ta citation

Je ne suis qu’un putain de cliché de l’américain idiot des banlieues qui se prend pour le roi du monde à trente-deux ans mais qui ne fera jamais rien de sa vie. Pas besoin de creuser plus que ça, j'vous jure que je suis ce type là. Enfin, ça c'était ce que la plupart des gens pensent de moi aux premiers abords. Les gens ne prennent pas forcément le temps de vous connaître. Ils s'arrêtent juste à la première impression. C'est étrange parce que j'ai eu une enfance magique. Sans doute parce que je ne me rendais pas encore compte de ce qui se passait réellement autour de moi. Ma mère, Kim est tombé amoureuse d'un mec. Mes parents s'aimaient depuis le lycée et ne se sont jamais quittés. Elle est tombée enceinte de moi après le lycée mais elle a quand même poursuivie ses études de droit. Mon père était en fac de médecine. Je ne me souviens pas de ma première année, et c'est sans doute pas plus mal. J'ai vécu dans une chambre de bonne sous les toits dans un quartier plus que craignos de la ville. Mon père était un coureur de jupon à l'époque mais il paraît que quand il m'a vu à la naissance, il a prit la décision de changer. De devenir un homme meilleur. Ma mère buvait trop, prenait des médocs et on ne pouvait pas dire qu'elle avait la fibre maternelle. Ce sont mes grands-parents maternels qui ont fini par intervenir. Ma mère a été envoyée en cure de désintoxication et c'est mon père qui a pris en charge mon éducation. À mes huit ans, ma mère est sortie de sa cure pour la énième fois mais cette fois-ci, elle semblait aller mieux. Ma mère est tombée de nouveau enceinte quelques mois plus tard. Une petite fille. Oui, je suis devenue un grand frère et j'ai tout de suite pis mon rôle très à cœur. Interdiction à quiconque de lui faire du mal ou sinon, je ne répondrais pu de rien. Il y a une chose à savoir sur moi, c'est que je suis quelqu'un de très bagarreur. J'ai un peu de mal à contrôler mes nerfs et si on me cherche, on me trouve. Mais c'est encore pire quand on touche à mes proches. Alors franchement, j'ai eu une enfance magique. On m'a bien élevé, avec des principes en bétons et un sentiment de sécurité un peu paradoxal dans ce quartier pour "pauvres" dans lequel nous vivions au début. J'adorais mon immeuble à l'ascenseur en panne depuis des siècles, j'adorais regarder ces jeunes qui zonaient dans le vieux parking, j'adorais l'ambiance de mon église. A cette époque j'ai découvert le football, et j'en suis tombé amoureux. Mais ça m'a très vite lassée. Courir après un ballon ça apporte quoi ?! Alors je suis tombé amoureux des sports de combat. Le sport a toujours fait de ma vie. Ça me permet d'évacuer la colère sur autre chose qu'une personne. Et il ne fallait surtout pas toucher à ma petite soeur. Mais néanmoins, je suis une personne de confiance. Mes rares amis savent très bien que je serais toujours là pour eux. A onze heures, midi, minuit. Qu'importe. Je ne laisserais jamais un de mes proches dans une situation à risque. A l’école, j’étais l’élément perturbateur comme disait souvent mes professeurs. Je n’écoutais rien et je passais mon temps à embêter mes camarades de classe. Mes notes étaient une catastrophe naturelle à elles seules. Je m'ennuyais à l'école. Regarder par la fenêtre m'intéressait beaucoup plus qu'écouter mes profs. J’aimais bien tirer les couettes parfaites des filles. Mais c’était juste pour attirer leur attention sauf que cela m’a valu quelques claques de leur part en fait. Ouais, je faisais peur aux filles. C’est à l’adolescence, que les choses se compliquèrent encore plus pour moi. Avec ma mère, mon père et ma soeur, nous sommes aller vivre dans un pavillon de banlieue. Vous savez le genre de pavillon avec un petit jardin et où les maisons sont collées les unes aux autres. Nous étions bien heureux tous les quatre. Une famille presque parfaite. En apparence seulement. En entrant au lycée, j'ai intégrée l'équipe de basket. Mais c'est aussi là que mon père nous a quitté brusquement. Il avait un problème au cœur mais il se soignait et se faisait suivre régulièrement. Mais ça n'a pas suffit. Je suis rentré un soir après les cours, complètement exténué de ma journée de cours et énervé par les professeurs. Ma mère et ma sœur en larmes, je me suis effondré. Mon père était mort. Il nous a quitté. Au début, je lui en ai pas mal voulu de nous avoir abandonner mais je me suis très vite repris. C'était moi l'homme de la maison. C'était à moi de veiller sur ma mère et ma sœur. A l'école, au basket j''étais assez doué, je suis devenue le capitaine. Depuis tout petit, je suis devenu le meilleur ami de Talya. Un petit bout de femme impressionnante et à dix-huit ans, nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre. J'aimais être avec elle. Déscolarisé, je ne faisais rien de ma journée. J'avais de très mauvaises fréquentations. Je consommations pas mal de drogue, j'avais fais mon premier tatouage sur l'omoplate. Franchement j'adore les tatouages et ne compte pas m'arrêter là. Seulement, ça coute cher les tatouages. Le premier – et pas des moindres – représentait un dragon. Pourquoi ? Parce que j'appréciais beaucoup cet animal légendaire et qu'il représentait à merveille ce que je serais dans une autre vie. Un dragon ça n'a peur de rien et ça ne craint personne. Alors que tout le monde partait étudier à l'université, je restais là. Seul, dans mon quartier. Pour gagner ma vie, j'organisais des trafics. De la drogue bien évidemment. Les séjours en prison ne durait jamais bien longtemps. J'ai même fait la connerie d'entrainer Talya dans cette merde. On se défonçait quasiment tous les soirs ensemble. On semblait heureux mais c'est le jour où elle est tombée dans un léger coma que je me suis rendu compte de ma connerie. Je l'aimais pourtant. Je l'aimais vraiment. Je ne voulais pas la perdre mais j'étais allé trop loin. J'avais mis la vie de la femme de ma vie en danger. J'ai failli la perdre comme j'ai pu perdre mon paternel. Jamais je ne me le pardonnerais mais je l'aime à en crever et je suis prêt à tout pour la récupérer. Je n'ai pourtant pas arrêter de prendre de la drogue..