le temps long, et aujourd’hui, je me suis mis en tête de lui faire une surprise.

Avec le temps, je connais un peu son horaire, je sais bien qu’aujourd’hui elle termine tôt. J’ai utilisé le double caché sous le paillasson tout à l’heure, et je compte bien la confronter enfin. Il faut que l’on parle de ce que j’ai fait à la fête. Elle a le droit de me détester, c’est sûr, mais je veux juste que tout soit mis au clair.
J’ai acheté des fleurs, comme si ça allait changer quelque chose et je viens de terminer de remplir le vase d’eau pour les placer. J’essaie un peu d’acheter la paix, mais je ne suis pas idiot, je sais qu’elle ne me pardonnera pas aussi facilement. J’ai carrément sali sa réputation devant tout le monde qui était présent. À cause de moi, Seth la déteste sans doute aujourd’hui. J’ai été un véritable imbécile, et je n’ai pas eu la chance de m’en excuser réellement.

Je m’assois dans le canapé du salon en regardant l’heure. Elle ne devrait plus tarder maintenant. Bientôt, j’entends une clé tourner dans la serrure. Puis une porte qui s’ouvre lentement. Je brise le silence, sans bouger du sofa. « Bonsoir Aza. Tu répondais pas à mes messages, alors j’ai décidé de venir t’attendre… » Je ne sais pas si elle m’en veut toujours, pour tout dire je ne me rappelle pas beaucoup de la soirée, ce sont surtout mes collègues qui m’ont raconté mes conneries. Peut-être qu’elle va se jeter sur moi et tenter de m’étrangler, et je ne serais pas trop surpris.

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forgive me maybe.

 Je me force à sourire alors qu’elle me répond qu’elle n’avait pas envie de me voir, et je vois bien son clin d’œil à la dernière fois où elle m’a fait le même coup. Je baisse la tête quelques secondes, comprenant qu’il m’en faudra beaucoup plus qu’un vase avec des fleurs et des jolies phrases paroles pour qu’elle me pardonne ce que je lui ai fait. Je me sens terriblement mal de ce qui s’est passé, et je lui dois des excuses. « Aza, je voulais vraiment pas que ça se produise… » Je pousse un soupir parce que je déteste devoir attribuer une connerie à l’alcool, mais que cette fois-ci, il n’y a qu’elle à blâmer pour ma stupidité. « J’étais saoul, et j’ai parlé beaucoup trop fort. » Je la regarde qui se dirige vers le réfrigérateur et qui commence à se servir une coupe de vin. Je repense à toutes les fois où elle a abusé de l’alcool et naïvement, je lui lance. « Viens pas me faire croire que t’as jamais dérapé parce que t’étais bourrée, j’ai des preuves du contraire. » Je lui fais un léger sourire. Je veux me faire pardonner, et même si je sais que je ne l’aurai pas aussi facilement, je tente de m’approcher d’elle, et je dépose doucement ma main sur la sienne.

« Je suis désolé, j’ai été un vrai con. Mais c’était long, et tu devais le larguer… J’ai perdu les pédales. » Ça n’excuse en rien ce que j’ai fait, mais je serre sa main dans la mienne et la regarde avec un air coupable. Je me sens mal d’avoir agis ainsi, c’était totalement stupide. Je fais un regard piteux à la jeune femme et me penche vers elle. « Je veux juste que tu me dises si j’ai tout gâché. » J’ai envie de la serrer dans mes bras, mais j’ai peur de le faire et qu’ensuite je me prenne une claque. Je tiens donc sa main dans la mienne, la regardant droit dans les yeux. Je crains sa réponse, parce que si elle me repousse ce sera uniquement de ma faute.

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forgive me maybe.

 Je l’écoute me faire la morale, il est vrai que je lui avais dit que je serais capable d’attendre et que je n’ai finalement pas tenu ma promesse, mais c’était pas volontaire, j’étais pas complètement conscient de ce que je faisais. Je soupire alors qu’elle me lance un regard noir et qu’elle détache sa main de la mienne. J’ai l’impression de la perdre réellement, maintenant. Je la regarde s’éloigner dans le salon. Elle ne dit rien en voyant les fleurs, en même temps je ne pense pas que lui donner le moindre cadeau affecte la situation. Elle prend la parole à nouveau, et je baisse la tête encore une fois, écoutant ce qu’elle me dit. Les mots me déchirent et je prends conscience que ce qui s’est passé l’autre soir est beaucoup plus grave que ce que j’avais pensé. Je ne la regarde plus et fixe le plancher, réfléchissant à ma stupidité. Elle dit qu’elle ne peut plus me faire confiance et mon cœur se resserre dans ma poitrine. Je dois lui prouver le contraire maintenant, me faire pardonner. Je la regarde se lever et je retiens mon souffle. Elle m’ignore totalement et ce qu’elle me dit me fait sourire et à la fois me fend le coeur. Azalyne ne me regarde pas, regardant dehors à la place. Je m’approche d’elle lentement.

« Aza, je suis tellement désolé, j’ai été le pire des cons mais je veux pas que tu me détestes. » Elle risque sans doute de me repousser, mais je l’enlace tendrement. Je la retiens dans mes bras, puis dépose un baiser sur sa tempe. « S’il te plaît je vais me faire pardonner. » Je la regarde piteusement, bon ok je fais exprès maintenant mais elle ne va quand même pas m’en vouloir pour toujours, non? Je m’éloigne, ne voulant pas créer de tension, et je l’observe. Pour être franc je ne sais pas quoi faire pour qu’elle accepte mes excuses. J’ai l’impression d’être allé trop loin, et je m’efforce de croire que ce n’est pas possible, qu’elle ne va quand même pas me rembarrer maintenant. « Aza…Enfin, tu sais que je t’aime, je veux juste que tu me donnes une chance. » Je plonge mes mains dans mes poches pour ne pas avoir à lui montrer que je tremble. Je me sens comme un adolescent, à présent, un peu maladroit et qui ne sait pas trop comment s’y prendre.

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forgive me maybe.

 J’ai véritablement agis en idiot, ce soir-là. Sans même le vouloir, j’ai gâché une soirée entière. Tout ça parce que j’ai parlé beaucoup trop fort. Comme quoi parfois, je n’ai tout simplement pas de chance. Azalyne me mentionne qu’elle m’en veut pour ce qui s’est passé, et je la comprends très bien. Elle s’est fait humilier publiquement par ma faute. Moi aussi à sa place je le prendrais affreusement mal. J’hésite longuement avant de la prendre dans mes bras, mais ça semble la calmer légèrement. Je ne peux pas m’empêcher de sourire en pensant que je lui fais encore quelque chose. Je la rassure une nouvelle fois, lui expliquant que je vais me faire pardonner et elle laisse sous-entendre qu’elle pourrait me pardonner éventuellement. Sa voix est moins fâchée que tout à l’heure, même si je vois bien qu’elle est toujours irritée. Sans doute que mes dernières paroles sont de trop pourtant, car son air change rapidement du tout au tout.

Je me détache d’elle alors que j’ai peine à croire ce que j’entends. Elle ose dire qu’elle ne me croit pas, et pourtant elle devrait savoir à quel point je suis amoureux d’elle, non? Elle dit qu’après avoir fait ce que j’ai fait, je ne dois pas l’aimer réellement. Elle ne comprend pas que ce n’était pas ma faute! Je me sens terriblement mal, particulièrement lorsqu’elle m’annonce que je suis celui qui l’a le plus blessé. Je regarde Azalyne qui se retourne et qui avance en direction de la fenêtre. Je ne peux pas croire qu’elle pense ça de moi. Je m’avance et la prend une nouvelle fois dans mes bras, mon étreinte se refermant sur sa taille. « Pourquoi est-ce que je perdrais mon temps à venir te voir si je t’aime pas? » Je lui pose la question calmement. « T’as raison, j’en pouvais plus d’attendre. C’était égoïste, mais pourquoi est-ce que t’es allée à cette fête avec lui, dis-moi? On aurait pu y aller ensemble, non? » Je pose mes mains sur sa taille, gardant la jeune femme dans mes bras.

« Tu me dis que tu veux plus souffrir, mais est-ce que tu penses deux secondes à ce que moi j’ai pu ressentir en te voyant là-bas? Et maintenant tu me dis que je t’aime pas vraiment, mais je sais plus quoi faire pour que tu y croies. » Je dépose mes lèvres sur sa peau et trace le long de sa mâchoire. Je l’embrasse à la commissure des lèvres, serrant la jeune femme contre moi. Je murmure d’une voix douce, presque implorante. « Je vais faire ce que tu veux, s’il te plaît Aza, pardonne-moi. »

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forgive me maybe.

 Elle me dit qu’elle ne peut pas me pardonner pour le moment, mais qu’elle peut tenter d’oublier pendant un certain temps. Je la sens appuyer son visage contre mon torse, et ses bras se serrent autour de moi. Je l’entends me dire que j’ai bien fait de venir et je souris doucement. Je dépose un baiser sur son front, puis une idée me traverse l’esprit. Mon regard croise celui d’Azalyne et je souris. Elle n’est plus avec lui, maintenant, non?
Ma main se pose sur son visage, et je me penche vers elle. Sans plus d’hésitation, je l’embrasse tendrement et l’attire sur moi alors que je m’affale sur le canapé. C’est très peu réfléchi comme geste, mais depuis le temps que j’en rêve, je ne me sens même pas coupable de lui sauter dessus comme ça. Mes mains se posent sur ses cuisses et remontent sous son haut, et j’effleure son ventre un instant avant de poser mes mains sur ses hanches. Je plaque un énième baiser sur sa bouche puis reprends mon souffle, réalisant que je pousse les choses un peu trop. « Désolé, je savoure ma minuscule victoire. » Je lui adresse un petit sourire puis la garde dans mes bras, mes mains tombant sur ses hanches avec douceur.

Je regarde Aza dans les yeux, sérieux. « Tu m’as manqué, je regrette profondément ce qui s’est passé. J’espère que tu m’en voudras pas toujours. » Je dépose un baiser sur sa joue puis un autre sur ses lèvres. « Je veux vraiment que ça fonctionne, Aza. J’ai envie d’être avec toi, même si ça peut paraître assez idiot dit comme ça. » Je lui souris, puis mon étreinte autour de ses hanches se desserre. Je ferais mieux de me calmer, j’ai pas envie qu’elle pense que je suis ici uniquement pour lui sauter dessus.

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forgive me maybe.

 Elle me répond qu’elle ne m’en voudra pas pour toujours, et ça me rassure en quelque sorte de savoir qu’elle finira par me pardonner un jour. Elle répond à mon baiser et je ferme les yeux, profitant de ses lèvres pendant le bref instant où j’y ai accès. Azalyne se détache finalement de moi et sa question me surprend. À vrai dire, c’est un peu ce que j’ai pensé, oui, mais à quelques détails près, et je commence à douter de mon idée à vrai dire. Elle se relève et me tend la main pour que je fasse de même. Je me redresse sans son aide, puis la regarde se placer sur la pointe des pieds face à moi. Elle me pince légèrement les joues pour que je la regarde dans les yeux, ce que je finis par faire. Je me penche un peu vers elle et son regard est très sérieux. Je me retiens de sourire pour ne pas la vexer et je la serre dans mes bras tendrement. « Si je pouvais remonter le temps, j’annulerais ce que j’ai fait à la fête. Tu sais bien que je t’aime trop pour vouloir te faire du mal. » Je lui souris doucement et l’embrasse sur le front.

« Je sais que c’est un peu précipité et tout, et que peut-être tu préfèrerais plus de temps. En fait je te comprendrais parfaitement, tu viens de quitter Seth, par ma faute en plus… » Je commence à être nerveux, je me demande sincèrement si c’est une bonne idée. J’enfouis mes mains dans mes poches. « Aza, j’ai pas seulement envie de ‘sortir’ avec toi, j’ai envie de faire ma vie avec toi. » Je me passe une main dans les cheveux, un peu maladroitement, puis je sors la petite boîte. Je l’ouvre doucement pour laisser apparaître une clé. C’est un peu idiot comme cadeau. Je souris à Azalyne et lui prend la main. J’y dépose un baiser et je la regarde dans les yeux. « Je sais que tu vas sans doute trouver ça trop rapide si je te dis que j’aimerais que tu viennes vivre chez moi, alors j’ai pensé que tu pourrais avoir ton propre double… » Je dépose ma main sur son visage. J’ai peur de mal faire les choses, qu’elle n’aime pas que je prenne les choses en main et surtout qu’elle me dise que ça va beaucoup trop vite.

Je m’éloigne d’elle un instant et m’assois sur le canapé, la regardant d’un air pensif. Je ris nerveusement et regarde le sol. « Désolé, je veux pas te brusquer, c’est seulement que voilà…J’attendais ça depuis tellement longtemps. » Mon regard croise le sien et j’ai encore de la difficulté à croire que je ne rêve pas.

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forgive me maybe.

Je la regarde qui vient s’asseoir près de moi, et je remarque qu’elle sourit. Je souris doucement à mon tour, ça me rassure de la voir comme ça. Elle réagit bien et ne semble pas trouver que je précipite les choses. Je souris doucement alors qu’elle se met à parler, ses paroles ne font que confirmer qu’elle est contente. Son visage se rapproche du mien, et bientôt je sens son front se coller au mien. Je tente de lui rendre le baiser infiniment doux qu’elle dépose sur mes lèvres, mais elle s’éloigne assez pour que je n’y aie plus accès. Elle m’annonce à la place qu’elle me pardonne mes bêtises et mes yeux s’arrondissent. Je reste muet, surpris qu’elle me pardonne si rapidement alors que j’ai carrément sali sa réputation en public, et mes doigts s’enlacent autour des tiens.
Je souris tendrement alors qu’elle me dit qu’elle veut recommencer à neuf. Je n’aurais jamais cru en arriver là un jour, j’avais commencé à faire une croix sur mes chances pour tout dire. D’entendre Azalyne me dire qu’elle veut que ça fonctionne me fait le plus grand bien, et lorsqu’elle se loge dans mes bras, je l’attire contre moi et l’embrasse sur le front.

« J’te jure que je vais tout faire pour que ça fonctionne. » Je sais que l’on ne peut pas forcer les choses, mais si je peux m’abstenir de tout saboter ce serait déjà assez bien. Je remarque qu’Azalyne tient la clé dans sa main et je souris, heureux de voir qu’elle soit satisfaite. Je l’embrasse tendrement et la serre contre moi à nouveau, puis regarde l’heure. Je regarde la jeune femme, glissant une mèche derrière son oreille, et lui souris tendrement. « J’ai pas osé faire de réservation, puisque j’étais pas certain si tu voudrais de moi après l’autre soir, mais si tu veux, on peut aller au restaurant fêter ça, non? Celui de ton choix. » Je tente d’être convainquant et me relève, l’attirant debout avec moi. Je m’incline un peu pour regarder son visage et lui prends les mains délicatement. Remarquant la clé toujours dans sa paume, je souris, un peu amusé.
« Fais gaffe, je veux pas que ta sœur tombe dessus. J’ai bien assez de mon frère qui ramène des filles dans le bain tourbillon, j’ai pas envie d’apprendre qu’Aryana regarde la télé quand je suis pas là. » Je dépose un baiser sur sa joue puis sors mon téléphone de ma poche. Je regarde et constate que ma mère m’a laissé un message, sans doute pour savoir comment ça se passe avec Azalyne. Je la rappellerai plus tard, ça ne presse pas vraiment. Je regarde la brunette et enfouis le téléphone dans mon pantalon. « Alors. Tu veux manger quoi? » Je regarde le sol, puis Aza. Je ne meurs pas vraiment de faim, mais j’ai envie de faire différent et de sortir réellement ce soir. Je glisse mes bras autour de sa taille, puis m’approche de son visage pour lui murmurer à l’oreille, un sourire aux lèvres. « J’ai quand même le droit de m’afficher avec ma petite amie, maintenant que j’ai plus rien à cacher, non? »

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forgive me maybe.

Je souris doucement et acquiesce alors qu’Azalyne me demande de l’attendre pendant qu’elle se prépare. Elle a proposé le Neptune, bien qu’un restaurant plus chic ne m’aurait pas trop dérangé. Je me mets à me promener un peu dans le salon en l’attendant, espérant qu’elle ne s’éternise pas non plus. Heureusement pour moi, elle ne traîne pas trop et bientôt je la vois apparaître dans une petite robe bleue nuit. Un sourire se dessine sur mes lèvres alors qu’elle me demande comment je la trouve, et je glisse mon bras sous le sien. Je dépose un baiser sur sa joue avant de lui dire, contre son oreille. « T’es magnifique. Mais tu me plais tout le temps, alors je suis pas super objectif. » Je la regarde, l’entraînant vers la porte, et je lui lance un dernier coup d’œil avant de partir. « C’est bon, t’es prête? » Je l’attends quelques secondes puis je franchis le pas de la porte. Automatiquement, je suppose que l’on prend ma voiture, et je sors les clés de ma poche pour la déverrouiller. J’attends un peu la jeune femme et glisse sa main dans la mienne puis l’entraîne calmement vers l’auto. C’est étrange, surréaliste je dirais. J’ouvre la porte et l’invite à entrer, puis prends place à mon tour. Le Neptune n’est pas bien loin, à vrai dire. Quelques minutes de route, pas plus. En très peu de temps, je peux voir l’affiche du restaurant et quelques voitures dans le parking.

« Bah voilà, on y est. » Je l’aide à descendre du SUV, me rappelant maintenant pourquoi je pensais à vendre cette voiture, et je prends sa main pour nous diriger vers l’entrée. Rapidement, on nous trouve une table, et on se retrouve face aux menus. Je regarde la jeune femme en souriant. « J’aurais jamais cru en arriver là, pour être franc. » Je pose ma main sur la sienne, et effleure sa paume tendrement. « Cet accident a été quand même un peu positif, finalement. » Je lui souris, un peu moqueusement. Il est vrai que si je n’avais pas été transporté d’urgence à l’hôpital, rien de tout ça ne se serait passé.

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forgive me maybe.

Je souris doucement alors que je l’entends parler. Elle souligne que je ne l’ai jamais laissée tomber et que je lui ai laissé le temps de se remettre, et je suis heureux de savoir qu’elle en est reconnaissante. Je n’ai pas l’impression d’avoir attendu tout ce temps pour rien, de cette façon. Il est vrai que j’ai été présent depuis le début, que je l’ai accompagné dans presque tous les moments les plus difficiles depuis son accident, tout ça sans jamais rien demander de plus. Plusieurs fois on m’a dit que j’étais complètement fou. Le serveur qui arrive me tire de mes pensées, et lorsqu’Azalyne commande un verre de champagne, je choisis la même chose sans trop réfléchir. Le serveur me demande si je ne préfère pas la bouteille et j’accepte simplement pour le faire s’en aller. Mon regard croise celui de la jeune femme à nouveau et je souris tendrement alors qu’elle se met à parler. Je prends sa main dans la mienne et y dépose un baiser avant de finalement lui répondre. « Tant que t’es heureuse, je vais l’être aussi. » Je continue de sourire, puis finalement le serveur revient avec une bouteille de quoi l’ouvrir. Je contemple bientôt les bulles dans la coupe. Ça fait un moment que je n’ai pas bu de champagne.

Je porte le verre à mes lèvres et le liquide pétille sur ma langue. « La dernière fois où j’ai bu du champagne, c’était au mariage de ma sœur. Et ma sœur est mariée depuis bientôt sept ans. » Je souris, un peu amusé à cette pensée. Ma sœur. Elle serait plutôt heureuse d’apprendre que finalement, cette histoire avec l’infirmière a abouti à quelque chose. Elle et ma mère se faisaient un plaisir de comploter à ce sujet. Je souris à cette pensée. « Si c’était pas du fait qu’elle habite si loin, je suis persuadé que vous vous entendriez bien. » Je prends une nouvelle gorgée de champagne, préférant y aller calmement sur l’alcool ce soir, et bientôt je commence à avoir hâte que le serveur vienne prendre notre commande.
Il finit d’ailleurs par arriver, et de mon côté je commande un simple steak. J’attends que la jeune femme ait terminé de commander puis que le serveur s’éloigne, et je fais un petit sourire malicieux à Azalyne. « Dis-moi, tu travailles demain? » Je prends un air pensif avant de sourire à nouveau. « Ce serait beaucoup trop bête que j’oublie de te ramener chez toi ce soir. » Je souris toujours, attendant de voir sa réaction. J’espère qu’elle ne travaille pas, histoire de réellement fêter ça.

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forgive me maybe.

J’ai tout naturellement trinqué avec elle, mais lorsqu’elle s’est mise à parler d’aller rendre visite à ma sœur, je n’ai pas répondu. Notre relation n’est pas exactement au beau fixe, elle s’est éclipsée alors que je me retrouve coincé avec ma mère. Je préfère ne pas le mentionner, ce n’est pas le genre d’histoires que j’ai envie de raconter ce soir à la jeune femme. Je la vois qui se fait joueuse, regardant au travers de sa coupe de champagne et me souriant malicieusement. Elle répond à ma question en me disant que l’hôpital pourra très bien se passer d’elle, et continue en minaudant. Je ne peux que sourire en l’entendant parler de son petit ami baraqué, et je finis par rire doucement, puis je baisse la tête un peu timidement avant de la relever, un large sourire aux lèvres. J’ai envie de jouer un peu moi aussi. « Ah oui? Il va faire ça? J’espère qu’il ne m’en voudra pas alors si je te kidnappe pour la soirée. » Je sens son pied sur ma cheville, puis qui remonte sur mon mollet. Je remercie la nappe d’être plutôt longue et de pouvoir ainsi camoufler son manège, mais je regarde Azalyne avec de grands yeux. Je parle tout bas, regardant autour de moi.

« Aza, pas ici! Enfin on est au restaurant… » Ma voix est presque un murmure, et je réalise bien vite que ce n’est pas quelque chose qui semble vraiment embêter Azalyne, d’être en public. Je saisis ma coupe et en prend une grande gorgée, ne quittant pas la jeune femme des yeux. Je frissonne légèrement, un peu tendu – je suis coincé, c’est bon je l’assume – et ma main effleure sa jambe. « Je te jure, t’es pas croyable. » Je dis ça le sourire aux lèvres et bientôt le serveur réapparaît avec des assiettes. Maintenant qu’elle a capté mon attention, j’ai beaucoup moins faim qu’il y a quelques minutes. Je remplis ma coupe ainsi que celle de la brunette par réflexe puis lui souris tendrement. « Si tu dis que tu as congé demain, je suppose que je peux te proposer de venir à la maison? Ce serait bête de ne pas terminer cette bouteille-là ce soir. » J’ai les yeux brillants, et je parle juste assez fort pour qu’elle puisse m’entendre. « Et en plus, j’ai fait réparer le bain tourbillon. » Je regarde mon repas et coupe discrètement ma viande, jetant un regard à Azalyne de temps à autres.

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forgive me maybe.

Je tente de garder un air impassible, mais bientôt il m’est impossible de cacher le léger sourire sur mon visage. Elle répond à mon invitation en restant joueuse comme depuis notre entrée dans le restaurant, et j’ai du mal à me concentrer sur ce qu’elle dit, pour être franc, et je suis partagé entre lui dire d’arrêter de me chauffer en public et l’irrésistible envie de voir jusqu’où elle serait prête à aller. Picorant dans mon assiette, je reste donc silencieux, mais il est assez difficile d’oublier qu’Azalyne caresse doucement ma jambe avec la sienne. Je me mords la lèvre inférieure puis prends ma serviette pour me couvrir la bouche un instant, et lorsque j’ouvre la bouche, c’est comme si j’avais oublié mon cerveau à la maison. « Pas ici…Attends au moins un peu…Aza… » Je lui dis d’arrêter, mais en fait j’en ai pas vraiment envie. Je me donne bonne conscience, j’ai pas envie qu’elle croit que je veuille lui sauter dessus, même si en fait c’est exactement le cas. Je saisis un verre d’eau sur la table et en prends une grande gorgée, puis à mon tour, je lui lance un regard coquin. Ma main libre effleure doucement sa jambe, puis j’arrive bientôt à caresser son genou. Mes doigts se glissent sous sa robe discrètement et je me racle la gorge avant de sourire innocemment. « Je sais pas pour toi, mais je crois que je vais prendre pour emporter. »

Ma main qu’elle caresse se resserre sur la sienne et je l’attire près de mon visage. Je dépose un baiser sur ses doigts puis je regarde autour de moi à la recherche d’un serveur. Lorsque je finis par en attraper un qui passe à la table voisine, il semble surpris que je demande l’addition. Je mentionne « des choses importantes à régler » comme prétexte, tandis que ma main est toujours nouée à la sienne. Sa jumelle a quitté sa cuisse et est maintenant bien à plat sur la table. Le serveur s’éloigne donc avec les assiettes et je regarde Azalyne d’un air amusé. Tout ça se passe assez rapidement, et je ne lui donne pas vraiment le choix. « Je suis pas désolé, et je suis persuadé que d’ici une heure, si tu m’en veux, tu vas m’avoir pardonné. » Le serveur revient avec une facture et je lui tends ma carte de crédit sans même regarder le montant, sachant qu’il est inévitable que la bouteille m’ait coûté une fortune. Je le regarde donc s’éloigner alors qu’il va compléter la transaction et je sors quelques billets de mon porte-feuilles que je dépose sur la table. En attendant d’avoir ma carte, je souris à la brunette, un peu joueur, et lui murmure, le sourire toujours collé aux lèvres. « Juste par curiosité…Ce soir, est-ce que tu portes des sous-vêtements? »

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Je la regarde reprendre sa veste et elle me jette un air offensé à ma question. Étrangement, j’ai l’impression de ne pas avoir blessé ses sentiments. Je lui souris moqueusement alors qu’elle m’accuse de la traiter de dépravée et je me retiens de passer un commentaire, préférant ne pas toucher le sujet des conquêtes et tout simplement de tout ce qui a pu se passer AVANT ce soir. Le serveur m’emmène finalement la carte de crédit que je range soigneusement et je m’assure de prendre les boîtes-repas ainsi que la bouteille à peine entamée. Je laisse Azalyne sortir en premier et lui tiens la porte, et alors qu’elle passe la sortie je me surprends à la mater discrètement. Arrivés près de la voiture, pourtant, je fais comme s’il ne s’était rien passé et lui souris tendrement alors qu’elle glisse ses bras autour de ma taille. Les mains pleines, je suis un peu inconfortable au début, mais alors que j’ouvre la portière, je dépose tout à l’intérieur et mes mains se posent sur la taille de la jeune femme. Finalement. Son regard est plein d’amour, et je ne me lasserai sans doute jamais de tels regards de sa part. Ses lèvres rejoignent les miennes et même si le baiser n’est pas bien long à mon goût, ce qu’elle me dit ensuite me fait tout autant plaisir. « C’était pas grand-chose, mais j’adorerais recommencer. » Je m’approche de ses lèvres pour l’embrasser mais je m’arrête alors que je sens ses mains attraper les miennes.

Mes mains longent ses côtes et descendent sur ses hanches, puis un peu plus bas. J’arque un sourcil à la question d’Aza et mes doigts frôlent le tissu à la recherche d’une quelconque marque discrète que je ne trouve pas au premier abord. Je l’aide à monter dans la voiture, puis dépose un baiser au coin de ses lèvres. Je murmure, laissant un léger suspens. « J’ai besoin de vérifier plus en détails, je pense. » Je lui souris malicieusement avant d’entrer à mon tour dans la voiture. La portière refermée, je constate que pour démarrer la voiture, il faudrait peut-être mettre la clé dans le contact. Je regarde Azalyne et soupire. J’ai l’impression d’être un adolescent qui s’en va au ciné-parc avec une fille pour la première fois. Je glisse ma main dans ma poche, saisis la clé et démarre la voiture. J’ai chaud et je roule sans doute bien au-dessus de la limite, mais il n’y a personne sur la route.

J’arrête la voiture dans l’entrée et je penche la tête vers l’arrière, respirant profondément en détachant ma ceinture de sécurité. Je regarde Azalyne à côté de moi et pendant un instant, je me dis que si les voisins n’avaient pas trois enfants, sans doute que je me jetterais sur elle ici. Ce serait tellement facile, incliner le banc et puis voilà…. Je chasse l’idée de ma tête, même si elle est définitivement alléchante, et je sors de la voiture pour aller aider la jeune femme de son côté. Je prends les deux plats de plastique ainsi que la bouteille de champagne, puis la suis à l’intérieur. Arrivé près de la porte, je lui souris tendrement. « Et si tu déverrouillais la porte? Je pense que je vais avoir du mal. » Je fais évidemment allusion au double que je lui ai fait, bien que l’idée qu’elle se mette à fouiner dans mon pantalon à ce moment précis m’a aussi effleuré l’esprit.

La porte s’ouvre et j’attends qu’elle soit entrée pour aller déposer nos repas sur la table et je me rends rapidement jusqu’au réfrigérateur pour y placer la bouteille de champagne. Mon cœur bat la chamade et je me tourne en direction du couloir pour constater qu’elle n’est pas restée bien longtemps dans l’entrée. En fait, c’est en me retournant vers l’ilot de la cuisine que je constate qu’elle s’est faufilée bien silencieusement, et je m’approche vers elle avec un sourire malicieux. Mes bras enveloppent sa taille et j’ai une légère impression de déjà-vu, même si contrairement à la dernière fois, je n’ai aucun remords sur les gestes que je m’apprête à poser. Mes lèvres attrapent les siennes et mes mains glissent sous ses fesses. Mes pouces remontent légèrement sa robe et alors que je la dépose sur le plan de travail, ma jambe gauche s’immisce entre les siennes de façon à me retrouver entre ses cuisses. Je cherche mon souffle quelques secondes et l’embrasse à nouveau, et mes mains remontent lentement jusqu’à ses hanches. Je frôle une barrière de tissu et mes doigts tirent doucement sur la bande élastique, sans chercher à retirer le fameux sous-vêtement.

Je reprends ma respiration, mes mains caressent sa peau nue, s’arrêtant toujours au morceau de tissu, et je dépose un baiser sur son épaule, puis au creux de son cou. « Je crois que c’est encore plus sexy d’avoir l’honneur de les retirer moi-même, en fait. »

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forgive me maybe.

Entre deux baisers, Azalyne se mord la lèvre inférieure et je ne peux m’empêcher de trouver ça terriblement sexy. Puis ce qu’elle dit ensuite me fait sourire, parce qu’effectivement, j’ai horreur que l’on s’assoit sur mon comptoir en temps normal. Je l’embrasse à nouveau comme seule réponse, puis mes mains caressent ses cuisses à nouveau, jouant avec l’élastique de sa petite culotte. « À partir de maintenant tu peux poser tes fesses où tu veux. » Je souffle mes mots sur un ton joueur, déposant des baisers au creux de son cou au passage. Je la sens frémir sous mes mains, et ce qu’elle me dit ne fait que m’encourager à prendre un peu plus mon temps. Je la regarde dans les yeux, un sourire malicieux aux lèvres, et du bout des doigts je me mets à faire descendre le sous-vêtement sur sa peau, prenant soin d’y aller lentement. « Pourquoi t’es aussi pressée Aza, relaxe. » Le bout de tissu tombe sur le sol et j’attire la brunette contre moi. Mes mains se posent sur sa taille, et remontent sur sa robe qui est, selon moi, plutôt gênante à ce moment précis. Du bout des doigts, je frôle son dos jusqu’à trouver la fermeture-éclair de la fameuse robe.

Je la regarde d’un air défiant et me met à tirer doucement sur le zip pour finalement libérer la jolie brune de cette robe que je trouvais bien jolie tout à l’heure, mais qui maintenant n’est plus d’aucun intérêt. Des bruits de tissu qui se froisse se mêlent aux respirations irrégulières et bientôt je l’aide à retirer mon t-shirt alors que sa robe traîne à présent sur le comptoir et je l’embrasse langoureusement, une main sur sa joue tandis que l’autre tente de détacher ma ceinture avec l’aide de la jeune femme. Finalement, celle-ci vole sur le sol et rapidement, mon pantalon ainsi que mon boxer la suivent. Je me rapproche d’elle à nouveau et pose mes mains sur ses cuisses.