Je lui lance un petit regard de défi alors que je sens son pied nu qui monte sur mon mollet. Elle se mord la lèvre inférieure et je trouve effroyablement cruel qu’elle décide de m’allumer comme ça, surtout en public. Elle me rappelle notre premier repas au restaurant. C’est sans doute pour cette raison que je propose le bain avec le mousseux. Je ne pensais pas exactement à la boisson alcoolisée, mais je souris doucement lorsqu’Azalyne en fait mention. Je souris peut-être aussi pour le bain, parce que j’adore l’entendre dire qu’elle veut être avec moi dans celui-ci. Il ne reste qu’à espérer qu’elle ne change pas d’idée. « En fait je parlais des mousseux sans alcool. Tu sais, ceux que l’on donne aux enfants pendant que les adultes s’éclatent avec les bouteilles de Veuve Clicquot? » Je fais une légère moue amusée, me rappelant les fois où ma propre mère a tenté de nous faire passer ça pour du champagne. C’était pas mauvais en fait. « Enfin, on peut aussi boire du jus de pomme, si t’en as envie. » Je m’arrête sur le sujet car ma petite amie doit s’absenter pour aller aux toilettes.

Le repas est terminé et je cherche une serveuse pour demander l’addition, mais aucune ne semble disponible. La jolie brune revient vers moi, un petit sourire en coin affiché sur son visage. Je ne lui fais aucunement confiance, quand elle me fait cette tête. Aza attrape ma main et me force à me lever et je me plie à ses ordres. Mes yeux s’arrondissent lorsqu’elle me dit ses plans. On ne peut quand même pas partir sans payer, ça ne se fait pas! Je ne suis pas une personne comme ça, ce n’est pas mon genre de faire ça. J’ai volé un bonbon, enfant, et je me suis senti coupable jusqu’à ce que j’avoue mon ‘crime’ et que je paie le marchand. Un repas complet… Je panique un peu mais suis Azalyne, n’ayant pas vraiment le choix maintenant. Elle semble trouver ça hyper-drôle, et pendant quelques minutes je cours avec elle. Pendant que mademoiselle glousse, de mon côté je suis en état de panique, littéralement. Je la regarde d’un air effaré lorsqu’elle me dit qu’elle trouve ce que l’on a fait vraiment drôle, et je me sens affreusement coupable alors qu’elle m’enlace tendrement. « Mais Aza, c’est hyper-mal, on peut quand même pas faire ça, je vais aller payer, je vais dire que j’ai complètement oublié… » Je me perds dans les yeux noisettes d’Azalyne et soupire alors qu’elle se rapproche de moi, ses bras s’enserrant un peu plus autour de mon cou.

J’écarquille les yeux lorsqu’elle me propose de prendre notre bain dans l’océan. Je regarde la plage tranquille. Il n’y a que deux ou trois personnes, toutes visiblement bien occupées à faire leurs trucs. Je souris doucement, oubliant bien vite le restaurant. Je prends un air pensif, voulant me faire désirer un peu avant d’accepter sa proposition. « Je sais pas trop, en fait. Tu me laisses y penser un peu? » Je lui souris et me penche vers elle pour l’embrasser tendrement, puis pose ma main sous son menton pour relever son visage. « En même temps j’ai pas envie que les regards indiscrets matent ma magnifique copine, je voudrais pas avoir à blesser des gens pendant les vacances. » Je l’embrasse une nouvelle fois, un peu plus passionnément. Mes mains longent ses bras puis se glissent dans ses cheveux. Je la regarde amoureusement, jouant avec une mèche bouclée du bout des doigts. « Mais si tu veux prendre un bain dans la mer, alors on va prendre un bain dans la mer mon cœur. Cette semaine j’ai envie de te traiter comme une reine. » Bon, ok, je me plie toujours à ses désirs simplement parce que ça me plaît, au moins cette semaine j’ai une bonne excuse.

Elle me tire le bras et me traîne vers la plage et je ne peux m’empêcher de sourire doucement. Azalyne a un sacré caractère et elle n’est pas du genre à se laisser dire non. On marche à présent sur le sable et je sens celui-ci s’immiscer dans mes sandales, sensation hyper-désagréable selon moi mais qui heureusement ne dure pas trop longtemps. Arrivés sur la plage, je regarde Aza qui retire ses sandales et je fais de même, et j’écarquille les yeux alors qu’elle retire sa robe pour se retrouver en sous-vêtements, laissant les quelques regards indiscrets admirer ses jolies fesses. Je ne suis pas trop d’accord avec ce détail par contre, alors je retire rapidement mon short de bain – que je n’ai jamais retiré de cette journée après tout – ainsi que mon t-shirt, et comme seul réflexe je prends la jeune femme dans mes bras et l’attire dans la mer pour la jeter alors même que passe une vague. L’eau est un peu sombre, et de notre emplacement personne ne peut nous voir. Je souris en regardant ma petite amie qui rit, ça me fait plaisir de la voir comme ça après les moments pourris que l’on vient de vivre. Je ferme les yeux un instant, soupirant d’aise. La mer est paisible ce soir et la plage est silencieuse.

Je sens le corps d’Azalyne qui se colle contre moi et ses jambes qui se resserrent autour de ma taille. Elle sait très bien qu’il ne faut pas me faire un truc pareil. Je soupire et caresse son dos, me promettant de lui sauter dessus directement à l’hôtel. Puis ses paroles viennent déranger mes pensées salaces. Elle a fait quoi?
Aza m’avoue qu’elle a payé le repas en allant à la salle de bain, ce qui en soit n’est pas vraiment mal. Je ne lui en tiendrai pas rigueur parce qu’elle a voulu être gentille, ce serait stupide. Elle m’a fait franchement flipper par contre, et ça, j’en reviens pas. Je la regarde, faussement offusqué. « Alors je paniquais pour rien et je courais en croyant me faire arrêter alors que tu me faisais marcher tout ce temps? J’en reviens pas! » Je fais mine de la bouder même si elle est terriblement sexy lorsqu’elle se mord la lèvre inférieure comme ça, puis bientôt je sens le baiser au creux de mon cou. Je frissonne légèrement au contact, puis j’ai chaud. Elle dépose sa tête où elle m’a embrassé il y a quelques secondes et ma main mouillée caresse sa nuque tendrement.

Sa jumelle est sous l’eau et frôle son soutien-gorge. Je le retirerais bien, mais peut-être pas ici. Je suis trop coincé pour ça, je suppose. Pourtant, avec une inconnue ça ne m’aurait pas dérangé. Aza c’est différent. J’ai pas envie que n’importe quel passant puisse l’apercevoir, même si ce n’est pas le cas. Je me contente donc de frôler sa poitrine d’une main au travers du tissu détrempé, et je relève doucement son visage pour lui sourire, amusé. « T’as de la chance d’être ultra-sexy, sinon je te jure que ma vengeance serait terrible. » Je prends son menton et attire sa tête vers moi, me penchant vers elle. Je l’embrasse avec tendresse. « T’as aucune idée à quel point je t’aime, toi. » Je dépose un nouveau baiser sur ses lèvres, mordillant sensuellement sa lèvre inférieure. Mes mains se posent sur ses hanches et mon regard croise le sien. « T’as pas envie de retourner à l’hôtel, mon cœur? » Mes doigts caressent à présent l’intérieur de ses cuisses, mais j’essaie de ne pas aller trop loin. Après tout je ne voudrais pas la rendre mal à l’aise si elle n’est pas encore prête à retourner à ses « occupations » normales.

Elle fait une petite moue adorable et fronce un peu les sourcils alors que je lui dis une énième fois que je l’aime, et qu’elle n’a probablement aucune idée de tout l’amour que j’éprouve pour elle. Je souris légèrement lorsqu’elle me dit penser avoir une petite idée là-dessus, et je me mords la lèvre avant de s’approcher pour goûter aux siennes alors qu’elle m’invite à m’approcher, histoire de clarifier un peu les choses. Je ne me laisse pas prier et le baiser est terriblement sensuel. Mes mains frôlent son corps et elle fait de même. Je peux sentir sa poitrine qui se soulève à chacune de ses respirations, maintenant, et je n’ai plus qu’une envie. C’est pour cette raison que je lui propose de retourner à l’hôtel, entre autre. Pour que ça ne dégénère pas. Enfin, pas ici mais à l’hôtel c’est une toute autre histoire. Je sens sa main sur la mienne et je la pose à plat sur sa cuisse, lui lançant un regard innocent. « Enfin, t’allumer? Je ferais jamais un truc pareil voyons. » Je pense un instant qu’elle va laisser tomber et refuser mes avances subtiles, mais à mon grand étonnement – ou peut-être pas, en toute franchise – ma petite amie plaque un baiser sur sa joue et se dirige vers la plage.

Mon regard se pose sur ses sous-vêtements un peu trop moulants et transparents à mon goût à présent. Il fait sombre, mais il y a tout de même quelques lumières pour éclairer la plage, et quelques personnes sont encore sur la plage un peu plus loin. Je l’observe encore un peu puis vois apparaître le type qui se met à lui tourner autour. Je fronce les sourcils et me dépêche de retourner à la rive. Bombant le torse, je mets mes abdos en valeur et serre les poings de façon à montrer mes muscles à l’homme qui embête Azalyne. Dégoulinant d’eau, je pousse un grognement pour faire peur au gars qui me regarde de travers, et celui-ci s’éclipse sans même dire au revoir. Aza éclate de rire et pendant ce temps je me penche, tentant d’essorer mon short détrempé. Le chauffeur de taxi ne sera pas très content, ça c’est certain. Azalyne fait d’ailleurs mention du bain et du champagne et je souris, amusé. On trouvera bien un mousseux sans alcool sur le menu, je suppose. Elle se charge d’appeler le taxi, et celui-ci arrive exceptionnellement rapidement ce qui fait mon bonheur.

Je tente d’être discret dans le taxi alors que je frôle ses cuisses, m’aventurant sous sa robe. Ou bien lorsque je descends sa bretelle pour embrasser le creux de son cou. Aza pour sa part ne donne pas sa place et lorsque je paie notre course, je suis persuadé qu’il a constaté la main d’Azalyne sur ma cuisse, et surtout la bosse suspecte dans mon pantalon. Je lance au chauffeur de garder la monnaie et j’entraîne la brunette dans le lobby de l’hôtel. Je regarde l’ascenseur. Trop lent, on va attendre des heures. Après une petite course à se taquiner dans l’escalier, j’ouvre la porte de la chambre fraîchement nettoyée. Les employés ont fait un sacré boulot, mais pour le moment ce n’est pas ça qui m’intéresse. Sans plus attendre, j’arrache pratiquement la robe de ma petite amie pour la jeter sur le sol, puis l’embrasse passionnément. Je pose mes mains sur ses fesses et retire sa petite culotte que j’ai choisie particulièrement pour cette semaine, comme la plupart de ses sous-vêtements. Elle est probablement ruinée, comme le soutien-gorge qui vient avec, mais je suppose que ça valait la peine. Je donne une petite tape sur les fesses d’Aza puis m’éloigne vers la table basse près du lit à la recherche du menu du service aux chambres.

Après l’avoir scruté de nombreuses fois, je ne trouve pas ce que je cherche, sans doute car ce n’est pas très ‘sophistiqué’. Je me résous donc à commander une bouteille de champagne, mais avant cela, je regarde Azalyne. « Et si tu allais nous faire couler ce bain, ma chérie? Je vais commander du champagne, ils n’ont rien sans alcool sauf du jus et de l’eau Perrier. » Je passe une main dans mes cheveux puis regarde ma petite amie avant de décrocher le téléphone, comme pour avoir son accord. « T’es sûre que ce n’est pas dangereux? J’ai pas envie d’avoir à te ramener à l’hôpital. » Je lui souris doucement et ma main qui effleurait le combiné se pose sur son épaule alors que je m’approche d’elle. Je dépose un baiser sur les lèvres d’Aza et lui souris malicieusement. « En fait c’est plutôt un bon plan, ça, plus jamais te ramener à l’hôpital. » Je parle bien entendu de son job, que je trouve beaucoup trop accaparant. Elle est pratiquement toujours au boulot. Bien sûr, il y a des moments où je suis pas mal absent aussi, mais les choses vont changer. Je ne lui en ai pas trop parlé par contre. Chaque chose en son temps.

J’ai l’autorisation de l’infirmière Azalyne qui soutient qu’elle peut très bien boire du champagne ce soir et celle-ci s’éclipse dans la salle de bain, me laissant la tâche de commander la fameuse bouteille. Avant de s’éloigner, elle prend tout de même soin de tirer sur les ficelles de son bikini, et je hausse les sourcils. Au même moment, on répond à l’autre bout du fil. Je donne rapidement ma commande au garçon de la réception, lui précisant que c’est vraiment très urgent, même si rien d’urgent ne requiert une bouteille de champagne, selon moi. J’entends l’eau couler et je trépigne d’impatience, non seulement pour que cette bouteille arrive et aussi pour aller prendre ce bain, quoique je ne suis plus très sûr qu’il va vraiment s’agir d’un bain. Aza traverse le cadre de la porte dans un peignoir léger et surtout très court. Assis sur le lit, je m’excite un peu, surtout lorsqu’elle s’approche de manière sexy vers celui-ci, me regardant comme si j’étais une proie. Je me mords la lèvre inférieure, remarquant qu’elle est entièrement nue sous sa robe de chambre. Je n’ai même pas le temps de répondre à sa question, on frappe à la porte. Ils ont vraiment un service aux chambres ultra-rapide.

Ma petite amie se couche en boule sur le lit et je prends mon porte-feuille dans la poche arrière de mon short de bain. J’ouvre la porte, me tenant de façon à ce qu’il ne puisse pas apercevoir Aza sur le lit. Je n’ai pas envie qu’il profite de sa petite course pour mater ma copine, ça ne fait sans doute pas partie de sa description de tâches. Je lui tends de l’argent pour le pourboire et saisis le petit chariot pour l’emmener dans la chambre. Je remercie le garçon qui doit nous trouver franchement pressés et alors que je m’approche du lit, la brunette se précipite dans la salle de bain. Je dois admettre que pendant quelques secondes, j’ai une petite frayeur. Je l’entends couper l’eau et je suis rassuré, je n’aurais pas aimé avoir à gâcher une deuxième fois notre journée. Je prends le seau de glace et y dépose la bouteille, puis saisis les deux coupes et les dépose aussi dans le seau pour ne pas risquer de les faire tomber. Je fais bien d’ailleurs, puisque dès mon entrée dans la salle de bain, j’ai à peine le temps de déposer le seau sur le vanité qu’Aza m’a déjà poussé contre le mur.

Je souris à sa question et me mord la lèvre inférieure avant de prendre un air pensif. « Je me rappelle plus trop, en fait. C’est pas très clair dans mon esprit. » Je prends possession de ses lèvres et mes mains se posent sur les siennes alors que je les guide sur mon maillot. Je l’aide à le retirer rapidement et bientôt le vêtement traîne sur le sol tout près du peignoir. Mes baisers dévient vers le creux de son cou, puis son épaule. J’ai terriblement envie d’elle, même avec ce qui s’est passé cet après-midi. Peut-être encore plus, maintenant que tout est mis au clair. Mes lèvres prennent à nouveau possession des siennes et je l’embrasse langoureusement. Je la plaque contre moi, réduisant le peu d’espace qu’il restait entre nous à presque rien et j’empoigne ses fesses, les malaxant entre mes mains et m’y attardant particulièrement. Pendant quelques secondes, je me demande si Azalyne ne préférerait pas prendre son temps avant que l’on retourne à nos ‘habitudes’, puis je me rappelle les événements d’il y a environ une dizaine de minutes alors qu’elle me chauffait dans le taxi.

Je m’arrête près du bain et la regarde d’un air innocent. « Bon, alors, on le prend ce bain? » Je m’éloigne comme si rien ne s’était passé et prépare les deux coupes de champagne, prêt à faire sauter le bouchon. Je regarde Aza dans les yeux avec un petit air de défi, lui laissant une dernière chance de s’objecter.

Je lui pose ma question et elle me fait une petite moue boudeuse que je trouve tout à fait sexy. Elle me frôle alors que je me dirige vers le vanité, et elle marche vers le bain. La bouteille en main, je la regarde tremper ses pieds, puis finalement elle ne semble plus intéressée par la baignoire et se tourne vers moi. Je souris alors qu’elle m’annonce avoir vu assez d’eau, et la bouteille fait un ‘pop’ avant que je ne verse la première coupe. Je regarde Azalyne qui s’avance vers moi avec visiblement une idée derrière la tête. Elle prend une des deux coupes que j’ai versé, et en boit une longue gorgée. Je ne dis rien, me contentant de sourire avec amusement. Je porte ma coupe à mes lèvres, mais ma petite amie semble ne pas être d’accord avec cette idée et la dépose sur le comptoir, près de la sienne. Elle me pousse légèrement contre le lavabo et je me laisse faire sans protester, et lorsqu’elle se met à parler de sexe, j’ouvre la bouche pour parler mais n’en ai pas la chance.
Sa langue s’enfouit dans ma bouche et je ne proteste aucunement, la mienne allant à sa rencontre. Le petit goût de champagne dans sa salive est agréable et je cherche à approfondir le baiser mais soudainement elle s’éloigne de moi et se mord la lèvre. Un frisson me parcourt l’échine et je me passe une main dans les cheveux, prêt à passer à l'action, mais la demoiselle en a visiblement décidé autrement.

Je ressens chacun de ses frissons contre mes lèvres, ce qui m’encourage toujours un peu plus à continuer. J’ai affreusement envie d’elle déjà, mais j’ai aussi terriblement envie de lui faire plaisir, et cette seconde envie surpasse carrément la première. Je souris lorsqu’elle parle des heures d’entraînement passées sur son fessier, me disant qu’on pourrait penser à s’entraîner ensemble à l’avenir.

« Oh, chérie, t’as aucune idée comme je suis dingue de toi. » J’embrasse ses cuisses, mordille sa peau et mes mains s’emparent de ses fesses, les malaxant.

 Lorsqu'elle dit mon nom la première fois, je souris doucement, reprenant mes occupations. Je suis assez fier de moi sur ce coup, et cette soirée est une excellente façon de se rattraper pour ce qui s'est passé aujourd'hui. J’embrasse langoureusement la brunette dont le corps est bouillant et je constate que j’ai plutôt chaud aussi. « C’est précisément pourquoi il nous fallait des vacances, chérie. »

Ses mains sur mon corps me rendent complètement fou et je tente de garder le contrôle malgré qu’il soit plutôt difficile de me concentrer en la sentant ainsi contre moi, sur moi en fait. Je me redresse légèrement, regardant près du lit si je n’apercevrais pas une serviette de plage. Je finis par trouver ce que je cherche et me lève, abandonnant Azalyne sur le lit pour quelques secondes seulement avant de la rejoindre à nouveau sur les couvertures. Je dépose la serviette propre et pliée sur le lit et enlace ma petite amie, l’embrassant sur son épaule. « Tu sais, y’a des jours j’osais même pas te regarder en face parce que j’avais honte d’avoir des idées pareilles. » Je souris, un peu amusé en y repensant. Je préfère en parler avec humour, maintenant ça ne sert plus à rien d’être triste de toute façon. Mes mains frôlent sa peau avec tendresse et je continue de parler, regardant les jambes déjà bronzées d’Aza qui semble avoir pris un peu plus de couleur encore depuis son arrivée. « Je me sentais mal de te cacher mes sentiments, mais en même temps je me disais que si je te disais la vérité, ce serait tout aussi mal. C’était un peu idiot, non? » Mon ton est teinté d’humour. Je dépose un baiser à la commissure de ses lèvres avant de parler à nouveau. « Bon, où on en était? Ah, oui. Si tu veux toujours prendre ce bain, je vais aller le préparer. L’eau doit être plutôt froide à l’heure qu’il est. » Je lui souris malicieusement et dépose mes lèvres sur les siennes, mordillant sa lèvre inférieure. « Sinon, je peux aller chercher le champagne et on le boira ici, tant que tu n’en renverses pas partout. » Je lui fais un petit sourire moqueur et dépose un baiser sur son front avant de l’attirer sur moi. Ma main frôle son ventre et sans savoir pourquoi je me sens soudainement mal à l’aise de la poser à cet endroit. J’enserre sa taille, ignorant le léger instant d’hésitation. « Alors, mademoiselle Dawes, vous décidez quoi? » Je souris, faisant comme si rien ne s’était passé.

Je souris tendrement lorsqu’elle mentionne se sentir coupable pour toutes ses aventures alors que moi j’étais amoureux d’elle secrètement et je replace une mèche de cheveux derrière son oreille. « T’as pas à t’en vouloir. C’est du passé et en plus tu pouvais pas savoir. » Je dépose un nouveau baiser sur sa joue, puis lui fais expose ses choix pour la fin de la soirée. Finalement, la brunette fait son choix après avoir déposé un baiser sur mes lèvres et opte pour un bain avec champagne, ce qui n’est vraiment pas pour me déplaire. Je me doutais qu’elle préfèrerait cette option après cette journée haute en émotions, et moi aussi d’ailleurs. Elle m’embrasse à nouveau et je la laisse se blottir dans mes bras, l’enlaçant avec tendresse. Je ferme les yeux quelques secondes et dépose un baiser sur le dessus de sa tête, profitant pleinement du moment de calme et surtout du silence. Ça aussi, c’est le genre de moment qui nous manque, surtout ces temps-ci. Je pose mes mains sur ses épaules puis me détache à regret d’Azalyne, la regardant quelques secondes avant de me retourner en direction de la salle de bain.

Je jette un coup d’œil à l’eau qui ne semble plus aussi chaude que tout à l’heure, et lorsque je glisse ma main dans le bain, je grimace. Effectivement, elle est glaciale. Je tire sur le bouchon et attends que la baignoire se vide, ce qui ne prend pas trop de temps bien heureusement, puis je la remplis à nouveau d’eau chaude cette fois-ci, modérant pour que ce ne soit pas trop brûlant, quand même. Je cherche des huiles pour le bain ou quelque chose qui pourrait y ressembler dans les tiroirs mais ne trouve rien. Tant pis, on s’en passera pour cette fois je suppose. Je regarde les coupes de champagne et prends par curiosité une gorgée de celle que je reconnais étant la mienne – disons que je n’ai pas trop eu le temps d’y goûter, en fait – et bien qu’il pétille toujours, je le trouve un peu chaud. Je ne regrette pas d’avoir laissé la bouteille dans le seau de glace, maintenant, et vide avec regret les deux flûtes dans l’évier avant de les remplir à nouveau. Très concentré dans mon travail, je suis un peu surpris d’entendre Azalyne arriver derrière mon dos. Je me retourne, les deux coupes en main, et la regarde alors qu’elle se glisse dans le bain.

Je souris, légèrement amusé lorsqu’elle me complimente sur la température du bain. « J’y ai travaillé longtemps, merci beaucoup mademoiselle. » Je m’approche du bain pour lui tendre sa coupe avant de me glisser à mon tour dans la baignoire et je soupire d’aise. Mon dos recommençait justement à me faire mal, et c’est exactement ce qu’il me fallait. Je ferme les yeux quelques secondes, penchant ma tête vers l’arrière, puis regarde Azalyne tendrement avant de l’attirer dans mes bras sans arrière-pensées. Je l’enlace et dépose un baiser sur sa nuque, puis prends une gorgée de champagne. « T’es au courant que depuis qu’on est ensemble, j’ai bu plus de champagne que dans les sept dernières années? Une vraie princesse. » Je souris contre sa peau et même si c’est la vérité je trouve ça plutôt drôle. J’adore la gâter et elle peut me demander pratiquement n’importe quoi. Ce n’est pourtant pas dans mes habitudes d’agir ainsi avec les femmes. Ma main se pose au fond du bain et je frôle la cuisse d’Azalyne sous l’eau par mégarde. Je dépose ma coupe sur le bord du bain, vérifiant que l’endroit soit sécuritaire pour les deux personnes hyper-maladroites que nous sommes, puis déplace ses cheveux vers l’avant, me donnant accès à ses épaules et à son dos. « Dis-moi, tu parlais d’entraînement tout à l’heure, ça m’intrigue. Tu y vas souvent? Parce que tu sais, au sous-sol tout est là et tu as pas besoin de ma permission, tu sais. » Ma main sort de l’eau et caresse ses épaules presque entièrement submergées déjà, et sa jumelle se joint à elle pour la masser doucement. « Je dis ça comme ça, mais ton petit ami ultra-jaloux et possessif aime pas trop l’idée que tous ces mecs te matent pendant tes squats. » Mon ton est humoristique, bien qu’il est vrai que je n’aime pas trop l’imaginer s’entraîner avec tous ces gars autour. Je suis pas con, j’étais un de ces types aussi qui matait les filles au gym à une époque pas si lointaine que ça. Je vais me garder de lui en parler, même si bon en même temps je n’ai rien à me reprocher. Je prends une nouvelle gorgée de champagne, laissant le liquide pétiller sur ma langue pendant quelques instants.

Je regarde le fond du bain lorsqu’elle me fait remarquer que ma suggestion de petit copain paranoïaque est un peu exagérée. Ça me gêne un peu, parce que je me vois mal lui expliquer la raison de mon inquiétude. Ce n’est pas vraiment le meilleur moment pour ça de toute façon, ça briserait ce moment de calme que l’on a si peu souvent. J’écoute à moitié alors qu’elle m’explique sa routine « d’entraînement », qui en fait consiste surtout à un footing de temps à autres et à éviter les ascenseurs. Je suis tout de même plutôt impressionné, car même si ce n’est pas grand-chose, Azalyne peut se vanter d’avoir un corps magnifique. Je masse doucement ses épaules, déposant un baiser à l’arrière de sa tête, et je sens ses mains frôler mes cuisses. Je souris, caressant ses bras doucement sous l’eau avant de continuer à la masser.
Mon sourire s’élargit à sa proposition. C’est une super idée, excellente même. Il nous arrive si peu souvent de faire des activités ensemble, je ne peux certainement pas refuser une telle offre. « Je crois que t’as parfaitement raison, on pourrait faire ça, ce serait bien. J’ajusterai un peu ma routine par contre car lorsque je commence mon cardio généralement tu ronfles encore. » Avec les horaires que j’ai, je suis habitué au réveil hyper-matinal et j’en profite pour m’entraîner aux petites heures, un des grands avantages des installations du sous-sol. Je me moque un peu d’Azalyne, mais en même temps ses horaires sont encore plus dingues que les miens.

Je dépose un baiser sur son épaule avant de continuer mon massage mais la brunette se retourne et me regarde dans les yeux. Je lui rends son baiser et je ris doucement alors qu’elle me tourne à nouveau le dos, me complimentant et demandant implicitement un nouveau massage. « Je suis meilleur pour les recevoir, mais je dirais que je me débrouille pas trop mal non plus. » Elle se détend sous mes doigts et j’hésite à lui reparler de notre journée. J’essaie de garder mes mains le plus éloigné de son ventre que possible, instinctivement, comme si pour le moment c’était une partie un peu trop intime. Mes mains glissent sur ses épaules et caressent ses bras, recommençant plusieurs fois le même manège. Je décide d’emmener la discussion lentement mais sûrement. Je prends une nouvelle gorgée de champagne avant de déposer ma coupe en sécurité. « Enfin, pour en revenir au jogging, je suppose que le médecin t’a dit d’attendre un peu non? » Ma tentative est un peu ratée, puisque je sais bien que le médecin ne lui a jamais dit un truc pareil. On vient de faire l’amour, je vois pas comment aller courir pourrait être dangereux. Je regarde l’eau qui remue à chacun de nos mouvements, un peu distraitement.

Je ne sais pas du tout comment emmener la question qui me trotte dans la tête, surtout que bon, ce n’est pas exactement le moment pour penser à ça. « Ne t’énerves pas, je sais que l’on a dit qu’on arrêtait d’en parler…Mais je veux juste être certain en fait. Ils ont dit à l’hôpital que tu étais déjà enceinte avant d’avoir oublié ta pilule, et je connais pas vraiment ça, mais tu es certaine qu’elle fonctionne encore? » Je caresse doucement ses épaules et je crains un instant de l’avoir vexée, ou toute autre réaction déplaisante. « Enfin c’est pas grave, on en reparlera plus tard. » J’essaie de me défiler de la conversation et dépose mes mains au fond du bain. J’ai peur qu’elle croit que je doute d’elle ou un truc du genre. Ce n’est pas du tout le cas, je cherche surtout à régler la question qui me tracasse depuis tout à l’heure. En y repensant il est un peu tard pour penser à ça, maintenant.

 Elle me fait remarquer ce que je savais déjà; soit qu’un simple jogging n’est pas vraiment pire que ce que l’on vient de faire. Je sais bien qu’elle a raison, mais il me fallait bien un point de départ pour amorcer le sujet, bien que mon introduction soit lamentable. Je sens ses doigts qui se nouent aux miens et je devine que de parler à nouveau de tout ça ne lui fait pas vraiment plaisir. J’acquiesce comme simple réponse, regardant toujours l’eau un peu absent avant de reprendre la parole. J’ai peur qu’elle se renferme, mais en même temps il faut bien en parler. La communication dans un couple, c’est important qu’ils disent. Pourtant, je la sens se crisper et lorsqu’elle se tourne vers moi, je vois bien qu’elle fait tout pour rester calme. Je regrette de ne pas avoir fermé ma bouche, j’aurais sans doute évité une nouvelle bêtise. Elle me mentionne qu’elle va prendre rendez-vous avec son gynécologue pour en parler mais que pour l’instant, la pilule n’est pas infaillible. Je hoche la tête pour dire que je comprends puis fronce les sourcils alors qu’elle mentionne qu’elle a « foiré ». Ses derniers mots me font l’effet d’une claque et je me retrouve rongé par la culpabilité. Elle sort lentement de l’eau et je la regarde faire. Je termine ma coupe de champagne, presque vide déjà contrairement à celle de la brunette qui vide la sienne d’un trait. Elle est blessée, il n’y a pas de doute.

Je sors lentement de l’eau moi aussi et prends les serviettes de bain empilées dans le placard. J’enroule la mienne autour de mes hanches et pose mes mains sur les épaules d’Azalyne qui sursaute. Je l’enveloppe dans la serviette de bain que j’ai sorti pour elle, puis la serre dans mes bras avec tendresse. J’aperçois son visage bien qu’elle soit dos à moi, juste assez pour voir qu’elle se mord la lèvre, mais pas de la façon que j’aime. « Oui, vas-y je te rejoins. Je vais juste refermer la bouteille et ranger la salle de bain. » Je fais semblant de n’avoir rien remarqué et tente de prendre un ton calme. Je suis presque soulagé lorsqu’elle sort de la pièce et je referme la porte pour être seul un moment. Elle ne peut pas m’en vouloir de poser des questions, elle n’est pas la seule dans cette histoire et je ne sais pas grand-chose sur les pilules contraceptives. Je vide le bain et entreprends de fermer la bouteille, que j’emmène dans la chambre avec les deux coupes. Je dépose celles-ci sur la petite table de salon puis range la bouteille dans le mini-réfrigérateur. Je regarde Azalyne déjà couchée et je me sèche les cheveux en vitesse à la serviette et dépose celle-ci sur le sol avant d’aller rejoindre ma petite amie sous les draps.

Je me colle à elle, déposant un baiser sur sa nuque. « J’aurais pas dû en parler je m’excuse. Je veux seulement savoir, ça me regarde tout de même un peu… »Je pousse un soupir un peu découragé. Je vois que je m’enfonce et me détache d’elle, roulant de mon côté du lit pour lui tourner le dos à mon tour. Ça ne sert à rien de discuter de ça, surtout maintenant. J’aurais beau lui dire n’importe quoi, elle ne me croirait pas de toute façon. Je fixe un point invisible sur le mur. Je ne suis pas vraiment fatigué, ou du moins plus maintenant. De temps à autres, je regarde l’heure sur le cadran à côté de moi. Je n’ose pas me retourner pour voir si Azalyne dort et je me lève discrètement sans dire un mot. J’enfile mon boxer puis ensuite ouvre le mini-frigo à la recherche de la bouteille que je saisis en silence. J’ouvre la porte qui mène à l’extérieur et m’assois sur le balcon. Il fait plutôt chaud ici, la nuit. Je débouche la bouteille et prends une gorgée à même le goulot, ce qui donne une touche un peu moins classe au champagne. Je fixe la plage plus loin, et le centre-ville qui est visible d’encore plus loin. Je me demande si ce voyage n’était pas une erreur en fin de compte.

 Mon regard est toujours plongé dans le ciel bleu foncé et je calcule les étoiles visibles au loin, abandonnant après avoir perdu le compte pour la troisième fois. Je tente de faire le vide, mais mon cerveau ne semble pas du même avis que moi. Je porte la bouteille à mes lèvres une seconde fois et grimace. Je me lasse généralement assez vite du champagne. Je referme la bouteille et hésite à aller la porter à l’intérieur. Je me lève finalement et pose mes mains contre la rambarde, inspirant profondément l’air doux du bord de mer. Je pense à mon père, me demandant ce qu’il aurait fait à ma place. Je ne me rappelle pas la dernière fois où je me suis posé cette question, mais ce soir, après tout ce qui s’est passé, je ne sais plus quoi faire et il n’y a personne d’autre. Je passe ma main sur mon visage, me rappelant qu’à la base, ce n’était pas du tout dans mes plans et que je n’ai pas à me sentir aussi mal. La voix d’Azalyne me ramène à la réalité mais je ne me retourne pas pour lui faire face. Elle me demande si ça va mais je ne réponds rien, mon regard se posant sur la mer à la place. Je sens ses mains se faufiler autour de ma taille mais je ne bronche pas. J’ai envie d’être seul pour le moment mais lorsqu’elle appuie sa tête contre moi, je cède. « Même si ça allait pas, penses-tu vraiment que ça changerait quelque chose? » Mon ton est exaspéré, beaucoup trop désagréable pour ce que j’aurais voulu. Je me tourne vers elle et la regarde dans les yeux. Je me calme un peu, après tout elle n’est pas dans ma tête.

« Je m’excuse. C’est seulement… Je sais pas, Azalyne. Je sais vraiment pas. » Je regarde à nouveau le ciel, comme si je pourrais y trouver une réponse. Je sais bien que c’est impossible, pourtant. « J’essaie juste de te rendre heureuse, et j’ai l’impression d’être celui qui te rend à nouveau triste à chaque fois. » Je regarde Aza qui se tient devant moi. Je ne peux quand même pas lui dire la vérité. Je ne sais pas comment elle réagirait. Elle ne me croira peut-être même pas, si ça se trouve. Je plonge mon regard dans le sien, ses yeux noisette semblent noir dans la pénombre. Je soupire, parce que je sais que je dois lui parler. « Tu n’as pas ‘foiré’ , c’était seulement un accident. C’est la faute de personne, un accident. Ça arrive, c’est tout. » Ma main glisse dans ses cheveux et je pose mon doigt sous son menton pour relever son visage. « Si on avait su avant que tu prennes ce foutu médicament, je t’aurais jamais laissé le prendre. » Je marque une pause. « Et si ça venait à se reproduire, je serais heureux. Terrorisé, mais heureux. » Je ravale ma salive et m’éloigne d’elle pour retourner m’asseoir. J’ai peur qu’elle prenne mal ce que je vais lui dire.

« Je te forcerai pas, si tu veux plus prendre la pilule après ce qui s’est passé. On trouvera autre chose à la limite, ou même on arrêtera tout ça, et on verra le résultat. Je m’en fiche, tout ce que je veux c’est que tu sois heureuse. » Je regarde le sol, parfaitement conscient de ce que je viens de lui dire, mais je n’ose pas la regarder dans les yeux. Il y a quelques jours encore je me serais traité moi-même de fou, mais maintenant je ne sais plus quoi penser. Je me lève du siège en rotin et m’approche de ma petite amie, la serrant dans mes bras. « Je sais que mon job est dangereux, que ça fait pas si longtemps que l’on est ensemble mais je m’en moque. On trouvera un moyen, s’il arrive quelque chose. » Je dépose mes lèvres sur les siennes délicatement et la regarde droit dans les yeux. À ce moment précis, je n’ai plus de filtre. Je prends sa main et la serre dans la mienne puis y dépose un baiser. « Viens vivre avec moi. Je me fiche bien de ce que les gens vont penser, peut-être que c’est trop tôt, moi je crois pas. Je trouve que l’on a assez perdu de temps, au contraire. » J’attends sa réponse, inquiet de me faire rembarrer.

 Quand je lui mentionne que pour toutes les fois où je la rends heureuse, j’ai l’impression de la rendre malheureuse ensuite, je le pense tout de même pas mal. Je finis toujours par me mettre les pieds dans les plats, avec Azalyne. Je dis un mot de trop, je fais un geste de trop, il se passe toujours un truc qui rend le moment un peu moins bien. Elle me répond que si elle n’était pas heureuse d’être avec moi, elle m’aurait déjà quitté. Je sais bien qu’elle a raison, mais en même temps je ne peux m’empêcher de me rappeler que c’est seulement après avoir presque couché ensemble qu’elle a commencé à s’intéresser à moi. Je chasse cette horrible pensée de ma tête. Après tout, c’était différent. Je me demande si elle a déjà pensé à partir, mais je n’ai pas envie de lui poser la question. De toute façon, elle est déjà à parler à nouveau, me disant en faisant allusion à la fausse-couche que c’est terminé et que je n’ai plus à m’inquiéter de cette histoire. Et si j’ai envie de m’inquiéter, moi? Quand je lui suggère d’arrêter la pilule et même à la limite toute forme de protection, je ne sais pas vraiment à quoi est-ce que je pense. Je ne suis pas vraiment prêt à cette éventualité, mais en même temps j’imagine que personne n’est jamais exactement prêt.

Je me suis levé de ma chaise où j’étais installé et je fais maintenant face à Azalyne, lui exposant les plans que je me fais présentement dans ma tête. Notre relation va extrêmement vite, quand on y pense, et il est vrai que parfois je me demande si je ne devrais pas prendre un peu plus mon temps. Je dépose mes lèvres sur les siennes et je savoure le moment lorsqu’elle répond à mon baiser. Je lui demande de déménager, une idée qui me caresse l’esprit depuis un petit moment déjà. On lui trouvera un bon agent d’immeuble dans le coin à notre retour. Elle accepte ma proposition et ses yeux pétillent de joie. Je n’imagine même pas lorsque je vais la demander en mariage, même si ce n’est pas pour maintenant. J’acquiesce alors qu’Aza me dit qu’elle veut encore prendre son temps avant d’avoir un enfant. Elle frôle mes joues avec ses doigts et je la regarde en souriant doucement. Je suis beaucoup plus détendu que tout à l’heure, maintenant. Azalyne se met à parler et ce qu’elle me dit me surprend un peu.

Elle me demande de ne pas me faire passer en deuxième uniquement pour elle et de ne pas construire ma vie en fonction d’elle. Je souris, un peu amusé de l’entendre dire ça, et je me mords la lèvre en regardant le sol, souriant un peu timidement lorsqu’elle me dit que je suis la meilleure chose qui lui soit arrivé dans la vie. Je ne sais pas quoi lui répondre et heureusement je n’ai pas le temps de rien dire. Elle dit qu’elle est heureuse que je lui aie demandé d’emménager chez elle, puis me saute dans les bras pour m’embrasser. Je lui rends son baiser qui, bien que passionner, n’ira pas plus loin pour moi ce soir. « Je suis heureux que tu acceptes, mon cœur. Je sais que c’est un peu tôt, mais c’est la meilleure solution je crois. » Je l’attire contre moi et l’enveloppe dans mes bras, nichant mon visage au creux de son cou. « Aza t’es la seule femme que j’ai aimé en huit ans, peut-être même de toute ma vie. Je peux pas être plus heureux. Et te rendre heureuse, c’est la meilleure chose qui soit. » Je l’embrasse au creux du cou et l’enserre un peu plus contre moi lorsqu’une légère brise se fait ressentir. Il commence à se faire plutôt tard. « Tu viens? Je crois qu’on devrait rentrer. Je suis crevé personnellement. » Je lui souris tendrement. Je ne sais pas il est quelle heure, en fait. Disons que je ne m’y suis pas trop attardé depuis notre arrivée. J’attrape la bouteille de champagne avant de rentrer à l’intérieur et je prends la main d’Aza dans la mienne pour l’entraîner avec moi. J’ouvre en vitesse le petit frigo et y jette presque la bouteille. En me tournant vers la brunette, je la saisis par les jambes avant de la relever et la laisser tomber sur le lit. Je me jette à mon tour près d’elle sur le matelas et la serre contre moi, déposant des baisers sur son visage.

« Je sais pas comment t’as fait mais je suis complètement fou de toi. » Je l’embrasse une dernière fois et je me rappelle que les fameuses pilules sont du côté où je suis couché. Je roule sur le côté et m’éloigne d’elle un petit instant alors que j’ouvre le tiroir. Je prends la petite boite et la montre à Azalyne, plongeant mon regard dans le sien. « Je te laisse le choix, chérie. » Je lui tends la boîte. Ça ne me dérange plus si elle refuse, au point où l’on en est.